| 1 | Traduction par David Martin Édition de 1744, libre de droits. | 1 Alors Joab, fils de Tséruja, connaissant que le cœur du Roi était pour Absalom, (14:1) 2 Envoya à Tékoah, et fit venir de là une femme sage, à laquelle il dit : Je te prie, fais semblant de lamenter, et te vêts maintenant des habits de deuil, et ne t’oins point d’huile, mais sois comme une femme qui depuis longtemps se lamente pour un mort. (14:2) 3 Et entre vers le Roi, et tiens lui ces discours ; car Joab lui mit en la bouche ce qu’elle devait dire. (14:3) 4 La femme Tékohite donc parla au Roi, et s’inclina sur son visage en terre, et se prosterna, et dit : ô Roi ! Aide-moi. (14:4) 5 Et le Roi lui dit : Qu’as-tu ? Et elle répondit : Certes je suis une femme veuve, et mon mari est mort. (14:5) 6 Or ta servante avait deux fils, qui se sont querellés dans les champs, et il n’y avait personne qui les séparât ; ainsi l’un a frappé l’autre, et l’a tué. (14:6) 7 Et voici, toute la famille s’est élevée contre ta servante, en disant : Donne-nous celui qui a frappé son frère, afin que nous le mettions à mort, à cause de la vie de son frère qu’il a tué ; et que nous exterminions même l’héritier ; et ils veulent ainsi éteindre le charbon vif qui m’est resté, afin qu’ils ne laissent point de nom à mon mari, et qu’ils [ne me laissent] aucun de reste sur la terre. (14:7) 8 Le Roi dit à la femme : Va-t’en en ta maison, et je donnerai mes ordres en ta faveur. (14:8) 9 Alors la femme Tékohite dit au Roi : Mon Seigneur [et mon] Roi ! que l’iniquité soit sur moi et sur la maison de mon père, et que le Roi et son trône en soient innocents. (14:9) 10 Et le Roi répondit : Amène-moi celui qui parlera contre toi, et jamais il ne lui arrivera de te toucher. (14:10) 11 Et elle dit : Je te prie que le Roi se souvienne de l’Éternel son Dieu, afin qu’il ne laisse point augmenter le nombre des garants du sang pour perdre mon fils, et qu’on ne l’extermine point. Et il répondit : L’Éternel est vivant, si un seul des cheveux de ton fils tombe à terre. (14:11) 12 Et la femme dit : Je te prie que ta servante dise un mot au Roi mon Seigneur ; et il répondit : Parle. (14:12) 13 Et la femme dit : Mais pourquoi as-tu pensé une chose comme celle-ci contre le peuple de Dieu ? car le Roi en tenant ce discours ne [se condamne-t-il] point comme étant dans le même cas, en ce qu’il ne fait point retourner celui qu’il a banni ? (14:13) 14 Car certainement nous mourrons, et nous sommes semblables aux eaux qui s’écoulent sur la terre, lesquelles on ne ramasse point. Or Dieu ne lui a point ôté la vie, mais il a trouvé un moyen pour ne rejeter point loin de lui celui qui a été rejeté. (14:14) 15 Et maintenant je suis venue pour tenir ce discours au Roi mon Seigneur, parce que le peuple m’a épouvantée ; et ta servante a dit : Je parlerai maintenant au Roi, peut-être que le Roi fera ce que sa servante lui dira. (14:15) 16 Si donc le Roi écoute sa servante pour la délivrer de la main de celui [qui veut nous] exterminer de l’héritage de Dieu, moi et mon fils ; (14:16) 17 Ta servante disait : Que maintenant la parole du Roi mon Seigneur nous apporte du repos ; car le Roi mon Seigneur est comme un Ange de Dieu, pour connaître le bien et le mal ; que donc l’Éternel ton Dieu soit avec toi. (14:17) 18 Et le Roi répondit, et dit à la femme : Je te prie ne me cache rien de ce que je te vais demander. Et la femme dit : Je prie que le Roi mon Seigneur parle. (14:18) 19 Et le Roi dit : N’est-ce pas Joab qui te fait faire tout ceci ? Et la femme répondit, et dit : Ton âme vit, ô mon Seigneur ! qu’on ne saurait biaiser ni à droite ni à gauche sur tout ce que le Roi mon Seigneur a dit, puisqu’il [est vrai] que ton serviteur Joab me l’a commandé, et a lui-même mis dans la bouche de ta servante toutes ces paroles. (14:19) 20 C’est ton serviteur Joab qui a fait que j’ai ainsi tourné ce discours ; mais mon Seigneur est sage comme un Ange de Dieu, pour savoir tout ce qui se passe sur la terre. (14:20) 21 Alors le Roi dit à Joab : Voici maintenant ; c’est toi qui as conduit cette affaire ; va-t’en donc, et fais revenir le jeune homme Absalom. (14:21) 22 Et Joab s’inclina sur son visage en terre, et se prosterna, et bénit le Roi. Et Joab dit : Aujourd’hui ton serviteur a connu qu’il a trouvé grâce devant toi, ô Roi mon Seigneur ! car le Roi a fait ce que son serviteur lui a dit. (14:22) 23 Joab donc se leva et s’en alla à Guesur, et ramena Absalom à Jérusalem. (14:23) 24 Et le Roi dit : Qu’il se retire en sa maison, et qu’il ne voie point ma face ; et ainsi Absalom se retira en sa maison, et ne vit point la face du Roi. (14:24) 25 Or il n’y avait point d’homme en tout Israël qui fût si beau qu’Absalom, pour faire estime de sa [beauté] ; depuis la plante des pieds jusqu’au sommet de la tête il n’y avait point en lui de défaut. (14:25) 26 Et quand il faisait couper ses cheveux, or il arrivait tous les ans qu’il les faisait couper, parce qu’ils lui étaient à charge, il pesait les cheveux de sa tête, [qui pesaient] deux cents sicles au poids du Roi. (14:26) 27 Et il naquit à Absalom trois fils, et une fille, qui avait nom Tamar, et qui était une très-belle femme. (14:27) 28 Et Absalom demeura deux ans entiers à Jérusalem sans voir la face du Roi. (14:28) 29 C’est pourquoi Absalom manda à Joab qu’il vînt vers lui, pour l’envoyer vers le Roi ; mais il ne voulut point aller vers lui. Il le manda encore pour la seconde fois ; mais il ne voulut point venir. (14:29) 30 Alors [Absalom] dit à ses serviteurs : Vous voyez [là] le champ de Joab qui est auprès du mien, il y a de l’orge, allez et mettez-y le feu. Et les serviteurs d’Absalom mirent le feu à ce champ. (14:30) 31 Alors Joab se leva et vint vers Absalom dans sa maison ; et lui dit : Pourquoi tes serviteurs ont-ils mis le feu à mon champ ? (14:31) 32 Et Absalom répondit à Joab : Voici, je t’ai envoyé dire : Viens ici, et je t’enverrai vers le Roi, et tu lui diras : Pourquoi suis-je venu de Guesur ? il vaudrait mieux que j’y fusse encore. Maintenant donc que je voie la face du Roi ; et s’il y a de l’iniquité en moi, qu’il me fasse mourir. (14:32) 33 Joab vint donc vers le Roi, et lui fit ce rapport ; et le Roi appela Absalom, lequel vint vers lui, et se prosterna le visage en terre devant le Roi ; et le Roi baisa Absalom. (14:33) | II. Samuel 14:1-33 |
| 2 | Traduction King James revue par B. Blayney Édition de 1769, libre de droits (hors GB). | 1 Now Joab the son of Zeruiah perceived that the king’s heart was toward Absalom. (14:1) 2 And Joab sent to Tekoah, and fetched thence a wise woman, and said unto her, I pray thee, feign thyself to be a mourner, and put on now mourning apparel, and anoint not thyself with oil, but be as a woman that had a long time mourned for the dead : (14:2) 3 And come to the king, and speak on this manner unto him. So Joab put the words in her mouth. (14:3) 4 And when the woman of Tekoah spake to the king, she fell on her face to the ground, and did obeisance, and said, Help, O king. (14:4) 5 And the king said unto her, What aileth thee ? And she answered, I am indeed a widow woman, and mine husband is dead. (14:5) 6 And thy handmaid had two sons, and they two strove together in the field, and there was none to part them, but the one smote the other, and slew him. (14:6) 7 And, behold, the whole family is risen against thine handmaid, and they said, Deliver him that smote his brother, that we may kill him, for the life of his brother whom he slew ; and we will destroy the heir also : and so they shall quench my coal which is left, and shall not leave to my husband neither name nor remainder upon the earth. (14:7) 8 And the king said unto the woman, Go to thine house, and I will give charge concerning thee. (14:8) 9 And the woman of Tekoah said unto the king, My lord, O king, the iniquity be on me, and on my father’s house : and the king and his throne be guiltless. (14:9) 10 And the king said, Whosoever saith ought unto thee, bring him to me, and he shall not touch thee any more. (14:10) 11 Then said she, I pray thee, let the king remember the LORD thy God, that thou wouldest not suffer the revengers of blood to destroy any more, lest they destroy my son. And he said, As the LORD liveth, there shall not one hair of thy son fall to the earth. (14:11) 12 Then the woman said, Let thine handmaid, I pray thee, speak one word unto my lord the king. And he said, Say on. (14:12) 13 And the woman said, Wherefore then hast thou thought such a thing against the people of God ? for the king doth speak this thing as one which is faulty, in that the king doth not fetch home again his banished. (14:13) 14 For we must needs die, and are as water spilt on the ground, which cannot be gathered up again ; neither doth God respect any person : yet doth he devise means, that his banished be not expelled from him. (14:14) 15 Now therefore that I am come to speak of this thing unto my lord the king, it is because the people have made me afraid : and thy handmaid said, I will now speak unto the king ; it may be that the king will perform the request of his handmaid. (14:15) 16 For the king will hear, to deliver his handmaid out of the hand of the man that would destroy me and my son together out of the inheritance of God. (14:16) 17 Then thine handmaid said, The word of my lord the king shall now be comfortable : for as an angel of God, so is my lord the king to discern good and bad : therefore the LORD thy God will be with thee. (14:17) 18 Then the king answered and said unto the woman, Hide not from me, I pray thee, the thing that I shall ask thee. And the woman said, Let my lord the king now speak. (14:18) 19 And the king said, Is not the hand of Joab with thee in all this ? And the woman answered and said, As thy soul liveth, my lord the king, none can turn to the right hand or to the left from ought that my lord the king hath spoken : for thy servant Joab, he bade me, and he put all these words in the mouth of thine handmaid : (14:19) 20 To fetch about this form of speech hath thy servant Joab done this thing : and my lord is wise, according to the wisdom of an angel of God, to know all things that are in the earth. (14:20) 21 And the king said unto Joab, Behold now, I have done this thing : go therefore, bring the young man Absalom again. (14:21) 22 And Joab fell to the ground on his face, and bowed himself, and thanked the king : and Joab said, To day thy servant knoweth that I have found grace in thy sight, my lord, O king, in that the king hath fulfilled the request of his servant. (14:22) 23 So Joab arose and went to Geshur, and brought Absalom to Jerusalem. (14:23) 24 And the king said, Let him turn to his own house, and let him not see my face. So Absalom returned to his own house, and saw not the king’s face. (14:24) 25 But in all Israel there was none to be so much praised as Absalom for his beauty : from the sole of his foot even to the crown of his head there was no blemish in him. (14:25) 26 And when he polled his head, (for it was at every year’s end that he polled it : because the hair was heavy on him, therefore he polled it : ) he weighed the hair of his head at two hundred shekels after the king’s weight. (14:26) 27 And unto Absalom there were born three sons, and one daughter, whose name was Tamar : she was a woman of a fair countenance. (14:27) 28 So Absalom dwelt two full years in Jerusalem, and saw not the king’s face. (14:28) 29 Therefore Absalom sent for Joab, to have sent him to the king ; but he would not come to him : and when he sent again the second time, he would not come. (14:29) 30 Therefore he said unto his servants, See, Joab’s field is near mine, and he hath barley there ; go and set it on fire. And Absalom’s servants set the field on fire. (14:30) 31 Then Joab arose, and came to Absalom unto his house, and said unto him, Wherefore have thy servants set my field on fire ? (14:31) 32 And Absalom answered Joab, Behold, I sent unto thee, saying, Come hither, that I may send thee to the king, to say, Wherefore am I come from Geshur ? it had been good for me to have been there still : now therefore let me see the king’s face ; and if there be any iniquity in me, let him kill me. (14:32) 33 So Joab came to the king, and told him : and when he had called for Absalom, he came to the king, and bowed himself on his face to the ground before the king : and the king kissed Absalom. (14:33) | II. Samuel 14:1-33 |
| 3 | Traduction revue par J. F. Ostervald Édition de 1823, libre de droits. | 1 Alors Joab fils de Tsérujah, connaissant que le cœur du roi se rapprochait d’Absçalom, (14:1) 2 Envoya à Tékoah, et fit venir de là une femme sage, à laquelle il dit : Je te prie, fais semblant d’être dans l’affliction, et prends maintenant des habits de deuil, et ne t’oins point d’huile de senteur ; mais sois comme une femme qui pleure un mort depuis long-temps ; (14:2) 3 Et entre vers le roi et tiens-lui ces discours. Et Joab lui mit dans la bouche ce qu’elle devait dire. (14:3) 4 La femme Tékohite donc parla au roi, et tomba sur son visage en terre, et se prosterna, et dit : O roi, aide-moi ! (14:4) 5 Et le roi lui dit : Qu’as-tu ? Et elle répondit : Je suis une femme veuve, et mon mari est mort. (14:5) 6 Or, ta servante avait deux fils qui se sont querellés dans les champs, il n’y avait personne qui les séparât ; ainsi l’un a frappé l’autre, et l’a tué. (14:6) 7 Et voici, toute la famille s’est élevée contre ta servante, disant : Donne-nous celui qui a frappé son frère, afin que nous le fassions mourir, parce qu’il a ôté la vie à son frère, et afin que nous exterminions même l’héritier ; et ils veulent éteindre le charbon vif qui m’est demeuré, afin qu’ils ne laissent personne de reste sur la terre qui fasse revivre le nom de mon mari. (14:7) 8 Le roi dit à la femme : Va-t’en en ta maison, et je donnerai les ordres nécessaires pour toi. (14:8) 9 Alors la femme Tékohite dit au roi : Mon seigneur et mon roi, que l’iniquité soit sur moi et sur la maison de mon père, et que le roi et son trône en soient innocens ! (14:9) 10 Et le roi répondit : Amène-moi celui qui parlera contre toi, et jamais il ne lui arrivera de te toucher. (14:10) 11 Et elle dit : Je te prie que le roi se souvienne de l’Eternel son Dieu, afin qu’il ne laisse point augmenter le nombre des garants du sang, pour perdre mon fils, et qu’on ne l’extermine point. Et il répondit : L’Eternel est vivant, si un seul des cheveux de ton fils tombe en terre. (14:11) 12 Et la femme dit : Je te prie, que ta servante dise un mot au roi mon seigneur ; et il répondit : Parle. (14:12) 13 Et la femme dit : Mais pourquoi as-tu pensé une chose toute semblable à celle-ci contre le peuple de Dieu ? et le roi, en tenant ce discours, ne se condamne-t-il pas lui-même comme coupable, en ce qu’il ne fait point retourner celui qu’il a banni ? (14:13) 14 Car, certainement nous mourrons, et nous sommes semblables aux eaux qui s’écoulent sur la terre et qu’on ne rassemble point. Or, Dieu ne lui a point ôté la vie, mais il a trouvé un moyen pour ne pas rejeter loin de lui celui qui a été rejeté. (14:14) 15 Et maintenant, je suis venue pour tenir ce discours au roi, mon seigneur, parce que le peuple m’a épouvantée. Et ta servante a dit : Je parlerai maintenant au roi ; peut-être que le roi fera ce que sa servante lui dira. (14:15) 16 Si donc le roi écoute sa servante, pour la délivrer de la main de celui qui veut nous exterminer de l’héritage de Dieu, et moi et mon fils ; (14:16) 17 Ta servante lui demande aussi, que maintenant la parole du roi, mon seigneur, nous apporte du repos ; car le roi, mon seigneur, est comme un ange de Dieu pour entendre le bien et le mal ; et que l’Eternel ton Dieu soit avec toi. (14:17) 18 Et le roi répondit à cette femme et lui dit : Je te prie, ne me cache rien de ce que je te vais demander. Et la femme dit : Je prie que le roi, mon seigneur, parle. (14:18) 19 Et le roi dit : N’est-ce pas Joab qui te fait faire tout ceci ? Et la femme répondit et dit : Ton âme vit, ô roi, mon seigneur, qu’on ne saurait se détourner ni à droite ni à gauche de tout ce que dit le roi, mon seigneur ; car c’est ton serviteur Joab qui me l’a commandé, et lui-même a mis dans la bouche de ta servante toutes ces paroles. (14:19) 20 Ton serviteur Joab m’a fait donner ce tour à mon discours. Mais mon seigneur est sage comme un ange de Dieu, pour savoir tout ce qui se passe dans le pays. (14:20) 21 Alors le roi dit à Joab : Voici maintenant, c’est toi qui as conduit cette affaire ; va-t’en donc, et fais revenir le jeune homme Absçalom. (14:21) 22 Alors Joab tomba sur son visage en terre, et se prosterna, et bénit le roi. Et Joab dit : Aujourd’hui ton serviteur a connu qu’il a trouvé grâce devant toi, ô roi, mon seigneur ; car le roi a fait ce que son serviteur lui demandait. (14:22) 23 Joab donc se leva et s’en alla à Guesçur, et il ramena Absçalom à Jérusalem. (14:23) 24 Et le roi dit : Qu’il se retire dans sa maison, et qu’il ne me voie point. Et Absçalom se retira dans sa maison, et il ne vit point le roi. (14:24) 25 Or, il n’y avait point d’homme dans tout Israël comme Absçalom, qu’on pût si fort louer pour sa beauté ; depuis la plante des pieds jusqu’au sommet de la tête il n’y avait point en lui de défaut. (14:25) 26 Et quand il faisait faire ses cheveux, (et il arrivait tous les ans qu’il les faisait faire, parce que ses cheveux lui chargeaient trop la tête, ) il pesait les cheveux de sa tête, et on trouvait qu’ils pesaient deux cents sicles, au poids de roi. (14:26) 27 Et il naquit trois fils à Absçalom et une fille nommée Tamar, et qui était une très-belle femme. (14:27) 28 Et Absçalom demeura à Jérusalem deux ans entiers sans voir le roi. (14:28) 29 C’est pourquoi Absçalom manda Joab pour l’envoyer vers le roi, et il ne voulut point venir vers lui. Il le manda encore pour la seconde fois, mais il ne voulut point venir. (14:29) 30 Alors il dit à ses serviteurs : Vous voyez là le champ de Joab qui est auprès du mien, où il y a de l’orge ; allez, mettez-y le feu. Et les serviteurs d’Absçalom brûlèrent ce champ-là. (14:30) 31 Alors Joab se leva et vint vers Absçalom dans sa maison, et lui dit : Pourquoi tes serviteurs ont-ils mis le feu à mon champ ? (14:31) 32 Et Absçalom répondit à Joab : Voici, je t’ai envoyé dire : Viens ici, et je t’enverrai vers le roi, et tu lui diras de ma part : Pourquoi suis-je venu de Guesçur ? Il vaudrait mieux que j’y fusse encore. Maintenant donc, que je voie le roi ; et s’il y a de l’iniquité en moi, qu’il me fasse mourir. (14:32) 33 Joab donc vint vers le roi, et lui rapporta ce au Absçalom avait dit. Et le roi appela Absçalom, qui vint vers lui, et se prosterna le visage en terre, devant le roi ; et le roi baisa Absçalom. (14:33) | II. Samuël 14:1-33 |
| 4 | Traduction par H.-A. Perret-Gentil Édition de 1847-1861, libre de droits. | 1 Et Joab, fils de Tseruïa, comprenait que le cœur du Roi revenait à l’égard d’Absalom. (14:1) 2 Alors Joab dépêcha à Thékôa et en fit venir une femme avisée ; et il lui dit : Prends donc le deuil et revêts des habits de deuil, et ne t’oins pas d’huile, et aie l’attitude d’une femme depuis longtemps en deuil d’un mort ; (14:2) 3 puis présente-toi au Roi et lui parle de telle et telle manière. Et il lui mit dans la bouche le discours à tenir. (14:3) 4 La femme Thékôïte vint donc parler au Roi, et elle se jeta le visage contre terre et se prosterna et dit : Sois secourable, ô Roi ! (14:4) 5 et le Roi lui dit : Qu’as-tu ? Et elle dit : Au vrai, je suis veuve et mon mari est mort. (14:5) 6 Et ta servante avait deux fils, et ils eurent entre eux deux une rixe dans les champs, et il ne se trouva personne pour les séparer, et l’un porta un coup à l’autre et le tua. (14:6) 7 Et voilà qu’il y eut une levée de toute la parenté contre ta servante, et ils dirent : Livre le fratricide afin que nous lui donnions la mort pour l’âme de son frère qu’il a égorgé ! et ils veulent aussi détruire l’héritier, et ainsi éteindre le tison qui me reste pour ne laisser à mon mari ni nom ni lignée sur la face de la terre. (14:7) 8 Et le Roi dit à la femme : Va dans ta maison ! et moi, j’aviserai à ton égard. (14:8) 9 Et la femme Thékôïte dit au Roi : C’est à moi, ô Roi, mon Seigneur, qu’on s’en prendra de la dérogation, et à la maison de mon père et le Roi et son trône ne seront pas responsables ! (14:9) 10 Et le Roi dit : Si quelqu’un te menace, amène-le-moi ! il ne s’avisera plus de s’attaquer à toi ! (14:10) 11 Et elle dit : Oh ! que le Roi, mon Seigneur, se souvienne de l’Éternel, ton Dieu, pour empêcher le vengeur du sang de multiplier les victimes et de faire périr le fils que j’ai ! Et il dit : Par la vie de l’Éternel ! non, si des cheveux de ton fils un seul tombe en terre. (14:11) 12 Et la femme dit : Permets que ta servante dise un mot à mon Seigneur, le Roi ! Et il dit : Parle ! (14:12) 13 Et la femme dit : Pourquoi est-ce là ta manière de penser quand il s’agit du peuple de Dieu, puisque en se prononçant ainsi le Roi est comme coupable de ne pas accorder le retour de son banni ? (14:13) 14 Car il nous faut mourir tous, et nous devenons comme une eau épanchée sur la terre et qui ne se recueille plus ; et Dieu ne se presse pas d’ôter une vie, mais Sa pensée constante est de ne pas repousser loin de Lui celui qui s’est banni. (14:14) 15 Or, si je suis venue tenir ce langage au Roi, mon Seigneur, c’est que le peuple m’avait alarmée ! et ta servante s’est dit : Je veux parler au Roi ; peut-être donnera-t-il effet à la parole de sa servante. (14:15) 16 Oui, le Roi prêtera l’oreille pour sauver sa servante des mains de l’homme qui veut éliminer moi et mon fils à la fois de l’héritage de Dieu. (14:16) 17 Et ta servante se disait : Puisse le langage du Roi, mon Seigneur, servir à me tranquilliser ! car pareil à un ange de Dieu, le Roi, mon Seigneur, saura entendre le bien et le mal : et que l’Éternel, ton Dieu, t’assiste ! (14:17) 18 Et le Roi répondit et dit à la femme : Ne me cache rien de ce que je vais te demander ! Et la femme dit : Que mon Seigneur le Roi daigne parler ! (14:18) 19 Et le Roi dit : La main de Joab n’est-elle pas ta complice en tout ceci ? Et la femme répondit et dit : Par ta vie, ô Roi, mon Seigneur ! Ce n’est ni à droite ni à gauche qu’a frappé aucune des paroles du Roi, mon Seigneur ! oui, c’est ton serviteur Joab qui m’a donné ses ordres, et a mis toutes ces paroles dans la bouche de ta servante. (14:19) 20 C’est pour donner à l’affaire une autre tournure que Joab s’y est pris de cette façon. Mais mon Seigneur a la sagesse d’un ange de Dieu pour savoir tout ce qui a lieu sur la terre. (14:20) 21 Et le Roi dit à Joab : Eh bien ! voici, je donne effet à cette parole : va donc, ramène le jeune homme, Absalom. (14:21) 22 Alors Joab se jeta la face contre terre et se prosterna et bénit le Roi, et Joab. dit : Aujourd’hui ton serviteur sent qu’il a trouvé grâce à tes yeux, ô Roi, mon Seigneur, puisque le Roi met à effet la parole de son serviteur. (14:22) 23 Et Joab partit et se rendit à Gesur et il ramena Absalom à Jérusalem. (14:23) 24 Mais le Roi dit : Qu’il se retire dans sa maison et ne se montre pas devant moi. Ainsi Absalom se retira dans sa maison et ne parut point devant le Roi. (14:24) 25 Et dans tout Israël il n’y avait pas un homme qui eût la beauté d’Absalom ; elle était fort célèbre ; de la plante des pieds au sommet de la tête il était sans défaut. (14:25) 26 Et lorsqu’il se tondait la tête, — or toutes les années il se la tondait, car sa chevelure lui pesait, c’est pourquoi il la coupait ; — le poids des cheveux de sa tête était de deux cents sicles, poids de Roi. (14:26) 27 Et il était né à Absalom trois fils et une fille, nommée Thamar, et celle-ci était une femme belle de figure. (14:27) 28 Et Absalom demeura ainsi deux ans à Jérusalem, mais sans paraître en la présence du Roi. (14:28) 29 Et Absalom manda Joab pour le députer auprès du Roi ; mais il ne voulut pas venir ; et il lui fit faire un second message, mais il ne voulut pas venir. (14:29) 30 Alors il dit à ses serviteurs : Voyez le champ de Joab à côté du mien, et il y a de l’orge ; allez et mettez-y le feu. Et les serviteurs d’Absalom mirent le feu au champ. (14:30) 31 Là-dessus Joab se leva et vint trouver Absalom chez lui et lui dit : Pourquoi tes serviteurs ont-ils mis le feu à mon champ ? (14:31) 32 Et Absalom dit à Joab : Voilà que je t’ai fait faire un message en ces termes : Viens ici et je te députerai auprès du Roi pour lui dire : Pourquoi suis-je revenu de Gesur ? Mieux vaudrait pour moi d’y être encore ; maintenant je veux voir le visage du Roi ; si un crime est à ma charge, qu’il me fasse mourir ! (14:32) 33 Alors Joab se présenta chez le Roi et lui fit rapport. Et il rappela Absalom, lequel vint chez le Roi et se prosterna devant le Roi face contre terre ; et le Roi donna le baiser à Absalom. (14:33) | 2 Samuel 14:1-33 |
| 5 | Traduction par L. I. Lemaistre de Saci Édition de 1855, libre de droits. | 1 JOAB, fils de Sarvia, ayant reconnu que le coeur du roi se rapprochait d’Absalom, (14:1) 2 fit venir de Thécua une femme sage, et lui dit : Faites semblant d’être dans l’affliction : prenez un habit de deuil, et ne vous parfumez point, afin que vous paraissiez comme une femme qui pleure un mort depuis longtemps. (14:2) 3 Ensuite vous vous présenterez au roi en cet état, et vous lui tiendrez tels et tels discours. Et Joab lui mit en la bouche toutes les paroles qu’elle devait dire. (14:3) 4 Cette femme de Thécua s’étant donc présentée au roi, se jeta à terre devant lui ; et ainsi prosternée, elle lui dit : Seigneur, sauvez-moi. (14:4) 5 Le roi lui dit : Quelle est votre affaire ? Elle lui répondit : Hélas ! je suis une femme veuve : car mon mari est mort. (14:5) 6 Votre servante avait deux fils qui se sont querellés dans les champs, où il n’y avait personne qui pût les séparer ; et l’un d’eux a frappé l’autre, et l’a tué. (14:6) 7 Et maintenant tous les parents se soulèvent contre votre servante, et me disent : Donnez-nous celui qui a tué son frère, afin que le sang de son frère qu’il a répandu soit vengé par sa mort, et que nous fassions périr l’héritier : ainsi ils veulent éteindre la seule étincelle qui m’est demeurée, afin qu’il ne reste plus personne sur la terre qui puisse faire revivre le nom de mon mari. (14:7) 8 Le roi dit à cette femme : Retournez-vous-en chez vous, je donnerai ordre que vous soyez satisfaite. (14:8) 9 Elle lui répondit : Mon seigneur et mon roi, s’il y a en ceci de l’injustice, qu’elle retombe sur moi et sur la maison de mon père ; mais que le roi et son trône soit innocent. (14:9) 10 Le roi ajouta : Si quelqu’un vous dit un mot, amenez-le-moi, et assurez-vous qu’il ne vous troublera plus. (14:10) 11 Elle dit encore : Je vous conjure par le Seigneur, votre Dieu, d’empêcher que les parents ne s’élèvent l’un après l’autre, pour venger par la mort de mon fils le sang de celui qui a été tué. Le roi lui répondit : Vive le Seigneur ! il ne tombera pas à terre un seul poil de la tête de votre fils. (14:11) 12 Cette femme ajouta : Que mon seigneur et mon roi permette à sa servante de lui dire une parole. Parlez, dit le roi. (14:12) 13 La femme lui dit : Pourquoi refusez-vous au peuple de Dieu la grâce que vous m’accordez ? et pourquoi le roi se résout-il de pécher, plutôt que de rappeler son fils qu’il a banni ? (14:13) 14 Nous mourons tous, et nous nous écoulons sur la terre comme des eaux qui ne reviennent plus : et Dieu ne veut pas qu’une âme périsse ; mais il diffère l’exécution de son arrêt, de peur que celui qui a été rejeté ne se perde entièrement. (14:14) 15 C’est pourquoi je suis venue pour dire cette parole au roi, mon seigneur, devant le peuple, et votre servante a dit : Je parlerai au roi, pour voir si je ne pourrai point obtenir de lui en quelque manière la grâce que je lui demande. (14:15) 16 Le roi a déjà écouté sa servante, pour la délivrer, elle et son fils, de la main de tous ceux qui voulaient les exterminer de l’héritage du Seigneur. (14:16) 17 Permettez donc à votre servante de vous supplier encore, que ce que le roi, mon seigneur, a ordonné, s’exécute comme un sacrifice promis à Dieu. Car le roi, mon seigneur, est comme un ange de Dieu qui n’est touché ni des bénédictions ni des malédictions. C’est pourquoi le Seigneur, votre Dieu, est avec vous. (14:17) 18 Alors le roi dit à cette femme : Je vous demande une chose ; avouez-moi la vérité. La femme lui répondit : Mon seigneur et mon roi, dites ce qu’il vous plaira. (14:18) 19 Le roi lui dit : N’est-il pas vrai que tout ce que vous venez de me dire est de l’invention de Joab ? Elle lui répondit : Mon seigneur et mon roi, je vous jure par votre vie, que Dieu conserve, que rien n’est plus véritable que ce que vous dites : car c’est en effet votre serviteur Joab qui m’a donné cet ordre de me présenter devant vous, et qui a mis dans la bouche de votre servante tout ce que je viens de vous dire. (14:19) 20 C’est lui qui m’a commandé de vous parler ainsi en parabole. Mais vous, ô mon seigneur et mon roi ! vous êtes sage comme l’est un ange de Dieu, et vous pénétrez tout ce qui se fait sur la terre. (14:20) 21 Le roi dit donc à Joab : Je vous accorde la grâce que vous me demandez : allez, et faites revenir mon fils Absalom. (14:21) 22 Alors Joab se prosternant le visage contre terre, salua profondément le roi, lui souhaita les bénédictions du ciel, et lui dit : O mon seigneur et mon roi ! votre serviteur reconnaît aujourd’hui qu’il a trouvé grâce devant vous ; puisque vous avez fait ce qu’il vous avait supplié de faire. (14:22) 23 Joab partit donc aussitôt, et s’en alla à Gessur : d’où il amena Absalom à Jérusalem. (14:23) 24 Et le roi dit : Qu’il retourne en sa maison ; mais il ne me verra point. Absalom revint donc en sa maison, et il ne vit point le roi. (14:24) 25 Or il n’y avait point d’homme dans tout Israël qui fût si bien fait ni si beau qu’était Absalom : depuis la plante des pieds jusqu’à la tête, il n’y avait pas en lui le moindre défaut. (14:25) 26 Lorsqu’il se faisait faire les cheveux (ce qu’il faisait une fois tous les ans, parce qu’ils lui chargeaient trop la tête ), on trouvait que ses cheveux pesaient deux cents sicles selon le poids ordinaire. (14:26) 27 Il avait trois fils, et une fille appelée Thamar, qui était fort belle. (14:27) 28 Absalom demeura deux ans à Jérusalem sans voir le roi. (14:28) 29 Et ensuite il manda Joab pour l’envoyer vers David. Mais Joab ne voulut pas venir le trouver. L’ayant mandé une seconde, fois, et Joab n’ayant pas encore voulu venir, (14:29) 30 il dit à ses serviteurs : Vous savez que Joab a un champ qui est auprès du mien, où il y a de l’orge ; allez donc, et y mettez le feu. Ses gens aussitôt brûlèrent cet orge. Les serviteurs de Joab vinrent ensuite trouver leur maître, ayant déchiré leurs vêtements, et lui dirent : Les serviteurs d’Absalom ont brûlé une partie de votre champ. (14:30) 31 Joab alla donc trouver Absalom dans sa maison, et lui dit : Pourquoi vos gens ont-ils mis le feu à mes orges ? (14:31) 32 Absalom répondit à Joab : C’est que vous n’êtes pas venu lorsque je vous ai fait prier de venir me voir, afin de vous envoyer vers le roi pour lui dire de ma part : Pourquoi suis-je revenu de Gessur ? Il vaudrait mieux que j’y fusse encore. Je demande donc la grâce de voir le roi : s’il se souvient encore de ma faute, qu’il me fasse mourir. (14:32) 33 Joab étant allé trouver le roi, lui représenta tout ce qu’Absalom lui avait dit : après quoi Absalom fut mandé : il se presenta devant le roi, et se prosterna en terre devant lui ; et le roi le baisa. (14:33) | II. Rois 14:1-33 |
| 6 | Traduction par Albert Rilliet Édition de 1858, libre de droits. | — Cette traduction ne possède que le Nouveau Testament. | |
| 7 | Traduction dite Bible de Lausanne Édition de 1861-1872, libre de droits. | 1 Et Joab, fils de Tsérouïa, connut que le cœur du roi se rapprochait d’Absalom ; (14:1) 2 et il envoya à Thékoa et fit venir de là une femme habile , et il lui dit : Prends le deuil et revêts-toi de vêtements de deuil ; ne t’oins pas d’huile, et sois comme une femme qui aurait porté nombre de jours le deuil pour un mort. (14:2) 3 Et tu entreras vers le roi, et tu lui parleras ainsi. Et Joab lui mit les paroles dans la bouche. (14:3) 4 Et la femme Thékoïte parla au roi, et elle se jeta à terre sur son visage, et elle se prosterna, et dit : O roi, sauve[-moi] ! (14:4) 5 Et le roi lui dit : Qu’as-tu ? Et elle dit : Pour certain je suis une femme veuve, et mon mari est mort. (14:5) 6 Et ton esclave avait deux fils qui se sont battus dans les champs, et personne n’intervenant comme libérateur , l’un a frappé l’autre et l’a fait mourir. (14:6) 7 Et voici, toute la famille s’est élevée contre ton esclave, et ils disent : Livre celui qui a frappé son frère, que nous le fassions mourir pour l’âme de son frère qu’il a tué, et que nous détruisions aussi l’héritier. Et ils éteindraient le charbon vif qui m’est resté, pour ne laisser à mon mari ni nom ni reste sur la face du sol ! (14:7) 8 Et le roi dit à la femme : Va dans ta maison ; je donnerai des ordres à ton sujet. (14:8) 9 Et la femme Thékoïte dit au roi : C’est sur moi, ô roi, mon seigneur, que sera l’iniquité, et sur la maison de mon père, et le roi et son trône en seront innocents. (14:9) 10 Et le roi dit : Celui qui te parlera, amène-le-moi, et il ne lui arrivera plus de te toucher. (14:10) 11 Et elle dit : Que le roi se souvienne de l’Eternel, ton Dieu, afin que le rédempteur du sang n’augmente pas la ruine, et qu’on ne détruise pas mon fils. Et il répondit : L’Eternel est vivant, s’il tombe à terre un cheveu de ton fils ! (14:11) 12 Et la femme dit : Que ton esclave dise une parole au roi, mon seigneur. Et il dit : Parle. (14:12) 13 Et la femme dit : Pourquoi as-tu de pareilles pensées à l’égard du peuple de Dieu ? Selon cette parole que le roi a prononcée il est comme coupable, le roi ne faisant pas revenir son exilé. (14:13) 14 Car nous mourrons certainement : nous sommes comme l’eau répandue à terre qu’on ne recueille pas ; et Dieu n’enlève pas une âme, mais il médite les moyens de ne pas repousser loin de lui l’exilé ! (14:14) 15 Et maintenant si je suis venue pour dire à mon seigneur le roi cette parole, c’est que le peuple m’a effrayée ; et ton esclave a dit : Je veux parler au roi ; peut-être que le roi fera ce que dira sa servante ; (14:15) 16 car le roi écoutera sa servante, pour la délivrer de la main de l’homme qui détruirait et moi et mon fils ensemble, de l’héritage de Dieu. (14:16) 17 Et ton esclave a dit : Que la parole du roi, mon seigneur, donne le repos , car tel qu’est un ange de Dieu, tel est le roi, mon seigneur, pour entendre le bien et le mal ; et que l’Eternel, ton Dieu, soit avec toi ! (14:17) 18 Et le roi répondit, et dit à la femme : Ne me cache point une chose que je vais te demander. Et la femme dit : Que le roi, mon seigneur, parle. (14:18) 19 Et le roi dit : La main de Joab est-elle avec toi en tout ceci ? Et la femme répondit et dit : Ton âme est vivante, ô roi, mon seigneur, qu’il n’y a rien à droite ou à gauche de tout ce qu’a dit le roi, mon seigneur, car c’est ton esclave Joab qui m’a commandé [cela], et qui a mis toutes ces paroles dans la bouche de ton esclave. (14:19) 20 C’est afin de tourner la face de l’affaire que ton esclave Joab a fait cela ; et mon seigneur a une sagesse comme la sagesse d’un ange de Dieu, pour connaître tout ce qui [se passe] sur la terre. (14:20) 21 Et le roi dit à Joab : Voici, je ferai cela ; va donc, fais revenir le jeune homme, Absalom. (14:21) 22 Et Joab se jeta la face en terre et se prosterna, et bénit le roi ; et Joab dit : Aujourd’hui ton esclave connaît que j’ai trouvé grâce devant tes yeux, ô roi, mon seigneur, puisque le roi fait selon la parole de son esclave. (14:22) 23 Et Joab se leva et s’en alla à Guesçur, et amena Absalom à Jérusalem. (14:23) 24 Et le roi dit : Qu’il se retire dans sa maison, et qu’il ne voie point ma face. Et Absalom se retira dans sa maison, sans voir la face du roi. (14:24) 25 Il n’y avait pas en tout Israël d’homme beau comme Absalom, en sorte qu’on le célébrait fort ; depuis la plante du pied jusqu’au sommet de la tête il n’y avait point en lui de défaut corporel. (14:25) 26 Lorsqu’il rasait sa tête (et c’était d’année en année qu’il la rasait, car [sa chevelure] lui pesait et il la rasait), ses cheveux pesaient deux cents sicles au poids du roi. (14:26) 27 Et trois fils naquirent à Absalom, ainsi qu’une fille, nommée Thamar, qui était une femme belle à voir. (14:27) 28 Et Absalom habita deux ans à Jérusalem, sans voir la face du roi. (14:28) 29 Et il envoya [chercher] Joab pour l’envoyer vers le roi ; et Joab ne voulut pas aller à lui ; et il envoya encore une seconde fois ; et il ne voulut pas y aller. (14:29) 30 Et [Absalom] dit à ses esclaves : Voyez, le champ de Joab est à côté du mien ; il y a de l’orge ; allez et mettez-y le feu. Et les esclaves d’Absalom mirent le feu au champ. (14:30) 31 Alors Joab se leva et alla vers Absalom, dans la maison, et lui dit : Pourquoi tes esclaves ont-ils mis le feu au champ qui m’appartient ? (14:31) 32 Et Absalom dit à Joab : Voici, j’ai envoyé vers toi, en disant : Viens ici, et je t’enverrai au roi, pour lui dire : Pourquoi suis-je revenu de Guesçur ? Mieux vaudrait pour moi d’y être encore. Et maintenant je veux voir la face du roi ; et s’il y a en moi de l’iniquité, qu’il me fasse mourir. (14:32) 33 Et Joab entra vers le roi et lui fit rapport. Et il appela Absalom, qui vint vers le roi, et se prosterna en terre sur son visage devant le roi ; et le roi baisa Absalom. (14:33) | II Samuel 14:1-33 |
| 8 | Traduction selon la Vulgate dite Bible de Gustave Doré Édition de 1866, libre de droits. | 1 Joab, fils de Sarvia, ayant remarqué que le cœur du roi se tournait vers Absalon, (14:1) 2 Fit venir de Thecua une femme intelligente, et lui dit : Feignez d’être dans l’affliction ; prenez un vêtement de deuil, et ne vous parfumez point, de manière à paraître comme une femme qui pleure un mort depuis longtemps. (14:2) 3 Vous vous présenterez devant le roi en cet état, et vous lui tiendrez tels et tels discours. Et Joab lui mit dans la bouche les paroles qu’elle devait dire. (14:3) 4 Cette femme de Thecua étant donc entrée chez le roi, fit un profond salut en se prosternant devant lui le visage contre terre, et elle dit : Roi, sauvez-moi. (14:4) 5 Le roi lui dit : Que demandez-vous ? Elle répondit : Hélas ! je suis une femme veuve ; car mon mari est mort. (14:5) 6 Votre servante avait deux fils qui se sont querellés dans les champs, et il n’y avait personne pour les séparer ; et l’un a frappé l’autre et l’a tué. (14:6) 7 Et voici que tous les parents s’élèvent contre votre servante, en disant : Livrez-nous celui qui a tué son frère, afin que nous le mettions à mort pour venger le sang de son frère qu’il a tué, et que nous fassions périr l’héritier : ainsi ils cherchent à éteindre la seule étincelle qui m’est restée, afin qu’il n’y ait plus personne sur la terre qui puisse faire revivre le nom de mon mari. (14:7) 8 Le roi dit à cette femme : Retournez chez vous, je donnerai ordre que vous soyez satisfaite. (14:8) 9 Elle lui répondit : Mon seigneur roi, s’il y a en ceci de l’injustice, qu’elle retombe sur moi et sur la maison de mon père ; mais que le roi et son trône soient innocents. (14:9) 10 Le roi reprit : Si quelqu’un vous dit un mot, amenez-le-moi, et soyez assurée qu’il ne vous troublera plus. (14:10) 11 Elle dit encore : Je vous conjure par le Seigneur votre Dieu d’empêcher que les parents ne s’élèvent l’un après l’autre, pour venger par la mort de mon fils le sang de celui qui a été tué. Le roi lui répondit : Vive le Seigneur ! il ne tombera pas à terre un seul cheveu de la tête de votre fils. (14:11) 12 Cette femme reprit : Que le roi mon seigneur permette à sa servante de lui dire une parole. Parlez, dit le roi. (14:12) 13 La femme lui dit : Pourquoi refusez-vous la même chose au peuple de Dieu ? Et pourquoi le roi veut-il pécher, plutôt que de rappeler son fils qu’il a banni ? (14:13) 14 Nous mourons tous, et nous nous écoulons sur la terre comme des eaux qui ne reviennent plus, et Dieu ne veut pas qu’une âme périsse, mais il diffère l’exécution de son arrêt, de peur que celui qui a été rejeté ne périsse entièrement. (14:14) 15 C’est pourquoi je suis venue pour dire cette parole au roi mon seigneur devant le peuple, et votre servante a dit : Je parlerai au roi, pour voir si je ne pourrai point obtenir de lui la grâce que je lui demande. (14:15) 16 Le roi a déjà écouté sa servante, pour la délivrer elle et son fils de la main de tous ceux qui voulaient les chasser de l’héritage du Seigneur. (14:16) 17 Permettez donc à votre servante de vous demander encore que l’ordre du roi mon seigneur s’exécute comme un sacrifice promis à Dieu. Car le roi mon seigneur est comme un ange de Dieu, qui n’est touché ni des bénédictions ni des malédictions. C’est pourquoi le Seigneur votre Dieu est avec vous. (14:17) 18 Alors le roi dit à cette femme : Je vous demande une chose, ne me cachez pas la vérité. La femme lui répondit : O roi mon seigneur, parlez. (14:18) 19 Le roi lui dit : N’est-il pas vrai que tout ce que vous venez de me dire est une adresse de Joab ? Elle lui répondit : O roi mon seigneur, je le jure par votre vie, il n’y a rien qui s’écarte ni à droite ni à gauche de tout ce que vous dites : c’est, en effet, votre serviteur Joab qui m’a donné cet ordre, et a mis dans la bouche de votre servante toutes ces paroles. (14:19) 20 C’est lui qui m’a commandé de vous parler ainsi en parabole. Mais vous, ô roi mon seigneur, vous êtes sage comme l’est un ange de Dieu, et vous pénétrez tout ce qui se fait sur la terre. (14:20) 21 Le roi dit donc à Joab : Je vous accorde la grâce que vous me demandez : allez, et faites revenir mon fils Absalon. (14:21) 22 Alors Joab, se prosternant le visage contre terre, salua profondément le roi, lui souhaita les bénédictions du ciel et lui dit : roi mon seigneur, votre serviteur reconnaît aujourd’hui qu’il a trouvé grâce a vos yeux, puisque vous avez fait ce qu’il vous avait supplié de faire. (14:22) 23 Joab partit donc, se rendit à Gessur, et amena Absalon à Jérusalem. (14:23) 24 Le roi dit : Qu’il retourne dans sa maison, et qu’il ne voie pas mon visage. Absalon revint donc dans sa maison et ne vit pas le visage du roi. (14:24) 25 Or il n’y avait point d’homme dans tout Israël qui fût si bien fait ni si beau qu’était Absalon ; depuis la plante des pieds jusqu’à la tête, il n’y avait pas en lui le moindre défaut. (14:25) 26 Lorsqu’il se faisait couper la chevelure, ce qu’il faisait une fois tous les ans, parce qu’elle lui chargeait trop la tête on trouvait que ses cheveux pesaient deux cents sicles selon le poids ordinaire. (14:26) 27 Il avait trois fils, et une fille nommée Thamar, d’une grande beauté. (14:27) 28 Absalon demeura deux ans à Jérusalem sans voir le roi. (14:28) 29 C’est pourquoi il manda Joab pour l’envoyer vers le roi. Mais Joab ne voulut pas venir le trouver. L’ayant mandé une seconde fois, et Joab n’ayant pas encore voulu venir, (14:29) 30 Il dit à ses serviteurs : Vous savez que Joab a un champ qui est près du mien, où il y a une moisson d’orge ; allez donc, et mettez-y le feu. Les serviteurs d’Absalon brûlèrent donc la maison. Et les serviteurs de Joab vinrent trouver leur maître, ayant déchiré leurs vêtements, et lui dirent : Les serviteurs d’Absalon ont brûlé une partie de votre champ. (14:30) 31 Joab se leva et vint trouver Absalon dans sa maison, et lui dit : Pourquoi vos serviteurs ont-ils mis le feu à mes orges ? (14:31) 32 Absalon répondit à Joab : Je vous ai fait prier de venir me voir, afin de vous envoyer vers le roi pour lui dire de ma part : Pourquoi suis-je revenu de Gessur ? Il vaudrait mieux pour moi y être encore. Je demande donc à voir le visage du roi ; ou, s’il se souvient encore de mon iniquité, qu’il me fasse mourir. (14:32) 33 Joab étant allé trouver le roi, lui rapporta tout ce qu’Absalon lui avait dit. Après quoi Absalon fut mandé ; il se présenta devant le roi, et se prosterna jusqu’à terre devant lui, et le roi l’embrassa. (14:33) | II Rois 14:1-33 |
| 9 | Traduction par L. Segond & H. Oltramare Édition de 1874, libre de droits. | 1 Joab, fils de Tseruja, s’aperçut que le cœur du roi était porté pour Absalom. (14:1) 2 Il envoya chercher à Tekoa une femme habile, et il lui dit : Montre-toi désolée, et revêts des habits de deuil ; ne t’oins pas d’huile, et sois comme une femme qui depuis longtemps pleure un mort. (14:2) 3 Tu iras ainsi vers le roi, et tu lui parleras de cette manière. Et Joab lui mit dans la bouche ce qu’elle devait dire. (14:3) 4 La femme de Tekoa alla parler au roi. Elle tomba la face contre terre et se prosterna, et elle dit : O roi, sauve-moi ! (14:4) 5 Le roi lui dit : Qu’as-tu ? Elle répondit : Oui, je suis veuve, mon mari est mort ! (14:5) 6 Ta servante avait deux fils ; ils se sont tous deux querellés dans les champs, et il n’y avait personne pour les séparer ; l’un a frappé l’autre, et l’a tué. (14:6) 7 Et voici, toute la famille s’est levée contre ta servante, en disant : Livre le meurtrier de son frère ! Nous voulons le faire mourir, pour la vie de son frère qu’il a tué ; nous voulons détruire même l’héritier ! Ils éteindraient ainsi le tison qui me reste, pour ne laisser à mon mari ni nom ni survivant sur la face de la terre. (14:7) 8 Le roi dit à la femme : Va dans ta maison. Je donnerai des ordres à ton sujet. (14:8) 9 La femme de Tekoa dit au roi : C’est sur moi, ô roi mon seigneur, et sur la maison de mon père, que le châtiment va tomber ; le roi et son trône n’auront pas à en souffrir. (14:9) 10 Le roi dit : Si quelqu’un parle contre toi, amène-le-moi, et il ne lui arrivera plus de te toucher. (14:10) 11 Elle dit : Que le roi se souvienne de l’Éternel, ton Dieu, afin que le vengeur du sang n’augmente pas la ruine, et qu’on ne détruise pas mon fils ! Et il dit : L’Éternel est vivant ! il ne tombera pas à terre un cheveu de ton fils. (14:11) 12 La femme dit : Permets que ta servante dise un mot à mon seigneur le roi. Et il dit : Parle ! (14:12) 13 La femme dit : Pourquoi penses-tu de la sorte à l’égard du peuple de Dieu, puisqu’il résulte des paroles mêmes du roi que le roi est comme coupable en ne rappelant pas celui qu’il a proscrit ? (14:13) 14 Il nous faut certainement mourir, et nous serons comme des eaux répandues à terre et qui ne se rassemblent plus ; Dieu n’ôte pas la vie, mais il désire que le fugitif ne reste pas banni de sa présence. (14:14) 15 Maintenant, si je suis venue dire ces choses au roi mon seigneur, c’est que le peuple m’a effrayée. Et ta servante a dit : Je veux parler au roi ; peut-être le roi fera-t-il ce que dira sa servante. (14:15) 16 Oui, le roi écoutera sa servante, pour la délivrer de la main de ceux qui cherchent à nous exterminer, moi et mon fils, de l’héritage de Dieu. (14:16) 17 Ta servante a dit : Que la parole de mon seigneur le roi me donne le repos. Car mon seigneur le roi est comme un ange de Dieu, prêt à entendre le bien et le mal. Et que l’Éternel, ton Dieu, soit avec toi ! (14:17) 18 Le roi répondit, et dit à la femme : Ne me cache pas ce que je vais te demander. Et la femme dit : Que mon seigneur le roi parle ! (14:18) 19 Le roi dit alors : La main de Joab n’est-elle pas avec toi dans tout ceci ? Et la femme répondit : Aussi vrai que ton âme est vivante, ô roi mon seigneur, il n’y a rien à droite ni à gauche de tout ce que dit mon seigneur le roi. C’est, en effet, ton serviteur Joab qui m’a donné des ordres, et qui a mis dans la bouche de ta servante toutes ces paroles. (14:19) 20 C’est pour donner à la chose une autre tournure que ton serviteur Joab a fait cela. Mais mon seigneur est aussi sage qu’un ange de Dieu, pour connaître tout ce qui se passe sur la terre. (14:20) 21 Le roi dit à Joab : Voici, je veux bien faire cela ; va donc, ramène le jeune homme Absalom. (14:21) 22 Joab tomba la face contre terre et se prosterna, et il bénit le roi. Puis il dit : Ton serviteur connaît aujourd’hui que j’ai trouvé grâce à tes yeux, ô roi mon seigneur, puisque le roi agit selon la parole de son serviteur. (14:22) 23 Et Joab se leva et partit pour Gueschur, et il ramena Absalom à Jérusalem. (14:23) 24 Mais le roi dit : Qu’il se retire dans sa maison, et qu’il ne voie point ma face. Et Absalom se retira dans sa maison, et il ne vit point la face du roi. (14:24) 25 Il n’y avait pas un homme dans tout Israël aussi renommé qu’Absalom pour sa beauté ; depuis la plante du pied jusqu’au sommet de la tête, il n’y avait point en lui de défaut. (14:25) 26 Lorsqu’il se rasait la tête, c’était chaque année qu’il se la rasait, parce que sa chevelure lui pesait, le poids des cheveux de sa tête était de deux cents sicles, poids du roi. (14:26) 27 Il naquit à Absalom trois fils, et une fille nommée Tamar, qui était une femme belle de figure. (14:27) 28 Absalom demeura deux ans à Jérusalem, sans voir la face du roi. (14:28) 29 Il fit demander Joab, pour l’envoyer vers le roi ; mais Joab ne voulut point venir auprès de lui. Il le fit demander une seconde fois ; et Joab ne voulut point venir. (14:29) 30 Absalom dit alors à ses serviteurs : Voyez, le champ de Joab est à côté du mien ; il y a de l’orge ; allez et mettez-y le feu. Et les serviteurs d’Absalom mirent le feu au champ. (14:30) 31 Joab se leva et se rendit auprès d’Absalom, dans sa maison. Il lui dit : Pourquoi tes serviteurs ont-ils mis le feu au champ qui m’appartient ? (14:31) 32 Absalom répondit à Joab : Voici, je t’ai fait dire : Viens ici, et je t’enverrai vers le roi, afin que tu lui dises : Pourquoi suis-je revenu de Gueschur ? Il vaudrait mieux pour moi que j’y fusse encore. Je désire maintenant voir la face du roi ; et s’il y a quelque crime en moi, qu’il me fasse mourir. (14:32) 33 Joab alla vers le roi, et lui rapporta cela. Et le roi appela Absalom, qui vint auprès de lui et se prosterna la face contre terre en sa présence. Le roi baisa Absalom. (14:33) | II Rois 14:1-33 |
| 10 | Traduction par J. N. Darby Édition de 1885, libre de droits. | 1 — Et Joab, fils de Tseruïa, s’aperçut que le cœur du roi était pour Absalom ; (14:1) 2 et Joab envoya à Thekoa, et fit venir de là une femme habile, et il lui dit : Je te prie, fais semblant de mener deuil, et revêts-toi, je te prie, de vêtements de deuil, et ne t’oins pas d’huile, mais sois comme une femme qui mène deuil depuis longtemps pour un mort ; (14:2) 3 et entre vers le roi, et parle-lui de cette manière. Et Joab lui mit les paroles dans la bouche. (14:3) 4 Et la femme thekohite parla au roi, et tomba sur son visage contre terre et se prosterna, et dit : Sauve-moi, ô roi ! (14:4) 5 Et le roi lui dit : Qu’as-tu ? Et elle dit : Certainement, je suis une femme veuve, et mon mari est mort. (14:5) 6 Et ta servante avait deux fils, et ils se sont disputés tous deux dans les champs, et il n’y avait personne pour les séparer ; et l’un a frappé l’autre et l’a tué. (14:6) 7 Et voici, toute la famille s’est élevée contre ta servante, et ils ont dit : Livre celui qui a frappé son frère, afin que nous le mettions à mort, à cause de la vie de son frère qu’il a tué, et que nous détruisions aussi l’héritier. Et ainsi ils éteindraient le tison qui me reste, afin de ne laisser à mon mari ni nom, ni reste, sur la face de la terre. (14:7) 8 Et le roi dit à la femme : Va dans ta maison, et je donnerai mes ordres à ton égard. (14:8) 9 Et la femme thekohite dit au roi : Ô roi, mon seigneur ! que l’iniquité soit sur moi et sur la maison de mon père, et que le roi et son trône en soient innocents. (14:9) 10 Et le roi dit : Celui qui te parlera, amène-le-moi, et il ne te touchera plus. (14:10) 11 Et elle dit : Je te prie, que le roi se souvienne de l’Éternel, ton Dieu, afin que le vengeur du sang ne multiplie pas la ruine, et qu’on ne détruise pas mon fils. Et il dit : L’Éternel est vivant, s’il tombe à terre un des cheveux de ton fils ! (14:11) 12 Et la femme dit : Je te prie, que ta servante dise un mot au roi, mon seigneur. Et il dit : Parle. (14:12) 13 Et la femme dit : Et pourquoi as-tu pensé ainsi contre le peuple de Dieu ? et le roi dit cette parole comme un [homme] coupable, le roi ne faisant point revenir celui qu’il a chassé. (14:13) 14 Car nous mourrons certainement, et nous sommes comme de l’eau versée sur la terre, qu’on ne peut recueillir. Et Dieu ne [lui] a point ôté la vie, mais il a la pensée que celui qui est chassé ne demeure plus chassé loin de lui. (14:14) 15 Et maintenant, si je suis venue dire cette parole au roi, mon seigneur, c’est parce que le peuple m’a fait peur ; et ta servante a dit : Que je parle donc au roi, peut-être que le roi accomplira la parole de sa servante ; (14:15) 16 car le roi écoutera, pour délivrer sa servante de la main de l’homme qui veut nous exterminer, moi et mon fils ensemble, de l’héritage de Dieu. (14:16) 17 Et ta servante a dit : Que la parole du roi, mon seigneur, nous apporte du repos ! car le roi, mon seigneur, est comme un ange de Dieu, pour entendre le bien et le mal ; et l’Éternel, ton Dieu, sera avec toi ! (14:17) 18 Et le roi répondit, et dit à la femme : Je te prie, ne me cache pas la chose que je vais te demander. Et la femme dit : Que le roi, mon seigneur, parle, je te prie. (14:18) 19 Et le roi dit : La main de Joab n’est-elle pas avec toi dans tout ceci ? Et la femme répondit et dit : Ton âme est vivante, ô roi, mon seigneur, qu’on ne peut [s’écarter] à droite ou à gauche de tout ce que dit le roi, mon seigneur ; car ton serviteur Joab, lui, m’a commandé, et a mis toutes ces paroles dans la bouche de ta servante. (14:19) 20 C’est afin de donner une autre apparence à la chose, que ton serviteur Joab a fait cela ; et mon seigneur est sage comme la sagesse d’un ange de Dieu, pour savoir tout ce qui [se passe] sur la terre. (14:20) 21 Et le roi dit à Joab : Voici, j’ai fait cela ; va, fais revenir le jeune homme Absalom. (14:21) 22 Et Joab tomba sur sa face contre terre et se prosterna, et bénit le roi. Et Joab dit : Aujourd’hui ton serviteur connaît que j’ai trouvé faveur à tes yeux, ô roi, mon seigneur, parce que le roi a fait ce que son serviteur a dit. (14:22) 23 Et Joab se leva et s’en alla à Gueshur, et il ramena Absalom à Jérusalem. (14:23) 24 Et le roi dit : Qu’il se retire dans sa maison, et qu’il ne voie point ma face. Et Absalom se retira dans sa maison et ne vit pas la face du roi. (14:24) 25 Et dans tout Israël il n’y avait pas d’homme beau comme Absalom [et si] fort à louer [pour sa beauté] ; depuis la plante de ses pieds jusqu’au sommet de sa tête, il n’y avait point en lui de défaut. (14:25) 26 Et quand il se rasait la tête (or c’était d’année en année qu’il la rasait, parce que [sa chevelure] lui pesait ; alors il la rasait), les cheveux de sa tête pesaient deux cents sicles au poids du roi. (14:26) 27 Et il naquit à Absalom trois fils, et une fille, qui avait nom Tamar, et elle était une femme belle de visage. (14:27) 28 Et Absalom habita deux années entières à Jérusalem sans voir la face du roi. (14:28) 29 Et Absalom envoya vers Joab pour l’envoyer auprès du roi ; et [Joab] ne voulut pas venir vers lui ; et il envoya encore pour la seconde fois, et il ne voulut pas venir. (14:29) 30 Alors [Absalom] dit à ses serviteurs : Voyez, le champ de Joab est auprès du mien ; il y a de l’orge, allez et mettez-y le feu. Et les serviteurs d’Absalom mirent le feu au champ. (14:30) 31 Alors Joab se leva et vint vers Absalom dans la maison, et lui dit : Pourquoi tes serviteurs ont-ils mis le feu à mon champ ? (14:31) 32 Et Absalom dit à Joab : Voici, j’ai envoyé vers toi, disant : Viens ici, et je t’enverrai vers le roi, pour [lui] dire : Pourquoi suis-je venu de Gueshur ? il serait bon pour moi d’y être encore. Et maintenant, que je voie la face du roi ; et s’il y a de l’iniquité en moi, qu’il me fasse mourir. (14:32) 33 Et Joab vint vers le roi et le lui rapporta. Et [le roi] appela Absalom, et il vint vers le roi et se prosterna le visage contre terre devant le roi, et le roi baisa Absalom. (14:33) | 2 Samuel 14:1-33 |
| 11 | Traduction par L. Cl. Fillion Édition de 1889, libre de droits. | 1 Joab, fils de Sarvia, ayant reconnu que le cœur du roi se rapprochait d’Absalom, (14:1) 2 fit venir de Thécua une femme habile, et il lui dit : Faites semblant d’être dans l’affliction ; prenez un vêtement de deuil, et ne vous parfumez point, afin que vous paraissiez comme une femme qui pleure un mort depuis longtemps. (14:2) 3 Ensuite vous vous présenterez au roi, et vous lui tiendrez tels et tels discours. Et Joab lui mit dans la bouche les paroles qu’elle devait dire. (14:3) 4 Cette femme de Thécua s’étant donc présentée au roi, se jeta à terre devant lui, se prosterna, et lui dit : O roi, sauvez-moi. (14:4) 5 Le roi lui dit : Que demandez-vous ? Elle lui répondit : Hélas ! je suis une femme veuve ; car mon mari est mort. (14:5) 6 Votre servante avait deux fils, et ils se sont querellés dans les champs, où il n’y avait personne qui pût les séparer ; et l’un d’eux a frappé l’autre, et l’a tué. (14:6) 7 Et maintenant tous les parents se soulèvent contre votre servante, et disent : Donnez-nous celui qui a tué son frère, afin que nous le fassions périr pour la vie de son frère qu’il a tué, et que nous détruisions l’héritier. Ainsi ils veulent éteindre l’étincelle qui me reste, pour ne laisser à mon mari ni nom ni survivant sur la terre. (14:7) 8 Le roi dit à cette femme : Retournez chez vous ; je donnerai des ordres à votre sujet. (14:8) 9 Elle lui répondit : Seigneur roi, s’il y a en ceci de l’injustice, qu’elle retombe sur moi et sur la maison de mon père ; mais que le roi et son trône soit innocent. (14:9) 10 Et le roi dit : Si quelqu’un parle contre vous, amenez-le-moi, et soyez sûre qu’il ne vous troublera plus. (14:10) 11 Elle dit encore : Je vous conjure par le Seigneur votre Dieu d’empêcher que les parents ne s’élèvent l’un après l’autre, pour venger par la mort de mon fils le sang de celui qui a été tué. Le roi lui répondit : Vive le Seigneur ! il ne tombera pas à terre un seul cheveu de la tête de votre fils. (14:11) 12 Et la femme ajouta : Permettez à votre servante de dire encore un mot. Parlez, dit le roi. (14:12) 13 La femme lui dit : Pourquoi pensez-vous de la sorte à l’égard du peuple de Dieu, et pourquoi le roi a-t-il prononcé cette parole, de manière à pécher en ne rappelant pas son fils qu’il a banni ? (14:13) 14 Nous mourons tous, et nous nous écoulons sur la terre comme des eaux qui ne reviennent plus ; et Dieu ne veut pas qu’une âme périsse, mais il diffère l’exécution de son arrêt, de peur que celui qui a été rejeté ne se perde entièrement. (14:14) 15 C’est pourquoi je suis venue dire cette parole à mon seigneur le roi devant le peuple, et votre servante a dit : Je parlerai au roi, pour voir si le roi exaucera en quelque manière la prière de sa servante. (14:15) 16 Le roi a déjà écouté sa servante, pour la délivrer elle et son fils de la main de tous ceux qui voulaient les exterminer de l’héritage du Seigneur. (14:16) 17 Permettez donc à votre servante de parler encore, afin que ce que le roi mon seigneur a ordonné, s’exécute comme un sacrifice promis à Dieu. Car le roi mon seigneur est comme un ange de Dieu, qui n’est touché ni des bénédictions ni des malédictions. C’est pourquoi le Seigneur votre Dieu est avec vous. (14:17) 18 Alors le roi dit à cette femme : Je vous demande une chose ; avouez-moi la vérité. La femme lui répondit : Parlez, mon seigneur le roi. (14:18) 19 Et le roi dit : La main de Joab n’est-elle pas en tout cela ? La femme répondit : Mon seigneur le roi, je vous jure par votre vie, que Dieu conserve, que rien n’est plus véritable que ce que vous dites ; car c’est votre serviteur Joab qui m’a donné cet ordre, et qui a mis dans la bouche de votre servante tout ce que je viens de dire. (14:19) 20 C’est lui qui m’a commandé de vous parler ainsi en parabole. Mais vous, monseigneur le roi, vous êtes sage comme l’est un ange de Dieu, et vous pénétrez tout ce qui se fait sur la terre. (14:20) 21 Le roi dit donc à Joab : Je vous accorde la grâce que vous me demandez ; allez, et faites revenir mon fils Absalom. (14:21) 22 Alors Joab, tombant le visage contre terre, se prosterna, bénit le roi, et lui dit : Monseigneur le roi, votre serviteur reconnaît aujourd’hui qu’il a trouvé grâce devant vous ; car vous avez accompli sa parole. (14:22) 23 Joab partit donc, et s’en alla à Gessur, d’où il amena Absalom à Jérusalem. (14:23) 24 Mais le roi dit : Qu’il retourne dans sa maison, mais il ne me verra point. Absalom revint donc dans sa maison, et il ne vit point le roi. (14:24) 25 Or il n’y avait pas d’homme dans tout Israël qui fût si bien fait ni si beau qu’Absalom ; depuis la plante des pieds jusqu’à la tête il n’y avait pas en lui le moindre défaut. (14:25) 26 Lorsqu’il se rasait la tête, ce qu’il faisait une fois tous les ans, parce que sa chevelure lui pesait, le poids de ses cheveux était de deux cents sicles, selon le poids ordinaire. (14:26) 27 Il avait trois fils, et une fille appelée Thamar, qui était très belle. (14:27) 28 Absalom demeura deux ans à Jérusalem, sans voir le roi. (14:28) 29 Ensuite il manda Joab pour l’envoyer vers David. Mais Joab ne voulut pas venir chez lui. Après qu’il l’eut mandé une seconde fois, Joab ayant encore refusé de venir, (14:29) 30 il dit à ses serviteurs : Vous savez que Joab a un champ d’orge qui est auprès du mien ; allez donc, et mettez-y le feu. Ses gens brûlèrent donc l’orge de Joab. Les serviteurs de Joab vinrent alors trouver leur maître, après avoir déchiré leurs vêtements, et ils lui dirent : Les serviteurs d’Absalom ont brûlé une partie de votre champ. (14:30) 31 Joab alla donc trouver Absalom dans sa maison, et lui dit : Pourquoi vos gens ont-ils mis le feu à ma moisson ? (14:31) 32 Absalom répondit à Joab : Je vous ai fait prier de venir me voir, afin de vous envoyer vers le roi pour lui dire de ma part : Pourquoi suis-je revenu de Gessur ? Il vaudrait mieux que j’y fusse encore. Je demande donc la grâce de voir le roi ; que s’il se souvient encore de ma faute, qu’il me fasse mourir. (14:32) 33 Joab étant allé trouver le roi, lui rapporta toutes ces choses. Absalom fut alors appelé ; il se présenta devant le roi, et se prosterna jusqu’à terre devant lui, et le roi le baisa. (14:33) | II Rois 14:1-33 |
| 12 | Traduction par Edmond Stapfer Édition de 1889, libre de droits. | — Cette traduction ne possède que le Nouveau Testament. | |
| 13 | Traduction du rabbinat par Zadoc Kahn Édition de 1899-1906, libre de droits. | 1 JOAB, fils de Cerouya, ayant remarqué que le cœur de David penchait en faveur d’Absalon, (14:1) 2 envoya chercher à Tekoa une femme avisée à laquelle il dit : « Prends, je te prie, les apparences du deuil : revêts un costume de deuil, ne te parfume pas d’huile, enfin aie l’air d’une femme qui pleure un mort depuis de longs jours. (14:2) 3 Tu te présenteras devant le roi et lui diras telle et telle chose, » et il lui mit les paroles dans la bouche. (14:3) 4 La femme de Tekoa alla les dire au roi. Elle se jeta la face contre terre, se prosterna et dit : « A mon aide, seigneur ! (14:4) 5 Que veux-tu ? lui dit le roi. Hélas ! répondit-elle, je suis veuve, mon mari est mort. (14:5) 6 Ta servante avait deux fils. Ils se prirent de querelle dans les champs, sans personne pour s’interposer entre eux, l’un d’eux s’est jeté sur l’autre et l’a tué. (14:6) 7 Maintenant toute la famille a pris parti contre ta servante en disant : « Livre-nous le meurtrier de son frère, que nous le fassions mourir pour la vie de son frère qu’il a prise, et que nous anéantissions aussi l’héritier. » Ils veulent donc éteindre le tison qui m’est resté et ne laisser à mon époux ni nom ni progéniture sur la terre. » (14:7) 8 Le roi dit à la femme : « Rentre chez toi, je donnerai des ordres à ton sujet. » (14:8) 9 La femme tekoïte répondit au roi : « Mon seigneur le roi, le châtiment tombera sur moi et sur la maison de mon père, tandis que le roi et son trône seront indemnes ! (14:9) 10 Celui qui t’interpellerait, dit le roi, traduis-le devant moi, et on n’osera plus s’attaquer à toi. (14:10) 11 De grâce, répondit-elle, songe à l’Éternel, ton Dieu, pour que le vengeur du sang ne multiplie pas les ruines, et qu’on n’extermine pas mon fils ! Par le Dieu vivant ! dit le roi, il ne tombera pas un cheveu de la tête de ton fils. » (14:11) 12 La femme reprit : « Qu’il soit permis à ta servante de dire un mot à mon seigneur le roi. » Et il répondit : « Parle. (14:12) 13 Pourquoi donc, dit la femme, as-tu de tels sentiments à l’égard du peuple de Dieu ? En proférant cette parole, le roi s’est mis dans son tort, puisqu’il ne rappelle pas celui qu’il a banni. (14:13) 14 Car enfin nous sommes mortels, semblables à l’eau répandue à terre et qu’on ne peut recueillir ; mais Dieu n’enlève pas la vie, et il combine ses desseins en vue de ne pas repousser à jamais celui qui est banni de sa présence. (14:14) 15 Et maintenant, quand je suis venue tenir ce discours au roi mon maître, le peuple m’avait bien découragée, mais ta servante s’est dit : Je veux cependant parler au roi, peut-être fera-t-il droit aux paroles de sa servante. (14:15) 16 Si le roi consent à protéger sa servante contre ceux qui veulent l’évincer, elle et son fils, de l’héritage de Dieu, (14:16) 17 alors, a pensé ta servante, cette parole du roi mon maître me donnera la sécurité, car le roi mon maître est comme un ange de Dieu, en ce qu’il écoute le bien comme le mal. Que l’Éternel, ton Dieu, soit avec toi ! » (14:17) 18 Pour réponse, le roi dit à la femme : « Ne me dissimule pas, je te prie, une chose que je veux te demander. » La femme répondit : « Que mon seigneur le roi veuille parler. » (14:18) 19 Le roi reprit : « La main de Joab n’est-elle pas avec toi dans tout ceci ? Par ta vie, mon seigneur le roi, répliqua-t-elle, il n’y a pas à s’écarter, à droite ni à gauche, des paroles du roi. Oui, c’est ton serviteur Joab qui m’a donné cette mission ; c’est lui qui a mis toutes ces paroles dans la bouche de ta servante. (14:19) 20 Ton serviteur Joab a agi ainsi pour donner une nouvelle tournure à cette affaire ; et toi, seigneur, sage comme un ange de Dieu, tu comprends tout ce qui se passe dans le pays. » (14:20) 21 Le roi dit à Joab : « Puisque tu as entrepris cette affaire, va donc, ramène ce jeune homme, Absalon. » (14:21) 22 Et Joab, tombant sur sa face, se prosterna à terre, rendit grâce au roi et dit : « Maintenant, seigneur roi, ton serviteur connaît qu’il a trouvé faveur à tes yeux, puisque le roi a déféré à la parole de son serviteur. » (14:22) 23 Là-dessus Joab s’en alla à Guechour, et ramena Absalon à Jérusalem. (14:23) 24 Le roi dit : « Qu’il se retire dans sa demeure et ne se présente pas devant moi. » Et Absalon se retira chez lui et ne vit point la face du roi. (14:24) 25 Or, Absalon n’avait point d’égal en tout Israël pour sa beauté, qu’on louait beaucoup ; depuis la plante des pieds jusqu’à la tête, pas un défaut dans sa personne. (14:25) 26 Et lorsqu’il faisait couper sa chevelure, ce qui arrivait tous les ans, parce qu’elle l’incommodait par son poids, on la pesait, et elle atteignait deux cents sicles au poids royal. (14:26) 27 Il naquit à Absalon trois fils, plus une fille, nommée Thamar, qui était d’une remarquable beauté. (14:27) 28 Absalon resta deux années à Jérusalem sans voir la face du roi. (14:28) 29 Alors il manda Joab, dans l’intention de l’envoyer auprès du roi, mais Joab ne voulut pas aller le voir ; il le fit quérir une seconde fois, mais ce fut un nouveau refus. (14:29) 30 Et Absalon dit à ses serviteurs : « Voyez le champ de Joab attenant au mien, et où il a de l’orge ; allez et mettez-y le feu. » Et les serviteurs d’Absalon mirent le feu au champ. (14:30) 31 Joab se leva, se rendit à la maison d’Absalon et lui dit : « Pourquoi tes serviteurs ont-ils incendié ma pièce de terre ? » (14:31) 32 Absalon répondit à Joab : « Je t’avais mandé en disant : Viens ici, que je t’envoie au roi pour lui dire : Pourquoi suis-je parti de Guechour ? Mieux vaudrait pour moi y être mort. Et maintenant, je voudrais voir la face du roi, et si je suis coupable, qu’il me fasse mourir ! » (14:32) 33 Joab alla trouver le roi et lui en fit part. Puis il appela Absalon, qui se rendit auprès du roi et se prosterna à terre devant lui. Et le roi embrassa Absalon. (14:33) | II Samuel 14:1-33 |
| 14 | Traduction par Louis Segond Édition de 1910, libre de droits. | 1 Joab, fils de Tseruja, s’aperçut que le cœur du roi était porté pour Absalom. (14:1) 2 Il envoya chercher à Tekoa une femme habile, et il lui dit : Montre-toi désolée, et revêts des habits de deuil ; ne t’oins pas d’huile, et sois comme une femme qui depuis longtemps pleure un mort. (14:2) 3 Tu iras ainsi vers le roi, et tu lui parleras de cette manière. Et Joab lui mit dans la bouche ce qu’elle devait dire. (14:3) 4 La femme de Tekoa alla parler au roi. Elle tomba la face contre terre et se prosterna, et elle dit : O roi, sauve-moi ! (14:4) 5 Le roi lui dit : Qu’as-tu ? Elle répondit : Oui, je suis veuve, mon mari est mort ! (14:5) 6 Ta servante avait deux fils ; ils se sont tous deux querellés dans les champs, et il n’y avait personne pour les séparer ; l’un a frappé l’autre, et l’a tué. (14:6) 7 Et voici, toute la famille s’est levée contre ta servante, en disant : Livre le meurtrier de son frère ! Nous voulons le faire mourir, pour la vie de son frère qu’il a tué ; nous voulons détruire même l’héritier ! Ils éteindraient ainsi le tison qui me reste, pour ne laisser à mon mari ni nom ni survivant sur la face de la terre. (14:7) 8 Le roi dit à la femme : Va dans ta maison. Je donnerai des ordres à ton sujet. (14:8) 9 La femme de Tekoa dit au roi : C’est sur moi, ô roi mon seigneur, et sur la maison de mon père, que le châtiment va tomber ; le roi et son trône n’auront pas à en souffrir. (14:9) 10 Le roi dit : Si quelqu’un parle contre toi, amène-le-moi, et il ne lui arrivera plus de te toucher. (14:10) 11 Elle dit : Que le roi se souvienne de l’Éternel, ton Dieu, afin que le vengeur du sang n’augmente pas la ruine, et qu’on ne détruise pas mon fils ! Et il dit : L’Éternel est vivant ! il ne tombera pas à terre un cheveu de ton fils. (14:11) 12 La femme dit : Permets que ta servante dise un mot à mon seigneur le roi. Et il dit : Parle ! (14:12) 13 La femme dit : Pourquoi penses-tu de la sorte à l’égard du peuple de Dieu, puisqu’il résulte des paroles mêmes du roi que le roi est comme coupable en ne rappelant pas celui qu’il a proscrit ? (14:13) 14 Il nous faut certainement mourir, et nous serons comme des eaux répandues à terre et qui ne se rassemblent plus ; Dieu n’ôte pas la vie, mais il désire que le fugitif ne reste pas banni de sa présence. (14:14) 15 Maintenant, si je suis venue dire ces choses au roi mon seigneur, c’est que le peuple m’a effrayée. Et ta servante a dit : Je veux parler au roi ; peut-être le roi fera-t-il ce que dira sa servante. (14:15) 16 Oui, le roi écoutera sa servante, pour la délivrer de la main de ceux qui cherchent à nous exterminer, moi et mon fils, de l’héritage de Dieu. (14:16) 17 Ta servante a dit : Que la parole de mon seigneur le roi me donne le repos. Car mon seigneur le roi est comme un ange de Dieu, prêt à entendre le bien et le mal. Et que l’Éternel, ton Dieu, soit avec toi ! (14:17) 18 Le roi répondit, et dit à la femme : Ne me cache pas ce que je vais te demander. Et la femme dit : Que mon seigneur le roi parle ! (14:18) 19 Le roi dit alors : La main de Joab n’est-elle pas avec toi dans tout ceci ? Et la femme répondit : Aussi vrai que ton âme est vivante, ô roi mon seigneur, il n’y a rien à droite ni à gauche de tout ce que dit mon seigneur le roi. C’est, en effet, ton serviteur Joab qui m’a donné des ordres, et qui a mis dans la bouche de ta servante toutes ces paroles. (14:19) 20 C’est pour donner à la chose une autre tournure que ton serviteur Joab a fait cela. Mais mon seigneur est aussi sage qu’un ange de Dieu, pour connaître tout ce qui se passe sur la terre. (14:20) 21 Le roi dit à Joab : Voici, je veux bien faire cela ; va donc, ramène le jeune homme Absalom. (14:21) 22 Joab tomba la face contre terre et se prosterna, et il bénit le roi. Puis il dit : Ton serviteur connaît aujourd’hui que j’ai trouvé grâce à tes yeux, ô roi mon seigneur, puisque le roi agit selon la parole de son serviteur. (14:22) 23 Et Joab se leva et partit pour Gueschur, et il ramena Absalom à Jérusalem. (14:23) 24 Mais le roi dit : Qu’il se retire dans sa maison, et qu’il ne voie point ma face. Et Absalom se retira dans sa maison, et il ne vit point la face du roi. (14:24) 25 Il n’y avait pas un homme dans tout Israël aussi renommé qu’Absalom pour sa beauté ; depuis la plante du pied jusqu’au sommet de la tête, il n’y avait point en lui de défaut. (14:25) 26 Lorsqu’il se rasait la tête, c’était chaque année qu’il se la rasait, parce que sa chevelure lui pesait, le poids des cheveux de sa tête était de deux cents sicles, poids du roi. (14:26) 27 Il naquit à Absalom trois fils, et une fille nommée Tamar, qui était une femme belle de figure. (14:27) 28 Absalom demeura deux ans à Jérusalem, sans voir la face du roi. (14:28) 29 Il fit demander Joab, pour l’envoyer vers le roi ; mais Joab ne voulut point venir auprès de lui. Il le fit demander une seconde fois ; et Joab ne voulut point venir. (14:29) 30 Absalom dit alors à ses serviteurs : Voyez, le champ de Joab est à côté du mien ; il y a de l’orge ; allez et mettez-y le feu. Et les serviteurs d’Absalom mirent le feu au champ. (14:30) 31 Joab se leva et se rendit auprès d’Absalom, dans sa maison. Il lui dit : Pourquoi tes serviteurs ont-ils mis le feu au champ qui m’appartient ? (14:31) 32 Absalom répondit à Joab : Voici, je t’ai fait dire : Viens ici, et je t’enverrai vers le roi, afin que tu lui dises : Pourquoi suis-je revenu de Gueschur ? Il vaudrait mieux pour moi que j’y fusse encore. Je désire maintenant voir la face du roi ; et s’il y a quelque crime en moi, qu’il me fasse mourir. (14:32) 33 Joab alla vers le roi, et lui rapporta cela. Et le roi appela Absalom, qui vint auprès de lui et se prosterna la face contre terre en sa présence. Le roi baisa Absalom. (14:33) | II Samuel 14:1-33 |
| 15 | Traduction par Augustin Crampon Édition de 1923, libre de droits. | 1 Joab, fils de Sarvia, s’aperçut que le cœur du roi se tournait vers Absalom. (14:1) 2 Joab envoya chercher à Thécua une femme habile, et il lui dit : “ Feins d’être dans le deuil et revêts des habits de deuil ; ne t’oins pas d’huile et sois comme une femme qui depuis longtemps est dans le deuil pour un mort. (14:2) 3 Tu viendras chez le roi et tu lui tiendras ce discours... ˮ Et Joab lui mit dans la bouche ce qu’elle devait dire. (14:3) 4 La femme de Thécua vint parler au roi. Tombant la face contre terre et se prosternant, elle dit : “ O roi, sauve-moi ! ˮ (14:4) 5 Le roi lui dit : “ Qu’as-tu ? ˮ Elle répondit : “ Je suis une veuve, mon mari est mort. (14:5) 6 Or ta servante avait deux fils ; et ils se sont tous deux querellés dans les champs ; comme il n’y avait personne pour les séparer, l’un a frappé l’autre et l’a tué. (14:6) 7 Et voici que toute la famille s’est levée contre ta servante, en disant : Livre le meurtrier de son frère ; nous le ferons mourir pour la vie de son frère qu’il a tué, et nous détruirons même l’héritier ! Ils éteindront ainsi le charbon qui me reste, pour ne laisser à mon mari ni un nom ni un survivant sur la face de la terre. ˮ (14:7) 8 Le roi dit à la femme : “ Va à ta maison ; je donnerai des ordres à ton sujet. ˮ (14:8) 9 La femme de Thécua dit au roi : “ Que ce soit sur moi, ô roi mon Seigneur, et sur la maison de mon père que la faute retombe ; que le roi et son trône n’aient pas à en souffrir ! ˮ (14:9) 10 Le roi dit : “ Si quelqu’un t’inquiète encore, amène-le-moi, et il ne lui arrivera plus de te toucher. ˮ (14:10) 11 Elle dit : “ Que le roi fasse mention de Yahweh, ton Dieu, afin que le vengeur du sang n’augmente pas le dommage, et qu’on ne détruise pas mon fils ! ˮ Il répondit : “ Aussi vrai que Yahweh est vivant ! Il ne tombera pas à terre un cheveu de ton fils. ˮ (14:11) 12 La femme dit : “ Permets à ta servante, je te prie, de dire un mot à mon seigneur le roi ! ˮ Il répondit : “ Parle ! ˮ (14:12) 13 Et la femme dit : “ Pourquoi as-tu pensé ainsi à l’égard du peuple de Dieu — le roi, en prononçant ce jugement, se déclare coupable, — à savoir que le roi ne rappelle pas celui qu’il a banni. (14:13) 14 Car nous mourrons certainement ; nous sommes comme les eaux répandues à terre et qui ne se rassemblent plus ; Dieu n’ôte pas la vie, et il forme le dessein que le banni ne reste pas banni de sa présence. (14:14) 15 Maintenant, si je suis venue dire ces choses au roi mon seigneur, c’est que le peuple m’a effrayée ; et ta servante a dit : Je veux parler au roi ; peut-être le roi fera-t-il ce que dira ta servante. (14:15) 16 Oui, le roi écoutera, pour délivrer sa servante de la main de l’homme qui veut nous retrancher, mon fils et moi, de l’héritage de Dieu. (14:16) 17 Ta servant a dit : Que la parole de mon seigneur le roi me donne le repos ! Car mon seigneur le roi est comme un ange de Dieu, pour écouter le bien et le mal. Et que Yahweh, ton Dieu, soit avec toi ! ˮ (14:17) 18 Le roi répondit et dit à la femme : “ Ne me cache rien de ce que je vais te demander. ˮ La femme dit : “ Que mon seigneur le roi parle ! ˮ (14:18) 19 Et le roi dit : “ La main de Joab est-elle avec toi dans tout cela ? ˮ La femme répondit : “ Aussi vrai que ton âme est vivante, ô mon seigneur le roi, il est impossible d’aller à droite ou à gauche de tout ce que dit mon seigneur le roi. Oui, c’est ton serviteur Joab qui m’a donné des ordres et qui a mis toutes ces paroles dans la bouche de ta servante. (14:19) 20 C’est pour détourner l’aspect de la chose que ton serviteur Joab a fait cela ; mais mon seigneur est aussi sage qu’un ange de Dieu, pour connaître tout ce qui se passe sur la terre. ˮ (14:20) 21 Le roi dit à Joab : “ Voici, je vais faire cela ; va donc, ramène le jeune homme Absalom. ˮ (14:21) 22 Joab tomba la face contre terre et se prosterna, et il bénit le roi ; puis Joab dit : “ Ton serviteur connaît aujourd’hui que j’ai trouvé grâce à tes yeux, ô roi, mon seigneur, puisque le roi agit selon la parole de son serviteur. ˮ (14:22) 23 Et Joab, s’étant levé, alla à Gessur, et il ramena Absalom à Jérusalem. (14:23) 24 Mais le roi dit : “ Qu’il se retire dans sa maison, et qu’il ne voie point ma face. ˮ Et Absalom se retira dans sa maison, et il ne vit point la face du roi. (14:24) 25 Dans tout Israël il n’y avait pas un homme aussi renommé qu’Absalom pour sa beauté ; de la plante du pied au sommet de la tête, il n’y avait en lui aucun défaut. (14:25) 26 Lorsqu’il se rasait la tête, — c’était chaque année qu’il le faisait ; lorsque sa chevelure lui pesait, il la rasait — le poids des cheveux de sa tête était de deux cents sicles, poids du roi. (14:26) 27 Il naquit à Absalom trois fils et une fille nommée Thamar ; c’était une femme de belle figure. (14:27) 28 Absalom demeura deux ans à Jérusalem sans voir la face du roi. (14:28) 29 Absalom fit demander Joab pour l’envoyer vers le roi ; mais Joab ne voulut pas venir vers lui. Absalom le fit demander une seconde fois, et il ne voulut pas venir. (14:29) 30 Absalom dit alors à ses serviteurs : “ Voyez, le champ de Joab est à côté du mien ; il s’y trouve de l’orge pour lui : allez-y mettre le feu. ˮ Et les serviteurs d’Absalom mirent le feu au champ. (14:30) 31 Joab se leva et, étant venu vers Absalom dans sa maison, il lui dit : “ Pourquoi tes serviteurs ont-ils mis le feu au champ qui m’appartient ? ˮ (14:31) 32 Absalom répondit à Joab : “ Voilà que je t’avais envoyé dire : Viens ici et je t’enverrai vers le roi afin que tu lui dises : Pourquoi suis-je revenu de Gessur ? Il vaudrait mieux pour moi que j’y fusse encore. Maintenant, je veux voir la face du roi ; et, s’il y a quelque iniquité en moi, qu’il me fasse mourir ! ˮ (14:32) 33 Joab alla trouver le roi et lui rapporta ces choses. Et il appela Absalom, et celui-ci vint auprès du roi et se prosterna la face contre terre devant le roi. Et le roi baisa Absalom. (14:33) | II Samuel 14:1-33 |
| 16 | La Bible de Jérusalem Édition de 1973 © Copyright.[+] | 1 Joab, fils de Ceruya, reconnut que le cœur du roi se tournait vers Absalom. (14:1) 2 Alors Joab envoya chercher à Teqoa une femme avisée et lui dit : « Je t’en prie, feins d’être en deuil, mets des habits de deuil, ne te parfume pas, sois comme une femme qui, depuis bien des jours, porte le deuil d’un mort. (14:2) 3 Tu iras chez le roi et tu lui tiendras ce discours. » Joab lui mit dans la bouche les paroles qu’il fallait. (14:3) 4 La femme de Teqoa alla donc chez le roi, elle tomba la face contre terre et se prosterna, puis elle dit : « Au secours, ô roi ! » (14:4) 5 Le roi lui demanda : « Qu’as-tu ? » Elle répondit : « Hélas ! je suis veuve. Mon mari est mort (14:5) 6 et ta servante avait deux fils. Il se sont querellés ensemble dans la campagne, il n’y avait personne pour les séparer, l’un a frappé l’autre et l’a tué. (14:6) 7 Voilà que tout le clan s’est dressé contre ta servante et dit : Livre le fratricide : nous le mettrons à mort pour prix de la vie de son frère qu’il a tué, et nous détruirons en même temps l’héritier. Ils vont ainsi éteindre la braise qui me reste, pour ne plus laisser à mon mari ni nom ni survivant sur la face de la terre. » (14:7) 8 Le roi dit à la femme : « Va à ta maison, je donnerai moi-même des ordres à ton sujet. » (14:8) 9 La femme de Teqoa dit au roi : « Monseigneur le roi ! Que la faute retombe sur moi et sur ma famille ; le roi et son trône en sont innocents. » (14:9) 10 Le roi reprit : « Celui qui t’a menacée, amène-le moi et il ne reviendra plus te faire du mal. » (14:10) 11 Elle dit : « Que le roi daigne prononcer le nom de Yahvé ton Dieu, afin que le vengeur du sang n’augmente pas la ruine et ne fasse pas périr mon fils ! » Il dit alors : « Aussi vrai que Yahvé est vivant, il ne tombera pas à terre un seul cheveu de ton fils ! » (14:11) 12 La femme reprit : « Qu’il soit permis à ta servante de dire un mot à Monseigneur le roi », et il répondit : « Parle. » (14:12) 13 La femme dit : « Et alors, pourquoi le roi - en prononçant cette sentence, il se reconnaît coupable - a-t-il eu contre le peuple de Dieu cette pensée de ne pas faire revenir celui qu’il a banni ? (14:13) 14 Nous sommes mortels et comme les eaux qui s’écoulent à terre et qu’on ne peut recueillir, et Dieu ne relève pas un cadavre : que le roi fasse donc des plans pour que le banni ne reste pas exilé loin de lui. (14:14) 15 « Maintenant, si je suis venue parler de cette affaire à Monseigneur le roi, c’est que les gens m’ont fait peur et ta servante s’est dit : Je parlerai au roi et peut-être le roi exécutera-t-il la parole de sa servante. (14:15) 16 Car le roi consentira à délivrer sa servante des mains de l’homme qui cherche à nous retrancher, moi et mon fils ensemble, de l’héritage de Dieu. (14:16) 17 Ta servante a dit : Puisse la parole de Monseigneur le roi donner l’apaisement. Car Monseigneur le roi est comme l’Ange de Dieu pour saisir le bien et le mal. Que Yahvé ton Dieu soit avec toi ! » (14:17) 18 Alors le roi, prenant la parole, dit à la femme : « Je t’en prie, ne te dérobe pas à la question que je vais te poser. » La femme répondit : « Que Monseigneur le roi parle ! » (14:18) 19 Le roi demanda : « La main de Joab n’est-elle pas avec toi en tout cela ? » La femme répliqua : « Aussi vrai que tu es vivant, Monseigneur le roi, on ne peut pas aller à droite ni à gauche de tout ce qu’a dit Monseigneur le roi : oui, c’est ton serviteur Joab qui m’a donné l’ordre, c’est lui qui a mis toutes ces paroles dans la bouche de ta servante. (14:19) 20 C’est pour déguiser l’affaire que ton serviteur Joab a agi ainsi, mais Monseigneur a la sagesse de l’Ange de Dieu, il sait tout ce qui se passe sur la terre. » (14:20) 21 Le roi dit alors à Joab : « Eh bien, je fais la chose : Va, ramène le jeune homme Absalom. » (14:21) 22 Joab tomba la face contre terre, il se prosterna et bénit le roi. Puis Joab dit : « Ton serviteur sait aujourd’hui qu’il a trouvé grâce à tes yeux, Monseigneur le roi, puisque le roi a exécuté la parole de son serviteur. » (14:22) 23 Joab se mit en route, il alla à Geshur et ramena Absalom à Jérusalem. (14:23) 24 Cependant le roi dit : « Qu’il se retire dans sa maison, il ne sera pas reçu par moi. » Absalom se retira dans sa maison et ne fut pas reçu par le roi. (14:24) 25 Dans tout Israël, il n’y avait personne d’aussi beau qu’Absalom, à qui on pût faire tant d’éloges : de la plante des pieds au sommet de la tête, il était sans défaut. (14:25) 26 Lorsqu’il se rasait la tête - il se rasait chaque année parce que c’était trop lourd, alors il se rasait -, il pesait sa chevelure : soit 200 sicles, poids du roi. (14:26) 27 Il naquit à Absalom trois fils et une fille, qui se nommait Tamar ; c’était une belle femme. (14:27) 28 Absalom demeura deux ans à Jérusalem, sans être reçu par le roi. (14:28) 29 Absalom convoqua Joab pour l’envoyer chez le roi, mais Joab ne consentit pas à venir chez lui, il le convoqua encore une seconde fois, mais il ne consentit pas à venir. (14:29) 30 Absalom dit à ses serviteurs : « Voyez le champ de Joab qui est à côté du mien et où il y a de l’orge, allez-y mettre le feu. » Les serviteurs d’Absalom mirent le feu au champ. (14:30) 31 Joab vint trouver Absalom dans sa maison et lui dit : « Pourquoi tes serviteurs ont-il mis le feu au champ qui m’appartient ? » (14:31) 32 Absalom répondit à Joab : « Voilà ce que je t’avais fait dire : Viens ici, je veux t’envoyer auprès du roi avec ce message : Pourquoi suis-je revenu de Geshur ? Il vaudrait mieux pour moi y être encore. Je veux maintenant être reçu par le roi et, si je suis coupable, qu’il me mettre à mort ! » (14:32) 33 Joab se rendit près du roi et lui rapporta ces paroles. Puis il appela Absalom. Celui-ci alla chez le roi, se prosterna devant lui et se jeta la face contre terre devant le roi. Et le roi embrassa Absalom. (14:33) | 2 Samuel 14:1-33 |
| 17 | Nouvelle édition de Genève Édition de 1979 © Copyright.[+] | 1 Joab, fils de Tseruja, s’aperçut que le cœur du roi était porté pour Absalom. (14:1) 2 Il envoya chercher à Tekoa une femme habile, et il lui dit : Montre-toi désolée, et revêts des habits de deuil ; ne t’oins pas d’huile, et sois comme une femme qui depuis longtemps pleure un mort. (14:2) 3 Tu iras ainsi vers le roi, et tu lui parleras de cette manière. Et Joab lui mit dans la bouche ce qu’elle devait dire. (14:3) 4 La femme de Tekoa alla parler au roi. Elle tomba la face contre terre et se prosterna, et elle dit : O roi, sauve-moi ! (14:4) 5 Le roi lui dit : Qu’as-tu ? Elle répondit : Oui, je suis veuve, mon mari est mort ! (14:5) 6 Ta servante avait deux fils, ils se sont tous deux querellés dans les champs, et il n’y avait personne pour les séparer ; l’un a frappé l’autre, et l’a tué. (14:6) 7 Et voici, toute la famille s’est levée contre ta servante, en disant : Livre le meurtrier de son frère ! Nous voulons le faire mourir, pour la vie de son frère qu’il a tué ; nous voulons détruire même l’héritier ! Ils éteindraient ainsi le tison qui me reste, pour ne laisser à mon mari ni nom ni survivant sur la face de la terre. (14:7) 8 Le roi dit à la femme : Va dans ta maison. Je donnerai des ordres à ton sujet. (14:8) 9 La femme de Tekoa dit au roi : C’est sur moi, ô roi mon seigneur, et sur la maison de mon père, que le châtiment va tomber ; le roi et son trône n’auront pas à en souffrir. (14:9) 10 Le roi dit : Si quelqu’un parle contre toi, amène-le-moi, et il ne lui arrivera plus de te toucher. (14:10) 11 Elle dit : Que le roi se souvienne de l’Eternel, ton Dieu, afin que le vengeur du sang n’augmente pas la ruine, et qu’on ne détruise pas mon fils ! Et il dit : L’Eternel est vivant ! il ne tombera pas à terre un cheveu de ton fils. (14:11) 12 La femme dit : Permets que ta servante dise un mot à mon seigneur le roi. Et il dit : Parle ! (14:12) 13 La femme dit : Pourquoi penses-tu de la sorte à l’égard du peuple de Dieu, puisqu’il résulte des paroles mêmes du roi que le roi est comme coupable en ne rappelant pas celui qu’il a proscrit ? (14:13) 14 Il nous faut certainement mourir, et nous serons comme des eaux répandues à terre et qui ne se rassemblent plus ; Dieu n’ôte pas la vie, mais il désire que le fugitif ne reste pas banni de sa présence. (14:14) 15 Maintenant, si je suis venue dire ces choses au roi mon seigneur, c’est que le peuple m’a effrayée. Et ta servante a dit : Je veux parler au roi ; peut-être le roi fera-t-il ce que dira sa servante. (14:15) 16 Oui, le roi écoutera sa servante, pour la délivrer de la main de ceux qui cherchent à nous exterminer, moi et mon fils, de l’héritage de Dieu. (14:16) 17 Ta servante a dit : Que la parole de mon seigneur le roi me donne le repos. Car mon seigneur le roi est comme un ange de Dieu, prêt à entendre le bien et le mal. Et que l’Eternel, ton Dieu, soit avec toi ! (14:17) 18 Le roi répondit, et dit à la femme : Ne me cache pas ce que je vais te demander. Et la femme dit : Que mon seigneur le roi parle ! (14:18) 19 Le roi dit alors : La main de Joab n’est-elle pas avec toi dans tout ceci ? Et la femme répondit : Aussi vrai que ton âme est vivante, ô roi mon seigneur, il n’y a rien à droite ni à gauche de tout ce que dit mon seigneur le roi. C’est, en effet, ton serviteur Joab qui m’a donné des ordres, et qui a mis dans la bouche de ta servante toutes ces paroles. (14:19) 20 C’est pour donner à la chose une autre tournure que ton serviteur Joab a fait cela. Mais mon seigneur est aussi sage qu’un ange de Dieu, pour connaître tout ce qui se passe sur la terre. (14:20) 21 Le roi dit à Joab : Voici, je veux bien faire cela ; va donc, ramène le jeune homme Absalom. (14:21) 22 Joab tomba la face contre terre et se prosterna, et il bénit le roi. Puis il dit : Ton serviteur connaît aujourd’hui que j’ai trouvé grâce à tes yeux, ô roi mon seigneur, puisque le roi agit selon la parole de son serviteur. (14:22) 23 Et Joab se leva et partit pour Gueschur, et il ramena Absalom à Jérusalem. (14:23) 24 Mais le roi dit : Qu’il se retire dans sa maison, et qu’il ne voie point ma face. Et Absalom se retira dans sa maison, et il ne vit point la face du roi. (14:24) 25 Il n’y avait pas un homme dans tout Israël aussi renommé qu’Absalom pour sa beauté ; depuis la plante du pied jusqu’au sommet de la tête, il n’y avait point en lui de défaut. (14:25) 26 Lorsqu’il se rasait la tête – c’était chaque année qu’il se la rasait, parce que sa chevelure lui pesait – le poids des cheveux de sa tête était de deux cents sicles, poids du roi. (14:26) 27 Il naquit à Absalom trois fils, et une fille nommée Tamar, qui était une femme belle de figure. (14:27) 28 Absalom demeura deux ans à Jérusalem, sans voir la face du roi. (14:28) 29 Il fit demander Joab, pour l’envoyer vers le roi ; mais Joab ne voulut point venir auprès de lui. Il le fit demander une seconde fois ; et Joab ne voulut point venir. (14:29) 30 Absalom dit alors à ses serviteurs : Voyez, le champ de Joab est à côté du mien ; il y a de l’orge ; allez et mettez-y le feu. Et les serviteurs d’Absalom mirent le feu au champ. (14:30) 31 Joab se leva et se rendit auprès d’Absalom, dans sa maison. Il lui dit : Pourquoi tes serviteurs ont-ils mis le feu au champ qui m’appartient ? (14:31) 32 Absalom répondit à Joab : Voici, je t’ai fait dire : Viens ici, et je t’enverrai vers le roi, afin que tu lui dises : Pourquoi suis-je revenu de Gueschur ? Il vaudrait mieux pour moi que j’y sois encore. Je désire maintenant voir la face du roi ; et s’il y a quelque crime en moi, qu’il me fasse mourir. (14:32) 33 Joab alla vers le roi, et lui rapporta cela. Et le roi appela Absalom, qui vint auprès de lui et se prosterna la face contre terre en sa présence. Le roi baisa Absalom. (14:33) | 2 Samuel 14:1-33 |
| 18 | Traduction du monde nouveau par WTBTS Édition de 1995 © Copyright.[+] | 1 Or Yoab le fils de Tserouïa sut que le cœur du roi [penchait] vers Absalom. (14:1) 2 Yoab envoya donc à Teqoa et fit prendre de là une femme sage, et il lui dit : “ Mets-toi en deuil, s’il te plaît, revêts-toi de vêtements de deuil, s’il te plaît, et ne te frotte pas avec de l’huile ; ici, tu dois devenir comme une femme qui, depuis de longs jours, est en deuil pour un mort. (14:2) 3 Et il faudra que tu entres chez le roi et que tu lui dises une parole comme celle-ci. ” Et Yoab lui mit les paroles dans la bouche. (14:3) 4 Alors la femme teqoïte entra chez le roi, elle tomba à terre sur sa face et se prosterna, puis elle dit : “ Sauve, ô roi ! ” (14:4) 5 Et le roi lui dit : “ Qu’as-tu ? ” À quoi elle dit : “ Oui, je suis une femme veuve, maintenant que mon mari est mort. (14:5) 6 Or ta servante avait deux fils ; tous deux ont commencé à se battre dans la campagne, alors qu’il n’y avait, pour les séparer, personne qui délivre. Finalement l’un a abattu l’autre et l’a mis à mort. (14:6) 7 Et voilà que toute la famille s’est levée contre ta servante et ne cesse de dire : ‘ Livre celui qui a frappé son frère, pour que nous le mettions à mort pour l’âme de son frère qu’il a tué, et anéantissons même l’héritier ! ’ À coup sûr, ils vont éteindre ce qui est resté de ma braise de charbon de bois, afin de n’assigner à mon mari ni nom ni reste à la surface du sol. ” (14:7) 8 Alors le roi dit à la femme : “ Va dans ta maison ; je donnerai moi-même ordre à ton sujet. ” (14:8) 9 Mais la femme teqoïte dit au roi : “ Que sur moi, ô mon seigneur le roi, soit la faute, ainsi que sur la maison de mon père, tandis que le roi et son trône sont innocents. ” (14:9) 10 Le roi reprit : “ Si quelqu’un te parle, alors il faudra que tu me l’amènes, et il ne recommencera plus à te faire du mal. ” (14:10) 11 Mais elle dit : “ S’il te plaît, que le roi se souvienne de Jéhovah ton Dieu, pour que le vengeur du sang ne cause pas sans cesse des ravages et pour qu’on n’anéantisse pas mon fils. ” À quoi il dit : “ Aussi vrai que Jéhovah est vivant, il ne tombera pas à terre un seul cheveu de ton fils. ” (14:11) 12 La femme reprit : “ S’il te plaît, que ta servante puisse [encore] dire une parole à mon seigneur le roi. ” Et il dit : “ Parle ! ” (14:12) 13 Alors la femme dit : “ Pourquoi donc as-tu raisonné de la sorte contre le peuple de Dieu ? Du moment que le roi dit cette parole, il est comme quelqu’un qui est coupable, en ce que le roi ne fait pas revenir celui qu’il a banni. (14:13) 14 Car nous mourrons à coup sûr et nous serons comme des eaux qui sont répandues à terre [et] qu’on ne peut recueillir. Mais Dieu n’enlèvera pas une âme, et il a trouvé des raisons pour lesquelles ne doit pas être banni loin de lui celui qui a été banni. (14:14) 15 Et maintenant que je suis entrée pour dire cette parole au roi, mon seigneur, c’est parce que le peuple m’a fait peur. Aussi ta servante a-t-elle dit : ‘ Que je parle au roi, s’il te plaît. Peut-être le roi se conformera-t-il à la parole de son esclave. (14:15) 16 Parce que le roi s’est mis à écouter, afin de délivrer son esclave de la paume de l’homme [qui cherche] à m’anéantir, ainsi que mon seul fils, de l’héritage reçu de Dieu ’, (14:16) 17 alors ta servante a dit : ‘ Que la parole de mon seigneur le roi serve, s’il te plaît, à procurer le repos. ’ En effet, comme un ange du [vrai] Dieu, c’est ainsi qu’est mon seigneur le roi, pour distinguer ce qui est bon et ce qui est mauvais ; que Jéhovah ton Dieu lui-même soit avec toi. ” (14:17) 18 Alors le roi répondit et dit à la femme : “ Ne me cache rien, s’il te plaît, de ce que je te demande. ” À quoi la femme dit : “ Que mon seigneur le roi parle, s’il te plaît. ” (14:18) 19 Le roi reprit : “ La main de Yoab est-elle avec toi dans tout cela ? ” Alors la femme répondit et dit : “ Aussi vrai que ton âme est vivante, ô mon seigneur le roi, personne ne peut aller à droite ou à gauche de tout ce qu’a dit mon seigneur le roi ; c’est en effet ton serviteur Yoab qui m’a donné ordre, et c’est lui qui a mis toutes ces paroles dans la bouche de ta servante. (14:19) 20 C’est afin de changer la face de l’affaire que ton serviteur Yoab a fait cette chose, mais mon seigneur est sage comme de la sagesse de l’ange du [vrai] Dieu, pour savoir tout ce qui est sur la terre. ” (14:20) 21 Par la suite, le roi dit à Yoab : “ Eh bien ! voici que je vais bel et bien faire cette chose. Va donc, ramène le jeune homme Absalom. ” (14:21) 22 Alors Yoab tomba à terre sur sa face, se prosterna et bénit le roi ; puis Yoab dit : “ Aujourd’hui ton serviteur sait vraiment que j’ai trouvé faveur à tes yeux, ô mon seigneur le roi, parce que le roi s’est conformé à la parole de ton serviteur. ” (14:22) 23 Là-dessus Yoab se leva, alla à Gueshour et ramena Absalom à Jérusalem. (14:23) 24 Cependant le roi dit : “ Qu’il se dirige vers sa maison, mais il ne pourra pas voir ma face. ” Absalom se dirigea donc vers sa maison, et il ne vit pas la face du roi. (14:24) 25 Or, en comparaison d’Absalom, il n’y avait pas d’homme aussi beau dans tout Israël, pour être tellement loué. De la plante de son pied au sommet de sa tête il n’y avait pas de tare en lui. (14:25) 26 Lorsqu’il se rasait la tête — et il arrivait, à la fin de chaque année, qu’il la rasait ; parce que cela pesait tellement sur lui, il la rasait — il pesait les cheveux de sa tête : deux cents sicles au poids royal. (14:26) 27 Il naquit à Absalom trois fils et une fille dont le nom était Tamar. C’était une femme très belle d’apparence. (14:27) 28 Absalom demeura deux années entières à Jérusalem, et il ne vit pas la face du roi. (14:28) 29 Absalom envoya alors chercher Yoab pour l’envoyer chez le roi, mais il ne consentit pas à venir chez lui. Et il [l’]envoya chercher de nouveau, une deuxième fois, mais il ne consentit pas à venir. (14:29) 30 Finalement il dit à ses serviteurs : “ Voyez la parcelle de terrain [qui est] à Yoab, à côté de la mienne ; là il a de l’orge. Allez l’incendier par le feu. ” Les serviteurs d’Absalom incendièrent donc la parcelle de terrain par le feu. (14:30) 31 Alors Yoab se leva, vint vers Absalom, dans sa maison, et lui dit : “ Pourquoi tes serviteurs ont-ils incendié par le feu la parcelle de terrain qui est à moi ? ” (14:31) 32 Et Absalom dit à Yoab : “ Vois, je t’ai envoyé dire : ‘ Viens ici, que je t’envoie chez le roi pour dire : “ Pourquoi suis-je venu de Gueshour ? Il vaudrait mieux pour moi y être encore. Et maintenant, que je voie la face du roi et, s’il y a en moi quelque faute, alors il faudra qu’il me mette à mort. ” ’ ” (14:32) 33 Par la suite, Yoab entra chez le roi et l’informa. Puis il appela Absalom qui entra alors chez le roi et se prosterna devant lui, [tombant] à terre sur sa face, devant le roi ; après quoi le roi embrassa Absalom. (14:33) | 2 Samuel 14:1-33 |
| 19 | Traduction Louis Segond 21 Édition de 2007 © Copyright.[+] | 1 Joab, fils de Tseruja, s’aperçut que le cœur du roi était bien disposé envers Absalom. (14:1) 2 Il envoya chercher à Tekoa une femme rusée, à qui il dit : « Prends une attitude de deuil : mets des habits de deuil, ne te parfume pas, sois pareille à une femme qui pleure depuis longtemps un mort. (14:2) 3 Tu iras trouver le roi et voici ce que tu lui diras. » Et Joab lui précisa ce qu’elle devait dire. (14:3) 4 La femme de Tekoa alla parler au roi. Elle tomba le visage contre terre et se prosterna, puis elle dit : « Roi, sauve-moi ! » (14:4) 5 Le roi lui demanda : « Qu’as-tu ? » Elle répondit : « Hélas ! Je suis veuve, mon mari est mort ! (14:5) 6 Moi, ta servante, j’avais deux fils. Ils se sont tous les deux disputés dans les champs et il n’y avait personne pour les séparer. L’un des deux a frappé l’autre à mort. (14:6) 7 Le clan tout entier s’est dressé contre ta servante en disant : ‘Livre-nous celui qui a tué son frère ! Nous voulons le faire mourir pour l’assassinat de son frère. Nous voulons le détruire, même s’il est l’héritier !’ Ils éteindraient ainsi le seul tison qui me reste pour ne laisser à mon mari ni nom ni survivant à la surface de la terre. » (14:7) 8 Le roi dit à la femme : « Retourne chez toi. Je donnerai des ordres à ton sujet. » (14:8) 9 La femme de Tekoa dit au roi : « Mon seigneur le roi, c’est sur moi et sur ma famille que la faute doit retomber. Le roi et son trône en sont innocents. » (14:9) 10 Le roi dit : « Si quelqu’un parle contre toi, amène-le-moi, et il ne te touchera plus. » (14:10) 11 Elle dit : « Que le roi se souvienne de l’Eternel, ton Dieu, afin que le vengeur du sang n’augmente pas ma ruine et qu’on ne détruise pas mon fils ! » Il répondit : « L’Eternel est vivant ! Pas un cheveu de ton fils ne tombera à terre. » (14:11) 12 La femme dit : « Permets que ta servante dise un mot à mon seigneur le roi. » Il dit : « Parle. » (14:12) 13 La femme dit : « Pourquoi as-tu eu de telles pensées contre le peuple de Dieu ? Il découle des paroles mêmes du roi que le roi est comme coupable en ne faisant pas revenir celui qu’il a chassé. (14:13) 14 Il nous faudra tous mourir, et nous serons pareils à de l’eau versée par terre et qui ne se rassemble plus. Dieu ne relève pas un mort, mais il désire que le fugitif ne reste pas exclu de sa présence. (14:14) 15 Maintenant, si je suis venue dire ces choses au roi mon seigneur, c’est que le peuple m’a fait peur. Et moi ta servante, je me suis dit : ‘Je veux parler au roi. Peut-être le roi fera-t-il ce que dira sa servante. (14:15) 16 Oui, le roi écoutera sa servante pour la délivrer de ceux qui cherchent à nous éliminer, mon fils et moi, du peuple de Dieu.’ (14:16) 17 Moi ta servante, j’ai dit : ‘Que la parole de mon seigneur le roi me donne le repos. En effet, mon seigneur le roi est comme un messager de Dieu pour distinguer le bien et le mal. Et que l’Eternel, ton Dieu, soit avec toi !’ » (14:17) 18 Le roi répondit à la femme : « Ne me cache rien dans ce que je vais te demander. » La femme dit : « Que mon seigneur le roi parle ! » (14:18) 19 Le roi dit alors : « Joab n’a-t-il pas manigancé tout cela avec toi ? » La femme répondit : « Aussi vrai que ton âme est vivante, roi mon seigneur, la réalité correspond bien à tout ce que dit mon seigneur le roi. C’est en effet ton serviteur Joab qui m’a donné des ordres et qui m’a précisé à moi, ta servante, tout ce que je devais dire. (14:19) 20 C’est pour présenter les choses d’une autre manière que ton serviteur Joab a fait cela. Mais mon seigneur est aussi sage qu’un ange de Dieu pour connaître tout ce qui se passe sur la terre. » (14:20) 21 Le roi dit à Joab : « Je veux bien agir comme tu l’as dit. Vas-y donc, ramène le jeune Absalom. » (14:21) 22 Joab tomba le visage contre terre et se prosterna. Il bénit le roi, puis il dit : « Moi ton serviteur, je sais aujourd’hui que j’ai trouvé grâce à tes yeux, roi mon seigneur, puisque tu agis conformément à ce que j’ai dit. » (14:22) 23 Joab se leva et partit pour Gueshur, et il ramena Absalom à Jérusalem. (14:23) 24 Mais le roi dit : « Qu’il se retire chez lui ! Il ne sera pas admis en ma présence. » Absalom se retira chez lui, et il ne fut jamais admis dans la présence du roi. (14:24) 25 Il n’y avait dans tout Israël aucun homme aussi réputé qu’Absalom pour sa beauté. Depuis la plante du pied jusqu’au sommet de la tête, il ne présentait aucun défaut. (14:25) 26 Il se rasait chaque année la tête, parce que sa chevelure était trop lourde pour lui. Lorsqu’il le faisait, les cheveux de sa tête pesaient environ 2 kilos et demi d’après la valeur étalon royale. (14:26) 27 Absalom eut trois fils ainsi qu’une fille du nom de Tamar. C’était une belle femme. (14:27) 28 Absalom habita 2 ans à Jérusalem sans être admis dans la présence du roi. (14:28) 29 Il fit appeler Joab pour l’envoyer vers le roi, mais celui-ci refusa de venir vers lui. Il le fit appeler une deuxième fois et Joab ne voulut pas venir. (14:29) 30 Absalom dit alors à ses serviteurs : « Voyez le champ de Joab ! Il est à côté du mien et il y a de l’orge. Allez y mettre le feu. » Et les serviteurs d’Absalom mirent le feu au champ. (14:30) 31 Joab se leva et alla trouver Absalom chez lui. Il lui dit : « Pourquoi tes serviteurs ont-ils mis le feu au champ qui m’appartient ? » (14:31) 32 Absalom répondit à Joab : « Eh bien ! Je t’avais fait dire de venir ici. Je voulais t’envoyer vers le roi, afin que tu lui dises : ‘Pourquoi suis-je revenu de Gueshur ? Il vaudrait mieux pour moi que j’y sois encore. Je désire maintenant être admis dans la présence du roi ou, si je suis coupable de quelque chose, qu’il me fasse mourir.’ » (14:32) 33 Joab alla vers le roi et lui rapporta cela. Le roi appela Absalom, qui vint vers lui et se prosterna le visage contre terre en sa présence. Et le roi embrassa Absalom. (14:33) | 2 Samuel 14:1-33 |
| 20 | Traduction du monde nouveau par WTBTS Édition de 2018 © Copyright.[+] | 1 Or Joab fils de Zerouya apprit que le roi souffrait de l’absence d’Absalon. (14:1) 2 Joab fit donc venir une femme très intelligente qui habitait à Tekoa. Il lui dit : « Tu vas faire comme si tu étais en deuil. Mets des vêtements de deuil et ne te mets pas d’huile parfumée sur le corps. Il faut qu’on croie que tu es en deuil depuis longtemps. (14:2) 3 Tu entreras chez le roi et tu lui diras ceci... » Et Joab lui expliqua ce qu’elle devait dire. (14:3) 4 Alors la femme de Tekoa entra chez le roi, tomba à genoux, face contre terre, et se prosterna devant lui. Puis elle dit : « Ô mon roi, aide-moi ! » (14:4) 5 Le roi lui demanda : « Que t’arrive-t-il ? » Elle répondit : « Hélas ! je suis veuve ; mon mari est mort. (14:5) 6 J’avais deux fils, moi ta servante. Mais un jour, ils se sont battus dans la campagne. Il n’y avait personne pour les séparer. Et l’un de mes fils a frappé l’autre et l’a tué. (14:6) 7 Maintenant, toute ma famille fait pression sur moi et n’arrête pas de me dire : “Remets-nous celui qui a tué son frère. Nous devons le mettre à mort pour venger son frère. Et tant pis s’il n’y a plus d’héritier ! ” Mais s’ils le tuent, ils vont éteindre la seule braise qui me reste, et mon mari n’aura sur la terre aucun survivant qui portera son nom. » (14:7) 8 Alors le roi dit à la femme : « Rentre chez toi. Je vais donner des ordres à ton sujet. » (14:8) 9 Mais la femme de Tekoa lui répondit : « Ô mon seigneur le roi, moi et la famille de mon père, nous acceptons d’être considérés comme coupables pour la faute de mon fils. Mais que le roi et son trône soient innocents. » (14:9) 10 Le roi ajouta : « Si quelqu’un te parle à nouveau de cette affaire, amène-le-moi, et il ne te créera plus jamais d’ennuis. » (14:10) 11 Mais elle dit : « S’il te plaît, ô roi, prie Jéhovah ton Dieu pour que le vengeur du sang ne cause pas un malheur irréparable et qu’il ne tue pas mon fils. » Alors le roi lui dit : « Aussi vrai que Jéhovah est vivant, personne ne touchera à un seul cheveu de ton fils. » (14:11) 12 Mais la femme poursuivit : « S’il te plaît, ô mon seigneur le roi, permets-moi d’ajouter quelque chose. » Et il lui dit : « Parle ! » (14:12) 13 La femme demanda : « Alors pourquoi as-tu envisagé de causer un tel tort au peuple de Dieu ? Par tes paroles, tu te condamnes toi-même, car tu as exilé ton propre fils et tu ne l’as pas fait revenir. (14:13) 14 C’est vrai que nous mourrons tous et que nous serons comme de l’eau qu’on verse par terre et qu’on ne peut plus récupérer. Mais Dieu n’ôterait pas une vie, et il trouve des raisons pour qu’un homme qui a été exilé ne reste pas en exil pour toujours. (14:14) 15 Si je suis venue te parler, ô mon seigneur le roi, c’est parce que des gens m’ont fait peur. Je me suis donc dit : “Il faut que je parle au roi. Peut-être qu’il tiendra compte de ma demande. (14:15) 16 Peut-être que le roi écoutera et me délivrera de l’homme qui cherche à nous faire disparaître, moi et le fils qui me reste, de l’héritage que Dieu nous a donné.” (14:16) 17 Je me suis également dit : “Ce que dira mon seigneur le roi m’apaisera certainement.” Car tu es, mon seigneur le roi, comme un ange du vrai Dieu, qui sait faire la différence entre le bien et le mal. Que Jéhovah ton Dieu soit avec toi. » (14:17) 18 Alors le roi dit à la femme : « S’il te plaît, réponds à mes questions. Ne me cache rien. » La femme répondit : « Je t’en prie, mon seigneur le roi, je t’écoute. » (14:18) 19 Le roi lui demanda : « Est-ce Joab qui t’a poussée à venir me raconter tout cela ? » La femme lui répondit : « Aussi vrai que tu es vivant, ô mon seigneur le roi, tu as tout compris. C’est en effet ton serviteur Joab qui m’a ordonné de venir et qui m’a dit tout ce que je devais te dire. (14:19) 20 Ton serviteur Joab a fait cela pour que tu voies les choses autrement. Mais mon roi a autant de sagesse que l’ange du vrai Dieu et il sait tout ce qui se passe dans le pays. » (14:20) 21 Par la suite, le roi dit à Joab : « Tu as raison. Je vais faire ce que tu me conseilles. Va chercher Absalon et ramène-le. » (14:21) 22 Alors Joab se mit à genoux face contre terre, il se prosterna, et il félicita le roi. Puis il dit : « Je sais maintenant que j’ai gagné ta faveur, ô mon seigneur le roi, parce que tu as tenu compte de ma demande. » (14:22) 23 Joab se leva alors, il alla à Gueshour et il ramena Absalon à Jérusalem. (14:23) 24 Cependant, le roi dit : « Absalon doit retourner dans sa maison. Il ne pourra pas se présenter devant moi. » Absalon rentra donc chez lui sans revoir le roi. (14:24) 25 Or Absalon était le plus beau et le plus admiré de tous les hommes d’Israël. De la plante des pieds au sommet de la tête, il ne présentait aucune imperfection. (14:25) 26 Tous les ans, il devait se raser la tête, parce que ses cheveux étaient trop lourds. Ils pesaient 200 sicles selon le poids royal. (14:26) 27 Absalon eut trois fils et une fille qui s’appelait Tamar. C’était une très belle femme. (14:27) 28 Absalon vécut deux ans à Jérusalem sans revoir le roi. (14:28) 29 Un jour, il convoqua Joab chez lui. Il voulait que Joab parle au roi en sa faveur. Mais Joab refusa de se rendre chez Absalon. Une deuxième fois, Absalon convoqua Joab, mais Joab refusait toujours de venir. (14:29) 30 Finalement Absalon dit à ses serviteurs : « Joab a un champ à côté du mien, où il fait pousser de l’orge. Allez y mettre le feu. » Les serviteurs d’Absalon mirent donc le feu au champ de Joab. (14:30) 31 Alors Joab se rendit chez Absalon et lui demanda : « Pourquoi tes serviteurs ont-ils mis le feu à mon champ ? » (14:31) 32 Absalon lui répondit : « Eh bien, je t’avais fait dire de venir. Je voulais t’envoyer chez le roi pour lui demander de ma part : “Pourquoi suis-je revenu de Gueshour ? Il aurait mieux valu que j’y reste. Maintenant, permets-moi de venir te voir, et si je suis coupable de quelque chose, tu n’auras qu’à me mettre à mort.” » (14:32) 33 Joab alla donc chez le roi et lui transmit le message d’Absalon. Finalement, le roi convoqua Absalon. Absalon se présenta devant le roi, il se mit à genoux face contre terre et se prosterna. Alors le roi embrassa Absalon. (14:33) | 2 Samuel 14:1-33 |
| 21 | Traduction française de la Bible King James par N. L. Stratford Édition de 2022 © Copyright.[+] | 1 Or Joab le fils de Zeruiah réalisa que le cœur du roi était vers Absalom. (14:1) 2 Et Joab envoya à Tekoah, et fit venir de là une femme sage et lui dit : Je te prie, fais semblant de mener deuil, et mets maintenant une tenue de deuil, et ne t’oins pas d’huile, mais sois comme une femme qui depuis longtemps mène deuil sur un mort : (14:2) 3 Puis viens vers le roi, et parle-lui de cette manière. Et Joab mit les mots dans sa bouche. (14:3) 4 ¶ Et lorsque la femme de Tekoah parla au roi, elle tomba sur son visage contre terre et fit la révérence, et dit : Aide-moi, ô roi. (14:4) 5 Et le roi lui dit : Qu’as-tu ? Elle répondit : Je suis vraiment une femme veuve, et mon mari est mort. (14:5) 6 Et ta suivante avait deux fils, et ils se sont querellés dans les champs, et il n’y avait personne pour les séparer, et l’un a frappé l’autre, et l’a tué. (14:6) 7 Et, voici, toute la famille s’est élevée contre ta suivante, et ils ont dit : Livre-nous celui qui frappa son frère, afin que nous puissions le tuer, car la vie de son frère qu’il tua, et nous détruirons aussi l’héritier : Et ainsi ils étoufferont mon charbon qui est de reste, et ne laisseront à mon mari ni nom, ni reste sur la terre. (14:7) 8 Et le roi dit à la femme : Va dans ta maison, et je donnerai des ordres à ton sujet. (14:8) 9 Et la femme de Tekoah dit au roi : Mon seigneur, ô roi, que l’iniquité soit sur moi et sur la maison de mon père, et que le roi et son trône en soient innocents. (14:9) 10 Et le roi dit : Quiconque te parlera, amène-le-moi, et il ne te touchera plus. (14:10) 11 Puis elle dit : Je te prie que le roi se souvienne du SEIGNEUR ton Dieu, afin que tu ne laisses pas les vengeurs du sang détruire encore plus, de peur qu’ils détruisent mon fils. Et il répondit : De même que le SEIGNEUR est vivant, il ne tombera pas un seul cheveu de ton fils à terre. (14:11) 12 Alors la femme dit : Je te prie, que ta suivante dise un mot à mon seigneur, le roi. Et il dit : Parle. (14:12) 13 Et la femme dit : Pourquoi donc as-tu pensé une telle chose contre le peuple de Dieu ? Car le roi dit cette chose, comme de quelqu’un qui est coupable, en ce que le roi ne fait pas retourner celui qu’il a banni. (14:13) 14 Car nous devons mourir, et nous sommes comme de l’eau répandue sur le sol, laquelle on ne peut recueillir. Dieu ne fait pas de distinction, cependant il imagina les moyens afin que celui qu’il a banni ne soit pas expulsés loin de lui. (14:14) 15 Maintenant donc que je suis venue parler de cette chose à mon seigneur, le roi, c’est parce que le peuple m’a fait peur : et ta suivante dit, Je parlerai maintenant au roi : peut-être que le roi accomplira la requête de sa suivante. (14:15) 16 Car le roi entendra, pour délivrer sa suivante de la main de l’homme qui veut me détruire, moi et mon fils ensemble du patrimoine de Dieu. (14:16) 17 Alors ta suivante a dit, Que la parole de mon seigneur, le roi, soit maintenant un réconfort : car le roi, mon seigneur, est comme un ange de Dieu pour discerner le bien et le mal : Par conséquent le SEIGNEUR, ton Dieu, sera avec toi. (14:17) 18 Alors le roi répondit, et dit à la femme : Ne me cache pas, je te prie, la chose, que je vais te demander. Et la femme dit : Que le seigneur, mon roi, maintenant parle. (14:18) 19 Et le roi dit : La main de Joab n’est-elle pas avec toi en tout ceci ? Et la femme répondit et dit : Comme ton âme vit, mon seigneur, le roi, personne ne peut tourner ni à main droite ni à gauche de tout ce que mon seigneur, le roi, a dit : car ton serviteur Joab me l’a commandé, et il a mis toutes ces paroles dans la bouche de ta suivante : (14:19) 20 C’est pour donner une autre forme de discours, que ton serviteur Joab m’a fait cette chose : et mon seigneur est sage selon la sagesse d’un ange de Dieu, pour savoir toutes les choses qui se passent sur la terre. (14:20) 21 ¶ Et le roi dit à Joab : Voici, maintenant j’ai fait cette chose : va donc, fais revenir le jeune homme, Absalom. (14:21) 22 Et Joab tomba à terre sur sa face, et s’inclina, et remercia le roi : et Joab dit aujourd’hui ton serviteur sait que j’ai trouvé grâce devant toi, ô roi, mon seigneur, en ce que le roi a accompli la requête de son serviteur. (14:22) 23 Joab se leva donc et s’en alla à Geshur, et il ramena Absalom à Jérusalem. (14:23) 24 Et le roi dit : Qu’il se retire dans sa maison, et qu’il ne voie pas ma face. Ainsi Absalom se retira dans sa maison et ne vit pas la face du roi. (14:24) 25 ¶ Or dans tout Israël il n’y avait pas d’homme à qui on faisait autant d’éloge qu’à Absalom, à cause de sa beauté : depuis la plante de ses pieds jusqu’au sommet de sa tête, il n’y avait aucun défaut en lui. (14:25) 26 Et lorsqu’il tondait sa tête (car c’était à la fin de chaque année qu’il la tondait, parce que sa chevelure lui pesait, Par conséquent il la tondait) : il pesait les cheveux de sa tête qui était de deux cents shekels, au poids du roi. (14:26) 27 Et il naquit à Absalom trois fils, et une fille, dont le nom était Tamar, elle était une femme de bel aspect. (14:27) 28 ¶ Ainsi Absalom demeura à Jérusalem deux années entières, et ne vit pas la face du roi. (14:28) 29 Par conséquent Absalom fit venir Joab pour l’envoyer vers le roi : mais il ne voulut pas venir vers lui : et lorsqu’il le fit venir encore pour la seconde fois, il ne voulut pas venir. (14:29) 30 Par conséquent il dit à ses serviteurs : Voyez, le champ de Joab est près du mien, et il y a de l’orge, allez et mettez-y le feu. Et les serviteurs d’Absalom mirent le feu au champ. (14:30) 31 Alors Joab se leva et vint vers Absalom dans sa maison, et lui dit : Pourquoi tes serviteurs ont-ils mis le feu à mon champ ? (14:31) 32 Et Absalom répondit à Joab : Voici, j’ai envoyé vers toi, disant, Viens ici, afin que je t’envoie vers le roi, pour dire : Pourquoi suis-je venu de Geshur ? il serait bon pour moi d’y être encore. Maintenant donc, laisse-moi voir le visage du roi : et s’il y a quelque iniquité en moi, qu’il me fasse mourir. (14:32) 33 Alors Joab alla vers le roi et lui raconta : et lorsque le roi appela Absalom, il vint vers le roi, et inclina son visage contre terre devant le roi : et le roi embrassa Absalom. (14:33) | 2 Samuel 14:1-33 |