TEINTÉS pour ainsi dire par d’innombrables scènes de violences et de barbaries, les récits bibliques prêtent à Dieu bien trop souvent, de nombreuses participations grotesques ; et que certaines organisations religieuses utilisent sans relâche, pour soumettre leurs fidèles. Pourtant, il faut bien modestement reconnaître que dans la réalité, nous n'avons pas vraiment de preuve tangible qui confirme avec certitude, que Dieu aurait bien participé personnellement, à la moindre de ces atrocités.
Et dans cette rivière de violences imputées au Père, celui d'éprouver les humains...
Un Dieu tyrannique ?
Au nombre des récits bibliques traditionnels qui prétendent de telles choses, l'histoire de Moïse dans le désert. Cet ensemble de textes très particulier, tant par sa violence que par son contenu aux chroniques spectaculaires, affirme notamment que Dieu aurait éprouvé les humains, le peuple d'Israël tout juste sorti du pays d’Égypte, durant une longue période de 40 années :
« Souviens-toi du long chemin par lequel Jéhovah ton Dieu t’a fait marcher pendant ces 40 ans dans le désert pour t’humilier et te mettre à l’épreuve, afin de savoir ce qui était dans ton cœur, si tu garderais ses commandements ou non. » — Deutéronome 8:2, Traduction du monde nouveau par WTBTS, édition de 2018. [Comparer les Bibles]
Durant cette odyssée périlleuse, le texte raconte aussi, que Dieu aurait soi-disant frappé le peuple entre autres, d'une violente plaie meurtrière de serpents venimeux, car celui-ci se serait plaint ; épuisé et découragé semble-t-il, tant par la fatigue que par le manque d'eau, d'hygiène et d'une nourriture équilibrée...
Voici ci-dessous, le récit de cet épisode :
« Puis ils partirent de la montagne de Hor, tirant vers la mer Rouge, pour environner le pays d’Edom, et le cœur manqua au peuple par le chemin. Le peuple donc parla contre Dieu, et contre Moïse, [en disant] : Pourquoi nous as-tu fait monter hors de l’Egypte, pour mourir dans ce désert ? car il n y a point de pain, ni d’eau, et notre âme est ennuyée de ce pain si léger. Et l’Éternel envoya sur le peuple des serpents brûlants qui mordaient le peuple ; tellement qu’il en mourut un grand nombre de ceux d’Israël. Alors le peuple vint vers Moïse, et dit : Nous avons péché, car nous avons parlé contre l’Éternel, et contre toi ; invoque l’Éternel, et qu’il retire de dessus nous les serpents. Et Moïse pria pour le peuple. Et l’Éternel dit à Moïse : Fais-toi un serpent brûlant, et mets-le sur une perche ; et il arrivera que quiconque sera mordu, et le regardera, sera guéri. Moïse donc fit un serpent d’airain, et le mit sur une perche ; et il arrivait que quand quelque serpent avait mordu un homme, il regardait le serpent d’airain, et il était guéri. » — Nombres 21:4-9, Traduction par David Martin, édition de 1744.
Or, le séjour des Israélites, depuis qu’ils s’établirent dans l’Égypte, avait été de quatre cent trente ans.
Traduction du rabbinat par Zadoc Kahn, édition de 1899-1906.
L’Éternel parla à Moïse, et dit : Envoie des hommes pour explorer le pays de Canaan, que je donne aux enfants d’Israël. Tu enverras un homme de chacune des tribus de leurs pères ; tous seront des principaux d’entre eux. Moïse les envoya du désert de Paran, d’après l’ordre de l’Éternel ; tous ces hommes étaient chefs des enfants d’Israël.
Traduction par Louis Segond, édition de 1910.
Et l’Éternel dit à Abram : Sache que tes descendants seront étrangers dans un pays qui ne sera point à eux ; ils y seront asservis, et on les opprimera pendant quatre cents ans.
Traduction par Louis Segond, édition de 1910.
Le séjour des enfants d’Israël en Égypte fut de quatre cent trente ans.
Traduction par Louis Segond, édition de 1910.
Ces récits empreints de tant de violence et de barbarie, et qui bien souvent les imputent gratuitement à Dieu : sont-ils vraiment dignes de foi ? Dieu, a-t-il vraiment éprouvé les humains de la sorte ? Comment ai-je pu croire par le passé, à de tels récits tout en imputant inconsciemment à Dieu, la responsabilité de tels actes ignobles sans aucune preuve véritablement tangible ? Et toi, t'es-tu déjà aussi demandé... L'acceptation intégrale de cette violence biblique que m'impose l'organisation que je fréquente, peut-elle vraiment m'aider dans ma quête sincère d'une relation pure, modeste et paisible avec mon Père céleste ? Cette violence, n'est-elle pas parfois plus épouvantable que certains films déconseillés ? Qui est vraiment dans la Bible ce serpent qui voulut tant être admiré et respecté dans ce désert ? Etc.
En complément, voir le sujet : La violence dans la Bible : Dieu a dit, Dieu a fait ?.
Le serpent dans la Bible, que représente-t-il vraiment ?
« Nahash » en hébreu « נָחָשׁ (nāḥāš) », est en général le terme utilisé dans la Bible pour désigner un serpent. Malgré l'absence totale du livre de l'Exode et d'une grande partie des autres livres du Pentateuque dans le Codex Sinaiticus(2), ceux-ci, hormis les 45 premiers chapitres du livre de la Genèse, semblent néanmoins présents dans le Codex Vaticanus(3) mais également dans le Codex Alexandrinus(4) ; et c'est ce terme « נָחָשׁ (nāḥāš) » qui se retrouve alors pour la première fois en Genèse 3:1.
MAIS le serpent était rusé, plus qu’aucun des animaux terrestres qu’avait faits l’Éternel-Dieu. Il dit à la femme : « Est-il vrai que Dieu a dit : vous ne mangerez rien de tous les arbres du jardin ? »
Traduction du rabbinat par Zadoc Kahn, édition de 1899-1906.
« Lorsque Pharaon vous dira : « Produisez une preuve de votre mission », tu diras à Aaron : « Prends ta verge et jette-la devant Pharaon, qu’elle devienne serpent ! » Moïse et Aaron se rendirent chez Pharaon et firent exactement comme l’avait prescrit le Seigneur. Aaron jeta sa verge en présence de Pharaon et de ses serviteurs et elle devint serpent.
Traduction du rabbinat par Zadoc Kahn, édition de 1899-1906.
Et [Dieu lui] dit : jette-la par terre ; et il la jeta par terre, et elle devint un serpent. Et Moïse s’enfuyait de devant lui.
Traduction par David Martin, édition de 1744.
Va-t’en dès le matin vers Pharaon ; voici, il sortira vers l’eau, tu te présenteras donc devant lui sur le bord du fleuve, et tu prendras en ta main la verge qui a été changée en serpent.
Traduction par David Martin, édition de 1744.
L’enchantement ne peut rien contre Jacob, ni la divination contre Israël ; au temps marqué, il sera dit à Jacob et à Israël : Quelle est l’œuvre de Dieu.
Traduction par Louis Segond, édition de 1910.
Balaam vit que l’Éternel trouvait bon de bénir Israël, et il n’alla point comme les autres fois, à la rencontre des enchantements ; mais il tourna son visage du côté du désert.
Traduction par Louis Segond, édition de 1910.
Nicodème eut foi en Jésus-Christ
L'Évangile de Jean raconte qu'une nuit, alors qu'il discutait avec Nicodème, l'un des représentants très respectés du peuple Juif à son époque, Jésus fit mention de l'épisode du serpent d'airain :
« Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. » — Jean 3:14-15.
Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle.
Traduction par J. N. Darby, édition de 1885.
Nicodème, qui était l’un d’entre eux, leur dit : Notre loi juge-t-elle l’homme avant de l’avoir entendu et d’avoir connu ce qu’il fait ?
Traduction par J. N. Darby, édition de 1885.
Nicodème, qui auparavant était venu auprès de Jésus pendant la nuit, vint aussi, apportant environ cent livres d’une composition de myrrhe et d’aloès.
Traduction par L. Cl. Fillion, édition de 1889.
À l'image du Père
Jésus étant entré dans le temple de Dieu, chassa tous ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple : il renversa les tables des changeurs, et les sièges de ceux qui y vendaient des colombes ; et il leur dit : Il est écrit : Ma maison sera appelée la maison de la prière : et vous autres vous en avez fait une caverne de voleurs. Alors des aveugles et des boiteux vinrent à lui dans le temple, et il les guérit.
Traduction par L. I. Lemaistre de Saci, édition de 1855.
Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. Jésus lui dit : Je suis depuis si longtemps avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe ? Celui qui m’a vu, a vu le Père ; et comment toi, dis-tu : Montre-nous le Père ?
Traduction par J. N. Darby, édition de 1885.
Et qui étant la splendeur de sa gloire, et l’empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, ayant fait par soi-même la purification de nos péchés, s’est assis à la droite de la Majesté divine dans les lieux très-hauts.
Traduction par David Martin, édition de 1744.
Mon Père m’a mis toutes choses entre les mains : et nul ne connaît le Fils que le Père ; comme nul ne connaît le Père que le Fils, et celui à qui le Fils aura voulu le révéler. Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et qui êtes chargés, et je vous soulagerai. Prenez mon joug sur vous, et apprenez de moi que je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez le repos de vos âmes : car mon joug est doux, et mon fardeau est léger.
Traduction par L. I. Lemaistre de Saci, édition de 1855.
Vous m’appelez Maître et Seigneur ; et vous dites bien : car je le suis. Si donc moi, qui suis le Seigneur et le Maître, j’ai lavé vos pieds, vous devez aussi vous laver les pieds les uns des autres. Car je vous ai donné un exemple, afin que comme je vous ai fait, vous fassiez de même. En vérité, en vérité je vous dis : que le serviteur n’est point plus grand que son maître, ni l’ambassadeur plus grand que celui qui l’a envoyé.
Traduction par David Martin, édition de 1744.
Seulement, voici ce que j’ai trouvé, c’est que Dieu a fait les hommes droits ; mais ils ont cherché beaucoup de détours.
Traduction par Louis Segond, édition de 1910.
Celui qui n’aime point, ne connaît point Dieu : car Dieu est amour.
Traduction par L. I. Lemaistre de Saci, édition de 1855.
De même aussi l’Esprit nous est en aide dans notre infirmité ; car nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il convient ; mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; — et celui qui sonde les cœurs sait quelle est la pensée de l’Esprit, car il intercède pour les saints, selon Dieu ; — mais nous savons que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon [son] propos.
Traduction par J. N. Darby, édition de 1885.
« Mais si quelqu’un aime Dieu, celui-là est connu de lui. — » — I Corinthiens 8:3.
Mais si quelqu’un aime Dieu, celui-là est connu de lui. —
Traduction par Louis Segond, édition de 1910.
Et c’est pour détruire les oeuvres du diable, que le Fils de Dieu est venu dans le monde.
Traduction par L. I. Lemaistre de Saci, édition de 1855.
Or, les fils de Dieu vinrent un jour se présenter devant l’Éternel, et Satan vint aussi au milieu d’eux.
Traduction par Louis Segond, édition de 1910.
CE fut dans la troisième année du règne d’Osée, fils d’Ela, roi d’Israël, qu’Ezéchias, fils d’Achaz, roi de Juda, monta sur le trône. Agé de vingt-cinq ans à son avènement, il régna vingt-neuf ans à Jérusalem ; sa mère se nommait Abi, fille de Zacharie. Il fit ce qui est droit aux yeux de l’Éternel, absolument comme avait agi David, son aïeul. C’est lui qui fit disparaître les hauts-lieux, qui brisa les stèles, détruisit les Achêra et broya le serpent d’airain érigé par Moïse. Jusqu’à cette époque, en effet, les Israélites lui offraient de l’encens ; on l’appelait nehouchtân.
Traduction du rabbinat par Zadoc Kahn, édition de 1899-1906.
La crainte n’est pas dans l’amour, mais l’amour parfait bannit la crainte ; car la crainte suppose un châtiment, et celui qui craint n’est pas parfait dans l’amour.
Traduction par Louis Segond, édition de 1910.
Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle.
Traduction par Louis Segond, édition de 1910.
Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ.
Traduction par Louis Segond, édition de 1910.
Parmi certains de ses enseignements trompeurs, le collège central, le corps dirigeant de l'organisation des témoins de Jéhovah, utilise parfois des récits violents de la Bible comme un moyen de tenir leurs fidèles dans la soumission, et ce, dès le plus jeune âge ; il faut bien sûr un peu d'expérience et de recul pour s'en rendre compte, et c'est ici tout l'intérêt de ce partage préventif : [revue] La tour de garde du 15 septembre 2011, pages 28-29 § 15-16. [Afficher les citations] | En complément, voir aussi : [vidéos] Avec qui est fidèle tu te montreras fidèle (14-16 min.) ; Respectons l'autorité de Jéhovah ; [livre] Recueil d’histoires bibliques, éditions de 1980 & 2006, etc. Au sein des congrégations, les dirigeants ont également pour directive, d'excommunier toute personne qui réfuterait par exemple ouvertement, certains enseignements ou méthodes autoritaires de ce groupe d'hommes. Ainsi, la violence biblique est exaltée et la liberté d'expression propre à l'individu, qui est pourtant aussi un droit légitime reconnu, est alors réduite à une forme stricte d'obéissance protocolaire et d'anesthésie de l'esprit critique : [livre] Prenez soin du troupeau de Dieu (ou Livre des anciens), édition de février 2019 et antérieures, etc. | En complément, voir le sujet : La radicalisation des témoins de Jéhovah, quand cessera-t-elle ?.
(1) Sources Wikipédia : Données archéologiques sur l'Exode et Moïse ; (2) : Codex Sinaiticus ; (3) : Codex Vaticanus ; (4) : Codex Alexandrinus. | Codex en ligne : Codex Sinaiticus ; Codex Vaticanus ; Codex Alexandrinus.
(+) Pour comparer les textes, il est possible d'utiliser une Bible polyglotte ou interlinéaire.
Genèse 3:14-15 | Deutéronome 6:5 | Job 34:10 | Matthieu 5:43-45 | Jean 16:33 | Romains 5:5 | I Thessaloniciens 5:21 | Hébreux 2:14 | Jacques 1:13 | I. Jean 4:9-10 | I. Jean 4:19 | I. Jean 5:19