| 1 | Traduction par David Martin Édition de 1744, libre de droits. | 1 [Aleph.] Comment l’or est-il devenu obscur, et le fin or s’estil changé ? Comment les pierres du Sanctuaire sont-elles semées aux coins de toutes les rues ? (4:1) 2 [Beth.] Comment les chers enfants de Sion, qui étaient estimés comme le meilleur or, sont-ils réputés comme des vases de terre qui ne sont que l’ouvrage de la main d’un potier ? (4:2) 3 [Guimel.] Il y a même des monstres marins qui présentent leurs mammelles et qui allaitent leurs petits ; mais la fille de mon peuple a à faire à des gens cruels, comme les chatshuants qui sont au désert. (4:3) 4 [Daleth.] La langue de celui qui têtait s’est attachée à son palais dans sa soif ; les petits enfants ont demandé du pain, et personne ne leur en a rompu. (4:4) 5 [He.] Ceux qui mangeaient des viandes délicates sont demeurés désolés dans les rues ; et ceux qui étaient nourris sur l’écarlate ont embrassé l’ordure. (4:5) 6 [Vau.] Et [la peine de] l’iniquité de la fille de mon peuple est plus grande, que [la peine du] péché de Sodome, qui a été renversée comme en un moment, et à laquelle les mains ne sont point lassées. (4:6) 7 [Zajin.] Ses hommes honorables étaient plus nets que la neige, plus blancs que le lait ; leur teint était plus vermeil que les pierres précieuses, et ils étaient polis comme un saphir. (4:7) 8 [Heth.] Leur visage est plus noir que les ténèbres, on ne les connaît point par les rues ; leur peau tient à leurs os ; elle est devenue sèche comme du bois. (4:8) 9 [Teth.] Ceux qui ont été mis à mort par l’épée, ont été plus heureux que ceux qui sont morts par la famine ; à cause que ceux-ci se sont consumés peu à peu, étant transpercés par le défaut du revenu des champs. (4:9) 10 [Jod.] Les mains des femmes, [naturellement] tendres, ont cuit leurs enfants, et ils leur ont été pour viande dans le temps de la calamité de la fille de mon peuple. (4:10) 11 [Caph.] L’Éternel a accompli sa fureur, il a répandu l’ardeur de sa colère, et a allumé dans Sion le feu qui a dévoré ses fondements. (4:11) 12 [Lamed.] Les Rois de la terre, et tous les habitants de la terre habitable n’eussent jamais cru que l’adversaire et l’ennemi fût entré dans les portes de Jérusalem. (4:12) 13 [Mem.] Cela est arrivé à cause des péchés de ses prophètes, et des iniquités de ses Sacrificateurs, qui répandaient le sang des justes au milieu d’elle. (4:13) 14 [Nun.] Les aveugles ont erré ça et là par les rues, [et] on était tellement souillé de sang, qu’ils ne pouvaient trouver à qui ils touchassent la robe. (4:14) 15 [Samech.] On leur criait : retirez-vous, souillé, retirezvous, retirez-vous, n’[y] touchez point. Certes ils s’en sont envolés, et ils ont été transportés ça et là ; on a dit parmi les nations, ils n’y retourneront plus pour y séjourner. (4:15) 16 [Pe.] La face de l’Éternel les a écartés, il ne continuera plus de les regarder. Ils n’ont point eu de respect pour la personne des Sacrificateurs, ni pitié des vieillards. (4:16) 17 [Hajin.] Jusqu’ici nos yeux se sont consumés après notre aide de néant ; nous avons regardé de dessus nos lieux élevés vers une nation qui ne peut pas délivrer. (4:17) 18 [Tsadi.] Ils ont épié nos pas, afin que nous ne marchassions point par nos places ; notre fin est approchée, nos jours sont accomplis ; notre fin, dis-je, est venue. (4:18) 19 [Koph.] Nos persécuteurs ont été plus légers que les aigles des cieux ; ils nous ont poursuivis sur les montagnes, ils ont mis des embûches contre nous au désert. (4:19) 20 [Resch.] Le souffle de nos narines, l’Oint de l’Éternel, a été pris dans leurs fosses, [celui] duquel nous disions : nous vivrons parmi les nations sous son ombre. (4:20) 21 [Scin.] Réjouis-toi, et sois dans l’allégresse, fille d’Edom, qui demeures au pays de Huts ; la coupe passera aussi vers toi, tu en seras enivrée, et tu t’en découvriras. (4:21) 22 [Thau.] Fille de Sion, [la peine de] ton iniquité est accomplie, il ne te transportera plus ; [mais] il visitera ton iniquité, ô fille d’Edom ! il découvrira tes péchés. (4:22) | Lamentations 4:1-22 |
| 2 | Traduction King James revue par B. Blayney Édition de 1769, libre de droits (hors GB). | 1 How is the gold become dim ! how is the most fine gold changed ! the stones of the sanctuary are poured out in the top of every street. (4:1) 2 The precious sons of Zion, comparable to fine gold, how are they esteemed as earthen pitchers, the work of the hands of the potter ! (4:2) 3 Even the sea monsters draw out the breast, they give suck to their young ones : the daughter of my people is become cruel, like the ostriches in the wilderness. (4:3) 4 The tongue of the sucking child cleaveth to the roof of his mouth for thirst : the young children ask bread, and no man breaketh it unto them. (4:4) 5 They that did feed delicately are desolate in the streets : they that were brought up in scarlet embrace dunghills. (4:5) 6 For the punishment of the iniquity of the daughter of my people is greater than the punishment of the sin of Sodom, that was overthrown as in a moment, and no hands stayed on her. (4:6) 7 Her Nazarites were purer than snow, they were whiter than milk, they were more ruddy in body than rubies, their polishing was of sapphire : (4:7) 8 Their visage is blacker than a coal ; they are not known in the streets : their skin cleaveth to their bones ; it is withered, it is become like a stick. (4:8) 9 They that be slain with the sword are better than they that be slain with hunger : for these pine away, stricken through for want of the fruits of the field. (4:9) 10 The hands of the pitiful women have sodden their own children : they were their meat in the destruction of the daughter of my people. (4:10) 11 The LORD hath accomplished his fury ; he hath poured out his fierce anger, and hath kindled a fire in Zion, and it hath devoured the foundations thereof. (4:11) 12 The kings of the earth, and all the inhabitants of the world, would not have believed that the adversary and the enemy should have entered into the gates of Jerusalem. (4:12) 13 For the sins of her prophets, and the iniquities of her priests, that have shed the blood of the just in the midst of her, (4:13) 14 They have wandered as blind men in the streets, they have polluted themselves with blood, so that men could not touch their garments. (4:14) 15 They cried unto them, Depart ye ; it is unclean ; depart, depart, touch not : when they fled away and wandered, they said among the heathen, They shall no more sojourn there. (4:15) 16 The anger of the LORD hath divided them ; he will no more regard them : they respected not the persons of the priests, they favoured not the elders. (4:16) 17 As for us, our eyes as yet failed for our vain help : in our watching we have watched for a nation that could not save us. (4:17) 18 They hunt our steps, that we cannot go in our streets : our end is near, our days are fulfilled ; for our end is come. (4:18) 19 Our persecutors are swifter than the eagles of the heaven : they pursued us upon the mountains, they laid wait for us in the wilderness. (4:19) 20 The breath of our nostrils, the anointed of the LORD, was taken in their pits, of whom we said, Under his shadow we shall live among the heathen. (4:20) 21 Rejoice and be glad, O daughter of Edom, that dwellest in the land of Uz ; the cup also shall pass through unto thee : thou shalt be drunken, and shalt make thyself naked. (4:21) 22 The punishment of thine iniquity is accomplished, O daughter of Zion ; he will no more carry thee away into captivity : he will visit thine iniquity, O daughter of Edom ; he will discover thy sins. (4:22) | Lamentations 4:1-22 |
| 3 | Traduction revue par J. F. Ostervald Édition de 1823, libre de droits. | 1 Aleph. Comment l’or est-il devenu obscur, et l’or fin a-t-il changé de couleur ? Comment les pierres du sanctuaire sont-elles semées aux coins de toutes les rues ? (4:1) 2 Beth. Comment les chers enfans de Sion, qui étaient estimés comme le meilleur or, sont-ils réputés comme des vases de terre, qui ne sont que l’ouvrage de la main d’un potier ? (4:2) 3 Guimel. Les monstres marins tendent les mamelles et allaitent leurs petits : mais la fille de mon peuple a affaire à des gens cruels comme les chouettes du désert. (4:3) 4 Daleth. La langue de celui qui tétait s’est attachée à son palais dans sa soif ; les petits enfans ont demandé du pain, et personne ne leur en a rompu. (4:4) 5 Hé. Ceux qui mangeaient des viandes délicates sont demeurés désolés par les rues, et ceux qui étaient nourris sur l’écarlate, sont entourés d’ordure ; (4:5) 6 Vau. Et la peine de l’iniquité de la fille de mon peuple est plus grande que la peine du péché de Sodome, qui rut renversée, comme en un moment, sans que les mains des hommes y contribuassent. (4:6) 7 Zajin. Ses hommes honorables étaient plus éclatants que la neige, plus blancs que le lait ; leur teint était plus vermeil que des pierres précieuses, et ils étaient polis comme un saphir. (4:7) 8 Heth. Leur visage est plus obscur que la noirceur ; on ne les reconnaît plus par les rues ; leur peau tient à leurs os, elle est devenue sèche comme du bois. (4:8) 9 Teth. Ceux qui ont été tués par l’épée, ont été plus heureux que ceux qui sont morts par la famine ; parce que ceux-ci ont été consumés peu à peu, étant péris par le défaut du revenu des champs. (4:9) 10 Iod. Les mains des femmes, naturellement pitoyables, ont fait cuire leurs enfans, qui leur ont servi de viande, dans la ruine de la fille de mon peuple. (4:10) 11 Caph. L’Eternel a satisfait son courroux, il a répandu l’ardeur de sa colère ; il a allumé dans Sion le feu qui a dévoré ses fondemens. (4:11) 12 Lamed. Les rois de la terre et tous les habitans du monde n’auraient jamais cru que l’adversaire et l’ennemi fût entré par les portes de Jérusalem. (4:12) 13 Mem. Cela est arrivé à cause des péchés de ses prophètes, et des iniquités de ses sacrificateurs, qui répandaient le sang des justes au milieu d’elle. (4:13) 14 Nun. Ils allaient çà et là par les rues, comme des aveugles, ils se souillaient dans le sang, en sorte qu’ils ne pouvaient s’empêcher de le toucher de leurs habits. (4:14) 15 Samech. On leur criait : Retirez-vous, cela est souillé, retirez-vous, retirez-vous, n’y touchez point. Ils se sont envolés, même ils ont couru cà et là. On a dit parmi les nations : Ils n’y demeureront plus. (4:15) 16 Pé. La force de l’Eternel les a écartés, il ne les regardera plus. Ils n’ont point eu de respect pour la face des sacrificateurs, ni de pitié des vieillards. (4:16) 17 Hajin. Et pour nous, nos yeux se sont consumés jusqu’ici après un vain secours ; nous avons regardé attentivement vers une nation qui ne pouvait pas nous délivrer. (4:17) 18 Tsadé. Ils ont épié nos pas, afin que nous ne marchassions point par nos places ; notre fin est arrivée, nos jours sont accomplis, même notre fin est venue. (4:18) 19 Koph. Nos persécuteurs ont été plus légers que les aigles des cieux ; ils nous ont poursuivis sur les montagnes ; ils ont mis des embûches contre nous dans le désert. (4:19) 20 Resch. Celui qui nous faisait respirer, l’oint de l’Eternel, a été pris dans leurs fosses ; celui duquel nous disions : Nous vivrons parmi les nations sous son ombre. (4:20) 21 Scin. Réjouis-toi et sois dans la joie, fille d’Edom, qui demeures dans le pays de Huts ; la coupe passera aussi vers toi ; tu en seras enivrée, et tu seras découverte. (4:21) 22 Thau. Fille de Sion, la peine de ton iniquité est accomplie ; le Seigneur ne te transportera plus, mais il visitera ton iniquité ; ô fille d’Edom ! il découvrira tes péchés. (4:22) | Lamentations 4:1-22 |
| 4 | Traduction par H.-A. Perret-Gentil Édition de 1847-1861, libre de droits. | 1 Comme l’or s’est terni, comme les superbes joyaux se sont altérés ! Les pierres sacrées jonchent tous les carrefours. (4:1) 2 Les fils de Sion, ses enfants chéris, qui avaient le prix de l’or fin, comme les voilà mis au taux de la vaisselle d’argile, ouvrage des mains du potier ! (4:2) 3 Les chacals mêmes présentent la mamelle à leurs petits qu’ils allaitent ; la fille de mon peuple est barbare, comme l’autruche de la steppe. (4:3) 4 La langue du nourrisson est collée par la soif à son palais ; les enfants demandent du pain, personne ne leur en distribue. (4:4) 5 Ceux qui mangeaient des mets délicats, souffrent le dénuement dans les rues ; ceux qui étaient portés sur la pourpre, prennent le fumier pour leur couche. (4:5) 6 Le châtiment de la fille de mon peuple est plus grand que la peine de Sodome qui fut bouleversée en un moment, sans être assaillie par des mains humaines. (4:6) 7 Ses princes avaient un éclat plus pur que la neige, plus brillant que le lait ; ils avaient un corps vermeil comme le corail, et la beauté du saphir ; (4:7) 8 leur aspect est devenu plus sombre que le noir ; ils ne sont plus reconnus dans les rues, leur peau s’attache à leurs os, elle a la sécheresse du bois. (4:8) 9 Les victimes de l’épée ont un meilleur sort que les victimes de la faim, qui dépérissent minées par la disette de ce que rendent les champs. (4:9) 10 Les mains de femmes aimantes font cuire leurs propres enfants ; ils servent à les nourrir dans le désastre de la fille de mon peuple. (4:10) 11 L’Eternel a achevé ses vengeances, versé le feu de sa colère ; dans Sion Il alluma un feu qui dévora ses fondements. (4:11) 12 Les rois de la terre, ni aucun des habitants du monde ne croyaient que l’ennemi et l’adversaire pénétrassent dans les portes de Jérusalem. (4:12) 13 Ce fut à cause des péchés de leurs prophètes, des crimes de leurs sacrificateurs qui dans son enceinte répandirent le sang des justes. (4:13) 14 Ils erraient dans les rues comme aveugles, souillés de sang, personne ne pouvant toucher leurs vêtements. (4:14) 15 « Loin de nous, impurs ! » leur criait-on, « loin de nous ! loin de nous, ne nous touchez pas ! » Ils sont maintenant en fuite, ils errent aussi ; on dit parmi les nations : « Ils n’auront plus leur demeure ! » (4:15) 16 L’aspect de l’Eternel les a dissipés, Il ne tourne plus ses regards vers eux ; on n’a point égard aux sacrificateurs ; on ne prend point pitié des vieillards. (4:16) 17 Nos yeux languissent encore après notre délivrance ; vanité ! De nos vedettes nous cherchons à découvrir un peuple ; il ne nous délivre pas ! (4:17) 18 Ils enlacent nos pas, pour nous empêcher de marcher dans nos rues ; notre fin approche, nos temps sont accomplis, oui, notre fin arrive. (4:18) 19 Ceux qui nous poursuivent, sont plus légers que les aigles du ciel ; sur les montagnes ils nous serrent de près, et en embuscade dans le désert ils nous épient. (4:19) 20 L’âme de notre vie, l’Oint de l’Eternel, a été pris dans leurs fosses, lui dont nous disions : Nous vivrons à son ombre au milieu des nations. (4:20) 21 Livre-toi à la joie et aux transports, fille d’Édom, habitante du pays de Uts ! Mais le calice te sera aussi passé ; tu seras enivrée et mise à nu. (4:21) 22 Fille de Sion, ta peine est achevée ; Il ne t’emmènera plus captive ; mais Il châtiera ton crime, fille d’Édom, Il mettra tes péchés à découvert. (4:22) | Lamentations 4:1-22 |
| 5 | Traduction par L. I. Lemaistre de Saci Édition de 1855, libre de droits. | 1 (ALEPH.) Comment l’or s’est-il obscurci ? comment a-t-il change sa couleur qui était si belle ? Comment les pierres du sanctuaire ont-elles été dispersées aux coins de toutes les rues ? (4:1) 2 (Beth.) Comment les enfants de Sion qui étaient si éclatants, et couverts de l’or le plus pur, ont-ils été traités comme des vases de terre, comme l’ouvrage des mains du potier ? (4:2) 3 (Ghimel.) Les bêtes farouches ont découvert leurs mamelles et donné du lait à leurs petits ; mais la fille de mon peuple est cruelle comme une autruche qui est dans le désert. (4:3) 4 (Daleth.) La langue de l’enfant qui était à la mamelle s’est attachée à son palais dans son extrême soif : les petits ont demandé du pain, et il n’y avait personne pour leur en donner. (4:4) 5 (Hé.) Ceux qui se nourrissaient des viandes les plus délicates sont morts dans les rues ; ceux qui mangeaient au milieu de la pourpre ont embrassé l’ordure et le fumier. (4:5) 6 (Vav.) L’iniquité de la fille de mon peuple est devenue plus grande que le péché de la ville de Sodome, qui fut renversée en un moment sans que la main des hommes ait eu part à sa ruine. (4:6) 7 (Zaïn.) Ses nazaréens étaient plus blancs que la neige, plus purs que le lait, plus rouges que l’ancien ivoire, et plus beaux que le saphir. (4:7) 8 (Cheth.) Maintenant leur visage est devenu plus noir que les charbons : ils ne sont plus connaissables dans les rues : leur peau est collée sur leurs os, elle est toute desséchée, et elle est devenue comme du bois. (4:8) 9 (Telh.) Ceux qui ont été tués par l’épée ont été plus heureux que ceux qui sont morts par la famine ; parce que ceux-ci ont souffert une mort lente, étant consumés par la stérilité de la terre. (4:9) 10 (Jod.) Les femmes tendres et compatissantes ont fait cuire leurs enfants de leurs propres mains : leurs enfants sont devenus leur nourriture dans la ruine de la fille de mon peuple. (4:10) 11 (Caph.) Le Seigneur a satisfait sa fureur ; il a répandu son indignation et sa colère ; il a allumé un feu dans Sion qui l’a dévorée jusqu’aux fondements. (4:11) 12 (Lamed.) Les rois de la terre et tous ceux qui habitent dans le monde, n’auraient jamais cru que les ennemis de Jérusalem, et ceux qui la haïssaient, dussent entrer par ses portes. (4:12) 13 (Mem.) Cela est arrivé à cause des péchés de ses prophètes, et des iniquités de ses prêtres, qui ont répandu au milieu d’elle le sang des justes. (4:13) 14 (Noun.) Ils ont erré dans les rues comme des aveugles; ils se sont souillés du sang qui y était répandu ; et ne pouvant faire autrement, ils levaient leurs robes. (4:14) 15 (Samech.) Retirez-vous, vous qui êtes souillés, leur criaient les autres ; retirez-vous, allez-vous-en, ne nous touchez point : car ils se sont querellés, et dans l'émotion où ils étaient, on a dit parmi les nations : Le Seigneur n’habitera plus parmi eux. (4:15) 16 {Phé.) Le Seigneur les a écartés dans sa colère ; il ne les regardera plus : ils n’ont point eu de respect pour le visage des prêtres, ni de compassion pour les vieillards. (4:16) 17 (Aïn.) Lorsque nous subsistions encore, nos yeux se sont lassés dans l’attente d’un vain secours, en tenant nos regards attachés sur une nation qui ne pouvait nous sauver. (4:17) 18 (Tsadé.) Nos pas ont glissé en marchant dans nos rues : notre fin s’est approchée, nos jours se sont accomplis ; parce que le terme de notre vie était arrivé. (4:18) 19 (Coph.) Nos persécuteurs ont été plus vites que les aigles du ciel ; ils nous ont poursuivis sur les montagnes ; ils nous ont tendu des pièges dans le désert. (4:19) 20 {Resh.) Le Christ, le Seigneur, l’esprit et le souffle de notre bouche, a été pris à cause de nos péchés, lui à qui nous avions dit : Nous vivrons sous votre ombre parmi les nations. (4:20) 21 (Shin.) Réjouissez-vous et soyez dans la joie, ô fille d’Edom ! vous qui habitez dans la terre de Hus : la coupe viendra aussi jusqu’à vous; vous en serez enivrée, et vous serez mise à nu. (4:21) 22 (Thau.) O fille de Sion ! la peine de votre iniquité est accomplie : le Seigneur ne vous transportera plus hors de votre pays. O fille d’Edom ! il visitera votre iniquité, il découvrira vos péchés. (4:22) | Lamentations 4:1-22 |
| 6 | Traduction par Albert Rilliet Édition de 1858, libre de droits. | — Cette traduction ne possède que le Nouveau Testament. | |
| 7 | Traduction dite Bible de Lausanne Édition de 1861-1872, libre de droits. | 1 Comment l’or s’est-il obscurci et le métal précieux a-t-il été changé ? Comment les pierres du sanctuaire sont-elles répandues çà et là, à tous les coins des rues ? (4:1) 2 Les fils de Sion, si précieux, qui étaient appréciés à l’égal de l’or fin, comment sont-ils estimés comme des vases de terre, ouvrage des mains du potier ? (4:2) 3 Les chacals même présentent la mamelle, allaitent leurs petits : la fille de mon peuple est devenue cruelle comme les autruches du désert. (4:3) 4 La langue de l’enfant à la mamelle se colle par la soif à son palais ; les jeunes enfants demandent du pain ; personne ne le rompt pour eux. (4:4) 5 Ceux qui mangeaient les mets délicats sont désolés dans les rues ; ceux qu’on nourrissait sur l’écarlate embrassent le fumier. (4:5) 6 Et la peine de l’iniquité de la fille de mon peuple a été plus grande que celle du péché de Sodome, qui fut renversée comme en un clin d’œil, sans que des mains [d’homme] aient fondu sur elle. (4:6) 7 Ses nazaréens brillaient, plus purs que la neige, plus blancs que le lait ; leurs corps étaient plus vermeils que le corail, et taillés comme un saphir. (4:7) 8 Leur figure est plus sombre que la noirceur même ; on ne les reconnaît plus dans les rues. Leur peau tient à leurs os ; elle est sèche, elle est comme du bois. (4:8) 9 Plus heureux ont été ceux qu’a frappés à mort l’épée que ceux qu’a frappés à mort la famine ; car ceux-ci dépérissent exténués par le défaut des produits des champs. (4:9) 10 De tendres femmes ont, de leurs mains, fait cuire leurs enfants, qui leur ont servi de nourriture dans la ruine de la fille de mon peuple. (4:10) 11 L’Eternel a épuisé sa fureur, il a répandu l’ardeur de sa colère ; il a allumé dans Sion un feu qui a dévoré ses fondements. (4:11) 12 Ni les rois de la terre ni aucun des habitants du monde ne croyaient que l’adversaire, que l’ennemi, pût entrer dans les portes de Jérusalem. (4:12) 13 C’est à cause des péchés de ses prophètes, des iniquités de ses sacrificateurs, qui versaient au milieu d’elle le sang des justes. (4:13) 14 Ils ont erré dans les rues en aveugles, se souillant de sang, de sorte qu’on ne pouvait toucher leurs habits. (4:14) 15 Ecartez-vous ! un souillé ! a-t-on crié sur eux ; écartez-vous ! écartez-vous ! ne touchez pas !... Quand ils sont en fuite, oui, quand ils sont errants, on dit parmi les nations : Ils ne prolongeront pas leur séjour ! (4:15) 16 La face de l’Eternel les a divisés ; il ne continue pas à regarder à eux. On n’a pas considéré les sacrificateurs ; on n’a pas eu pitié des vieillards. (4:16) 17 Et nous, toujours, nos yeux se consument après le secours... Vanité ! A nos postes de guet, nous guettons [la venue] d’un peuple qui ne délivre pas. (4:17) 18 Ils pourchassent nos pas et nous empêchent de marcher dans nos places. Notre fin est proche ; nos jours sont accomplis, notre fin est venue ! (4:18) 19 Ceux qui nous poursuivent sont plus légers que les aigles du ciel ; ils nous suivent ardemment sur les montagnes, ils sont en embuscade contre nous dans le désert. (4:19) 20 Le souffle de nos narines, l’oint de l’Eternel, a été pris dans leurs fosses, lui dont nous disions : C’est à son ombre que nous vivrons entre les nations. (4:20) 21 Sois dans l’allégresse et réjouis-toi, fille d’Edom, habitante de la terre d’Outs ! La coupe passera aussi jusqu’à toi ; tu t’enivreras et tu te mettras à nu ! (4:21) 22 Elle est finie, [la peine] de ton iniquité, fille de Sion ! Il ne continuera plus à t’envoyer en déportation ! Il recherche ton iniquité, fille d’Edom ! Il met à découvert tes péchés. (4:22) | Lamentations 4:1-22 |
| 8 | Traduction selon la Vulgate dite Bible de Gustave Doré Édition de 1866, libre de droits. | 1 Comment l’or s’est-il obscurci ? Comment a-t-il perdu son éclat ? Comment les pierres du sanctuaire ont-elles été dispersées aux coins de toutes les rues ? (4:1) 2 Comment les enfants de Sion, si éclatants, et couverts de l’or le plus pur, ont-ils été traités comme des vases de terre, ouvrage des mains du potier ? (4:2) 3 Les bêtes les plus féroces découvrent leurs mamelles et donnent du lait à leurs petits : la fille de mon peuple est cruelle comme une autruche dans le désert. (4:3) 4 La langue de l’enfant à la mamelle s’est attachée à son palais dans l’ardeur de sa soif : les petits enfants ont demandé du pain, et il n’y avait personne pour leur en donner. (4:4) 5 Ceux qui se nourrissaient délicatement sont morts dans les rues ; ceux qui mangeaient dans la pourpre ont embrassé des immondices. (4:5) 6 L’iniquité de la fille de mon peuple est devenue plus grande que le péché de Sodome, qui fut renversée en un moment sans que la main des hommes ait eu part à sa ruine. (4:6) 7 Ses Nazaréens étaient plus blancs que la neige, plus purs que le lait, plus rouges que l’ancien ivoire, et plus beaux que le saphir ; (4:7) 8 Et maintenant leur visage est devenu plus noir que les charbons. Ils ne sont plus reconnaissables dans les rues : leur peau est collée sur leurs os ; elle est desséchée et devenue comme du bois. (4:8) 9 Ceux qui ont été tués par le glaive ont été plus heureux que ceux qui sont morts par la famine, parce que ceux-ci ont souffert une mort lente, étant privés des fruits de la terre. (4:9) 10 Des femmes tendres et compatissantes ont fait cuire leurs enfants de leurs propres mains ; leurs enfants sont devenus leur nourriture dans la ruine de la fille de mon peuple. (4:10) 11 Le Seigneur a satisfait sa fureur ; il a répandu son indignation et sa colère ; il a allumé dans Sion un feu qui l’a dévorée jusqu’aux fondements. (4:11) 12 Les rois de la terre et tous les habitants du monde n’auraient jamais cru que les ennemis de Jérusalem, et ceux qui la haïssent, dussent entrer par ses portes. (4:12) 13 Ce fut en punition des péchés de ses prophètes, et des iniquités de ses prêtres, qui ont répandu au milieu d’elle le sang des justes. (4:13) 14 Ils ont erré dans les rues comme des aveugles ; ils se sont souillés du sang qui y était répandu, et personne n’a pu toucher leurs vêtements. (4:14) 15 Retirez-vous, vous qui êtes souillés, leur criaient-ils ; retirez-vous, allez-vous-en, ne nous touchez point ; car ils ont excité des rixes, et, dans l’émotion où ils étaient, ils ont dit parmi les nations : Le Seigneur n’habitera plus parmi eux. (4:15) 16 Le Seigneur les a écartés dans sa colère ; il ne les regardera plus. Ils n’ont point eu de respect pour le visage des prêtres, ni de compassion pour les vieillards. (4:16) 17 Lorsque nous subsistions encore, nos yeux se sont lassés dans l’attente d’un vain secours, en tournant nos regards vers une nation qui ne pouvait nous sauver. (4:17) 18 Nos pas ont glissé en marchant dans nos rues ; notre fin s’est approchée, nos jours se sont accomplis, parce que le terme de notre vie était arrivé. (4:18) 19 Nos persécuteurs ont été plus prompts que les aigles du ciel ; ils nous ont poursuivis sur les montagnes ; ils nous ont tendu des pièges dans le désert. (4:19) 20 Le Christ, le Seigneur, le souffle de notre bouche, a été pris à cause de nos péchés, et nous lui avons dit : Nous vivrons sous votre ombre parmi les nations. (4:20) 21 Réjouissez-vous et soyez dans la joie, fille d’Édom, vous qui habitez dans la terre de Hus : la coupe viendra aussi jusqu’à vous ; vous en serez enivrée ; vous serez dépouillée. (4:21) 22 O fille de Sion, votre iniquité est consommée ; le Seigneur ne vous transportera plus hors de votre pays. O fille d’Édom, il visitera votre iniquité ; il découvrira votre péché. (4:22) | Lamentations 4:1-22 |
| 9 | Traduction par L. Segond & H. Oltramare Édition de 1874, libre de droits. | 1 Eh quoi ! l’or a perdu son éclat ! L’or pur est altéré ! Les pierres du sanctuaire sont dispersées Aux coins de toutes les rues ! (4:1) 2 Les nobles fils de Sion, Estimés à l’égal de l’or pur, Sont regardés, hélas ! comme des vases de terre, Ouvrage des mains du potier ! (4:2) 3 Les chacals mêmes présentent la mamelle, Et allaitent leurs petits ; Mais la fille de mon peuple est devenue cruelle Comme les autruches du désert. (4:3) 4 La langue du nourrisson s’attache à son palais, Desséchée par la soif ; Les enfants demandent du pain, Et personne ne leur en donne. (4:4) 5 Ceux qui se nourrissaient de mets délicats Périssent dans les rues ; Ceux qui étaient élevés dans la pourpre Embrassent les fumiers. (4:5) 6 Le châtiment de la fille de mon peuple est plus grand Que celui de Sodome, Détruite en un instant, Sans que personne ait porté la main sur elle. (4:6) 7 Ses princes étaient plus éclatants que la neige, Plus blancs que le lait ; Ils avaient le teint plus vermeil que le corail ; Leur figure était comme le saphir. (4:7) 8 Leur aspect est plus sombre que le noir ; On ne les reconnaît pas dans les rues ; Ils ont la peau collée sur les os, Sèche comme du bois. (4:8) 9 Ceux qui périssent par l’épée sont plus heureux Que ceux qui périssent par la faim, Qui tombent exténués, Privés du fruit des champs. (4:9) 10 Les femmes, malgré leur tendresse, Font cuire leurs enfants ; Ils leur servent de nourriture, Au milieu du désastre de la fille de mon peuple. (4:10) 11 L’Éternel a épuisé sa fureur, Il a répandu son ardente colère ; Il a allumé dans Sion un feu Qui en dévore les fondements. (4:11) 12 Les rois de la terre n’auraient pas cru, Aucun des habitants du monde n’aurait cru Que l’adversaire, que l’ennemi entrerait Dans les portes de Jérusalem. (4:12) 13 Voilà le fruit des péchés de ses prophètes, Des iniquités de ses sacrificateurs, Qui ont répandu dans son sein Le sang des justes ! (4:13) 14 Ils erraient en aveugles dans les rues, Souillés de sang ; On ne pouvait Toucher leurs vêtements. (4:14) 15 Éloignez-vous, impurs ! leur criait-on, Éloignez-vous, éloignez-vous, ne nous touchez pas ! Ils sont en fuite, ils errent çà et là ; On dit parmi les nations : Ils n’auront plus leur demeure ! (4:15) 16 L’Éternel les a dispersés dans sa colère, Il ne tourne plus les regards vers eux ; On n’a eu ni respect pour les sacrificateurs, Ni pitié pour les vieillards. (4:16) 17 Nos yeux se consumaient encore, Et nous attendions vainement du secours ; Nos regards se portaient avec espérance Vers une nation qui ne nous a pas délivrés. (4:17) 18 On épiait nos pas, Pour nous empêcher d’aller sur nos places ; Notre fin s’approchait, nos jours étaient accomplis... Notre fin est arrivée ! (4:18) 19 Nos persécuteurs étaient plus légers Que les aigles du ciel ; Ils nous ont poursuivis sur les montagnes, Ils nous ont dressé des embûches dans le désert. (4:19) 20 Celui qui nous faisait respirer, l’oint de l’Éternel, À été pris dans leurs fosses, Lui de qui nous disions : Nous vivrons sous son ombre parmi les nations. (4:20) 21 Réjouis-toi, tressaille d’allégresse, fille d’Édom, Habitante du pays d’Uts ! Vers toi aussi passera la coupe ; Tu t’enivreras, et tu seras mise à nu. (4:21) 22 Fille de Sion, ton iniquité est expiée ; Il ne t’enverra plus en captivité. Fille d’Édom, il châtiera ton iniquité, Il mettra tes péchés à découvert. (4:22) | Thrènes 4:1-22 |
| 10 | Traduction par J. N. Darby Édition de 1885, libre de droits. | 1 — Comment l’or est-il devenu obscur, et l’or fin a-t-il été changé ! [Comment] les pierres du lieu saint sont-elles répandues au coin de toutes les rues ! (4:1) 2 Les fils de Sion, si précieux, estimés à l’égal de l’or fin, comment sont-ils réputés des vases de terre, ouvrage des mains d’un potier ? (4:2) 3 Les chacals même présentent la mamelle, allaitent leurs petits ; la fille de mon peuple est devenue cruelle comme les autruches du désert. (4:3) 4 La langue de celui qui tétait se colle par la soif à son palais ; les petits enfants demandent du pain, personne ne le rompt pour eux. (4:4) 5 Ceux qui mangeaient des mets délicats sont là, périssant dans les rues ; ceux qui étaient élevés sur l’écarlate embrassent le fumier. (4:5) 6 Et la peine de l’iniquité de la fille de mon peuple est plus grande que la peine du péché de Sodome qui fut renversée comme en un moment sans qu’on ait porté les mains sur elle. (4:6) 7 Ses nazaréens étaient plus purs que la neige, plus blancs que le lait ; leur corps était plus vermeil que des rubis, leur taille un saphir. (4:7) 8 Leur figure est plus sombre que le noir, on ne les connaît pas dans les rues ; leur peau s’attache à leurs os, elle est sèche comme du bois. (4:8) 9 Ceux qui ont été tués par l’épée ont été plus heureux que ceux qui sont morts par la famine ; parce que ceux-ci ont dépéri, consumés par le manque du produit des champs. (4:9) 10 Les mains de femmes tendres ont cuit leurs enfants, ils ont été leur viande dans la ruine de la fille de mon peuple. (4:10) 11 L’Éternel a accompli sa fureur, il a versé l’ardeur de sa colère et a allumé dans Sion un feu qui en a dévoré les fondements. (4:11) 12 Les rois de la terre et tous les habitants du monde n’eussent pas cru que l’adversaire et l’ennemi entreraient dans les portes de Jérusalem. (4:12) 13 C’est à cause des péchés de ses prophètes, des iniquités de ses sacrificateurs, qui versaient au milieu d’elle le sang des justes. (4:13) 14 Ils erraient aveugles par les rues, ils étaient souillés de sang, de sorte qu’on ne pouvait toucher leurs vêtements. (4:14) 15 Retirez-vous ! un impur ! leur criait-on ; retirez-vous, retirez-vous, ne touchez pas !… Quand ils se sont enfuis, ils ont erré çà et là ; on a dit parmi les nations : Ils n’auront plus leur demeure ! (4:15) 16 La face de l’Éternel les a coupés en deux ; il ne veut plus les regarder. Ils n’ont pas respecté la face des sacrificateurs, ils n’ont pas usé de grâce envers les vieillards. (4:16) 17 Pour nous, nos yeux se consumaient après un secours de vanité ; nous avons attendu continuellement une nation qui ne sauvait pas. (4:17) 18 Ils ont fait la chasse à nos pas, de manière que nous ne pouvions pas marcher sur nos places : notre fin est proche, nos jours sont accomplis ; notre fin est venue ! (4:18) 19 Ceux qui nous poursuivaient ont été plus rapides que les aigles des cieux, ils nous ont donné la chasse sur les montagnes, ils nous ont tendu des embûches dans le désert. (4:19) 20 Le souffle de nos narines, l’oint de l’Éternel, a été pris dans leurs fosses, celui dont nous disions : Nous vivrons sous son ombre parmi les nations. (4:20) 21 Sois dans l’allégresse et réjouis-toi, fille d’Édom, qui habites dans le pays d’Uts ! La coupe passera aussi vers toi ; tu en seras enivrée, et tu te mettras à nu ! (4:21) 22 La peine de ton iniquité a pris fin, fille de Sion ; il ne te mènera plus captive. Il visitera ton iniquité, fille d’Édom ; il découvrira tes péchés. (4:22) | Lamentations 4:1-22 |
| 11 | Traduction par L. Cl. Fillion Édition de 1889, libre de droits. | 1 Comment l’or s’est-il obscurci ? comment sa belle couleur a-t-elle été changée ? comment les pierres du sanctuaire ont-elles été dispersées aux coins de toutes les rues ? (4:1) 2 Comment les nobles fils de Sion, couverts de l’or le plus pur, ont-ils été regardés comme des vases de terre, ouvrage des mains du potier ? (4:2) 3 Les lamies elles-mêmes ont découvert leur mamelle, et allaité leurs petits ; la fille de mon peuple est cruelle comme l’autruche du désert. (4:3) 4 La langue du nourrisson s’est attachée à son palais dans sa soif ; les petits enfants ont demandé du pain, et il n’y avait personne pour leur en donner. (4:4) 5 Ceux qui se nourrissaient délicatement sont morts dans les rues ; ceux qui étaient élevés dans la pourpre ont embrassé les fumiers. (4:5) 6 L’iniquité de la fille de mon peuple est devenue plus grande que le péché de Sodome, qui fut renversé en un moment, sans que les hommes aient porté la main sur elle. (4:6) 7 Ses nazaréens étaient plus blancs que la neige, plus purs que le lait, plus rouges que l’ivoire antique, plus beaux que le saphir. (4:7) 8 Leur visage est plus noir que les charbons, et on ne les a pas reconnus dans les rues ; leur peau est collée sur leurs os, elle s’est desséchée, et elle est devenue comme du bois. (4:8) 9 Ceux qui ont été tués par le glaive ont été plus heureux que ceux qui sont morts de faim, car ceux-ci ont été consumés lentement par la stérilité de la terre. (4:9) 10 De leurs propres mains les femmes compatissantes ont fait cuire leurs enfants ; ils sont devenus leur nourriture dans la ruine de la fille de mon peuple. (4:10) 11 Le Seigneur a épuisé sa fureur, il a répandu sa colère et son indignation, il a allumé dans Sion un feu qui a dévoré ses fondements. (4:11) 12 Les rois de la terre et tous les habitants du monde n’auraient jamais cru que l’ennemi et l’adversaire entreraient par les portes de Jérusalem. (4:12) 13 Cela est arrivé à cause des péchés de ses prophètes et des iniquités de ses prêtres, qui ont répandu au milieu d’elle le sang des justes. (4:13) 14 Ils ont erré dans les rues comme des aveugles, ils se sont souillés de sang, et ne pouvant faire autrement, ils relevaient leurs robes. (4:14) 15 Retirez-vous, impurs, leur criait-on ; retirez-vous, allez-vous-en, ne nous touchez pas ; car ils se sont querellés et troublés ; ils ont dit parmi les nations : Il ne continuera plus d’habiter parmi eux. (4:15) 16 Le visage irrité du Seigneur les a dispersés, il ne les regardera plus ; ils n’ont pas eu de respect pour les prêtres, ni de compassion pour les vieillards. (4:16) 17 Lorsque nous subsistions encore, nos yeux se sont lassés dans l’attente d’un vain secours, tandis que nous tenions nos regards attachés sur une nation qui ne pouvait pas nous sauver. (4:17) 18 Nos pas ont glissé lorsque nous marchions dans nos rues ; notre fin s’est approchée, nos jours se sont accomplis, notre fin est arrivée. (4:18) 19 Nos persécuteurs ont été plus agiles que les aigles du ciel ; ils nous ont poursuivis sur les montagnes, ils nous ont tendu des pièges dans le désert. (4:19) 20 Le souffle de notre bouche, l’oint, le seigneur, a été pris à cause de nos péchés, lui à qui nous avions dit : Nous vivrons sous ton ombre parmi les nations. (4:20) 21 Réjouis-toi et sois dans la joie, fille d’Edom, toi qui habites dans le pays de Hus ; la coupe viendra aussi jusqu’à toi, tu t’enivreras et tu seras mise à nu. (4:21) 22 Ton iniquité est expiée, fille de Sion ; il ne te fera plus déporter. Il a visité ton iniquité, fille d’Edom, il a mis ton péché à découvert. (4:22) | Thrènes 4:1-22 |
| 12 | Traduction par Edmond Stapfer Édition de 1889, libre de droits. | — Cette traduction ne possède que le Nouveau Testament. | |
| 13 | Traduction du rabbinat par Zadoc Kahn Édition de 1899-1906, libre de droits. | 1 HÉLAS ! Comme l’or est terni, et altéré le métal précieux ! Comme les pierres sacrées se trouvent éparpillées à tous les coins de rue ! (4:1) 2 Les fils de Sion, si prisés, qui valaient leur pesant d’or fin, hélas ! Les voilà estimés à l’égal de vases de terre, œuvre des mains du potier ! (4:2) 3 Même les chacals présentent leurs mamelles et allaitent leurs petits : la fille de mon peuple est devenue, elle, cruelle comme l’autruche au désert. (4:3) 4 La langue du nourrisson, altéré de soif, s’attache à son palais ; les petits enfants demandent du pain : personne ne leur en offre. (4:4) 5 Ceux qui se nourrissaient de mets exquis se meurent dans les rues ; ceux qu’on couvrait d’étoffes de pourpre se nichent dans des tas de fumier. (4:5) 6 Le châtiment de la fille de mon peuple a été plus grand que la punition de Sodome, frappée d’une destruction instantanée, à laquelle des mains humaines n’ont pas coopéré. (4:6) 7 Ses princes étaient plus brillants que la neige, plus blancs que le lait ; leur corps avait la teinte vermeille du corail, leurs contours d’éclat du saphir. (4:7) 8 Et leur figure est devenue plus noire que la suie : on ne les reconnaît pas dans les rues. Leur peau est collée à leurs os, desséchée comme du bois. (4:8) 9 Plus heureuses les victimes du glaive que les victimes de la faim, qui s’étiolèrent, débilitées par le manque de tout produit des champs ! (4:9) 10 De leurs propres mains, de tendres femmes ont fait cuire leurs enfants, pour s’en nourrir : dans le désastre de la fille de mon peuple. (4:10) 11 L’Éternel a lâché tout son courroux, id a répandu le feu de sa colère ; il a allumé un incendie dans Sion, qui en a dévoré jusqu’aux fondements. (4:11) 12 Ils ne pouvaient croire, les rois de la terre, les habitants du globe, qu’un ennemi victorieux franchirait jamais les portes de Jérusalem ! (4:12) 13 A cause des péchés de ses prophètes, des crimes de ses prêtres, qui versèrent dans son enceinte le sang des innocents, (4:13) 14 ils titubaient comme des aveugles dans les rues, tellement souillés de sang qu’on ne pouvait toucher à leurs vêtements : (4:14) 15 « Hors d’ici, impurs que vous êtes ! leur criait-on ; hors d’ici, hors d’ici ! Ne touchez rien ! » C’est ainsi qu’ils se sont dispersés, errant çà et là, tandis que l’on disait parmi les peuples : « Il ne faut pas qu’ils restent plus longtemps ! » (4:15) 16 La colère de l’Éternel les a disséminés, il ne veut plus leur accorder un regard : on n’a pas respecté les prêtres, ni montré des égards aux vieillards. (4:16) 17 Nos yeux n’avaient cessé de se consumer dans le vain espoir d’un secours ; dans notre folle confiance, nous mettions notre attente en un peuple impuissant à secourir. (4:17) 18 On s’est jeté sur nos talons, nous fermant l’accès de nos propres rues : notre fin s’approchait, nos jours étaient consommés. Ah ! Elle est venue, notre fin ! (4:18) 19 Plus légers que les aigles dans les airs étaient nos persécuteurs ; ils nous ont pourchassés sur les montagnes, guettés dans le désert. (4:19) 20 Celui qui était pour nous un principe de vie, l’oint de l’Éternel, a été pris dans leurs chausse-trapes, lui dont nous disions : « A son ombre, nous vivrons au milieu des peuples ! » (4:20) 21 Sois donc gaie et joyeuse, fille d’Edom, habitante du pays d’Ouç ! A toi aussi sera présenté le calice : tu tomberas en ivresse et tu te mettras à nu ! (4:21) 22 Fille de Sion, tes fautes sont expiées : Il ne t’enverra plus en exil ! Fille d’Edom, il va châtier tes fautes, faire éclater au grand jour tes crimes ! (4:22) | Lamentations 4:1-22 |
| 14 | Traduction par Louis Segond Édition de 1910, libre de droits. | 1 Eh quoi ! l’or a perdu son éclat ! L’or pur est altéré ! Les pierres du sanctuaire sont dispersées Aux coins de toutes les rues ! (4:1) 2 Les nobles fils de Sion, Estimés à l’égal de l’or pur, Sont regardés, hélas ! comme des vases de terre, Ouvrage des mains du potier ! (4:2) 3 Les chacals mêmes présentent la mamelle, Et allaitent leurs petits ; Mais la fille de mon peuple est devenue cruelle Comme les autruches du désert. (4:3) 4 La langue du nourrisson s’attache à son palais, Desséchée par la soif ; Les enfants demandent du pain, Et personne ne leur en donne. (4:4) 5 Ceux qui se nourrissaient de mets délicats Périssent dans les rues ; Ceux qui étaient élevés dans la pourpre Embrassent les fumiers. (4:5) 6 Le châtiment de la fille de mon peuple est plus grand Que celui de Sodome, Détruite en un instant, Sans que personne ait porté la main sur elle. (4:6) 7 Ses princes étaient plus éclatants que la neige, Plus blancs que le lait ; Ils avaient le teint plus vermeil que le corail ; Leur figure était comme le saphir. (4:7) 8 Leur aspect est plus sombre que le noir ; On ne les reconnaît pas dans les rues ; Ils ont la peau collée sur les os, Sèche comme du bois. (4:8) 9 Ceux qui périssent par l’épée sont plus heureux Que ceux qui périssent par la faim, Qui tombent exténués, Privés du fruit des champs. (4:9) 10 Les femmes, malgré leur tendresse, Font cuire leurs enfants ; Ils leur servent de nourriture, Au milieu du désastre de la fille de mon peuple. (4:10) 11 L’Éternel a épuisé sa fureur, Il a répandu son ardente colère ; Il a allumé dans Sion un feu Qui en dévore les fondements. (4:11) 12 Les rois de la terre n’auraient pas cru, Aucun des habitants du monde n’aurait cru Que l’adversaire, que l’ennemi entrerait Dans les portes de Jérusalem. (4:12) 13 Voilà le fruit des péchés de ses prophètes, Des iniquités de ses sacrificateurs, Qui ont répandu dans son sein Le sang des justes ! (4:13) 14 Ils erraient en aveugles dans les rues, Souillés de sang ; On ne pouvait Toucher leurs vêtements. (4:14) 15 Éloignez-vous, impurs ! leur criait-on, Éloignez-vous, éloignez-vous, ne nous touchez pas ! Ils sont en fuite, ils errent çà et là ; On dit parmi les nations : Ils n’auront plus leur demeure ! (4:15) 16 L’Éternel les a dispersés dans sa colère, Il ne tourne plus les regards vers eux ; On n’a eu ni respect pour les sacrificateurs, Ni pitié pour les vieillards. (4:16) 17 Nos yeux se consumaient encore, Et nous attendions vainement du secours ; Nos regards se portaient avec espérance Vers une nation qui ne nous a pas délivrés. (4:17) 18 On épiait nos pas, Pour nous empêcher d’aller sur nos places ; Notre fin s’approchait, nos jours étaient accomplis... Notre fin est arrivée ! (4:18) 19 Nos persécuteurs étaient plus légers Que les aigles du ciel ; Ils nous ont poursuivis sur les montagnes, Ils nous ont dressé des embûches dans le désert. (4:19) 20 Celui qui nous faisait respirer, l’oint de l’Éternel, À été pris dans leurs fosses, Lui de qui nous disions : Nous vivrons sous son ombre parmi les nations. (4:20) 21 Réjouis-toi, tressaille d’allégresse, fille d’Édom, Habitante du pays d’Uts ! Vers toi aussi passera la coupe ; Tu t’enivreras, et tu seras mise à nu. (4:21) 22 Fille de Sion, ton iniquité est expiée ; Il ne t’enverra plus en captivité. Fille d’Édom, il châtiera ton iniquité, Il mettra tes péchés à découvert. (4:22) | Lamentations 4:1-22 |
| 15 | Traduction par Augustin Crampon Édition de 1923, libre de droits. | 1 Comment l’or s’est-il terni, l’or pur s’est-il altéré, les pierres sacrées ont-elles été dispersées au coin de toutes les rues ? (4:1) 2 Les plus nobles fils de Sion, estimés au poids de l’or fin, comment ont-ils été comptés pour des vases de terre, ouvrage des mains d’un potier ? (4:2) 3 Même les chacals présentent les mamelles, et allaitent leurs petits ; la fille de mon peuple est devenue cruelle, comme les autruches dans le désert. (4:3) 4 La langue du nourrisson s’attache à son palais, à cause de la soif ; les petits enfants demandent du pain, et personne ne leur en donne. (4:4) 5 Ceux qui se nourrissaient de mets délicats tombent d’inanition dans les rues ; ceux qu’on portait sur la pourpre embrassent le fumier. (4:5) 6 Et l’iniquité de la fille de mon peuple a été plus grande que le péché de Sodome, qui fut renversée en un instant, sans que des mains se levassent contre elle. (4:6) 7 Ses princes surpassaient la neige en éclat, le lait en blancheur ; leur corps était plus vermeil que le corail, leur figure était un saphir. (4:7) 8 Leur aspect est plus sombre que le noir même ; on ne les reconnaît plus dans les rues ; leur peau est collée à leurs os, elle est sèche comme du bois. (4:8) 9 Plus heureuses sont les victimes de l’épée que les victimes de la faim, qui s’épuisent lentement, blessées, faute des produits des champs ! (4:9) 10 Des femmes compatissantes ont de leurs mains fait cuire leurs enfants ; ils leur ont servi de nourriture, dans le désastre de la fille de mon peuple. (4:10) 11 Yahweh a épuisé sa fureur ; il a répandu l’ardeur de sa colère, et a allumé dans Sion un feu qui en a dévoré les fondements. (4:11) 12 Ils ne croyaient pas, les rois de la terre, ni tous les habitants du monde, que l’adversaire, l’ennemi entrerait dans les portes de Jérusalem. (4:12) 13 C’est à cause des péchés de ses prophètes, des iniquités de ses prêtres, qui répandaient dans son enceinte le sang des justes. (4:13) 14 Ils erraient comme des aveugles dans les rues, souillés de sang, de sorte qu’on ne pouvait toucher leurs vêtements. (4:14) 15 “ Ecartez-vous ! Un impur ! ˮ leur criait-on. ˮEcartez-vous ! Ecartez-vous ! Ne le touchez pas ! ˮ Ils erraient, et l’on disait parmi les nations : “ Qu’ils ne séjournent point ici ! ˮ (4:15) 16 La face irritée de Yahweh les a dispersés ; il ne les regarde plus. L’ennemi n’a eu ni respect pour les prêtres, ni pitié pour les vieillards. (4:16) 17 Et nous, nos yeux se consumaient encore à attendre un vain secours ; du haut de nos tours, nous regardions vers une nation qui ne peut sauver. (4:17) 18 Ils épiaient nos pas, nous empêchant de marcher dans nos places. Notre fin approche, nos jours sont accomplis ; oui, notre fin est arrivée ! (4:18) 19 Ceux qui nous poursuivaient ont été plus légers que les aigles du ciel ; ils nous ont pourchassés sur les montagnes ; ils nous ont dressé des embûches dans le désert. (4:19) 20 Le souffle de nos narines, l’oint de Yahweh, a été pris dans leurs fosses, lui dont nous disions : “ A son ombre nous vivrons parmi les nations. ˮ (4:20) 21 Réjouis-toi et sois dans l’allégresse, fille d’Edom, qui habite au pays de Hus ! A toi aussi passera la coupe ; tu t’enivreras et tu te mettras à nu. (4:21) 22 Ton iniquité a pris fin, fille de Sion, il ne t’enverra plus en exil. Il visite ton iniquité, fille d’Edom ; il met à découvert tes péchés. (4:22) | Lamentations 4:1-22 |
| 16 | La Bible de Jérusalem Édition de 1973 © Copyright.[+] | 1 Quoi ! il s’est terni, l’or, il s’est altéré, l’or si fin ! Les pierres sacrées ont été semées au coin de toutes les rues. (4:1) 2 Les fils de Sion, précieux autant que l’or fin, quoi ! ils sont comptés pour des vases d’argile, œuvre des mains d’un potier ! (4:2) 3 Même les chacals tendent leurs mamelles et allaitent leurs petits ; la fille de mon peuple est devenue cruelle comme les autruches au désert. (4:3) 4 De soif, la langue du nourrisson s’attache à son palais ; les petits enfants réclament du pain : personne ne leur en partage. (4:4) 5 Ceux qui mangeaient des mets délicieux expirent dans les rues ; ceux qui étaient élevés dans la pourpre étreignent le fumier. (4:5) 6 La faute de la fille de mon peuple a surpassé les péchés de Sodome, qui fut renversée en un instant sans qu’on s’y fatiguât les mains. (4:6) 7 Ses jeunes gens étaient plus éclatants que neige, plus blancs que lait ; plus vermeil que le corail était leur corps, leur teint était de saphir. (4:7) 8 Leur visage est plus sombre que la suie, on ne les reconnaît plus dans les rues. Leur peau est collée à leurs os, sèche comme du bois. (4:8) 9 Heureuses furent les victimes de l’épée plus que celles de la faim, qui succombent, épuisées, privées des fruits des champs. (4:9) 10 De tendres femmes ont, de leurs mains, fait cuire leurs petits : ils leur ont servi d’aliment dans le désastre de la fille de mon peuple. (4:10) 11 Yahvé a assouvi sa fureur, déversé l’ardeur de sa colère, il a allumé en Sion un feu qui a dévoré ses fondations. (4:11) 12 Ils ne croyaient pas, les rois de la terre et tous les habitants du monde, que l’oppresseur et l’ennemi franchiraient les portes de Jérusalem. (4:12) 13 C’est à cause des péchés de ses prophètes, des fautes de ses prêtres, qui en pleine ville avaient versé le sang des justes ! (4:13) 14 Ils erraient en aveugles dans les rues, souillés de sang ; alors on ne pouvait toucher leurs vêtements. (4:14) 15 « Arrière ! Impur ! » leur criait-on, « Arrière ! Arrière ! Pas de contact ! » S’ils partaient et fuyaient chez les nations, ils ne pouvaient y séjourner. (4:15) 16 La Face de Yahvé les dispersa, il ne les regarda plus. On ne marqua plus de respect aux prêtres, d’égard aux anciens. (4:16) 17 Toujours nos yeux se consumaient, épiant un secours : illusion ! De nos tours nous guettions une nation qui ne peut sauver. (4:17) 18 On observait nos pas, pour nous interdire nos places. Notre fin était proche, nos jours accomplis, oui, notre fin était arrivée ! (4:18) 19 Nos pourchasseurs étaient rapides plus que les aigles du ciel ; dans les montagnes ils nous traquaient, nous dressaient des embûches au désert. (4:19) 20 Le souffle de nos narines, l’oint de Yahvé fut pris dans leurs fosses, lui dont nous disions : « A son ombre nous vivrons chez les nations. » (4:20) 21 Réjouis-toi, exulte, fille d’Edom, qui habites au pays de Uç ! A toi aussi passera la coupe : tu te soûleras et montreras ta nudité ! (4:21) 22 Ta faute est expiée, fille de Sion. Il ne te déportera plus ! Il va châtier ta faute, fille d’Edom. Il va dévoiler tes péchés ! (4:22) | Lamentations 4:1-22 |
| 17 | Nouvelle édition de Genève Édition de 1979 © Copyright.[+] | 1 Eh quoi ! l’or a perdu son éclat ! L’or pur est altéré ! Les pierres du sanctuaire sont dispersées Aux coins de toutes les rues ! (4:1) 2 Les nobles fils de Sion, Estimés à l’égal de l’or pur, Sont regardés, hélas ! comme des vases de terre, Ouvrage des mains du potier ! (4:2) 3 Les chacals même présentent la mamelle, Et allaitent leurs petits ; Mais la fille de mon peuple est devenue cruelle Comme les autruches du désert. (4:3) 4 La langue du nourrisson s’attache à son palais, Desséchée par la soif ; Les enfants demandent du pain, Et personne ne leur en donne. (4:4) 5 Ceux qui se nourrissaient de mets délicats Périssent dans les rues ; Ceux qui étaient élevés dans la pourpre Embrassent les fumiers. (4:5) 6 Le châtiment de la fille de mon peuple est plus grand Que celui de Sodome, Détruite en un instant, Sans que personne ait porté la main sur elle. (4:6) 7 Ses princes étaient plus éclatants que la neige, Plus blancs que le lait ; Ils avaient le teint plus vermeil que le corail ; Leur figure était comme le saphir. (4:7) 8 Leur aspect est plus sombre que le noir ; On ne les reconnaît pas dans les rues ; Ils ont la peau collée sur les os, Sèche comme du bois. (4:8) 9 Ceux qui périssent par l’épée sont plus heureux Que ceux qui périssent par la faim, Qui tombent exténués, Privés du fruit des champs. (4:9) 10 Les femmes, malgré leur tendresse, Font cuire leurs enfants ; Ils leur servent de nourriture, Au milieu du désastre de la fille de mon peuple. (4:10) 11 L’Eternel a épuisé sa fureur, Il a répandu son ardente colère ; Il a allumé dans Sion un feu Qui en dévore les fondements. (4:11) 12 Les rois de la terre n’auraient pas cru, Aucun des habitants du monde n’aurait cru Que l’adversaire, que l’ennemi entrerait Dans les portes de Jérusalem. (4:12) 13 Voilà le fruit des péchés de ses prophètes, Des iniquités de ses sacrificateurs, Qui ont répandu dans son sein Le sang des justes ! (4:13) 14 Ils erraient en aveugles dans les rues, Souillés de sang ; On ne pouvait Toucher leurs vêtements. (4:14) 15 Eloignez-vous, impurs ! leur criait-on, Eloignez-vous, éloignez-vous, ne nous touchez pas ! Ils sont en fuite, ils errent çà et là ; On dit parmi les nations : Ils n’auront plus leur demeure ! (4:15) 16 L’Eternel les a dispersés dans sa colère, Il ne tourne plus les regards vers eux ; On n’a eu ni respect pour les sacrificateurs, Ni pitié pour les vieillards. (4:16) 17 Nos yeux se consumaient encore, Et nous attendions vainement du secours ; Nos regards se portaient avec espérance Vers une nation qui ne nous a pas délivrés. (4:17) 18 On épiait nos pas, Pour nous empêcher d’aller sur nos places ; Notre fin s’approchait, nos jours étaient accomplis… Notre fin est arrivée ! (4:18) 19 Nos persécuteurs étaient plus légers Que les aigles du ciel ; Ils nous ont poursuivis sur les montagnes, Ils nous ont dressé des embûches dans le désert. (4:19) 20 Celui qui nous faisait respirer, l’oint de l’Eternel, A été pris dans leurs fosses, Lui de qui nous disions : Nous vivrons sous son ombre parmi les nations. (4:20) 21 Réjouis-toi, tressaille d’allégresse, fille d’Edom, Habitante du pays d’Uts ! Vers toi aussi passera la coupe ; Tu t’enivreras, et tu seras mise à nu. (4:21) 22 Fille de Sion, ton iniquité est expiée ; Il ne t’enverra plus en captivité. Fille d’Edom, il châtiera ton iniquité, Il mettra tes péchés à découvert. (4:22) | Lamentations 4:1-22 |
| 18 | Traduction du monde nouveau par WTBTS Édition de 1995 © Copyright.[+] | 1 Ah ! comme l’or qui brille se ternit, le bon or ! Ah ! comme les pierres sacrées sont répandues à la tête de toutes les rues ! (4:1) 2 Quant aux fils de Sion, précieux, ceux qu’on évaluait au poids de l’or affiné, ah ! comme on les a comptés pour de grandes jarres en terre, l’œuvre des mains d’un potier ! (4:2) 3 Même les chacals ont présenté la mamelle. Ils ont allaité leurs petits. La fille de mon peuple est devenue cruelle, comme les autruches dans le désert. (4:3) 4 La langue du nourrisson s’est attachée à son palais par suite de la soif. Les enfants ont demandé du pain. Personne ne leur en offre. (4:4) 5 Ceux qui mangeaient des choses délicieuses ont été frappés de stupéfaction dans les rues. Ceux qui étaient élevés dans l’écarlate ont dû étreindre des tas de cendres. (4:5) 6 Et la [punition de la] faute de la fille de mon peuple devient plus grande que le [châtiment du] péché de Sodome, qui fut renversée en un instant, pour ainsi dire, et vers qui ne se tournèrent pas des mains [secourables]. (4:6) 7 Ses naziréens étaient plus purs que la neige ; ils étaient plus blancs que le lait. Oui, ils avaient le teint plus vermeil que des coraux ; leur éclat était comme le saphir. (4:7) 8 Leur aspect est devenu plus sombre que le noir. On ne les a pas reconnus dans les rues. Leur peau s’est ratatinée sur leurs os. Elle est devenue sèche comme un arbre. (4:8) 9 Mieux valent les gens tués par l’épée que les gens tués par la famine, car ceux-ci dépérissent, transpercés par le manque de [tout] produit des champs. (4:9) 10 Les mains de femmes compatissantes ont fait cuire leurs enfants. Ils sont devenus pour vous comme du pain de consolation lors de l’effondrement de la fille de mon peuple. (4:10) 11 Jéhovah a accompli sa fureur. Il a déversé sa colère ardente. Et il allume dans Sion un feu qui en dévore les fondations. (4:11) 12 Ils n’avaient pas cru, les rois de la terre et tous les habitants du sol productif, que l’adversaire et l’ennemi entreraient dans les portes de Jérusalem. (4:12) 13 À cause des péchés de ses prophètes, des fautes de ses prêtres, il y avait au milieu d’elle des gens qui versaient le sang des justes. (4:13) 14 Ils ont erré en aveugles dans les rues. Ils se sont souillés de sang, si bien que nul ne peut toucher à leurs vêtements. (4:14) 15 “ Écartez-vous ! Impur ! ” leur a-t-on crié. “ Écartez-vous ! Écartez-vous ! Ne touchez pas ! ”Car ils sont devenus des gens sans foyer. Ils ont également erré çà et là. On a dit parmi les nations : “ Ils ne résideront plus comme étrangers. (4:15) 16 La face de Jéhovah les a divisés. Il ne les regardera plus. Vraiment, on n’aura pas d’égards pour les prêtres. Vraiment, on ne témoignera pas de faveur aux vieillards. ” (4:16) 17 Tandis que nous existons encore, nos yeux languissent en vain après une aide pour nous. Pendant que nous faisions le guet, nous avons guetté une nation qui ne peut apporter le salut. (4:17) 18 Ils ont donné la chasse à nos pas, si bien que nous ne marchons pas sur nos places publiques. Notre fin s’est approchée. Oui, nos jours sont au complet, car notre fin est venue. (4:18) 19 Ceux qui nous poursuivaient ont été plus rapides que les aigles des cieux. Sur les montagnes ils nous ont poursuivis avec acharnement. Dans le désert ils étaient à l’affût de nous. (4:19) 20 Le souffle de nos narines, l’oint de Jéhovah, a été pris dans leur grande fosse, celui dont nous disions : “ À son ombre nous vivrons parmi les nations. ” (4:20) 21 Exulte et réjouis-toi, ô fille d’Édom, toi qui habites au pays d’Outs. À toi aussi passera la coupe. Tu t’enivreras et tu te montreras nue. (4:21) 22 Ta faute, ô fille de Sion, est parvenue à son terme. Il ne t’emmènera plus en exil. Il s’est occupé de ta faute, ô fille d’Édom ! Il a mis tes péchés à découvert. (4:22) | Lamentations 4:1-22 |
| 19 | Traduction Louis Segond 21 Édition de 2007 © Copyright.[+] | 1 Comment ! L’or perd de son éclat, l’or pur se ternit ! Les pierres saintes se dispersent à tous les coins de rue ! (4:1) 2 Les fils de Sion étaient précieux, leur valeur était égale à celle de l’or fin. Comment ! Les voilà considérés comme des vases de terre, faits par les mains du potier ! (4:2) 3 Même les chacals présentent leurs mamelles pour allaiter leurs petits, mais la fille de mon peuple est devenue aussi cruelle que les autruches du désert. (4:3) 4 La langue du nouveau-né s’attache à son palais, desséchée par la soif. Les enfants demandent du pain et personne ne leur en donne. (4:4) 5 Ceux qui se nourrissaient des plats les plus raffinés sont mourants dans les rues, ceux qui étaient habitués au luxe embrassent les fumiers. (4:5) 6 La faute de la fille de mon peuple est plus grande que le péché de Sodome. Elle, elle a été détruite en un instant, sans que personne n’ait eu besoin de lever la main contre elle. (4:6) 7 Ses hommes consacrés étaient plus éclatants que la neige, plus blancs que le lait ; ils avaient le teint plus rose que le corail, leur figure était comme le saphir. (4:7) 8 Leur aspect est devenu plus sombre que le noir, on ne les reconnaît pas dans les rues. Ils n’ont plus que la peau sur les os, sèche comme du bois. (4:8) 9 Les victimes de l’épée sont plus heureuses que celles de la famine : elles, elles se liquéfient, affaiblies par l’absence du produit des champs. (4:9) 10 Malgré leur tendresse, de leurs propres mains des femmes ont fait cuire leurs enfants pour qu’ils leur servent de nourriture, à cause du désastre qui frappe la fille de mon peuple. (4:10) 11 L’Eternel est allé jusqu’au bout de sa fureur, il a déversé toute l’ardeur de sa colère et il a allumé dans Sion un feu qui a dévoré ses fondations. (4:11) 12 Ni les rois de la terre ni aucun des habitants du monde n’auraient pu croire que l’adversaire, l’ennemi, franchirait les portes de Jérusalem. (4:12) 13 Tout cela est arrivé à cause des péchés de ses prophètes, des fautes commises par ses prêtres, parce qu’ils ont versé le sang d’hommes justes dans la ville. (4:13) 14 Ils erraient, aveugles, dans les rues, souillés de sang. On ne pouvait pas toucher leurs habits. (4:14) 15 « Eloignez-vous, impurs ! leur criait-on. Eloignez-vous, éloignez-vous, ne nous touchez pas ! » Ils sont en fuite, ils errent çà et là. On dit parmi les nations : « Ils ne séjourneront pas plus longtemps chez nous ! » (4:15) 16 L’Eternel les a éparpillés, il ne veut plus les voir. Les prêtres n’ont pas été respectés, on n’a pas fait grâce aux anciens. (4:16) 17 Nos yeux s’épuisaient encore à guetter un secours qui ne venait pas, notre regard s’était tourné vers une nation incapable de nous délivrer. (4:17) 18 Ils nous ont pourchassés pour nous empêcher d’aller sur nos places. Le terme de notre existence s’est approché, notre vie a pris fin. Oui, le terme de notre existence est arrivé ! (4:18) 19 Ceux qui nous poursuivaient étaient plus rapides que les aigles du ciel. Ils nous ont talonnés sur les montagnes, ils nous ont tendu des embuscades dans le désert. (4:19) 20 Celui dont dépendait notre vie, celui que l’Eternel avait désigné par onction, a été pris dans leurs pièges, lui à propos duquel nous disions : « Nous vivrons sous son ombre parmi les nations. » (4:20) 21 Réjouis-toi, exprime ta joie, fille d’Edom, habitante du pays d’Uts ! Vers toi aussi, la coupe passera : tu t’enivreras et tu montreras ta nudité. (4:21) 22 Fille de Sion, ta punition arrive à son terme : il ne t’enverra plus en exil. Fille d’Edom, il interviendra contre ta faute, il dévoilera tes péchés. (4:22) | Lamentations 4:1-22 |
| 20 | Traduction du monde nouveau par WTBTS Édition de 2018 © Copyright.[+] | 1 Comme il s’est terni, l’or brillant, l’or fin ! Hélas ! Les pierres sacrées sont éparpillées à tous les coins de rue ! (4:1) 2 Quant aux précieux fils de Sion, eux qui valaient leur poids en or affiné, on les a considérés comme de vulgaires jarres en terre cuite, l’œuvre des mains d’un potier ! (4:2) 3 Même les chacals présentent la mamelle à leurs petits pour les allaiter. Mais la fille de mon peuple, elle, est devenue cruelle, comme les autruches dans le désert. (4:3) 4 La langue du nourrisson colle à son palais à cause de la soif. Les enfants réclament du pain, mais personne ne leur en donne. (4:4) 5 Ceux qui étaient habitués à manger des aliments savoureux sont étendus dans les rues, affamés. Ceux qui ont grandi habillés de vêtements écarlates saisissent des tas de cendres. (4:5) 6 La punition de la fille de mon peuple est plus grande que la punition de Sodome, qui a été renversée en un instant, sans aucune main pour la secourir. (4:6) 7 Ses naziréens étaient plus purs que la neige, plus blancs que le lait. Ils avaient le teint plus rose que les coraux, ils brillaient comme des saphirs. (4:7) 8 Leur aspect est devenu plus sombre que la suie. On ne les reconnaît pas dans les rues. Leur peau s’est ratatinée sur leurs os, elle est comme du bois sec. (4:8) 9 Mieux vaut être tué par l’épée que d’être tué par la famine, que de dépérir, comme transpercé par le manque de produits des champs. (4:9) 10 Des femmes compatissantes ont fait cuire leurs enfants de leurs propres mains. Ils sont devenus leur nourriture de deuil lors du désastre de la fille de mon peuple. (4:10) 11 Jéhovah a exprimé sa fureuret il a déversé sa colère ardente. Il allume dans Sion un incendie qui en consume les fondations. (4:11) 12 Ni les rois de la terre ni aucun de ses habitantsne croyaient que l’adversaire et l’ennemi entreraient par les portes de Jérusalem. (4:12) 13 Cela est arrivé à cause des péchés de ses prophètes, des fautes de ses prêtres, qui ont fait couler le sang des justes au milieu de la ville. (4:13) 14 Ils ont erré comme des aveugles dans les rues. Parce qu’ils sont souillés de sang, personne ne peut toucher leurs vêtements. (4:14) 15 On leur crie : « Allez-vous-en, impurs ! Allez-vous-en ! Allez-vous-en ! Ne nous touchez pas ! » Car ils sont devenus des gens sans abri et ils errent ici et là. On a dit parmi les nations : « Ils ne peuvent pas rester ici avec nous. (4:15) 16 Jéhovah lui-même les a dispersés. Il ne les regardera plus avec bienveillance. Les hommes n’auront aucun respect pour les prêtres, aucune considération pour les anciens. » (4:16) 17 Aujourd’hui encore, nos yeux sont épuisés d’avoir guetté en vain si quelqu’un viendrait nous aider. Nous avons guetté en espérant l’aide d’une nation qui ne pouvait pas nous sauver. (4:17) 18 À chaque fois que nous faisions un pas, ils nous pourchassaient, si bien que nous ne pouvions plus nous aventurer sur les places de notre ville. Notre fin s’est approchée. Nos jours sont achevés, car notre fin est venue. (4:18) 19 Nos poursuivants ont été plus rapides que les aigles dans le ciel. Ils nous ont traqués sur les montagnes, ils nous ont tendu une embuscade dans le désert. (4:19) 20 Ils ont pris dans leur grande fosse l’oint de Jéhovah, lui qui était le souffle de nos narines, lui dont nous disions : « À son ombre nous vivrons parmi les nations. » (4:20) 21 Exulte et réjouis-toi, ô fille d’Édom, toi qui habites au pays d’Ouz. Mais à toi aussi on passera la coupe. Tu t’enivreras et tu te montreras complètement nue. (4:21) 22 Ô fille de Sion, la punition pour ta faute a pris fin. Il ne t’emmènera plus en exil. Mais il s’occupera de ta faute, ô fille d’Édom ! Il dévoilera tes péchés. (4:22) | Lamentations 4:1-22 |
| 21 | Traduction française de la Bible King James par N. L. Stratford Édition de 2022 © Copyright.[+] | 1 Comme l’or est devenu terne ! comme l’or fin est changé ! Les pierres du sanctuaire sont répandues au bout de chaque rue. (4:1) 2 Les précieux fils de Sion, comparables à l’or fin, comme ils sont estimés comme des cruches de terre, l’ouvrage des mains d’un potier ! (4:2) 3 Même des monstres marins présentent le sein, ils allaitent leurs petits : la fille de mon peuple est devenue cruelle, comme les autruches dans les lieux sauvages. (4:3) 4 La langue de l’enfant qui tète s’attache à son palais par la soif : les jeunes enfants demandent du pain, et personne ne le rompt pour eux. (4:4) 5 Ceux qui mangeaient des mets délicats demeurent désolés dans les rues, ceux qui étaient élevés sur l’écarlate embrassent le fumier. (4:5) 6 Car la punition de l’iniquité de la fille de mon peuple est plus grande que la punition du péché de Sodome qui fut renversée comme en un moment, sans qu’aucune main soit venue sur elle. (4:6) 7 Ses nazaréens étaient plus purs que neige, ils étaient plus blancs que le lait, ils étaient plus vermeils de corps que des rubis, leur brillance était celle du saphir : (4:7) 8 Leur visage est plus noir que du charbon : ils ne sont pas reconnus dans les rues : leur peau s’attache à leurs os : elle est desséchée, elle est devenue comme du bois. (4:8) 9 Ceux qui sont morts par l’épée sont mieux que ceux qui sont morts de faim : car ceux-ci dépérissent, frappés à cause du manque des produits des champs. (4:9) 10 Les mains de femmes pitoyables ont bouilli leurs propres enfants, ils ont été leur nourriture dans la destruction de la fille de mon peuple. (4:10) 11 Le SEIGNEUR a accompli sa fureur : il a répandu sa féroce colère, et a allumé un feu dans Sion, et qui a dévoré ses fondements. (4:11) 12 Les rois de la terre, et tous les habitants du monde, n’auraient pas cru que l’adversaire et l’ennemi aurait dû entrer par les portails de Jérusalem. (4:12) 13 ¶ À cause des péchés de ses prophètes, et des iniquités de ses prêtres, qui ont versé au milieu d’elle le sang des justes, (4:13) 14 Ils ont erré comme des aveugles par les rues, ils se sont souillés de sang, de sorte qu’on ne pouvait toucher leurs vêtements. (4:14) 15 On leur criait : Retirez-vous, il est souillé : retirez-vous, retirez-vous : ne touchez pas : lorsqu’ils se sont enfuis et ont erré, on disait parmi les païens : Ils ne séjourneront plus là. (4:15) 16 Le courroux du SEIGNEUR les a séparés, il ne les regardera plus : Ils n’ont pas respecté la personne des prêtres, ils n’estimaient pas les anciens. (4:16) 17 Quant à nous, jusqu’ici nos yeux se sont consumés après un vain secours : durant notre surveillance nous avons guetté vers une nation qui ne pouvait nous sauver. (4:17) 18 Ils traquaient nos pas, de sorte que nous ne pouvions pas marcher dans nos rues : notre fin est proche : nos jours sont accomplis : car notre fin est venue. (4:18) 19 Nos persécuteurs étaient plus rapides que les aigles du ciel : ils nous ont poursuivis sur les montagnes, ils se tenaient en embuscade dans le désert. (4:19) 20 Le souffle de nos narines, l’oint du SEIGNEUR, a été pris dans leurs fosses : duquel nous disions : Nous vivrons sous son ombre parmi les païens. (4:20) 21 ¶ Réjouis-toi et sois contente, ô fille d’Edom, qui demeures dans le pays d’Uz : la coupe aussi traversera vers toi : tu seras enivrée, et tu te mettras à nu. (4:21) 22 La punition de ton iniquité est accomplie, ô fille de Sion : il ne t’emmènera plus en captivité : il visitera ton iniquité, ô fille d’Edom : il découvrira tes péchés. (4:22) | Lamentations 4:1-22 |