| 1 | Traduction par David Martin Édition de 1744, libre de droits. | 1 Or David fit le dénombrement du peuple qui était avec lui, et il établit sur eux des capitaines sur les milliers et sur les centaines. (18:1) 2 Et David envoya le peuple, [savoir] un tiers sous la conduite de Joab ; un autre tiers sous la conduite d’Abisaï fils de Tséruja, frère de Joab ; et l’autre tiers sous la conduite d’Ittaï Guittien : puis le Roi dit au peuple : Certainement je sortirai aussi avec vous. (18:2) 3 Mais le peuple lui dit : Tu ne sortiras point ; car quand nous viendrions à prendre la fuite on n’en ferait point de cas ; et même quand la moitié de nous y serait tuée, on n’en ferait point de cas ; car tu es maintenant autant que dix mille d’entre nous, c’est pourquoi il nous vaut mieux que tu sois dans la ville pour nous secourir. (18:3) 4 Et le Roi leur dit : Je ferai ce que bon vous semblera. Le Roi donc s’arrêta à la place de la porte, et tout le peuple sortit par centaines, et par milliers. (18:4) 5 Et le Roi commanda à Joab, et à Abisaï, et à Ittaï, en disant : Epargnez-moi le jeune homme Absalom ; et tout le peuple entendit ce que le Roi commandait à tous les capitaines touchant Absalom. (18:5) 6 Ainsi le peuple sortit aux champs pour aller à la rencontre d’Israël ; et la bataille fut donnée en la forêt d’Ephraïm. (18:6) 7 Là fut battu le peuple d’Israël par les serviteurs de David, et il y eut en ce jour-là dans le même lieu une grande défaite, [savoir] de vingt mille hommes. (18:7) 8 Et la bataille s’étendit là par tout le pays, et la forêt consuma en ce jour-là beaucoup plus de peuple, que l’épée. (18:8) 9 Or Absalom se rencontra devant les serviteurs de David, et Absalom était monté sur un mulet, et son mulet étant entré sous les branches entrelacées d’un grand chêne, sa tête [s’embarrassa dans le] chêne, où il demeura entre le ciel et la terre, et le mulet qui [était] sous lui, passa au delà. (18:9) 10 Et un homme ayant vu cela, le rapporta à Joab, et lui dit : Voici, j’ai vu Absalom pendu à un chêne. (18:10) 11 Et Joab répondit à celui qui lui disait ces nouvelles : Et voici, tu l’as vu, et pourquoi ne l’as-tu pas tué là, [le jetant] par terre ? Et c’eût été à moi de te donner dix [pièces] d’argent, et une ceinture. (18:11) 12 Mais cet homme dit à Joab : Quand je compterais dans ma main mille [pièces] d’argent, je ne mettrais point ma main sur le fils du Roi, car nous avons entendu ce que le Roi t’a commandé, et à Abisaï, et à Ittaï, en disant : Prenez garde chacun au jeune homme Absalom. (18:12) 13 Autrement j’eusse commis une lâcheté au péril de ma vie ; car rien ne serait caché au Roi ; et même tu m’eusses été contraire. (18:13) 14 Et Joab répondit : Je n’attendrai pas tant en ta présence ; et ayant pris trois dards en sa main, il en perça le cœur d’Absalom qui était encore vivant au milieu du chêne. (18:14) 15 Puis dix jeunes hommes qui portaient les armes de Joab, environnèrent Absalom, et le frappèrent, et le firent mourir. (18:15) 16 Alors Joab fit sonner la trompette, et le peuple cessa de poursuivre Israël, parce que Joab retint le peuple. (18:16) 17 Et ils prirent Absalom, et le jetèrent en la forêt, dans une grande fosse ; et mirent sur lui un fort grand monceau de pierres ; mais tout Israël s’enfuit, chacun en sa tente. (18:17) 18 Or Absalom avait pris et dressé pour soi de son vivant une statue dans la vallée du Roi ; car il disait : Je n’ai point de fils pour laisser la mémoire de mon nom ; et il appela cette statuelà de son nom ; et jusqu’à ce jour on l’appelle la place d’Absalom. (18:18) 19 Et Ahimahats, fils de Tsadok, dit : Je vous prie, que je coure maintenant, et que je porte ces bonnes nouvelles au Roi, que l’Éternel l’a garanti de la main de ses ennemis. (18:19) 20 Et Joab lui répondit : Tu ne seras pas aujourd’hui porteur de bonnes nouvelles ; mais tu le seras un autre jour ; car aujourd’hui tu ne porterais pas de bonnes nouvelles, puisque le fils du Roi est mort. (18:20) 21 Et Joab dit à Cusi : Va, [et] rapporte au Roi ce que tu as vu. Cusi se prosterna devant Joab, puis il se mit à courir. (18:21) 22 Ahimahats fils de Tsadok dit encore à Joab : Quoi qu’il en soit, je courrai aussi maintenant après Cusi ; Joab lui dit : Pourquoi veux-tu courir, mon fils, puisque tu n’as pas de bonnes nouvelles [à porter] ? (18:22) 23 [Mais il dit] : Quoi qu’il en soit, je courrai ; et Joab lui répondit : Cours. Ahimahats donc courut par le chemin de la plaine, et passa Cusi. (18:23) 24 Or David était assis entre les deux portes, et la sentinelle était allée sur le toit de la porte vers la muraille ; et élevant ses yeux elle regarda, et voilà un homme qui courait tout seul. (18:24) 25 Et la sentinelle cria, et le fit savoir au Roi ; et le Roi dit : S’il est seul, il apporte de bonnes nouvelles ; et cet homme marchait incessamment, et approchait. (18:25) 26 Puis la sentinelle vit un autre homme, qui courait ; et elle cria au portier, et dit : Voilà un homme qui court tout seul ; et le Roi dit : Il apporte aussi de bonnes nouvelles. (18:26) 27 Et la sentinelle dit : Il me semble à voir courir le premier, que c’est ainsi que court Ahimahats fils de Tsadok ; et le Roi dit : C’est un homme de bien ; il vient quand il y a de bonnes nouvelles. (18:27) 28 Alors Ahimahats cria, et dit au Roi : Tout va bien, et il se prosterna devant le Roi, le visage contre terre, et dit : Béni [soit] l’Éternel ton Dieu qui a livré les hommes qui avaient levé leurs mains contre le Roi mon Seigneur. (18:28) 29 Et le Roi dit : Le jeune homme Absalom se porte-t-il bien ? Et Ahimahats [lui] répondit : J’ai vu s’élever un grand tumulte lorsque Joab envoyait le serviteur du Roi, et [moi] ton serviteur ; je ne sais pas exactement ce que c’était. (18:29) 30 Et le Roi lui dit : Détourne-toi, [et] tiens-toi là. Il se détourna donc, et s’arrêta. (18:30) 31 Alors voici Cusi qui vint, et qui dit : Que le Roi mon Seigneur ait ces bonnes nouvelles, c’est que l’Éternel t’a aujourd’hui garanti de la main de tous ceux qui s’étaient élevés contre toi. (18:31) 32 Et le Roi dit à Cusi : Le jeune homme Absalom se porte-t-il bien ? Et Cusi lui répondit : Que les ennemis du Roi mon Seigneur, et tous ceux qui se sont élevés contre toi pour [te faire du] mal, deviennent comme ce jeune homme. (18:32) 33 Alors le Roi fut fort ému, et monta à la chambre haute de la porte, et se mit à pleurer, et il disait ainsi en marchant : Mon fils Absalom ! mon fils ! Mon fils Absalom ! Plût à Dieu que je fusse mort moi-même pour toi ! Absalom mon fils ! Mon fils ! (18:33) | II. Samuel 18:1-33 |
| 2 | Traduction King James revue par B. Blayney Édition de 1769, libre de droits (hors GB). | 1 And David numbered the people that were with him, and set captains of thousands, and captains of hundreds over them. (18:1) 2 And David sent forth a third part of the people under the hand of Joab, and a third part under the hand of Abishai the son of Zeruiah, Joab’s brother, and a third part under the hand of Ittai the Gittite. And the king said unto the people, I will surely go forth with you myself also. (18:2) 3 But the people answered, Thou shalt not go forth : for if we flee away, they will not care for us ; neither if half of us die, will they care for us : but now thou art worth ten thousand of us : therefore now it is better that thou succour us out of the city. (18:3) 4 And the king said unto them, What seemeth you best I will do. And the king stood by the gate side, and all the people came out by hundreds and by thousands. (18:4) 5 And the king commanded Joab and Abishai and Ittai, saying, Deal gently for my sake with the young man, even with Absalom. And all the people heard when the king gave all the captains charge concerning Absalom. (18:5) 6 So the people went out into the field against Israel : and the battle was in the wood of Ephraim ; (18:6) 7 Where the people of Israel were slain before the servants of David, and there was there a great slaughter that day of twenty thousand men. (18:7) 8 For the battle was there scattered over the face of all the country : and the wood devoured more people that day than the sword devoured. (18:8) 9 And Absalom met the servants of David. And Absalom rode upon a mule, and the mule went under the thick boughs of a great oak, and his head caught hold of the oak, and he was taken up between the heaven and the earth ; and the mule that was under him went away. (18:9) 10 And a certain man saw it, and told Joab, and said, Behold, I saw Absalom hanged in an oak. (18:10) 11 And Joab said unto the man that told him, And, behold, thou sawest him, and why didst thou not smite him there to the ground ? and I would have given thee ten shekels of silver, and a girdle. (18:11) 12 And the man said unto Joab, Though I should receive a thousand shekels of silver in mine hand, yet would I not put forth mine hand against the king’s son : for in our hearing the king charged thee and Abishai and Ittai, saying, Beware that none touch the young man Absalom. (18:12) 13 Otherwise I should have wrought falsehood against mine own life : for there is no matter hid from the king, and thou thyself wouldest have set thyself against me. (18:13) 14 Then said Joab, I may not tarry thus with thee. And he took three darts in his hand, and thrust them through the heart of Absalom, while he was yet alive in the midst of the oak. (18:14) 15 And ten young men that bare Joab’s armour compassed about and smote Absalom, and slew him. (18:15) 16 And Joab blew the trumpet, and the people returned from pursuing after Israel : for Joab held back the people. (18:16) 17 And they took Absalom, and cast him into a great pit in the wood, and laid a very great heap of stones upon him : and all Israel fled every one to his tent. (18:17) 18 Now Absalom in his lifetime had taken and reared up for himself a pillar, which is in the king’s dale : for he said, I have no son to keep my name in remembrance : and he called the pillar after his own name : and it is called unto this day, Absalom’s place. (18:18) 19 Then said Ahimaaz the son of Zadok, Let me now run, and bear the king tidings, how that the LORD hath avenged him of his enemies. (18:19) 20 And Joab said unto him, Thou shalt not bear tidings this day, but thou shalt bear tidings another day : but this day thou shalt bear no tidings, because the king’s son is dead. (18:20) 21 Then said Joab to Cushi, Go tell the king what thou hast seen. And Cushi bowed himself unto Joab, and ran. (18:21) 22 Then said Ahimaaz the son of Zadok yet again to Joab, But howsoever, let me, I pray thee, also run after Cushi. And Joab said, Wherefore wilt thou run, my son, seeing that thou hast no tidings ready ? (18:22) 23 But howsoever, said he, let me run. And he said unto him, Run. Then Ahimaaz ran by the way of the plain, and overran Cushi. (18:23) 24 And David sat between the two gates : and the watchman went up to the roof over the gate unto the wall, and lifted up his eyes, and looked, and behold a man running alone. (18:24) 25 And the watchman cried, and told the king. And the king said, If he be alone, there is tidings in his mouth. And he came apace, and drew near. (18:25) 26 And the watchman saw another man running : and the watchman called unto the porter, and said, Behold another man running alone. And the king said, He also bringeth tidings. (18:26) 27 And the watchman said, Me thinketh the running of the foremost is like the running of Ahimaaz the son of Zadok. And the king said, He is a good man, and cometh with good tidings. (18:27) 28 And Ahimaaz called, and said unto the king, All is well. And he fell down to the earth upon his face before the king, and said, Blessed be the LORD thy God, which hath delivered up the men that lifted up their hand against my lord the king. (18:28) 29 And the king said, Is the young man Absalom safe ? And Ahimaaz answered, When Joab sent the king’s servant, and me thy servant, I saw a great tumult, but I knew not what it was. (18:29) 30 And the king said unto him, Turn aside, and stand here. And he turned aside, and stood still. (18:30) 31 And, behold, Cushi came ; and Cushi said, Tidings, my lord the king : for the LORD hath avenged thee this day of all them that rose up against thee. (18:31) 32 And the king said unto Cushi, Is the young man Absalom safe ? And Cushi answered, The enemies of my lord the king, and all that rise against thee to do thee hurt, be as that young man is. (18:32) 33 And the king was much moved, and went up to the chamber over the gate, and wept : and as he went, thus he said, O my son Absalom, my son, my son Absalom ! would God I had died for thee, O Absalom, my son, my son ! (18:33) | II. Samuel 18:1-33 |
| 3 | Traduction revue par J. F. Ostervald Édition de 1823, libre de droits. | 1 Or, David fit le dénombrement du peuple qui était avec lui, et il établit sur eux des capitaines sur milliers et sur centaines. (18:1) 2 Et David envoya le peuple, savoir, la troisième partie de ses troupes, sous la conduite de Joab ; l’autre troisième partie sous la conduite d’Abisçaï, fils de Tséruja et frère de Joab ; et l’autre troisième partie, sous la conduite d’Ittaï Guittien ; puis le roi dit au peuple : Certainement, je sortirai aussi avec vous. (18:2) 3 Mais le peuple lui dit : Tu ne sortiras point ; car encore que nous viendrions à fuir, on n’en fera aucun cas ; et même, quand la moitié de nous y serait tuée, on n’en ferait pas grand cas non plus ; car dans l’état où nous nous trouvons, tu nous vaux dix mille hommes. Maintenant donc, il vaut mieux que tu nous secoures de la ville. (18:3) 4 Et le roi leur dit : Je ferai ce que vous voudrez. Le roi donc s’arrêta à la place de la porte, et tout le peuple sortit par centaines et par milliers. (18:4) 5 Et le roi commanda à Joab, et à Abisçaï, et à Ittaï, disant : Epargnez-moi le jeune homme Absçalom ; et tout le peuple entendit ce que le roi recommandait à tous les capitaines touchant Absçalom. (18:5) 6 Ainsi le peuple sortit aux champs pour aller contre Israël ; et le combat fut donné dans la forêt d’Ephraïm. (18:6) 7 Ce fut là que le peuple d’Israël fut battu par les gens de David, et il y eut ce jour-là et dans ce même lieu une grande défaite, savoir, de vingt mille hommes. (18:7) 8 Et le combat s’étendit par tout le pays, et en ce jour-là la forêt consuma beaucoup plus de peuple que ne fit l’épée. (18:8) 9 Or, Absçalom se rencontra devant les serviteurs de David, et Absçalom était monté sur un mulet, et son mulet étant entré sous les branches entrelacées d’un grand chêne, sa tête se trouva embarrassée dans les branches du chêne, où il demeura entre le ciel et la terre, le mulet qui était sous lui passant outre. (18:9) 10 Et un homme ayant vu cela, le rapporta à Joab, et lui dit : Voici, j’ai vu Absçalom pendu à un chêne. (18:10) 11 Et Joab répondit à celui qui lui disait ces nouvelles : Quoi, tu l’as vu ? Et pourquoi ne l’as-tu pas tué là, en le jetant par terre ? Et c’eût été à moi de te donner dix pièces d’argent et un baudrier. (18:11) 12 Mais cet homme-là dit à Joab : Quand je compterais dans ma main mille pièces d’argent, je ne mettrais point ma main sur le fils du roi ; car nous avons entendu que le roi t’a fait ce commandement, et à Abisçaï, et à Ittaï, disant : Prenez garde chacun au jeune Absçalom. (18:12) 13 Autrement il me faudrait dire un mensonge au péril de ma vie ; car rien ne serait caché au roi, et toi-même, tu eusses été contre moi. (18:13) 14 Et Joab répondit : Je n’attendrai pas tant en ta présence. Et ayant pris trois dards en sa main, il en perça le cœur d’Absçalom, qui était encore vivant au milieu du chêne. (18:14) 15 Puis dix jeunes hommes, qui portaient les armes de Joab, environnèrent Absçalom, et le frappèrent, et l’achevèrent. (18:15) 16 Alors Joab fit sonner de la trompette ; et le peuple retourna et cessa de poursuivre Israël, parce que Joab retint le peuple. (18:16) 17 Et ils prirent Absçalom, et le jetèrent dans la forêt dans une grande fosse ; et ils mirent sur lui un fort grand monceau de pierres ; mais tout Israël s’enfuit, chacun dans sa tente. (18:17) 18 Or, Absçalom avait pris pendant sa vie une statue, et se l’était fait dresser dans la vallée du roi ; car il disait : Je n’ai point de fils pour laisser la mémoire de mon nom ; et il nomma cette statue-là de son nom ; et jusqu’à ce jour on l’appelle la place d’Absçalom. (18:18) 19 Et Ahimahats, fils de Tsadok, dit : Je vous prie que je coure maintenant, et que je porte ces bonnes nouvelles au roi, que l’Eternel l’a garanti de la main de ses ennemis. (18:19) 20 Et Joab lui répondit : Tu ne seras pas aujourd’hui porteur de bonnes nouvelles, mais tu le seras un autre jour ; car aujourd’hui tu ne porterais pas de bonnes nouvelles, parce que le fils du roi est mort. (18:20) 21 Et Joab dit à Cusci : Va et rapporte au roi ce que tu as vu. Cusci se prosterna devant Joab, puis il se mit à courir. (18:21) 22 Ahimahats, fils de Tsadok, dit encore à Joab : Quoi qu’il en soit, je courrai aussi maintenant après Cusci. Joab lui dit : A quel propos veux-tu courir, mon fils, puisqu’il n’y a point de bonne nouvelle à porter pour toi ? (18:22) 23 Mais il dit : Quoi qu’il en soit, je courrai. Et Joab lui répondit : Cours. Ahimahats donc courut par le chemin de la plaine, et passa Cusci. (18:23) 24 Or, David était assis entre les deux portes, et la sentinelle était allée sur le toit de la porte vers la muraille ; et élevant ses yeux elle regarda, et voilà un homme qui courait tout seul. (18:24) 25 Et la sentinelle cria, et le fit savoir au roi ; et le roi dit : S’il est seul, il apporte de bonnes nouvelles ; et cet homme marchait toujours, et s’approchait. (18:25) 26 Puis la sentinelle vit un autre homme qui courait ; et elle cria au portier, et dit : Voilà un homme qui court tout seul ; et le roi dit : Il apporte aussi de bonnes nouvelles. (18:26) 27 Et la sentinelle dit : Il me semble à voir courir le premier, que c’est ainsi que court Ahimahats, fils de Tsadok ; et le roi dit : C’est un homme de bien ; il vient quand il est question de bonnes nouvelles. (18:27) 28 Alors Ahimahats cria, et dit au roi : Tout va bien, et il se prosterna devant le roi, le visage contre terre, et il dit : Béni soit l’Eternel ton Dieu, qui a livré entre nos mains les hommes qui s’étaient soulevés contre le roi mon seigneur. (18:28) 29 Et le roi dit : Le jeune homme Absçalom se porte-il bien ? Et Ahimahats lui répondit : J’ai vu s’élever un grand tumulte, lorsque Joab envoyait le serviteur du roi et moi ton serviteur ; au reste, je ne sais ce que c’était. (18:29) 30 Et le roi lui dit : Détourne-toi, et tiens-toi là. Il se détourna donc, et s’arrêta. (18:30) 31 Alors Cusci parut, et dit : Que le roi, mon seigneur, ait ces bonnes nouvelles, c’est que l’Eternel aujourd’hui t’a garanti de la main de tous ceux qui s’étaient soulevés contre toi. (18:31) 32 Et le roi dit à Cusci : Le jeune homme Absçalom se porte-t-il bien ? Et Cusci lui répondit : Que les ennemis du roi, mon seigneur, et tous ceux qui se sont élevés contre toi pour te faire du mal, deviennent comme ce jeune homme. (18:32) 33 Alors le roi fut fort ému, et monta à la chambre haute de la porte, et se mit à pleurer, et il disait en marchant : Mon fils Absçalom, mon fils, mon fils Absçalom ! Plût à Dieu que je fusse mort moi-même pour toi ! Absçalom, mon fils, mon fils ! (18:33) | II. Samuël 18:1-33 |
| 4 | Traduction par H.-A. Perret-Gentil Édition de 1847-1861, libre de droits. | 1 Et David passa en revue la troupe qu’il avait avec lui et la mit sous la conduite de chefs de mille et de chefs de cent. (18:1) 2 Et David confia le commandement d’un tiers de l’armée à Joab, celui d’un tiers à Abisaï, fils de Tseruïa, frère de Joab, et celui d’un tiers à Ithaï de Gath. Et le Roi dit à l’armée : Je veux aussi moi-même marcher avec vous. (18:2) 3 Et l’armée dit : N’en fais rien ! car si nous fuyons, ils n’auront aucun souci de nous ; et si la moitié d’entre nous périssent, ils n’auront aucun souci de nous ; car tu es comme dix mille de nous ; il vaut donc mieux que de la ville tu sois à même de nous secourir. (18:3) 4 Et le Roi leur dit : Je ferai ce qui à vos yeux est préférable. Et le Roi vint se placer à côté de la Porte et toute l’armée sortit par centaines et milliers. (18:4) 5 Et le Roi fit cette injonction à Joab, et à Abisaï et à Ithaï : Ménagez-moi le jeune homme Absalom ! Et tout le peuple entendit l’injonction de David à tous les chefs touchant Absalom. (18:5) 6 Et l’armée sortit dans les champs à la rencontre d’Israël ; et le combat eut lieu dans la forêt d’Ephraïm. (18:6) 7 Et le peuple d’Israël y fut battu par les serviteurs de David, et il y eut là en cette journée grand carnage, vingt mille hommes. (18:7) 8 Et le combat se déploya sur toute la contrée et la forêt fit plus de victimes dans le peuple que le glaive en cette journée. (18:8) 9 Et Absalom se trouva fortuitement en vue des serviteurs de David. Or Absalom montait un mulet, et son mulet s’engagea sous l’épaisse ramure du grand Térébinthe, et sa tête se prit au térébinthe, et il resta suspendu entre le ciel et la terre, tandis que le mulet qu’il’avait sous lui prit le large. (18:9) 10 Et un homme le vit dans cet état et en donna avis à Joab en ces termes : Voilà que j’ai vu Absalom pendu au Térébinthe. (18:10) 11 Et Joab dit à son informateur : Mais, si tu l’as vu, pourquoi ne l’as-tu pas abattu par terre au lieu même ? pour ma part, je t’aurais donné dix sicles d’argent et un ceinturon. (18:11) 12 Et l’homme dit à Joab : Et eussé-je senti dans ma main le poids de mille sicles d’argent, je n’aurais pas porté la main sur le fils du Roi, car à nos oreilles le Roi a fait cette injonction à toi et à Abisaï et à Ithaï : Prenez garde chacun de vous au jeune homme, à Absalom. (18:12) 13 Et dans le cas où j’aurais attenté à sa vie en guet-apens, d’un côté rien ne reste caché au Roi, de l’autre, toi-même tu aurais été contre moi. (18:13) 14 Et Joab dit : Non, pour cela je n’attendrai pas devant toi ! Et il prit trois épieux dans sa main, et il les enfonça dans le sein d’Absalom. Celui-ci était encore en vie au cœur du térébinthe, (18:14) 15 lorsque survinrent dix jeunes hommes, écuyers de Joab, qui l’égorgèrent et lui donnèrent la mort. (18:15) 16 Alors Joab sonna de la trompette, et la troupe se replia cessant de harceler Israël ; car Joab voulait épargner le peuple. (18:16) 17 Et ils prirent Absalom et le jetèrent dans la forêt dans un grand creux, et sur lui ils élevèrent un très gros tas de pierres. Et tous les Israélites s’enfuirent chacun dans sa tente. (18:17) 18 Or de son vivant Absalom s’était procuré et érigé un cippe qui est dans la vallée royale ; car il disait : Je n’ai point de fils pour perpétuer le souvenir de mon nom ; et il donna son nom au cippe, appelé Cippe d’Absalom jusqu’à nos jours. (18:18) 19 Cependant Ahimaats, fils de Tsadoc, dit : Je vais courir porter au Roi la bonne nouvelle que l’Éternel lui a fait droit en le tirant des mains de ses ennemis. (18:19) 20 Et Joab lui dit : Non, ce n’est pas le jour pour toi de porter la nouvelle ; tu feras le message un autre jour aujourd’hui tu ne dois pas faire le message vu la circonstance de la mort du fils du Roi. (18:20) 21 Et Joab dit à Chusi : Va annoncer au Roi ce que tu as vu. Et Chusi s’inclina devant Joab et partit à la course. (18:21) 22 Et Ahimaats, fils de Tsadoc, revint à la charge et dit à Joab : Quoi qu’il puisse arriver, je veux moi aussi, avec votre permission, me mettre en course après Chusi ! Et Joab dit : A quoi bon cette course, mon fils ? Ce n’est pas là pour toi un message profitable. (18:22) 23 « Quoi qu’il arrive, je veux aller. » Et il lui dit : Cours donc ! Et Ahimaats franchit à la course le chemin de la plaine et il devança Chusi. (18:23) 24 Cependant David était assis entre les deux portes, et la sentinelle parcourait le toit de la porte attenante à la muraille ; et levant les yeux elle regarda ; et voilà que venait en courant un homme seul. (18:24) 25 Et la sentinelle cria et avertit le Roi ; et le Roi dit : S’il est seul, c’est un bon message qu’il vient rendre. Et il arrivait toujours plus près. (18:25) 26 Et la sentinelle aperçut un autre homme qui accourait, et la sentinelle cria du côté de la porte et dit : Voilà qu’un homme accourt seul. Et le Roi dit : C’est aussi un messager. (18:26) 27 Et la sentinelle dit : A voir la manière de courir du premier, c’est comme celle d’Ahimaats, fils de Tsadoc. Et le Roi dit : C’est un homme de bien, c’est du bien qui l’amène. (18:27) 28 Et Ahimaats cria et dit au Roi : Tout va bien ! Et il s’inclina devant le Roi le visage contre terre et dit : Béni soit l’Éternel, ton Dieu, qui a arrêté les hommes qui levaient leur main contre mon Seigneur, le Roi ! (18:28) 29 Et le Roi dit : Est-il sain et sauf, le jeune homme, Absalom ? Et Ahimaats dit : Je voyais bien la grande mêlée lorsque Joab dépêcha le serviteur du Roi (Chusi) et ton serviteur, mais je ne suis au fait de rien. (18:29) 30 Et le Roi dit : Approche et tiens-toi ici ! Et il s’approcha et resta debout. (18:30) 31 Et voilà qu’alors arriva Chusi ; et Chusi dit : Que mon Seigneur le Roi reçoive la bonne nouvelle : l’Éternel t’a fait droit aujourd’hui en te tirant des mains de tous ceux qui se soulevaient contre toi. (18:31) 32 Et le Roi dit à Chusi : Est-il sain et sauf, le jeune homme, Absalom ? Et Chusi dit : Qu’il en advienne comme au jeune homme, à tous les ennemis du Roi, mon Seigneur, et à tous ceux qui se lèvent contre toi pour te nuire. (18:32) 33 Alors le Roi eut de l’ébranlement et il monta à l’étage supérieur de la porte et pleura ; et ainsi parlait-il en s’en allant : Mon fils Absalom ! mon fils, mon fils Absalom ! Oh ! si seulement j’étais mort à ta place, Absalom ! mon fils ! mon fils ! (19:1) | 2 Samuel 19:1-1 |
| 5 | Traduction par L. I. Lemaistre de Saci Édition de 1855, libre de droits. | 1 DAVID ayant fait la revue de ses gens, établit sur eux des tribuns et des centeniers. (18:1) 2 Il donna le tiers de ses troupes à commander à Joab, le tiers à Abisaï, fils de Sarvia et frère de Joab, et le tiers à Ethaï de Geth. Le roi dit ensuite à ses gens : Je veux me trouver au combat avec vous. (18:2) 3 Mais ses gens lui répondirent : Vous ne viendrez point avec nous : car quand les ennemis nous auraient fait fuir, ils ne croiraient pas avoir fait grande chose ; et quand ils auraient taillé en pièces la moitié de nos troupes, ils n’en seraient pas fort satisfaits ; parce que vous êtes considéré vous seul comme dix mille hommes. Il vaut donc mieux que vous demeuriez dans la ville, afin que vous soyez en état de nous secourir. (18:3) 4 Le roi leur dit : Je ferai ce que vous voudrez. Il se tint donc à la porte de la ville de Mahanaïm, pendant que toute l’armée en sortait en diverses troupes de cent hommes et de mille hommes. (18:4) 5 En même temps il donna cet ordre à Joab, à Abisaï et à Ethaï : Conservez-moi mon fils Absalom. Et tout le peuple entendit le roi qui recommandait Absalom à tous ses généraux. (18:5) 6 L’armée marcha donc en bataille contre Israël, et la bataille fut donnée dans la forêt d’Ephraïm. (18:6) 7 L’armée de David tailla en pièces celle d’Israël. La défaite fut grande, et vingt mille hommes demeurèrent sur la place. (18:7) 8 Les gens d’Absalom fuyant après le combat, furent dispersés de tous côtés : et il y en eut beaucoup plus qui périrent dans la forêt, qu’il n’y en eut qui moururent par l’épee en ce jour-là. (18:8) 9 Absalom même fut rencontré par les gens de David : car lorsqu’il était sur son mulet, et qu’il passait sous un grand chêne fort touffu, sa tête s’embarrassa dans les branches du chêne ; et son mulet passant outre, il demeura suspendu entre le ciel et la terre. (18:9) 10 Un soldat le vit en cet état, et vint dire à Joab : J’ai vu Absalom pendu à un chêne. (18:10) 11 Joab dit à celui qui lui avait apporté cette nouvelle : Si tu l’as vu, pourquoi ne lui as-tu pas passé ton épée au travers du corps ? et je t’aurais donné dix sicles d’argent et un baudrier. (18:11) 12 Il répondit à Joab : Quand vous me donneriez présentement mille pièces d’argent, je me garderais bien de porter la main sur la personne du fils du roi : car nous avons tous entendu l’ordre que le roi vous a donné, à vous, à Abisaï et à Ethaï, lorsqu’il vous a dit : Conservez-moi mon fils Absalom. (18:12) 13 Et si je m’étais hasardé à faire une action si téméraire, elle n’aurait pu être cachée au roi ; et vous seriez-vous opposé à lui ? (18:13) 14 Joab lui dit : Je ne m’en rapporterai pas à toi ; mais je l’attaquerai moi-même en ta présence. Il prit donc en sa main trois dards, dont il perça le coeur d’Absalom. Et lorsqu’il respirait encore, toujours pendu au chêne, (18:14) 15 dix jeunes écuyers de Joab accoururent, le percèrent de coups, et l’achevèrent. (18:15) 16 Aussitôt Joab fit sonner la retraite ; et voulant épargner le peuple, il empêcha ses gens de poursuivre davantage les Israélites qui fuyaient. (18:16) 17 Ainsi les Israélites se retirèrent chacun chez soi. On emporta Absalom, et on le jeta dans une grande fosse qui était dans le bois, sur laquelle on éleva un grand monceau de pierres. (18:17) 18 Or Absalom, lorsqu’il vivait encore, s’était fait dresser une colonne dans la vallée du Roi. Je n’ai point de fils, disait-il, et ce sera là un monument qui fera vivre mon nom. Il donna donc son nom à cette colonne, et on l’appelle encore aujourd’hui, la Main d’Absalom. (18:18) 19 Après la mort d’Absalom, Achimaas, fils de Sadoc, dit à Joab : Je vais courir vers le roi, et lui dire que Dieu lui a fait justice, et l’a vengé de ses ennemis. (18:19) 20 Joab lui dit : Vous porterez les nouvelles une autre fois, mais non aujourd’hui : je ne veux pas que ce soit vous présentement, parce que le fils du roi est mort. (18:20) 21 Joab dit donc à Chusi : Allez-vous-en, vous, et annoncez au roi ce que vous avez vu. Chusi lui fit une profonde révérence, et se mit à courir. (18:21) 22 Achimaas, fils de Sadoc, dit encore à Joab : Mais si je courais aussi après Chusi ? Mon fils, dit Joab, pourquoi voulez-vous courir ? Vous serez le porteur d’une méchante nouvelle. (18:22) 23 Mais enfin si je courais ? ajouta Achimaas. Courez donc, répondit Joab. Ainsi Achimaas courant par un chemin plus court, passa Chusi. (18:23) 24 Cependant David était assis entre les deux portes de la ville ; et la sentinelle qui était sur la muraille au haut de la porte, levant les yeux, vit un homme qui courait tout seul, (18:24) 25 et jetant un grand cri, il en avertit le roi. Le roi lui dit : S’il est seul, il porte une bonne nouvelle. Lorsque ce premier s’avançait à grande hâte, et était déjà proche, (18:25) 26 la sentinelle en vit un second qui courait aussi ; et criant d’en haut, il dit : Je vois courir encore un autre homme qui est seul. Le roi lui dit : Il apporte aussi une bonne nouvelle. (18:26) 27 La sentinelle ajouta : A voir courir le premier, il me semble que c’est Achimaas, fils de Sadoc. Le roi lui dit : C’est un homme de bien, et il nous apporte de bonnes nouvelles. (18:27) 28 Achimaas criant de loin, dit au roi : Seigneur, que Dieu vous conserve ! Et s’abaissant jusqu’en terre devant lui, il ajouta : Béni soit le Seigneur, votre Dieu, qui a livré entre vos mains ceux qui s’étaient soulevés contre le roi, mon seigneur ! (18:28) 29 Le roi lui dit : Mon fils Absalom est-il en vie ? Achimaas lui répondit : Lorsque Joab, votre serviteur, m’a envoyé vers vous, j’ai vu s’élever un grand tumulte : c’est tout ce que je sais. (18:29) 30 Passez, lui dit le roi, et tenez-vous là. Lorsqu’il fut passé, et qu’il se tenait en sa place, (18:30) 31 Chusi parut, et il dit en arrivant : Mon seigneur et mon roi, je vous apporte une bonne nouvelle : car le Seigneur a jugé aujourd’hui en votre faveur, et vous a délivré de la main de tous ceux qui s’étaient soulevés contre vous. (18:31) 32 Le roi dit à Chusi : Mon fils Absalom est-il en vie ? Chusi lui répondit : Que les ennemis de mon roi, et tous ceux qui se soulèvent contre lui pour le perdre, soient traités comme il l’a été ! (18:32) 33 Le roi étant donc saisi de douleur, monta à la chambre qui était au-dessus de la porte, et se mit à pleurer. Et il disait en se promenant : Mon fils Absalom ! Absalom, mon fils ! que ne puis-je donner ma vie pour la tienne ! mon fils Absalom ! Absalom, mon fils ! (18:33) | II. Rois 18:1-33 |
| 6 | Traduction par Albert Rilliet Édition de 1858, libre de droits. | — Cette traduction ne possède que le Nouveau Testament. | |
| 7 | Traduction dite Bible de Lausanne Édition de 1861-1872, libre de droits. | 1 Et David passa en revue le peuple qui était avec lui, et il mit sur eux des chefs de milliers et des chefs de centaines ; (18:1) 2 et David envoya le peuple, le tiers sous la main de Joab, et le tiers sous la main d’Abisçaï, fils de Tsérouïa, frère de Joab, et le tiers sous la main d’Itthaï, le Guitthien. Et le roi dit au peuple : Moi aussi, je veux sortir avec vous. (18:2) 3 Et le peuple dit : Ne sors point, car si nous devons fuir, on ne fera pas attention à nous, et si la moitié d’entre nous mouraient, on ne ferait pas attention à nous ; mais maintenant, [tu en vaux] dix mille comme nous. Maintenant, il est bon que, de la ville, tu nous sois en secours. (18:3) 4 Et le roi leur dit : Ce qui est bon à vos yeux, je le ferai. Et le roi se tint à côté de la porte, et tout le peuple sortit par centaines et par milliers. (18:4) 5 Et le roi commanda à Joab, à Abisçaï et à Itthaï, en disant : Ménagez-moi le jeune homme, Absalom ; et tout le peuple entendit le commandement du roi à tous les chefs, au sujet d’Absalom. (18:5) 6 Et le peuple sortit dans les champs, à la rencontre d’Israël, et la bataille eut lieu dans la forêt d’Ephraïm. (18:6) 7 Et le peuple d’Israël y fut battu devant les esclaves de David, et le carnage y fut grand ce jour-là ; [il fut de] vingt mille hommes. (18:7) 8 Et la bataille s’étendit sur la surface de tout le pays , et la forêt dévora plus de peuple ce jour-là que l’épée n’en dévora. (18:8) 9 Et Absalom se rencontra devant les esclaves de David ; et Absalom était monté sur un mulet, et le mulet entra sous les branches entrelacées d’un grand térébinthe, et la tête d’Absalom fut prise dans le térébinthe, et il demeura entre le ciel et la terre, le mulet qui était sous lui ayant passé outre. (18:9) 10 Et un homme le vit, et en fit rapport à Joab, et dit : Voici, j’ai vu Absalom suspendu à un térébinthe. (18:10) 11 Et Joab dit à l’homme qui le lui rapportait : Voilà, tu l’as vu ! Et pourquoi ne l’as-tu pas abattu là par terre ? C’eût été à moi de te donner dix [pièces] d’argent et une ceinture. (18:11) 12 Et l’homme dit à Joab : Quand je pèserais dans la paume de mes mains mille [pièces] d’argent, je ne porterais pas la main sur le fils du roi, car c’est à nos oreilles que le roi t’a commandé, ainsi qu’à Abisçaï et à Itthaï, en disant : Prenez garde chacun au jeune homme, à Absalom. (18:12) 13 Ou si j’eusse agi frauduleusement contre sa vie, rien n’est caché au roi, et toi-même tu te serais porté [témoin] contre moi. (18:13) 14 Et Joab répondit : Je n’attendrai pas tant devant toi ! Et il prit en sa main trois dards, et les enfonça dans le cœur d’Absalom, encore vivant au milieu du térébinthe ; (18:14) 15 et dix jeunes gens, porteurs d’armes de Joab, entourèrent et frappèrent Absalom, et le firent mourir. (18:15) 16 Et Joab sonna de la trompette ; et le peuple revint de poursuivre Israël, car Joab épargna le peuple. (18:16) 17 Et on prit Absalom, et on le jeta dans la forêt, dans une grande fosse, et on éleva sur lui un très grand monceau de pierres ; et tout Israël s’enfuit, chacun dans sa tente. (18:17) 18 Et Absalom s’était fait ériger , de son vivant, le monument qui est dans la Vallée du roi ; car il disait : Je n’ai point de fils pour conserver la mémoire de mon nom. Et il appela le monument d’après son nom ; on l’appelle le Monument d’Absalom, jusqu’à ce jour. (18:18) 19 Et Akhimaats, fils de Tsadok, dit : Laisse-moi courir et porter au roi la bonne nouvelle que l’Eternel lui a fait justice de la main de ses ennemis. (18:19) 20 Et Joab lui dit : Tu ne serais pas porteur de bonnes nouvelles aujourd’hui : tu porteras les nouvelles un autre jour, mais ne les porte pas aujourd’hui, puisque le fils du roi est mort. (18:20) 21 Et Joab dit à un Cuschite : Va rapporter au roi ce que tu as vu. Et le Cuschite se prosterna devant Joab, et courut. (18:21) 22 Et Akhimaats, fils de Tsadok, insista encore, et dit à Joab : Quoiqu’il puisse arriver, laisse-moi courir, moi aussi, après le Cuschite. Et Joab dit : Pourquoi donc courrais-tu, mon fils, puisque le message ne te rapportera rien ?... (18:22) 23 Quoiqu’il puisse arriver, je veux courir. Et il lui dit : Cours. Et Akhimaats courut par le chemin du canton [du Jourdain], et dépassa le Cuschite. (18:23) 24 Et David était assis entre les deux portes ; et la sentinelle alla sur le toit de la porte, vers la muraille, et leva les yeux et regarda, et voici un homme courant seul. (18:24) 25 Et la sentinelle cria et avertit le roi, et le roi dit : S’il est seul, il y a des nouvelles dans sa bouche. Et il allait toujours, et se rapprochait. (18:25) 26 Et la sentinelle vit un autre homme qui courait ; et la sentinelle cria au portier et dit : Voici un homme courant seul. Et le roi dit : Celui-ci est aussi un porteur de nouvelles. (18:26) 27 Et la sentinelle dit : La course du premier me paraît comme la course d’Akhimaats, fils de Tsadok. Et le roi dit : C’est un homme de bien ; il vient avec une bonne nouvelle. (18:27) 28 Et Akhimaats cria et dit au roi : Paix ! et il se prosterna devant le roi, le visage en terre. Et il dit : Béni soit l’Eternel, ton Dieu, lequel a réduit les gens qui avaient levé la main contre le roi, mon seigneur. (18:28) 29 Et le roi dit : [Y a-t-il eu] paix pour le jeune homme, pour Absalom ? Et Akhimaats dit : J’ai vu un grand tumulte lorsque Joab envoyait l’esclave du roi et ton esclave, et je ne sais ce que c’était. (18:29) 30 Et le roi lui dit : Tourne-toi, et place-toi là ! Et il se tourna et se tint là. (18:30) 31 Et voici, le Cuschite arriva, et dit : Que le roi, mon seigneur, reçoive une bonne nouvelle, car l’Eternel t’a fait justice aujourd’hui de la main de tous ceux qui se sont levés contre toi. (18:31) 32 Et le roi dit au Cuschite : Y a-t-il [eu] paix pour le jeune homme, pour Absalom ? Et le Cuschite dit : Qu’il en soit des ennemis du roi, mon seigneur, et de tous ceux qui se sont levés contre toi méchamment, comme du jeune homme. (18:32) 33 Et le roi fut ému, et il monta à la chambre haute de la porte et pleura, et en marchant il disait ainsi : Mon fils Absalom ! Mon fils, mon fils Absalom ! Que ne suis-je mort à ta place ! Absalom, mon fils, mon fils ! (18:33) | II Samuel 18:1-33 |
| 8 | Traduction selon la Vulgate dite Bible de Gustave Doré Édition de 1866, libre de droits. | 1 David, ayant fait la revue de son peuple, établit des tribuns et des centeniers. (18:1) 2 Il donna le tiers de ses troupes à commander à Joab, le tiers à Abisaï, fils de Sarvia et frère de Joab, et le tiers à Ethaï, de Geth. Et le roi dit ensuite à ses gens : J’irai aussi avec vous. (18:2) 3 Mais le peuple répondit : Vous ne viendrez point ; car quand même les ennemis nous mettraient en fuite, ils ne croiraient pas avoir triomphé ; et quand la moitié d’entre nous succomberait, ils en feraient peu de cas ; parce que vous seul êtes compté pour dix mille. Il vaut donc mieux que vous restiez dans la ville, pour être en état de nous secourir. (18:3) 4 Le roi leur dit : Je ferai ce qui vous semblera bon. Il se tint donc à la porte, pendant que toute l’armée sortait par troupes de cent hommes et de mille hommes. (18:4) 5 Et il donna cet ordre à Joab, à Abisaï et à Éthaï : Conservez-moi mon fils Absalon. Et tout le peuple entendit le roi qui recommandait Absalon à tous les chefs. (18:5) 6 L’armée marcha donc en bataille contre Israël, et le combat fut livré dans la forêt d’Éphraïm. (18:6) 7 Et là le peuple d’Israël fut taillé en pièces par l’armée de David. La défaite fut grande ce jour-là ; il y périt vingt mille hommes. (18:7) 8 Les gens d’Absalon, fuyant après le combat, furent dispersés de tous côtés ; et il y en eut beaucoup plus qui périrent alors dans la forêt, qu’il n’y en eut qui moururent par l’épée. (18:8) 9 Or il arriva qu’Absalon, monté sur son mulet, fut rencontré par les gens de David ; et comme il passait sous un grand chêne très-touffu, sa tête s’embarrassa dans les branches, le mulet sur lequel il était asssis passa outre, et il resta suspendu entre le ciel et la terre. (18:9) 10 Quelqu’un le vit, et vint dire à Joab : J’ai vu Absalon suspendu à un chêne. (18:10) 11 Joab dit à celui qui lui avait apporté cette nouvelle : Si tu l’as vu, pourquoi ne l’as-tu pas percé jusqu’en terre ? Et je t’aurais donné dix sicles d’argent et un baudrier. (18:11) 12 Il répondit à Joab : Quand vous mettriez entre mes mains mille pièces d’argent, je n’étendrais jamais la main sur le fils du roi ; car nous avons tous entendu l’ordre que le roi vous a donné, à vous, à Abisaï et à Éthaï, quand il vous a dit : Conservez-moi mon fils Absalon. (18:12) 13 Et si j’avais fait, au risque de ma vie, une action si téméraire, elle n’aurait pu être cachée au roi, et vous seriez-vous opposé à lui ? (18:13) 14 Joab lui dit : Il n’en sera point comme tu veux ; mais je l’attaquerai moi-même en ta présence. Il prit donc dans sa main trois javelots, et les enfonça dans le cœur d’Absalon. Et comme il palpitait encore, toujours suspendu au chêne, (18:14) 15 Dix jeunes écuyers de Joab accoururent, le percèrent de coups, et l’achevèrent. (18:15) 16 Aussitôt Joab fit sonner de la trompette, retint ses troupes, et, voulant épargner le peuple, les empêcha de poursuivre les Israélites qui fuyaient. (18:16) 17 On emporta Absalon et on le jeta dans une grande fosse qui était dans le bois, sur laquelle on éleva un grand monceau de pierres. Tous les Israélites s’enfuirent, et chacun retourna dans sa maison. (18:17) 18 Or Absalon, lorsqu’il vivait encore, s’était fait dresser une colonne dans la Vallée du Roi, car il disait : Je n’ai point de fils, et ce sera là un monument qui fera vivre mon nom. Il donna donc son nom à cette colonne, et on l’appelle encore aujourd’hui la main d’Absalon. (18:18) 19 Alors Achimaas, fils de Sadoc, dit à Joab : Je courrai, et j’annoncerai au roi que Dieu lui a fait justice, et l’a vengé de ses ennemis. (18:19) 20 Joab lui dit : Vous porterez les nouvelles une autre fois, mais non aujourd’hui ; je ne veux pas que ce soit vous en ce moment, parce que le fils du roi est mort. (18:20) 21 Et Joab dit à Chusi : Allez, et annoncez au roi ce que vous avez vu. Chusi fit à Joab un profond salut, et se mit à courir. (18:21) 22 Achimaas, fils de Sadoc, dit de nouveau à Joab : Qui empêche que je ne coure aussi après Chusi ? Joab lui dit : Pourquoi voulez-vous courir, mon fils ? Vous ne serez pas le porteur d’une bonne nouvelle. (18:22) 23 Mais enfin si je courais, ajouta Achimaas. Courez donc, répondit Joab. Ainsi Achimaas, courant par un chemin plus court, devança Chusi. (18:23) 24 Cependant David était assis entre les deux portes de la ville ; et la sentinelle, qui était sur la muraille au haut de la porte, levant les yeux, vit un homme qui était seul et qui courait ; (18:24) 25 Et, jetant un grand cri, il avertit le roi. Le roi dit : S’il est seul, il porte une bonne nouvelle. Or, comme celui-ci, se hâtant, approchait de plus près, (18:25) 26 La sentinelle en vit un second qui courait aussi ; et, criant à haute voix d’en haut, il dit : Je vois courir encore un autre homme, qui est seul. Le roi lui dit : Il porte aussi une bonne nouvelle. (18:26) 27 La sentinelle ajouta : A voir courir le premier, il me semble que c’est Achimaas, fils de Sadoc. Le roi lui dit : C’est un homme de bien, et il nous apporte de bonnes nouvelles. (18:27) 28 Achimaas, criant de loin, dit au roi : Salut, ô roi ! Dieu vous conserve ; et, s’abaissant jusqu’à terre devant lui, il ajouta : Béni soit le Seigneur votre Dieu, qui a livré entre vos mains ceux qui s’étaient élevés contre le roi mon seigneur. (18:28) 29 Le roi lui dit : Mon fils Absalon est-il en vie ? Achimaas lui répondit : Lorsque Joab, votre serviteur, m’a envoyé vers vous, ô roi ! j’ai vu s’élever un grand tumulte. Je ne sais pas autre chose. (18:29) 30 Passez, lui dit le roi, et tenez-vous là. Lorsqu’il fut passé et qu’il se tenait à sa place, (18:30) 31 Chusi parut, et il dit en arrivant : roi mon seigneur ! je vous apporte une bonne nouvelle, car le Seigneur a jugé aujourd’hui en votre faveur, et vous a délivré de la main de tous ceux qui s’étaient soulevés contre vous. (18:31) 32 Le roi dit à Chusi : Mon fils Absalon est-il en vie ? Chusi lui répondit : Que les ennemis du roi mon seigneur, et tous ceux qui se soulèvent contre lui pour le perdre, soient traités comme il a été. (18:32) 33 Le roi, saisi de douleur, monta à la chambre qui était au-dessus de la porte, et se mit à pleurer. Et il s’écriait en marchant : Mon fils Absalon ! Absalon, mon fils ! qui me donnera que je meure pour vous ? Mon fils Absalon Absalon, mon fils ! (18:33) | II Rois 18:1-33 |
| 9 | Traduction par L. Segond & H. Oltramare Édition de 1874, libre de droits. | 1 David passa en revue le peuple qui était avec lui, et il établit sur eux des chefs de milliers et des chefs de centaines. (18:1) 2 Il plaça le tiers du peuple sous le commandement de Joab, le tiers sous celui d’Abischaï, fils de Tseruja, frère de Joab, et le tiers sous celui d’Ittaï, de Gath. Et le roi dit au peuple : Moi aussi, je veux sortir avec vous. (18:2) 3 Mais le peuple dit : Tu ne sortiras point ! Car si nous prenons la fuite, ce n’est pas sur nous que l’attention se portera ; et quand la moitié d’entre nous succomberait, on n’y ferait pas attention ; mais toi, tu es comme dix mille de nous, et maintenant il vaut mieux que de la ville tu puisses venir à notre secours. (18:3) 4 Le roi leur répondit : Je ferai ce qui vous paraît bon. Et le roi se tint à côté de la porte, pendant que tout le peuple sortait par centaines et par milliers. (18:4) 5 Le roi donna cet ordre à Joab, à Abischaï et à Ittaï : Pour l’amour de moi, doucement avec le jeune Absalom ! Et tout le peuple entendit l’ordre du roi à tous les chefs au sujet d’Absalom. (18:5) 6 Le peuple sortit dans les champs à la rencontre d’Israël, et la bataille eut lieu dans la forêt d’Éphraïm. (18:6) 7 Là, le peuple d’Israël fut battu par les serviteurs de David, et il y eut en ce jour une grande défaite de vingt mille hommes. (18:7) 8 Le combat s’étendit sur toute la contrée, et la forêt dévora plus de peuple ce jour-là que l’épée n’en dévora. (18:8) 9 Absalom se trouva en présence des gens de David. Il était monté sur un mulet. Le mulet pénétra sous les branches entrelacées d’un grand térébinthe, et la tête d’Absalom fut prise au térébinthe ; il demeura suspendu entre le ciel et la terre, et le mulet qui était sous lui passa outre. (18:9) 10 Un homme ayant vu cela vint dire à Joab : Voici, j’ai vu Absalom suspendu à un térébinthe. (18:10) 11 Et Joab dit à l’homme qui lui apporta cette nouvelle : Tu l’as vu ! pourquoi donc ne l’as-tu pas abattu sur place ? Je t’aurais donné dix sicles d’argent et une ceinture. (18:11) 12 Mais cet homme dit à Joab : Quand je pèserais dans ma main mille sicles d’argent, je ne mettrais pas la main sur le fils du roi ; car nous avons entendu cet ordre que le roi t’a donné, à toi, à Abischaï et à Ittaï : Prenez garde chacun au jeune Absalom ! (18:12) 13 Et si j’eusse attenté perfidement à sa vie, rien n’aurait été caché au roi, et tu aurais été toi-même contre moi. (18:13) 14 Joab dit : Je ne m’arrêterai pas auprès de toi ! Et il prit en main trois javelots, et les enfonça dans le cœur d’Absalom encore plein de vie au milieu du térébinthe. (18:14) 15 Dix jeunes gens, qui portaient les armes de Joab, entourèrent Absalom, le frappèrent et le firent mourir. (18:15) 16 Joab fit sonner de la trompette ; et le peuple revint, cessant ainsi de poursuivre Israël, parce que Joab l’en empêcha. (18:16) 17 Ils prirent Absalom, le jetèrent dans une grande fosse au milieu de la forêt, et mirent sur lui un très grand monceau de pierres. Tout Israël s’enfuit, chacun dans sa tente. (18:17) 18 De son vivant, Absalom s’était fait ériger un monument dans la vallée du roi ; car il disait : Je n’ai point de fils par qui le souvenir de mon nom puisse être conservé. Et il donna son propre nom au monument, qu’on appelle encore aujourd’hui monument d’Absalom. (18:18) 19 Achimaats, fils de Tsadok, dit : Laisse-moi courir, et porter au roi la bonne nouvelle que l’Éternel lui a rendu justice en le délivrant de la main de ses ennemis. (18:19) 20 Joab lui dit : Ce n’est pas toi qui dois porter aujourd’hui les nouvelles ; tu les porteras un autre jour, mais non aujourd’hui, puisque le fils du roi est mort. (18:20) 21 Et Joab dit à Cuschi : Va, et annonce au roi ce que tu as vu. Cuschi se prosterna devant Joab, et courut. (18:21) 22 Achimaats, fils de Tsadok, dit encore à Joab : Quoi qu’il arrive, laisse-moi courir après Cuschi. Et Joab dit : Pourquoi veux-tu courir, mon fils ? Ce n’est pas un message qui te sera profitable. (18:22) 23 Quoi qu’il arrive, je veux courir, reprit Achimaats. Et Joab lui dit : Cours ! Achimaats courut par le chemin de la plaine, et il devança Cuschi. (18:23) 24 David était assis entre les deux portes. La sentinelle alla sur le toit de la porte vers la muraille ; elle leva les yeux et regarda. Et voici, un homme courait tout seul. (18:24) 25 La sentinelle cria, et avertit le roi. Le roi dit : S’il est seul, il apporte des nouvelles. Et cet homme arrivait toujours plus près. (18:25) 26 La sentinelle vit un autre homme qui courait ; elle cria au portier : Voici un homme qui court tout seul. Le roi dit : Il apporte aussi des nouvelles. (18:26) 27 La sentinelle dit : La manière de courir du premier me paraît celle d’Achimaats, fils de Tsadok. Et le roi dit : C’est un homme de bien, et il apporte de bonnes nouvelles. (18:27) 28 Achimaats cria, et il dit au roi : Tout va bien ! Il se prosterna devant le roi la face contre terre, et dit : Béni soit l’Éternel, ton Dieu, qui a livré les hommes qui levaient la main contre le roi mon seigneur ! (18:28) 29 Le roi dit : Le jeune Absalom est-il en bonne santé ? Achimaats répondit : J’ai aperçu un grand tumulte au moment où Joab envoya le serviteur du roi et moi ton serviteur ; mais je ne sais ce que c’était. (18:29) 30 Et le roi dit : Mets-toi là de côté. Et Achimaats se tint de côté. (18:30) 31 Aussitôt arriva Cuschi. Et il dit : Que le roi mon seigneur apprenne la bonne nouvelle ! Aujourd’hui l’Éternel t’a rendu justice en te délivrant de la main de tous ceux qui s’élevaient contre toi. (18:31) 32 Le roi dit à Cuschi : Le jeune homme Absalom est-il en bonne santé ? Cuschi répondit : Qu’ils soient comme ce jeune homme, les ennemis du roi mon seigneur et tous ceux qui s’élèvent contre toi pour te faire du mal ! (18:32) 33 Alors le roi, saisi d’émotion, monta dans la chambre au-dessus de la porte et pleura. Il disait en marchant : Mon fils Absalom ! mon fils, mon fils Absalom ! Que ne suis-je mort à ta place ! Absalom, mon fils, mon fils ! (18:33) | II Rois 18:1-33 |
| 10 | Traduction par J. N. Darby Édition de 1885, libre de droits. | 1 — Et David passa en revue le peuple qui était avec lui, et il établit sur eux des chefs de milliers et des chefs de centaines. (18:1) 2 Et David envoya le peuple, un tiers sous la main de Joab, et un tiers sous la main d’Abishaï, fils de Tseruïa [et] frère de Joab, et un tiers sous la main d’Itthaï, le Guitthien. Et le roi dit au peuple : Certainement je sortirai moi aussi avec vous. (18:2) 3 Mais le peuple dit : Tu ne sortiras point ; car quand nous viendrions à fuir, ils ne prendraient pas garde à nous, et quand la moitié d’entre nous mourrait, ils ne prendraient pas garde à nous ; car toi, tu es comme dix mille d’entre nous ; et maintenant il est bon que, de la ville, tu nous sois en secours. (18:3) 4 Et le roi leur dit : Je ferai ce qui est bon à vos yeux. Et le roi se tint à côté de la porte, et tout le peuple sortit par centaines et par milliers. (18:4) 5 Et le roi commanda à Joab, et à Abishaï, et à Itthaï, disant : Usez-moi de douceur envers le jeune homme, Absalom. Et tout le peuple entendit lorsque le roi donna ses ordres à tous les chefs touchant Absalom. (18:5) 6 Et le peuple sortit dans la campagne à la rencontre d’Israël ; et la bataille eut lieu dans la forêt d’Éphraïm. (18:6) 7 Et le peuple d’Israël fut battu là par les serviteurs de David ; et le carnage fut grand ce jour-là,… vingt mille hommes. (18:7) 8 Et la bataille s’étendit là sur toute la surface du pays, et la forêt dévora en ce jour plus de peuple que n’en dévora l’épée. (18:8) 9 Et Absalom se trouva en présence des serviteurs de David, et Absalom montait un mulet ; et le mulet entra sous les branches entrelacées d’un grand térébinthe ; et la tête d’Absalom se prit dans le térébinthe, et il demeura suspendu entre le ciel et la terre ; et le mulet qui était sous lui passa outre. (18:9) 10 Et un homme vit cela, et le rapporta à Joab, et dit : Voici, j’ai vu Absalom suspendu à un térébinthe. (18:10) 11 Et Joab dit à l’homme qui le lui rapportait : Et voici, tu l’as vu, et pourquoi ne l’as-tu pas abattu là par terre ? Et c’eût été à moi de te donner dix [pièces] d’argent et une ceinture. (18:11) 12 Et l’homme dit à Joab : Et quand je pèserais dans ma main mille [pièces] d’argent, je n’étendrais pas ma main sur le fils du roi ; car à nos oreilles le roi t’a commandé, à toi, et à Abishaï, et à Itthaï, disant : Prenez garde, qui [de vous] que ce soit, au jeune homme Absalom ; … (18:12) 13 ou j’eusse agi perfidement contre ma vie, car rien n’est caché au roi, et toi, tu aurais pris parti contre moi. (18:13) 14 Et Joab dit : Je ne m’attarderai pas ainsi devant toi. Et il prit trois javelots dans sa main, et les enfonça dans le cœur d’Absalom, alors qu’il était encore vivant au milieu du térébinthe. (18:14) 15 Et dix jeunes hommes qui portaient les armes de Joab entourèrent et frappèrent Absalom, et le mirent à mort. (18:15) 16 Et Joab sonna de la trompette, et le peuple revint de la poursuite d’Israël, car Joab retint le peuple. (18:16) 17 Et ils prirent Absalom et le jetèrent dans la forêt, dans une grande fosse, et élevèrent sur lui un très-grand monceau de pierres. Et tout Israël s’enfuit, chacun à sa tente. (18:17) 18 Et Absalom avait pris et dressé pour lui, de son vivant, une stèle qui est dans la vallée du Roi ; car il disait : Je n’ai pas de fils pour rappeler la mémoire de mon nom. Et il appela la stèle de son nom ; et elle est appelée jusqu’à ce jour le monument d’Absalom. (18:18) 19 Et Akhimaats, fils de Tsadok, dit : Laisse-moi courir et porter au roi la nouvelle que l’Éternel lui a fait justice de la main de ses ennemis. (18:19) 20 Et Joab lui dit : Tu ne seras pas l’homme qui porteras les nouvelles aujourd’hui, mais tu porteras les nouvelles un autre jour ; aujourd’hui tu ne porteras pas les nouvelles, puisque le fils du roi est mort. (18:20) 21 Et Joab dit au Cushite : Va, rapporte au roi ce que tu as vu. Et le Cushite se prosterna devant Joab, et courut. (18:21) 22 Et Akhimaats, le fils de Tsadok, dit encore une fois à Joab : Quoi qu’il arrive, que je coure, moi aussi, je te prie, après le Cushite. Et Joab dit : Pourquoi veux-tu courir, mon fils, puisque tu n’as pas des nouvelles opportunes ? (18:22) 23 — Et quoi qu’il arrive, je veux courir. Et [Joab] lui dit : Cours ! Et Akhimaats courut par le chemin de la plaine, et dépassa le Cushite. (18:23) 24 Et David était assis entre les deux portes ; et la sentinelle alla sur le toit de la porte, sur la muraille, et elle leva les yeux, et regarda, et voici un homme qui courait seul. (18:24) 25 Et la sentinelle cria et le rapporta au roi ; et le roi dit : S’il est seul, il y a des nouvelles dans sa bouche. Et [l’homme] allait toujours, et approchait. (18:25) 26 Et la sentinelle vit un autre homme qui courait, et la sentinelle cria au portier et dit : Voici, un homme qui court seul. Et le roi dit : Celui-ci aussi apporte des nouvelles. (18:26) 27 Et la sentinelle dit : Je vois le premier courir comme court Akhimaats, fils de Tsadok. Et le roi dit : C’est un homme de bien, il vient avec de bonnes nouvelles. (18:27) 28 Et Akhimaats cria, et dit au roi : Paix ! Et il se prosterna devant le roi, le visage contre terre, et dit : Béni soit l’Éternel, ton Dieu, qui a livré les hommes qui avaient levé leurs mains contre le roi, mon seigneur ! (18:28) 29 Et le roi dit : y a-t-il paix pour le jeune homme Absalom ? Akhimaats dit : J’ai vu un grand tumulte lorsque Joab envoya le serviteur du roi et ton serviteur ; et je ne sais ce qu’il y avait. (18:29) 30 Et le roi dit : Tourne-toi, et tiens-toi là. Et il se tourna, et se tint là. (18:30) 31 Et voici, le Cushite arriva, et le Cushite dit : Que le roi, mon seigneur, reçoive une bonne nouvelle, car l’Éternel t’a aujourd’hui fait justice de la main de tous ceux qui s’étaient levés contre toi. (18:31) 32 Et le roi dit au Cushite : Y a-t-il paix pour le jeune homme Absalom ? Et le Cushite dit : Que les ennemis du roi, mon seigneur, et tous ceux qui se sont levés contre toi pour le mal, soient comme ce jeune homme ! (18:32) 33 Et le roi fut très-ému, et il monta à la chambre au-dessus de la porte et pleura ; et en allant, il disait ainsi : Mon fils Absalom ! mon fils ! mon fils Absalom ! Fussé-je mort à ta place ! Absalom, mon fils, mon fils ! (18:33) | 2 Samuel 18:1-33 |
| 11 | Traduction par L. Cl. Fillion Édition de 1889, libre de droits. | 1 David, ayant fait la revue de son armée, établit des tribuns et des centeniers. (18:1) 2 Il donna le tiers de ses troupes à commander à Joab, le tiers à Abisaï, fils de Sarvia et frère de Joab, et le tiers à Ethaï, de Geth. Le roi dit ensuite au peuple : Je veux aller au combat avec vous. (18:2) 3 Mais le peuple répondit : Vous ne viendrez pas ; car alors même que les ennemis nous auraient fait fuir, ils ne croiraient pas avoir fait grand’chose ; et quand ils auraient taillé en pièces la moitié d’entre nous, ils n’en seraient pas plus satisfaits, parce que vous êtes considéré, vous seul, comme dix mille hommes. Il vaut donc mieux que vous restiez dans la ville, afin que vous soyez en état de nous secourir. (18:3) 4 Le roi leur dit : Je ferai ce que vous voudrez. Il se tint donc à la porte de la ville, pendant que toute l’armée sortait par groupes de cent hommes et de mille hommes. (18:4) 5 En même temps il donna cet ordre à Joab, à Abisaï et à Ethaï : Conservez-moi mon fils Absalom. Et tout le peuple entendit le roi, quand il recommandait Absalom à tous ses généraux. (18:5) 6 L’armée marcha donc en bataille contre Israël, et le combat fut livré dans la forêt d’Ephraïm. (18:6) 7 L’armée d’Israël fut taillée en pièces par celle de David, et la défaite fut grande : vingt mille hommes périrent. (18:7) 8 Le combat s’étendit dans toute la contrée, et il y en eut beaucoup plus qui périrent dans la forêt, qu’il n’y en eut qui moururent par l’épée en ce jour-là. (18:8) 9 Or il arriva qu’Absalom, monté sur son mulet, se trouva en face des gens de David. Le mulet pénétra sous un chêne grand et touffu, et la tête d’Absalom s’embarrassa dans les branches du chêne ; et, son mulet passant outre, il demeura suspendu entre le ciel et la terre. (18:9) 10 Un soldat le vit en cet état, et vint dire à Joab : J’ai vu Absalom suspendu à un chêne. (18:10) 11 Joab dit à celui qui lui avait apporté cette nouvelle : Si tu l’as vu, pourquoi ne l’as-tu pas abattu à terre en le perçant ? Et je t’aurais donné dix sicles d’argent et un baudrier. (18:11) 12 Il répondit à Joab : Quand même vous pèseriez mille pièces d’argent entre mes mains, je ne porterais pas pour cela la main sur le fils du roi ; car nous avons tous entendu l’ordre que le roi vous a donné, à vous, à Abisaï, et à Ethaï, lorsqu’il vous a dit : Conservez-moi mon fils Absalom. (18:12) 13 Et si je m’étais hasardé à faire au péril de ma vie une action si hardie, elle n’aurait pu être cachée au roi, et vous seriez vous-même contre moi. (18:13) 14 Joab lui dit : Je ne m’en rapporterai pas à toi ; mais je l’attaquerai moi-même en ta présence. Il prit donc en sa main trois dards, dont il perça le cœur d’Absalom. Et comme il palpitait encore, toujours suspendu au chêne, (18:14) 15 dix jeunes écuyers de Joab accoururent, le percèrent de coups, et l’achevèrent. (18:15) 16 Aussitôt Joab fit sonner la retraite, et, voulant épargner le peuple, il empêcha ses gens de poursuivre davantage Israël qui fuyait. (18:16) 17 On emporta Absalom, et on le jeta dans une grande fosse qui était dans le bois, et sur cette fosse on éleva un grand monceau de pierres. Or tout Israël s’enfuit dans ses tentes. (18:17) 18 Absalom, lorsqu’il vivait encore, s’était fait dresser une colonne dans la vallée du roi. Je n’ai point de fils, disait-il, et ce sera là un monument qui fera vivre mon nom. Il donna donc son nom à cette colonne, et on l’appelle encore aujourd’hui : La main d’Absalom. (18:18) 19 Or Achimaas, fils de Sadoc, dit à Joab : Je vais courir vers le roi, et lui dire que Dieu lui a fait justice, et l’a vengé de ses ennemis. (18:19) 20 Joab lui dit : Vous ne porterez pas les nouvelles aujourd’hui, mais une autre fois ; je ne veux pas que ce soit vous aujourd’hui, parce que le fils du roi est mort. (18:20) 21 Joab dit donc à Chusi : Allez, vous, et annoncez au roi ce que vous avez vu. Chusi se prosterna devant Joab, et se mit à courir. (18:21) 22 Achimaas, fils de Sadoc, dit encore à Joab : Mais si je courais encore après Chusi ? Mon fils, dit Joab, pourquoi voulez-vous courir ? Vous serez le porteur d’une nouvelle fâcheuse. (18:22) 23 Achimaas répliqua : Mais enfin si je courais ? Courez donc, lui dit Joab. Ainsi Achimaas, courant par un chemin plus court, dépassa Chusi. (18:23) 24 Cependant David était assis entre les deux portes de la ville ; et la sentinelle qui était sur la muraille au haut de la porte, levant les yeux, vit un homme qui courait tout seul, (18:24) 25 et il en avertit le roi en criant. Le roi lui dit : S’il est seul, il porte une bonne nouvelle. Lorsque ce messager s’avançait à grande hâte et était déjà proche, (18:25) 26 la sentinelle en vit un second qui courait aussi ; et criant d’en haut, elle dit : Je vois courir encore un autre homme, qui est seul. Le roi lui dit : Il porte aussi une bonne nouvelle. (18:26) 27 La sentinelle ajouta : A voir courir le premier, il me semble que c’est Achimaas, fils de Sadoc. Le roi lui dit : C’est un homme de bien, et il nous apporte de bonnes nouvelles. (18:27) 28 Achimaas, criant de loin, dit au roi : Salut, ô roi ! Et se prosternant jusqu’à terre devant lui, il ajouta : Béni soit le Seigneur votre Dieu, qui a livré entre vos mains ceux qui avaient levé leurs mains contre le roi mon seigneur ! (18:28) 29 Le roi lui dit : Mon fils Absalom est-il en vie ? Achimaas lui répondit : Lorsque Joab votre serviteur m’a envoyé vers vous, j’ai vu s’élever un grand tumulte ; c’est tout ce que je sais. (18:29) 30 Passez, lui dit le roi, et tenez-vous là. Lorsqu’il fut passé, et qu’il se tenait de côté, (18:30) 31 Chusi parut, et il dit en arrivant : Mon seigneur le roi, je vous apporte une bonne nouvelle ; car le Seigneur a jugé aujourd’hui en votre faveur, et vous a délivré de la main de tous ceux qui s’étaient soulevés contre vous. (18:31) 32 Le roi dit à Chusi : Mon fils Absalom est-il en vie ? Chusi lui répondit : Que les ennemis de mon roi, et tous ceux qui se soulèvent contre lui pour le perdre soient traités comme ce jeune homme l’a été. (18:32) 33 Alors le roi, saisi de douleur, monta à la chambre qui était au-dessus de la porte, et se mit à pleurer. Et il disait en marchant : Mon fils Absalom ! Absalom, mon fils ! qui m’accordera de mourir à ta place, mon fils Absalom ! Absalom, mon fils ! (18:33) | II Rois 18:1-33 |
| 12 | Traduction par Edmond Stapfer Édition de 1889, libre de droits. | — Cette traduction ne possède que le Nouveau Testament. | |
| 13 | Traduction du rabbinat par Zadoc Kahn Édition de 1899-1906, libre de droits. | 1 DAVID passa en revue la troupe qui l’accompagnait et plaça à sa tête des chefs de mille et des chefs de cent. (18:1) 2 Puis il mit en marche un tiers de cette troupe sous le commandement de Joab, un tiers sous Abisaï, fils de Cerouya, frère de Joab, un tiers sous Ittaï de Gath ; et le roi dit au peuple : « J’irai, moi aussi, avec vous. » (18:2) 3 Le peuple répondit : « N’en fais rien ! Car, si nous fuyons, ce n’est pas de nous qu’on se souciera ; même si la moitié d’entre nous périssait, ce n’est pas à nous qu’on ferait attention ; toi, au contraire, tu en vaux dix mille comme nous. Il vaut donc mieux que de la ville tu te tiennes prêt à nous porter secours ». (18:3) 4 Le roi leur dit : « Je ferai ce qu’il vous plaira. » Le roi se tint donc près de la porte, et tout le peuple s’avança par corps de cent et corps de mille. (18:4) 5 Le roi fit cette recommandation à Joab, à Abisaï et à Ittaï : « Ménagez en ma faveur ce jeune homme, Absalon. » Et tout le monde entendit cette recommandation du roi aux généraux concernant Absalon. (18:5) 6 La troupe s’avança donc dans la campagne à la rencontre d’Israël, et la bataille s’engagea dans la forêt d’Ephraïm. (18:6) 7 L’armée d’Israël y fut battue par les serviteurs de David, et la défaite fut considérable ce jour-là, de vingt mille hommes. (18:7) 8 Alors le combat s’étendit de là par toute la contrée, et les victimes de la forêt furent plus nombreuses que celles que le glaive avait faites ce même jour. (18:8) 9 Les serviteurs de David rencontrèrent Absalon, monté sur un mulet, lequel passa sous le branchage touffu d’un grand chêne ; la chevelure d’Absalon s’y embarrassa et il se trouva entre ciel et terre, tandis que sa monture s’échappait. (18:9) 10 Quelqu’un l’aperçut et en informa Joab, en disant : « J’ai vu Absalon suspendu à un chêne. » (18:10) 11 Joab dit à l’homme qui lui annonça ce fait : « Puisque tu l’as vu, pourquoi ne l’as-tu pas tué là sur place ? Je me serais fait un devoir de te donner dix pièces d’argent et une ceinture. » (18:11) 12 L’homme répondit à Joab : « Quand j’aurais mille pièces d’argent à peser dans mes mains, je ne porterais point la main sur le fils du roi : car nous avons entendu le roi signifier cet ordre à toi, à Abisaï et à Ittaï : « Epargnez, chacun, ce jeune homme, Absalon ! » (18:12) 13 Dussé-je même commettre un acte de trahison contre mon sentiment, rien ne reste caché au roi, et toi-même serais prêt à m’accuser. (18:13) 14 Non, dit Joab, je ne veux pas ainsi m’attarder avec toi. » Et il prit en main trois javelots et les plongea dans le cœur d’Absalon, qui respirait encore au milieu du chêne. (18:14) 15 Puis dix jeunes gens, écuyers de Joab, entourèrent Absalon et le frappèrent pour l’achever. (18:15) 16 Alors Joab sonna du cor, et la troupe cessa de poursuivre Israël, car Joab l’en avait empêchée. (18:16) 17 On prit le corps d’Absalon, on le jeta dans la grande fosse de la forêt, et l’on posa dessus un énorme monceau de pierres. Tout Israël s’était enfui, chacun dans sa tente. (18:17) 18 Or, Absalon s’était, de son vivant, fait ériger un monument dans la Vallée royale, disant : « C’est pour perpétuer mon nom, puisque je n’ai pas de fils » ; et il appela de son nom le monument, qui fut appelé Yad Abchalom, nom qu’il porte encore. (18:18) 19 Ahimaaç, fils de Çadok, dit : « Je voudrais courir apporter au roi la bonne nouvelle que l’Éternel l’a vengé de ses ennemis. » (18:19) 20 Joab lui répondit : « Tu ne serais pas aujourd’hui un bon messager ; apporte des nouvelles un autre jour, n’en fais rien aujourd’hui, puisque le fils du roi est mort. (18:20) 21 Va, dit Joab à Kouchi, annonce au roi ce que tu as vu. » Kouchi se prosterna devant Joab, puis se mit à courir. (18:21) 22 Ahimaaç, fils de Çadok, revenant à la charge, dit à Joab : « Quoi qu’il arriva, je voudrais courir, moi aussi, à la suite de Kouchi. » Joab répondit : « Pourquoi cette course, mon fils ? Pareille nouvelle ne peut te porter bonheur. (18:22) 23 N’importe, je veux courir. Cours donc ! » lui dit-il. Et Ahimaaç s’élança à travers la plaine, et il dépassa Kouchi. (18:23) 24 David était assis entre les deux portes. La sentinelle monta sur le faîte de la porte, vers la muraille, et, levant les yeux, vit un homme courir seul. (18:24) 25 La sentinelle jeta un cri et l’annonça au roi, qui répondit : « S’il est seul, il apporte une bonne nouvelle. » Et il continua de s’approcher. (18:25) 26 La sentinelle, voyant un autre homme accourir, cria au portier : « Voici un homme qui accourt, il est seul. » Le roi dit : « Celui-là aussi apporte une bonne nouvelle. (18:26) 27 J’observe, reprit la sentinelle, que la course du premier ressemble à celle d’Ahimaaç, fils de Çadok. C’est un homme de bien, dit le roi, il doit venir pour un heureux message. » (18:27) 28 Ahimaaç cria au roi : « Tout va bien ! » et se prosterna devant lui la face contre terre ; puis il dit : « Béni soit l’Éternel, ton Dieu, de t’avoir livré les hommes qui ont osé s’attaquer à mon seigneur le roi ! (18:28) 29 Le jeune homme, Absalon, est-il sain et sauf ? » dit le roi. « J’ai vu, répondit Ahimaaç, une grande confusion lorsque Joab dépêcha un serviteur du roi et ton serviteur, mais je ne sais ce que c’était. » (18:29) 30 Le roi lui dit : « Ecarte-toi et place-toi là. » Il s’écarta et attendit. (18:30) 31 Là-dessus Kouchi arriva et dit : « Bonne nouvelle pour mon seigneur le roi ! L’Éternel a fait justice aujourd’hui, en ta faveur, de tous ceux qui s’étaient levés contre toi ! » (18:31) 32 Le roi dit à Kouchi : « Le jeune homme, Absalon, est-il sain et sauf ? » Kouchi répondit : « Puissent-ils éprouver le sort de ce jeune homme, les ennemis de mon seigneur le roi et tous ceux qui se sont levés contre toi pour te nuire ! » (18:32) 33 ALORS le roi fut tout bouleversé, il monta dans le donjon de la porte et se mit à pleurer ; et, tout en marchant, il disait : « Mon fils Absalon ! Mon fils, mon fils Absalon ! Que ne suis-je mort à ta place, Absalon, mon fils, ô mon fils ! » (19:1) | II Samuel 19:1-1 |
| 14 | Traduction par Louis Segond Édition de 1910, libre de droits. | 1 David passa en revue le peuple qui était avec lui, et il établit sur eux des chefs de milliers et des chefs de centaines. (18:1) 2 Il plaça le tiers du peuple sous le commandement de Joab, le tiers sous celui d’Abischaï, fils de Tseruja, frère de Joab, et le tiers sous celui d’Ittaï, de Gath. Et le roi dit au peuple : Moi aussi, je veux sortir avec vous. (18:2) 3 Mais le peuple dit : Tu ne sortiras point ! Car si nous prenons la fuite, ce n’est pas sur nous que l’attention se portera ; et quand la moitié d’entre nous succomberait, on n’y ferait pas attention ; mais toi, tu es comme dix mille de nous, et maintenant il vaut mieux que de la ville tu puisses venir à notre secours. (18:3) 4 Le roi leur répondit : Je ferai ce qui vous paraît bon. Et le roi se tint à côté de la porte, pendant que tout le peuple sortait par centaines et par milliers. (18:4) 5 Le roi donna cet ordre à Joab, à Abischaï et à Ittaï : Pour l’amour de moi, doucement avec le jeune Absalom ! Et tout le peuple entendit l’ordre du roi à tous les chefs au sujet d’Absalom. (18:5) 6 Le peuple sortit dans les champs à la rencontre d’Israël, et la bataille eut lieu dans la forêt d’Éphraïm. (18:6) 7 Là, le peuple d’Israël fut battu par les serviteurs de David, et il y eut en ce jour une grande défaite de vingt mille hommes. (18:7) 8 Le combat s’étendit sur toute la contrée, et la forêt dévora plus de peuple ce jour-là que l’épée n’en dévora. (18:8) 9 Absalom se trouva en présence des gens de David. Il était monté sur un mulet. Le mulet pénétra sous les branches entrelacées d’un grand térébinthe, et la tête d’Absalom fut prise au térébinthe ; il demeura suspendu entre le ciel et la terre, et le mulet qui était sous lui passa outre. (18:9) 10 Un homme ayant vu cela vint dire à Joab : Voici, j’ai vu Absalom suspendu à un térébinthe. (18:10) 11 Et Joab dit à l’homme qui lui apporta cette nouvelle : Tu l’as vu ! pourquoi donc ne l’as-tu pas abattu sur place ? Je t’aurais donné dix sicles d’argent et une ceinture. (18:11) 12 Mais cet homme dit à Joab : Quand je pèserais dans ma main mille sicles d’argent, je ne mettrais pas la main sur le fils du roi ; car nous avons entendu cet ordre que le roi t’a donné, à toi, à Abischaï et à Ittaï : Prenez garde chacun au jeune Absalom ! (18:12) 13 Et si j’eusse attenté perfidement à sa vie, rien n’aurait été caché au roi, et tu aurais été toi-même contre moi. (18:13) 14 Joab dit : Je ne m’arrêterai pas auprès de toi ! Et il prit en main trois javelots, et les enfonça dans le cœur d’Absalom encore plein de vie au milieu du térébinthe. (18:14) 15 Dix jeunes gens, qui portaient les armes de Joab, entourèrent Absalom, le frappèrent et le firent mourir. (18:15) 16 Joab fit sonner de la trompette ; et le peuple revint, cessant ainsi de poursuivre Israël, parce que Joab l’en empêcha. (18:16) 17 Ils prirent Absalom, le jetèrent dans une grande fosse au milieu de la forêt, et mirent sur lui un très grand monceau de pierres. Tout Israël s’enfuit, chacun dans sa tente. (18:17) 18 De son vivant, Absalom s’était fait ériger un monument dans la vallée du roi ; car il disait : Je n’ai point de fils par qui le souvenir de mon nom puisse être conservé. Et il donna son propre nom au monument, qu’on appelle encore aujourd’hui monument d’Absalom. (18:18) 19 Achimaats, fils de Tsadok, dit : Laisse-moi courir, et porter au roi la bonne nouvelle que l’Éternel lui a rendu justice en le délivrant de la main de ses ennemis. (18:19) 20 Joab lui dit : Ce n’est pas toi qui dois porter aujourd’hui les nouvelles ; tu les porteras un autre jour, mais non aujourd’hui, puisque le fils du roi est mort. (18:20) 21 Et Joab dit à Cuschi : Va, et annonce au roi ce que tu as vu. Cuschi se prosterna devant Joab, et courut. (18:21) 22 Achimaats, fils de Tsadok, dit encore à Joab : Quoi qu’il arrive, laisse-moi courir après Cuschi. Et Joab dit : Pourquoi veux-tu courir, mon fils ? Ce n’est pas un message qui te sera profitable. (18:22) 23 Quoi qu’il arrive, je veux courir, reprit Achimaats. Et Joab lui dit : Cours ! Achimaats courut par le chemin de la plaine, et il devança Cuschi. (18:23) 24 David était assis entre les deux portes. La sentinelle alla sur le toit de la porte vers la muraille ; elle leva les yeux et regarda. Et voici, un homme courait tout seul. (18:24) 25 La sentinelle cria, et avertit le roi. Le roi dit : S’il est seul, il apporte des nouvelles. Et cet homme arrivait toujours plus près. (18:25) 26 La sentinelle vit un autre homme qui courait ; elle cria au portier : Voici un homme qui court tout seul. Le roi dit : Il apporte aussi des nouvelles. (18:26) 27 La sentinelle dit : La manière de courir du premier me paraît celle d’Achimaats, fils de Tsadok. Et le roi dit : C’est un homme de bien, et il apporte de bonnes nouvelles. (18:27) 28 Achimaats cria, et il dit au roi : Tout va bien ! Il se prosterna devant le roi la face contre terre, et dit : Béni soit l’Éternel, ton Dieu, qui a livré les hommes qui levaient la main contre le roi mon seigneur ! (18:28) 29 Le roi dit : Le jeune Absalom est-il en bonne santé ? Achimaats répondit : J’ai aperçu un grand tumulte au moment où Joab envoya le serviteur du roi et moi ton serviteur ; mais je ne sais ce que c’était. (18:29) 30 Et le roi dit : Mets-toi là de côté. Et Achimaats se tint de côté. (18:30) 31 Aussitôt arriva Cuschi. Et il dit : Que le roi mon seigneur apprenne la bonne nouvelle ! Aujourd’hui l’Éternel t’a rendu justice en te délivrant de la main de tous ceux qui s’élevaient contre toi. (18:31) 32 Le roi dit à Cuschi : Le jeune homme Absalom est-il en bonne santé ? Cuschi répondit : Qu’ils soient comme ce jeune homme, les ennemis du roi mon seigneur et tous ceux qui s’élèvent contre toi pour te faire du mal ! (18:32) 33 Alors le roi, saisi d’émotion, monta dans la chambre au-dessus de la porte et pleura. Il disait en marchant : Mon fils Absalom ! mon fils, mon fils Absalom ! Que ne suis-je mort à ta place ! Absalom, mon fils, mon fils ! (18:33) | II Samuel 18:1-33 |
| 15 | Traduction par Augustin Crampon Édition de 1923, libre de droits. | 1 David, ayant passé en revue le peuple qui était avec lui, établit sur eux des chefs de milliers et des chefs de centaines. (18:1) 2 David mit le peuple, un tiers aux mains de Joab, un tiers aux mains d’Abisaï, fils de Sarvia, frère de Joab, et un tiers aux mains d’Ethaï, le Géthéen. Et le roi dit au peuple : “ Moi aussi je veux sortir avec vous. ˮ (18:2) 3 Mais le peuple dit : “ Tu ne sortiras point ! Car, si nous sommes mis en fuite, ils ne prendront pas garde à nous, et si la moitié d’entre nous succombe, ils n’y prendront pas garde. Mais toi, tu es comme dix mille d’entre nous ; il vaut donc mieux que tu puisses venir de la ville à notre secours. ˮ (18:3) 4 Le roi leur répondit : “ Ce qui vous paraîtra bon, je le ferai. ˮ Et le roi se tint à côté de la porte, pendant que tout le peuple sortait par groupes de cent et par groupes de mille. (18:4) 5 Le roi donna cet ordre à Joab, à Abisaï et à Ethaï : “ Ménagez-moi le jeune homme, Absalom ! ˮ Et tout le peuple entendit que le roi donnait un ordre à tous les chefs au sujet d’Absalom. (18:5) 6 Le peuple sortit dans la campagne à la rencontre d’Israël, et la bataille eut lieu dans la forêt d’Ephraïm. (18:6) 7 Là le peuple d’Israël fut battu devant les serviteurs de David, et il y eut là en ce jour un grand carnage ; vingt mille hommes périrent. (18:7) 8 Le combat s’étendit sur la surface de tout le pays, et ce jour-là la forêt dévora plus de gens que n’en dévora l’épée. (18:8) 9 Absalom se trouva en présence des serviteurs de David. Absalom était monté sur un mulet, et le mulet s’engagea dans les branches touffues d’un grand térébinthe ; la tête d’Absalom se prit au térébinthe, et il resta suspendu entre le ciel et la terre, et le mulet qui le portait passa outre. (18:9) 10 Un homme l’ayant vu, vint le rapporter à Joab, disant : “ Voilà que j’ai vu Absalom suspendu à un térébinthe. ˮ (18:10) 11 Joab dit à l’homme qui lui apportait cette nouvelle : “ Tu l’as vu ! Pourquoi donc ne l’as-tu pas abattu sur place ? Je t’aurais bien donné dix sicles d’argent et une ceinture. ˮ (18:11) 12 Cet homme répondit à Joab : “ Non, quand je pèserais sur ma main mille sicles d’argent, je n’étendrais pas la main sur le fils du roi ; car à nos oreilles le roi t’a donné cet ordre, à toi, à Abisaï et à Ethaï : Prenez garde chacun de toucher au jeune homme, à Absalom ! (18:12) 13 Et si j’avais perfidement attenté à sa vie, rien n’aurait été caché au roi, toi-même tu te serais dressé contre moi. ˮ (18:13) 14 Joab dit : “ Je ne veux pas m’attarder auprès de toi ; ˮ et ayant pris en main trois javelots, il les enfonça dans le cœur d’Absalom, encore vivant au milieu du térébinthe. (18:14) 15 Et dix jeunes gens, qui portaient les armes de Joab, entourèrent Absalom, et, le frappant, lui donnèrent la mort. (18:15) 16 Joab fit sonner de la trompette, et le peuple revint de poursuivre Israël, car Joab retint le peuple. (18:16) 17 Ayant pris Absalom, ils le jetèrent dans une grande fosse au milieu de la forêt, et on éleva sur lui un très grand monceau de pierres. Et tout Israël s’enfuit chacun dans sa tente. (18:17) 18 De son vivant Absalom s’était érigé le monument qui est dans la vallée du Roi ; car il disait : “ Je n’ai point de fils pour conserver le souvenir de mon nom. ˮ Et il donna son propre nom au monument, et on l’appela la Main d’Absalom, jusqu’à ce jour. (18:18) 19 Achimaas, fils de Sadoc, dit : “ Laisse-moi courir et porter au roi la bonne nouvelle que Yahweh lui a fait justice en le délivrant de la main de ses ennemis. ˮ (18:19) 20 Joab lui dit : “ Tu ne seras pas aujourd’hui le porteur de la bonne nouvelle ; tu la porteras une autre fois, mais tu ne la porteras pas aujourd’hui puisque le fils du roi est mort. ˮ (18:20) 21 Et Joab dit à un Couschite : “ Va, et annonce au roi ce que tu as vu. ˮ Le Couschite se prosterna devant Joab et courut. (18:21) 22 Achimaas, fils de Sadoc, dit encore à Joab : “ Quoi qu’il puisse arriver, laisse-moi courir, moi aussi, après le Couschite. ˮ Et Joab dit : “ Pourquoi veux-tu courir, mon fils ? Ce message ne saurait te profiter. ˮ (18:22) 23 Achimaas reprit : “ Quoi qu’il arrive, je courrai. ˮ Et Joab lui dit : “ Cours ! ˮ Achimaas courut par le chemin de la Plaine, et il devança le Couschite. (18:23) 24 David était assis entre les deux portes. La sentinelle alla sur le toit de la porte, au-dessus de la muraille et, levant les yeux, elle regarda et voici un homme qui courait seul. (18:24) 25 La sentinelle cria et avertit le roi. Le roi dit : “ S’il est seul, il y a une bonne nouvelle dans sa bouche. ˮ Pendant que cet homme continuait à approcher, (18:25) 26 la sentinelle vit un autre homme qui courait. La sentinelle cria au portier et dit : “ Voici un homme qui court seul. ˮ Le roi dit : “ Lui aussi apporte un bonne nouvelle. ˮ (18:26) 27 La sentinelle dit : “ Je vois que la manière de courir du premier est la manière de courir d’Achimaas, fils de Sadoc. ˮ Et le roi dit : “ C’est un homme de bien ; il vient pour de bonnes nouvelles. ˮ (18:27) 28 Achimaas, cria et dit au roi : “ Victoire ! ˮ Puis il se prosterna devant le roi la face contre terre, et dit : “ Béni soit Yahweh, ton Dieu, qui a livré les hommes qui levaient la main contre mon seigneur le roi ! ˮ (18:28) 29 Le roi dit : “ Tout va-t-il bien pour le jeune homme, pour Absalom ? ˮ Achimaas répondit : “ J’ai aperçu une grande foule au moment où Joab envoyait le serviteur du roi et moi, ton serviteur, et j’ignore ce que c’était. ˮ (18:29) 30 Et le roi dit : “ Écarte-toi et tiens-toi ici. ˮ Il s’écarta et demeura là. (18:30) 31 Et voici qu’arriva le Couschite ; il dit : “ Que le roi mon seigneur apprenne une bonne nouvelle ! Aujourd’hui Yahweh t’a fait justice de tous ceux qui s’élevaient contre toi. ˮ (18:31) 32 Le roi dit au Couschite : “ Tout va-t-il bien pour le jeune homme, pour Absalom ? ˮ Le Couschite répondit : “ Qu’ils soient comme ce jeune homme, les ennemis de mon seigneur le roi et tous ceux qui s’élèvent contre toi pour te faire du mal ! ˮ (18:32) 33 Le roi, tremblant d’émotion, monta dans la chambre au-dessus de la porte et pleura. Il disait en marchant : “ Mon fils Absalom ! Mon fils, mon fils Absalom ! Que ne suis-je mort à ta place ! Absalom mon fils, mon fils ! ˮ (19:1) | II Samuel 19:1-1 |
| 16 | La Bible de Jérusalem Édition de 1973 © Copyright.[+] | 1 David passa en revue les troupes qui étaient avec lui et il mit à leur tête des chefs de mille et des chefs de cent. (18:1) 2 David divisa l’armée en trois corps : un tiers aux mains de Joab, un tiers aux mains d’Abishaï, fils de Ceruya et frère de Joab, un tiers aux mains d’Ittaï de Gat. Puis David dit aux troupes : « Je partirai en guerre avec vous moi aussi. » (18:2) 3 Mais les troupes répondirent : « Tu ne dois pas partir. Car, si nous prenions la fuite, on n’y ferait pas attention, et si la moitié d’entre nous mourait, on n’y ferait pas attention, tandis que toi tu es comme 10.000 d’entre nous. Et puis, il vaut mieux que tu nous sois un secours prêt à venir de la ville. » (18:3) 4 David leur dit : « Je ferai ce qui vous semble bon. » Le roi se tint à côté de la porte, tandis que l’armée sortait par unités de cent et de mille. (18:4) 5 Le roi fit un commandement à Joab, à Abishaï et à Ittaï : « Par égard pour moi, ménagez le jeune Absalom ! » et toute l’armée entendit que le roi donnait à tous les chefs cet ordre concernant Absalom. (18:5) 6 L’armée sortit en pleine campagne à la rencontre d’Israël et la bataille eut lieu dans la forêt d’Ephraïm. (18:6) 7 L’armée d’Israël y fut battue devant la garde de David, et ce fut ce jour-là une grande défaite, qui frappa 20.000 hommes. (18:7) 8 Le combat s’éparpilla dans toute la région et, ce jour-là, la forêt fit dans l’armée plus de victimes que l’épée. (18:8) 9 Absalom se heurta par hasard à des gardes de David. Absalom montait un mulet et le mulet s’engagea sous la ramure d’un grand chêne. La tête d’Absalom se prit dans le chêne et il resta suspendu entre ciel et terre tandis que continuait le mulet qui était sous lui. (18:9) 10 Quelqu’un l’aperçut et prévint Joab : « Je viens de voir, dit-il, Absalom suspendu à un chêne. » (18:10) 11 Joab répondit à l’homme qui portait cette nouvelle : « Puisque tu l’as vu, pourquoi ne l’as-tu pas abattu sur place ? J’aurais pris sur moi de te donner dix sicles d’argent et une ceinture ! » (18:11) 12 Mais l’homme répondit à Joab : « Quand même je soupèserais dans mes paumes mille sicles d’argent, je ne porterais pas la main sur le fils du roi ! C’est à nos oreilles que le roi t’a donné cet ordre ainsi qu’à Abishaï et à Ittaï : Par égard pour moi, épargnez le jeune Absalom. (18:12) 13 Que si je m’étais menti à moi-même, rien ne reste caché au roi, et toi, tu te serais tenu à distance. » (18:13) 14 Alors Joab dit : « Je ne vais pas ainsi perdre mon temps avec toi. » Il prit en mains trois javelots et les planta dans le cœur d’Absalom encore vivant au milieu du chêne. (18:14) 15 Puis s’approchèrent dix cadets, les écuyers de Joab, qui frappèrent Absalom et l’achevèrent. (18:15) 16 Joab fit alors sonner du cor et l’armée cessa de poursuivre Israël, car Joab retint l’armée. (18:16) 17 On prit Absalom, on le jeta dans une grande fosse en pleine forêt et on dressa sur lui un énorme monceau de pierres. Tous les Israélites s’étaient enfuis, chacun à ses tentes. (18:17) 18 De son vivant, Absalom avait entrepris de s’ériger la stèle qui est dans la vallée du Roi, car il s’était dit : « Je n’ai pas de fils pour commémorer mon nom », et il avait donné son nom à la stèle. On l’appelle encore aujourd’hui le monument d’Absalom. (18:18) 19 Ahimaaç, fils de Sadoq, dit : « Je vais courir et annoncer au roi cette bonne nouvelle, que Yahvé lui a rendu justice en le délivrant de ses ennemis. » (18:19) 20 Mais Joab lui dit : « Tu ne serais pas un porteur d’heureux message aujourd’hui ; tu le seras un autre jour, mais aujourd’hui tu ne porterais pas une bonne nouvelle, puisque le fils du roi est mort. » (18:20) 21 Et Joab dit au Kushite : « Va rapporter au roi tout ce que tu as vu. » Le Kushite se prosterna devant Joab et partit en courant. (18:21) 22 Ahimaaç, fils de Sadoq, insista encore et dit à Joab : « Advienne que pourra, je veux courir moi aussi derrière le Kushite. » Joab dit : « Pourquoi courrais-tu, mon fils, tu n’en tireras aucune récompense. » (18:22) 23 Il reprit : « Advienne que pourra, je courrai ! » Joab lui dit : « Cours donc. » Et Ahimaaç partit en courant par le chemin de la Plaine et il dépassa le Kushite. (18:23) 24 David était assis entre les deux portes. Le guetteur étant monté à la terrasse de la porte, sur le rempart, leva les yeux et aperçut un homme qui courait seul. (18:24) 25 Le guetteur cria et avertit le roi, et le roi dit : « S’il est seul, c’est qu’il a une bonne nouvelle sur les lèvres. » Comme celui-là continuait d’approcher, (18:25) 26 le guetteur vit un autre homme qui courait, et le guetteur qui était sur la porte cria : « Voici un autre homme, qui court seul. » Et David dit : « Celui-ci est encore un messager de bon augure. » (18:26) 27 Le guetteur dit : « Je reconnais la façon de courir du premier, c’est la façon de courir d’Ahimaaç, fils de Sadoq. » Le roi dit : « C’est un homme de bien, il vient pour une bonne nouvelle. » (18:27) 28 Ahimaaç s’approcha du roi et dit : « Salut ! » Il se prosterna face contre terre devant le roi et poursuivit : « Béni soit Yahvé ton Dieu qui a livré les hommes qui avaient levé la main contre Monseigneur le roi ! » (18:28) 29 Le roi demanda : « En va-t-il bien pour le jeune Absalom ? » Et Ahimaaç répondit : « J’ai vu un grand tumulte au moment où Joab, serviteur du roi, envoyait ton serviteur, mais je ne sais pas ce que c’était. » (18:29) 30 Le roi dit : « Range-toi et tiens-toi là. » Il se rangea et attendit. (18:30) 31 Alors arriva le Kushite et il dit : « Que Monseigneur le roi apprenne la bonne nouvelle. Yahvé t’a rendu justice aujourd’hui en te délivrant de tous ceux qui s’étaient dressés contre toi. » (18:31) 32 Le roi demanda au Kushite : « En va-t-il bien pour le jeune Absalom ? » Et le Kushite répondit : « Qu’ils aient le sort de ce jeune homme, les ennemis de Monseigneur le roi et tous ceux qui se sont dressés contre toi pour le mal ! » (18:32) 33 Alors le roi frémit. Il monta dans la chambre supérieure de la porte et se mit à pleurer ; il disait en sanglotant : « Mon fils Absalom ! mon fils ! mon fils Absalom ! que ne suis-je mort à ta place ! Absalom mon fils ! mon fils ! » (19:1) | 2 Samuel 19:1-1 |
| 17 | Nouvelle édition de Genève Édition de 1979 © Copyright.[+] | 1 David passa en revue le peuple qui était avec lui, et il établit sur eux des chefs de milliers et des chefs de centaines. (18:1) 2 Il plaça le tiers du peuple sous le commandement de Joab, le tiers sous celui d’Abischaï, fils de Tseruja, frère de Joab, et le tiers sous celui d’Ittaï, de Gath. Et le roi dit au peuple : Moi aussi, je veux sortir avec vous. (18:2) 3 Mais le peuple dit : Tu ne sortiras point ! Car si nous prenons la fuite, ce n’est pas sur nous que l’attention se portera ; et quand la moitié d’entre nous succomberait, on n’y ferait pas attention ; mais toi, tu es comme dix mille de nous, et maintenant il vaut mieux que de la ville tu puisses venir à notre secours. (18:3) 4 Le roi leur répondit : Je ferai ce qui vous paraît bon. Et le roi se tint à côté de la porte, pendant que tout le peuple sortait par centaines et par milliers. (18:4) 5 Le roi donna cet ordre à Joab, à Abischaï et à Ittaï : Pour l’amour de moi, doucement avec le jeune Absalom ! Et tout le peuple entendit l’ordre du roi à tous les chefs au sujet d’Absalom. (18:5) 6 Le peuple sortit dans les champs à la rencontre d’Israël, et la bataille eut lieu dans la forêt d’Ephraïm. (18:6) 7 Là, le peuple d’Israël fut battu par les serviteurs de David, et il y eut en ce jour une grande défaite de vingt mille hommes. (18:7) 8 Le combat s’étendit sur toute la contrée, et la forêt dévora plus de peuple ce jour-là que l’épée n’en dévora. (18:8) 9 Absalom se trouva en présence des gens de David. Il était monté sur un mulet. Le mulet pénétra sous les branches entrelacées d’un grand térébinthe, et la tête d’Absalom fut prise dans le térébinthe ; il demeura suspendu entre le ciel et la terre, et le mulet qui était sous lui passa outre. (18:9) 10 Un homme ayant vu cela vint dire à Joab : Voici, j’ai vu Absalom suspendu à un térébinthe. (18:10) 11 Et Joab dit à l’homme qui lui apporta cette nouvelle : Tu l’as vu ! Pourquoi donc ne l’as-tu pas abattu sur place ? Je t’aurais donné dix sicles d’argent et une ceinture. (18:11) 12 Mais cet homme dit à Joab : Quand je pèserais dans ma main mille sicles d’argent, je ne mettrais pas la main sur le fils du roi ; car nous avons entendu cet ordre que le roi t’a donné, à toi, à Abischaï et à Ittaï : Prenez garde chacun au jeune Absalom ! (18:12) 13 Et si j’avais attenté perfidement à sa vie, rien n’aurait été caché au roi, et tu aurais été toi-même contre moi. (18:13) 14 Joab dit : Je ne m’arrêterai pas auprès de toi ! Et il prit en main trois javelots, et les enfonça dans le cœur d’Absalom encore plein de vie au milieu du térébinthe. (18:14) 15 Dix jeunes gens, qui portaient les armes de Joab, entourèrent Absalom, le frappèrent et le firent mourir. (18:15) 16 Joab fit sonner de la trompette ; et le peuple revint, cessant ainsi de poursuivre Israël, parce que Joab l’en empêcha. (18:16) 17 Ils prirent Absalom, le jetèrent dans une grande fosse au milieu de la forêt, et mirent sur lui un très grand monceau de pierres. Tout Israël s’enfuit, chacun dans sa tente. (18:17) 18 De son vivant, Absalom s’était fait ériger un monument dans la vallée du roi ; car il disait : Je n’ai point de fils par qui le souvenir de mon nom puisse être conservé. Et il donna son propre nom au monument, qu’on appelle encore aujourd’hui monument d’Absalom. (18:18) 19 Achimaats, fils de Tsadok, dit : Laisse-moi courir, et porter au roi la bonne nouvelle que l’Eternel lui a rendu justice en le délivrant de la main de ses ennemis. (18:19) 20 Joab lui dit : Ce n’est pas toi qui dois porter aujourd’hui les nouvelles ; tu les porteras un autre jour, mais non aujourd’hui, puisque le fils du roi est mort. (18:20) 21 Et Joab dit à Cuschi : Va, et annonce au roi ce que tu as vu. Cuschi se prosterna devant Joab, et courut. (18:21) 22 Achimaats, fils de Tsadok, dit encore à Joab : Quoi qu’il arrive, laisse-moi courir après Cuschi. Et Joab dit : Pourquoi veux-tu courir, mon fils ? Ce n’est pas un message qui te sera profitable. (18:22) 23 Quoi qu’il arrive, je veux courir, reprit Achimaats. Et Joab lui dit : Cours ! Achimaats courut par le chemin de la plaine, et il devança Cuschi. (18:23) 24 David était assis entre les deux portes. La sentinelle alla sur le toit de la porte vers la muraille ; elle leva les yeux et regarda. Et voici, un homme courait tout seul. (18:24) 25 La sentinelle cria, et avertit le roi. Le roi dit : S’il est seul, il apporte des nouvelles. Et cet homme arrivait toujours plus près. (18:25) 26 La sentinelle vit un autre homme qui courait ; elle cria au portier : Voici un homme qui court tout seul. Le roi dit : Il apporte aussi des nouvelles. (18:26) 27 La sentinelle dit : La manière de courir du premier me paraît celle d’Achimaats, fils de Tsadok. Et le roi dit : C’est un homme de bien, et il apporte de bonnes nouvelles. (18:27) 28 Achimaats cria, et il dit au roi : Tout va bien ! Il se prosterna devant le roi la face contre terre, et dit : Béni soit l’Eternel, ton Dieu, qui a livré les hommes qui levaient la main contre le roi mon seigneur ! (18:28) 29 Le roi dit : Le jeune Absalom est-il en bonne santé ? Achimaats répondit : J’ai aperçu un grand tumulte au moment où Joab envoya le serviteur du roi et moi ton serviteur ; mais je ne sais ce que c’était. (18:29) 30 Et le roi dit : Mets-toi là de côté. Et Achimaats se tint de côté. (18:30) 31 Aussitôt arriva Cuschi. Et il dit : Que le roi mon seigneur apprenne la bonne nouvelle ! Aujourd’hui l’Eternel t’a rendu justice en te délivrant de la main de tous ceux qui s’élevaient contre toi. (18:31) 32 Le roi dit à Cuschi : Le jeune homme Absalom est-il en bonne santé ? Cuschi répondit : Qu’ils soient comme ce jeune homme, les ennemis du roi mon seigneur et tous ceux qui s’élèvent contre toi pour te faire du mal ! (18:32) 33 Alors le roi, saisi d’émotion, monta dans la chambre au-dessus de la porte et pleura. Il disait en marchant : Mon fils Absalom ! mon fils, mon fils Absalom ! Que ne suis-je mort à ta place ! Absalom, mon fils, mon fils ! (18:33) | 2 Samuel 18:1-33 |
| 18 | Traduction du monde nouveau par WTBTS Édition de 1995 © Copyright.[+] | 1 Alors David compta le peuple qui était avec lui et mit au-dessus de lui des chefs de milliers et des chefs de centaines. (18:1) 2 Puis David envoya un tiers du peuple sous la conduite de Yoab, un tiers sous la conduite d’Abishaï le fils de Tserouïa, le frère de Yoab, et un tiers sous la conduite d’Ittaï le Guittite. Alors le roi dit au peuple : “ Moi aussi, je ne manquerai pas de sortir avec vous. ” (18:2) 3 Mais le peuple dit : “ Tu ne dois pas sortir, car si jamais nous prenions la fuite, ils ne fixeraient pas [leur] cœur sur nous ; [même] si la moitié d’entre nous mourait, ils ne fixeraient pas [leur] cœur sur nous, parce que toi, tu vaux dix mille d’entre nous ; maintenant [donc] il vaudrait mieux que tu te tiennes à notre disposition pour [nous] porter secours depuis la ville. ” (18:3) 4 Alors le roi leur dit : “ Je ferai ce qui paraît bon à vos yeux. ” Le roi se tint donc à côté de la porte, et tout le peuple sortit par centaines et par milliers. (18:4) 5 Puis le roi donna ordre à Yoab, à Abishaï et à Ittaï, en disant : “ Par égard pour moi, ménagez le jeune homme Absalom. ” Et tout le peuple entendit lorsque le roi donna ordre à tous les chefs pour l’affaire d’Absalom. (18:5) 6 Et le peuple sortait dans la campagne à la rencontre d’Israël ; et la bataille eut lieu dans la forêt d’Éphraïm. (18:6) 7 Là, le peuple d’Israël fut finalement battu devant les serviteurs de David, et là, le carnage fut grand en ce jour-là : vingt mille hommes. (18:7) 8 Et là, la bataille s’étendit à tout le pays, aussi loin qu’on voyait. De plus, la forêt fit plus [de victimes] en dévorant le peuple que n’en fit l’épée en le dévorant en ce jour-là. (18:8) 9 Finalement Absalom se trouva face aux serviteurs de David. Absalom était monté sur un mulet, et le mulet arriva alors sous les branches enchevêtrées d’un grand [et] gros arbre, de sorte que la tête d’ [Absalom] se prit dans le grand arbre, et il fut enlevé entre les cieux et la terre, tandis que le mulet qui était sous lui passait outre. (18:9) 10 Or un certain homme vit cela et en informa Yoab ; il dit : “ Écoute ! J’ai vu Absalom suspendu à un grand arbre. ” (18:10) 11 Et Yoab dit à l’homme qui l’informait : “ Voici, tu as vu cela, mais pourquoi ne l’as-tu pas abattu là, par terre ? Alors il aurait été de mon devoir de te donner dix pièces d’argent et une ceinture. ” (18:11) 12 Mais l’homme dit à Yoab : “ Et même si je soupesais sur mes paumes mille pièces d’argent, je n’avancerais pas ma main contre le fils du roi ; car c’est à nos oreilles que le roi t’a donné ordre, ainsi qu’à Abishaï et à Ittaï, en disant : ‘ Qui [que vous soyez], veillez sur le jeune homme, sur Absalom. ’ (18:12) 13 Autrement, j’aurais agi perfidement contre son âme et toute l’affaire ne serait pas restée cachée au roi, et toi, tu te placerais à l’écart. ” (18:13) 14 À quoi Yoab dit : “ Que je ne m’attarde pas ainsi devant toi ! ” Et il prit trois tiges dans sa paume et les enfonça dans le cœur d’Absalom, alors qu’il était encore vivant au cœur du grand arbre. (18:14) 15 Puis dix serviteurs qui portaient les armes de Yoab l’entourèrent et ils frappèrent Absalom pour le mettre à mort. (18:15) 16 Alors Yoab sonna du cor pour que le peuple revienne de la poursuite d’Israël ; car Yoab avait retenu le peuple. (18:16) 17 Finalement on prit Absalom, on le jeta dans la forêt, dans un grand trou, et on éleva sur lui un très gros tas de pierres. Quant à tout Israël, il s’enfuit, chacun chez soi. (18:17) 18 Or Absalom, de son vivant, avait pris et puis érigé pour lui une colonne qui est dans la Basse Plaine du Roi, car il disait : “ Je n’ai pas de fils pour conserver le souvenir de mon nom. ” Il appela donc la colonne de son nom, et on continue de l’appeler le Monument d’Absalom jusqu’à ce jour. (18:18) 19 Or, quant à Ahimaats le fils de Tsadoq, il dit : “ S’il te plaît, laisse-moi courir annoncer au roi la nouvelle, car Jéhovah l’a jugé [afin de le délivrer] de la main de ses ennemis. ” (18:19) 20 Mais Yoab lui dit : “ Tu n’es pas, en ce jour, un homme de nouvelles ; tu devras annoncer la nouvelle un autre jour, mais en ce jour il ne faut pas que tu annonces la nouvelle, puisque le fils du roi est mort. ” (18:20) 21 Alors Yoab dit au Koushite : “ Va informer le roi de ce que tu as vu. ” Et le Koushite se prosterna devant Yoab et se mit à courir. (18:21) 22 Mais, de nouveau, Ahimaats le fils de Tsadoq dit à Yoab : “ Et quoi qu’il arrive, laisse-moi courir, moi aussi, s’il te plaît, derrière le Koushite. ” Mais Yoab dit : “ Pourquoi [donc] faut-il que tu coures, mon fils, alors que pour toi il ne se trouve pas de nouvelles ? ” (18:22) 23 [Cependant il dit :] “ Et quoi qu’il arrive, laisse-moi courir. ” Alors il lui dit : “ Cours ! ” Et Ahimaats se mit à courir par le chemin du District et, finalement, il dépassa le Koushite. (18:23) 24 Or David était assis entre les deux portes. Entre-temps, le guetteur se rendit sur le toit de la porte près de la muraille. Finalement, il leva les yeux et il vit, et voici qu’il y avait un homme qui courait seul. (18:24) 25 Le guetteur appela donc et informa le roi ; alors le roi dit : “ S’il est seul, c’est qu’il y a des nouvelles dans sa bouche. ” Et l’autre arrivait, se rapprochant de plus en plus. (18:25) 26 Le guetteur vit alors un autre homme qui courait. Le guetteur appela donc le portier et dit : “ Vois ! Un autre homme qui court seul. ” Alors le roi dit : “ Celui-là aussi est un messager. ” (18:26) 27 Puis le guetteur dit : “ Je vois que la manière de courir du premier est comme la manière de courir d’Ahimaats le fils de Tsadoq. ” Alors le roi dit : “ C’est un homme bon, il doit donc venir avec de bonnes nouvelles. ” (18:27) 28 Finalement Ahimaats appela et dit au roi : “ Tout va bien. ” Et il se prosterna devant le roi, la face contre terre. Puis il dit : “ Béni soit Jéhovah ton Dieu, qui a livré les hommes qui avaient levé la main contre mon seigneur le roi ! ” (18:28) 29 Mais le roi dit : “ Tout va-t-il bien pour le jeune homme Absalom ? ” À quoi Ahimaats dit : “ J’ai vu le grand tumulte au moment où Yoab envoyait le serviteur du roi et ton serviteur, mais je n’ai pas su ce que c’était. ” (18:29) 30 Alors le roi dit : “ Écarte-toi, place-toi ici. ” Alors il s’écarta et resta immobile. (18:30) 31 Et voici qu’arrivait le Koushite, et le Koushite se mit à dire : “ Que mon seigneur le roi accepte des nouvelles, car Jéhovah t’a jugé aujourd’hui [afin de te délivrer] de la main de tous ceux qui se lèvent contre toi. ” (18:31) 32 Mais le roi dit au Koushite : “ Tout va-t-il bien pour le jeune homme Absalom ? ” À quoi le Koushite dit : “ Qu’ils deviennent comme ce jeune homme, les ennemis de mon seigneur le roi et tous ceux qui se sont dressés contre toi pour le mal. ” (18:32) 33 Alors le roi se troubla et monta dans la chambre haute au-dessus de la porte et se mit à pleurer ; et voici ce qu’il disait tout en marchant : “ Mon fils Absalom, mon fils, mon fils Absalom ! Ah ! que ne suis-je mort à ta place, Absalom mon fils, mon fils ! ” (18:33) | 2 Samuel 18:1-33 |
| 19 | Traduction Louis Segond 21 Édition de 2007 © Copyright.[+] | 1 David passa en revue le peuple qui était avec lui, et il établit à sa tête des chefs de milliers et des chefs de centaines. (18:1) 2 Il plaça un tiers du peuple sous le commandement de Joab, un tiers sous celui d’Abishaï, fils de Tseruja et frère de Joab, et un tiers sous celui d’Ittaï, de Gath. Puis le roi dit au peuple : « Moi aussi, je veux partir en campagne avec vous. » (18:2) 3 Mais le peuple dit : « Tu ne feras pas cela ! En effet, si nous prenons la fuite, ce n’est pas sur nous que l’attention se portera. Même si la moitié d’entre nous mourions, on n’y ferait pas attention, alors que toi, tu vaux autant que 10’000 d’entre nous. En réalité, il vaut mieux que tu puisses nous porter secours depuis la ville. » (18:3) 4 Le roi leur répondit : « Je ferai ce qui vous paraît bon. » Puis il se tint à côté de la porte pendant que tout le peuple sortait, par centaines et par milliers. (18:4) 5 Le roi donna cet ordre à Joab, à Abishaï et à Ittaï : « Pour l’amour de moi, faites doucement avec le jeune Absalom ! » Tout le peuple entendit l’ordre donné par le roi à tous les chefs au sujet d’Absalom. (18:5) 6 Le peuple sortit dans la campagne à la rencontre d’Israël, et la bataille eut lieu dans la forêt d’Ephraïm. (18:6) 7 Là, le peuple d’Israël fut battu par les serviteurs de David ; il connut ce jour-là une grande défaite en perdant 20’000 hommes. (18:7) 8 Le combat s’étendit à toute la région et la forêt fit ce jour-là plus de victimes que l’épée parmi les membres du peuple. (18:8) 9 Absalom se trouva en présence des serviteurs de David. Il montait un mulet. Le mulet pénétra sous les branches entrelacées d’un grand térébinthe et la tête d’Absalom fut prise dans le térébinthe. Il resta suspendu en l’air, tandis que le mulet qu’il montait continuait son chemin. (18:9) 10 Un homme le vit et annonça à Joab : « J’ai vu Absalom suspendu à un térébinthe. » (18:10) 11 Joab dit à l’homme qui lui apportait cette nouvelle : « Tu l’as vu ? Pourquoi donc ne l’as-tu pas abattu sur place ? Je t’aurais donné 10 pièces d’argent et une ceinture. » (18:11) 12 Mais cet homme dit à Joab : « Même pour 1000 pièces d’argent je ne porterais pas la main contre le fils du roi. En effet, nous avons entendu l’ordre que le roi vous a donné, à Abishaï, à Ittaï et à toi. Il a dit : ‘Veillez chacun sur le jeune Absalom !’ (18:12) 13 Si j’avais menti et l’avais tué, rien n’aurait été caché au roi. Toi-même, tu aurais pris position contre moi. » (18:13) 14 Joab dit : « Je ne vais pas perdre mon temps avec toi ! » Puis il prit en main trois javelots et les enfonça dans le cœur d’Absalom alors que celui-ci était encore bien vivant au milieu du térébinthe. (18:14) 15 Dix jeunes gens qui portaient les armes de Joab entourèrent Absalom et le frappèrent à mort. (18:15) 16 Joab fit alors sonner de la trompette et le peuple revint. Il cessa ainsi de poursuivre Israël, parce que Joab l’en empêcha. (18:16) 17 Ils prirent Absalom, le jetèrent dans une grande fosse au milieu de la forêt et mirent sur lui un énorme tas de pierres. Tout Israël prit la fuite, chacun se réfugia dans sa tente. (18:17) 18 De son vivant, Absalom s’était fait ériger un monument dans la vallée du roi. Il se disait en effet : « Je n’ai pas de fils pour perpétuer le souvenir de mon nom. » Et il avait donné son propre nom au monument, qu’on appelle encore aujourd’hui « monument d’Absalom ». (18:18) 19 Achimaats, fils de Tsadok, dit à Joab : « Laisse-moi courir et apporter au roi la bonne nouvelle que l’Eternel lui a rendu justice en le délivrant de ses ennemis. » (18:19) 20 Joab lui dit : « Tu ne serais pas un messager de bonnes nouvelles aujourd’hui. Tu pourras l’être un autre jour, mais pas aujourd’hui, puisque le fils du roi est mort. » (18:20) 21 Puis Joab dit à un Ethiopien : « Va rapporter au roi ce que tu as vu. » L’Ethiopien se prosterna devant Joab et partit en courant. (18:21) 22 Achimaats, fils de Tsadok, insista auprès de Joab : « Quoi qu’il arrive, laisse-moi courir après l’Ethiopien. » Joab dit : « Pourquoi veux-tu faire cela, mon fils ? Ce n’est pas un message qui te sera profitable. » (18:22) 23 « Quoi qu’il arrive, je veux courir », reprit Achimaats. Joab lui dit alors : « Cours ! » Achimaats courut en empruntant le chemin de la plaine, et il dépassa l’Ethiopien. (18:23) 24 David était alors assis entre les deux portes de la ville. La sentinelle marchait sur le toit au-dessus de la porte, sur la muraille. Elle leva les yeux et regarda : un homme courait tout seul. (18:24) 25 La sentinelle cria pour l’annoncer au roi. Le roi dit : « S’il est seul, il apporte de bonnes nouvelles. » Cet homme arrivait toujours plus près. (18:25) 26 La sentinelle vit un autre homme courir. Elle cria au portier : « Voici un homme qui court tout seul. » Le roi dit : « Il apporte aussi de bonnes nouvelles. » (18:26) 27 La sentinelle dit : « La manière de courir du premier me paraît être celle d’Achimaats, le fils de Tsadok. » Le roi dit alors : « C’est un homme de bien, il vient apporter de bonnes nouvelles. » (18:27) 28 Achimaats cria au roi : « Tout va bien ! » Il se prosterna devant le roi, le visage contre terre, et dit : « Béni soit l’Eternel, ton Dieu ! Il a livré en ton pouvoir les hommes qui levaient la main contre mon seigneur le roi ! » (18:28) 29 Le roi demanda : « Le jeune Absalom va-t-il bien ? » Achimaats répondit : « J’ai aperçu une grande agitation au moment où Joab a envoyé le serviteur du roi et moi ton serviteur, mais je ne sais pas ce que c’était. » (18:29) 30 Et le roi dit : « Mets-toi là, de côté. » Achimaats recula et se tint debout. (18:30) 31 Alors arriva l’Ethiopien. Il dit : « Que le roi mon seigneur apprenne la bonne nouvelle ! Aujourd’hui l’Eternel t’a rendu justice en te délivrant de tous ceux qui s’attaquaient à toi. » (18:31) 32 Le roi demanda à l’Ethiopien : « Le jeune Absalom va-t-il bien ? » L’Ethiopien répondit : « Qu’ils soient comme ce jeune homme, les ennemis de mon seigneur le roi et tous ceux qui se dressent contre toi pour te faire du mal ! » (18:32) 33 Alors le roi, bouleversé, monta dans la chambre située au-dessus de la porte et pleura. Il disait tout en marchant : « Mon fils Absalom ! Mon fils, mon fils Absalom ! Si seulement j’étais mort à ta place ! Absalom, mon fils, mon fils ! » (19:1) | 2 Samuel 19:1-1 |
| 20 | Traduction du monde nouveau par WTBTS Édition de 2018 © Copyright.[+] | 1 Alors David compta les soldats qui étaient avec lui et il établit sur eux des chefs de mille et des chefs de cent. (18:1) 2 David divisa les soldats en trois groupes : il confia un tiers des hommes à Joab, un tiers à Abishaï, frère de Joab et fils de Zerouya, et un tiers à Itaï le Gatéen. Et le roi David annonça aux soldats : « J’irai avec vous au combat. » (18:2) 3 Mais ils lui répondirent : « Ne viens pas avec nous. Car si nous prenons la fuite, personne n’y prêtera attention, et si la moitié d’entre nous meurt, personne n’y prêtera attention ; en effet, toi tu es plus précieux que 10 000 d’entre nous. Il vaudrait donc mieux que tu restes à la ville pour nous envoyer des renforts. » (18:3) 4 Le roi leur dit : « Je vais faire ce qui vous semble bon. » Il se tint donc à côté de la porte de la ville, et tous les soldats sortirent, par groupes de 100 et par groupes de 1 000. (18:4) 5 Puis le roi donna à Joab, à Abishaï et à Itaï cet ordre : « Par égard pour moi, ne faites pas de mal à mon fils Absalon. » Et tous les soldats entendirent que le roi avait donné aux chefs cet ordre à propos d’Absalon. (18:5) 6 La troupe alla dans la campagne pour combattre Israël. La bataille eut lieu dans la forêt d’Éphraïm. (18:6) 7 Les soldats de David vainquirent l’armée d’Israël et lui firent subir une grande défaite : ce jour-là, 20 000 hommes moururent. (18:7) 8 La bataille s’était étendue à toute la région. Et les soldats qui étaient morts victimes des dangers de la forêt étaient plus nombreux que ceux qui avaient été tués par l’épée. (18:8) 9 Finalement Absalon se trouva face aux soldats de David. En les apercevant, il prit la fuite. Il chevauchait un mulet. À un moment donné, le mulet passa sous les grosses branches d’un grand arbre, et les cheveux d’Absalon se prirent dans les branches. Mais comme le mulet poursuivait sa course, Absalon resta suspendu en l’air. (18:9) 10 Or un homme l’aperçut et alla dire à Joab : « J’ai vu Absalon suspendu à un grand arbre ! » (18:10) 11 Joab s’exclama : « Si tu l’as vu, pourquoi ne l’as-tu pas tué tout de suite ? Je t’aurais donné avec plaisir dix pièces d’argent et une ceinture pour te récompenser. » (18:11) 12 Mais l’homme lui répondit : « Même si on me donnait 1 000 pièces d’argent, je ne ferais pas de mal au fils du roi, car nous avons entendu l’ordre que le roi vous a donné, à toi ainsi qu’à Abishaï et à Itaï : “Faites attention que personne ne fasse de mal à mon fils Absalon.” (18:12) 13 Si j’avais désobéi et si je l’avais tué, le roi l’aurait forcément appris, et toi, tu n’aurais pas pris ma défense. » (18:13) 14 Alors Joab lui dit : « J’ai assez perdu de temps avec toi ! » Il prit trois flèches et alla les enfoncer dans le cœur d’Absalon alors qu’il était encore en vie, suspendu au grand arbre. (18:14) 15 Alors les dix porteurs d’armes de Joab vinrent achever Absalon. (18:15) 16 Joab sonna du cor pour que les soldats arrêtent de poursuivre l’armée israélite et reviennent. (18:16) 17 Finalement les soldats prirent le corps d’Absalon et le jetèrent dans un grand trou, dans la forêt. Puis ils le recouvrirent d’un énorme tas de pierres. Quant aux soldats israélites, ils s’enfuirent et rentrèrent chez eux. (18:17) 18 Or, de son vivant, Absalon avait fait dresser une grande pierre à sa gloire dans la vallée du Roi, car il se disait : « Comme je n’ai pas de fils, mon nom finira par être oublié. » Il donna donc son nom à cette colonne. Aujourd’hui encore, on l’appelle le monument d’Absalon. (18:18) 19 Ahimaaz fils de Zadok dit à Joab : « S’il te plaît, laisse-moi courir annoncer la nouvelle au roi, car Jéhovah lui a rendu justice en le délivrant de ses ennemis. » (18:19) 20 Mais Joab lui répondit : « Non ! Tu seras mon messager une autre fois, mais pas cette fois-ci. Aujourd’hui c’est quelqu’un d’autre qui ira parler au roi, parce qu’il faut lui annoncer que son fils est mort. » (18:20) 21 Puis Joab dit à un Koushite : « Va informer le roi de ce que tu as vu. » Le Koushite s’inclina devant Joab, et il partit en courant. (18:21) 22 Mais, de nouveau, Ahimaaz fils de Zadok dit à Joab : « Peu importe ce qui m’arrivera, permets-moi de suivre le Koushite. » Mais Joab lui demanda : « Pourquoi veux-tu courir là-bas, mon fils ? Que veux-tu annoncer d’autre ? » (18:22) 23 Ahimaaz insista : « Peu importe. Permets-moi d’y aller. » Alors Joab lui dit : « D’accord, vas-y ! » Et Ahimaaz se mit à courir sur la route de la plaine du Jourdain, et, finalement, il dépassa le Koushite. (18:23) 24 Or David était assis entre la porte intérieure et la porte extérieure de la ville. Le guetteur monta sur le toit de la porte attenante à la muraille. Il regarda et aperçut un homme qui arrivait en courant. (18:24) 25 Alors il appela le roi et l’en informa. Le roi lui dit : « S’il est seul, c’est un messager. » L’homme qui courait se rapprochait. (18:25) 26 C’est alors que le guetteur vit un autre homme arriver en courant. Le guetteur appela donc le portier et lui dit : « Regarde ! Il y a un autre homme qui arrive en courant ! Il est seul lui aussi. » Alors le roi dit : « C’est aussi un messager. » (18:26) 27 Puis le guetteur dit : « En voyant courir le premier homme, j’ai l’impression que c’est Ahimaaz fils de Zadok. » Alors le roi dit : « C’est un homme de bien. Il vient avec de bonnes nouvelles. » (18:27) 28 En arrivant, Ahimaaz cria au roi : « Tout va bien ! » Et il s’inclina devant le roi, face contre terre. Puis il dit : « Que Jéhovah ton Dieu soit loué, mon seigneur le roi, car il t’a donné la victoire sur les hommes qui s’étaient rebellés contre toi ! » (18:28) 29 Mais le roi lui demanda : « Est-ce que tout va bien pour mon fils Absalon ? » Ahimaaz répondit : « Au moment où Joab nous a envoyés, l’autre messager et moi, j’ai vu qu’il y avait une grande agitation, mais je n’ai pas su pourquoi. » (18:29) 30 Alors le roi lui dit : « Mets-toi sur le côté et reste là. » Ahimaaz se mit donc sur le côté et attendit. (18:30) 31 Puis le Koushite arriva et il dit : « Mon seigneur le roi, j’ai une nouvelle pour toi : aujourd’hui, Jéhovah t’a rendu justice en te délivrant de tous ceux qui s’étaient rebellés contre toi. » (18:31) 32 Mais le roi lui demanda : « Est-ce que tout va bien pour mon fils Absalon ? » Le Koushite répondit : « Mon seigneur le roi, que tous tes ennemis et tous ceux qui se sont rebellés contre toi, pour te faire du mal, finissent comme ce jeune homme ! » (18:32) 33 Bouleversé par la nouvelle, le roi monta dans la pièce qui est au-dessus de la porte de la ville et il se mit à pleurer. Tout en marchant, il disait : « Mon fils Absalon, mon fils, mon fils Absalon ! Ah ! si seulement j’étais mort à ta place, Absalon mon fils, mon fils ! » (18:33) | 2 Samuel 18:1-33 |
| 21 | Traduction française de la Bible King James par N. L. Stratford Édition de 2022 © Copyright.[+] | 1 Et David dénombra le peuple qui était avec lui, et il établit sur eux des capitaines sur les milliers et des capitaines sur les centaines. (18:1) 2 Et David envoya le peuple, un tiers sous la main de Joab, et un tiers sous la main d’Abishai, le fils de Zeruiah et frère de Joab, et un tiers sous la main d’Ittai, le Gittite. Et le roi dit au peuple : Sûrement, je sortirai, moi aussi avec vous. (18:2) 3 Mais le peuple répondit : Tu ne sortiras pas : car si nous sommes mis en fuite, ils ne feront pas attention à nous, et si la moitié d’entre nous meurt, ils ne feront pas attention à nous : mais maintenant, tu en vaux dix mille d’entre nous : il vaut mieux donc que tu nous secoures de la ville. (18:3) 4 Et le roi leur dit : Ce qui vous semble le meilleur, je le ferai. Et le roi se tint près du portail, et tout le peuple sortit par centaines et par milliers. (18:4) 5 Et le roi commanda à Joab, et à Abishai, et à Ittai, en disant, Agissez avec bonté, pour l’amour de moi, avec le jeune homme, savoir, Absalom. Et tout le peuple entendit lorsque le roi donna ordre à tous les capitaines concernant Absalom. (18:5) 6 ¶ Ainsi le peuple sortit dans la campagne, à la rencontre d’Israël : et la bataille eut lieu dans la forêt d’Ephraïm : (18:6) 7 Où le peuple d’Israël fut battu par les serviteurs de David, et il y eut là un grand carnage ce jour-là, de vingt mille hommes. (18:7) 8 Car la bataille s’étendit sur toute la surface du pays, et la forêt dévora plus de peuple ce jour-là que n’en dévora l’épée. (18:8) 9 ¶ Et Absalom rencontra les serviteurs de David. Et Absalom était monté sur un mulet : et le mulet alla sous les branches entrelacées d’un grand chêne, et sa tête se prit dans le chêne, et il demeura suspendu entre le ciel et la terre, et le mulet qui était sous lui s’en alla. (18:9) 10 Et un certain homme le vit, et le rapporta à Joab, et dit : Voici, j’ai vu Absalom pendu à un chêne. (18:10) 11 Et Joab dit à l’homme qui le lui rapportait : Voici, tu l’as vu ? Et pourquoi ne l’as-tu pas frappé là, par terre ? Et je t’aurai donné dix shekels d’argent et un ceinturon. (18:11) 12 Et l’homme dit à Joab : Quand bien même j’aurais reçu mille shekels d’argent dans ma main, cependant je ne mettrais pas ma main sur le fils du roi : car nous avons entendu le roi vous donner ordre à toi, à Abishai et à Ittai, disant, Gardez-vous qu’aucun de vous ne touche le jeune homme Absalom. (18:12) 13 Autrement j’aurais agi faussement contre ma vie, car rien n’est caché au roi, et toi-même tu te serais mis contre moi. (18:13) 14 Alors Joab dit, Je ne peux pas rester ainsi avec toi. Et il prit trois fléchettes dans sa main, et les enfonça à travers le cœur d’Absalom, pendant qu’il était encore en vie au milieu du chêne. (18:14) 15 Et dix jeunes hommes qui portaient les armes de Joab encerclèrent et frappèrent Absalom, et le tuèrent. (18:15) 16 Et Joab sonna de la trompette, et le peuple retourna de poursuivre Israël, car Joab retint le peuple. (18:16) 17 Et ils prirent Absalom et le jetèrent dans une grande fosse, dans la forêt, et mirent sur lui un très grand monceau de pierres : et tout Israël s’enfuit, chacun dans sa tente. (18:17) 18 ¶ Or Absalom, de son vivant, avait pris et dressé pour lui une colonne qui est dans le vallon du roi : car il disait : Je n’ai pas de fils pour conserver la mémoire de mon nom. Et il appela la colonne de son nom, et jusqu’à ce jour on l’appelle, le lieu d’Absalom. (18:18) 19 ¶ Puis Ahimaaz, le fils de Zadok, dit : Laisse-moi courir porter au roi les nouvelles, que le SEIGNEUR l’a vengé de ses ennemis. (18:19) 20 Et Joab lui dit : Tu ne porteras pas les nouvelles aujourd’hui, mais tu porteras les nouvelles un autre jour : mais aujourd’hui tu ne porteras pas de nouvelles, parce que le fils du roi est mort. (18:20) 21 Alors Joab dit à Cushi : Va dire au roi ce que tu as vu. Et Cushi s’inclina devant Joab, et se mit à courir. (18:21) 22 Puis Ahimaaz, le fils de Zadok, dit encore à Joab : Quoi qu’il arrive, laisse-moi, je te prie, courir après Cushi. Et Joab lui dit : Pourquoi veux-tu courir, mon fils, puisque tu n’as pas de nouvelles appropriées ? (18:22) 23 Mais quoi qu’il arrive, dit-il, laisse-moi courir. Et il lui dit : Cours. Alors Ahimaaz courut par le chemin de la plaine, et dépassa Cushi. (18:23) 24 Et David était assis entre les deux portails : et la sentinelle monta sur le toit au-dessus du portail vers la muraille, et leva ses yeux, et regarda, et voici un homme courait tout seul. (18:24) 25 Et la sentinelle cria, et le dit au roi. Et le roi dit : S’il est seul, il y a des nouvelles dans sa bouche. Et il allait vite et approchait. (18:25) 26 Et la sentinelle vit un autre homme qui courait : et la sentinelle cria au portier, et dit : Voici un autre homme courant seul. Et le roi dit : Il apporte aussi des nouvelles. (18:26) 27 Et la sentinelle dit : Il me semble à voir courir le premier, que c’est ainsi que court Ahimaaz, le fils de Zadok. Et le roi dit : C’est un homme bon, et il vient avec de bonnes nouvelles. (18:27) 28 Alors Ahimaaz appela, et dit au roi : Tout va bien. Et il tomba sa face contre terre, devant le roi, et dit : Béni soit le SEIGNEUR ton Dieu, qui a livré les hommes qui avaient levé leurs mains contre mon seigneur le roi. (18:28) 29 Et le roi dit, Le jeune homme, Absalom, est-il sain et sauf ? Et Ahimaaz répondit : Lorsque Joab envoya le serviteur du roi et moi, ton serviteur, j’ai vu un grand tumulte, mais je ne sais ce que c’était. (18:29) 30 Et le roi lui dit : Tourne-toi, et tiens-toi là. Et Il se mit de côté, et se tint là. (18:30) 31 Et voici Cushi arriva, et Cushi dit : Voici les nouvelles, mon seigneur, le roi : car le SEIGNEUR t’a vengé aujourd’hui de tous ceux qui s’étaient élevés contre toi. (18:31) 32 Et le roi dit à Cushi : Le jeune homme, Absalom, est-il sain et sauf ? Et Cushi répondit, Que les ennemis de mon seigneur, le roi, et tous ceux qui se sont élevés contre toi pour te faire du mal, soient comme ce jeune homme. (18:32) 33 ¶ Et le roi fut très ému, et il monta à la chambre au-dessus du portail, et pleura : et comme il allait, il disait ainsi : ô mon fils Absalom, mon fils, mon fils Absalom ! Plût à Dieu, si j’avais pu mourir pour toi, ô Absalom, mon fils, mon fils ! (18:33) | 2 Samuel 18:1-33 |