Le livre de Job, un livre poétique !

Mise à jour du 16 avril 2020.
LA Bible raconte l'histoire d'un homme qui aurait vécu autrefois en Orient, au pays d'Huts(+), il s'appelait Job. D'après le récit du livre qui porte son nom, cet homme aimait Dieu et se détournait du mal ; il était intègre et droit, et aimait son prochain comme lui-même ( Job 1:1, 3 / Job 31:13-22 ).

Affligé au cours de sa vie par des maux difficiles, il pensa à tort que c'était Dieu qui l'éprouvait et l'avait abandonné ; mais Job, qui était attaché à Dieu, continuait de le rechercher et de le prier.

Durant ces moments d'affliction intenses et pénibles, même ses proches et ses amis l'abandonnèrent ( Job 19:14 ).

À la fin de l'histoire, le récit raconte que Dieu aurait alors consolé Job, en lui accordant le double de ce qu'il avait perdu ; mais celui-ci ne précise pas si Job fut réellement heureux par la suite, il indique seulement qu'il « mourut âgé et rassasié de jours » ( Job 42:10-17 ).

Bien plus qu'un récit invitant le lecteur dans une belle réflexion spirituelle autour de la sagesse, le livre de Job est aussi une véritable œuvre poétique.

Une composition poétique

Construit selon un schéma bien précis, le livre de Job est certainement à compter parmi les chefs-d’œuvre de la Bible. Composé de deux éléments en prose qui assemblent le plus gros de l'œuvre, qui est en vers : un prologue (Job chapitre 1 et 2) et un épilogue (Job 42). Le long poème qui se déploie dans l'entre-deux, comprend d'abord trois cycles de discours (Job 3 à 37) faisant intervenir tour à tour chacun des trois amis de Job : Éliphaz, Bildad et Sophar, auxquels Job répond à chaque fois ; puis finalement, la réponse de Dieu (Job 38 à 41), la modestie de Job et son attachement sincère (Job 42:1-6).

Job ou son histoire, sont mentionnés [4 fois] dans l'ensemble des autres livres et lettres que composent la Bible ( Genèse 46:13 / Ézéchiel 14:14 / Ézéchiel 14:20 / Jacques 5:11 ).

Émouvant, éloquent et instructif, ce livre est sans conteste d'une unité organique importante à la compréhention de l'ensemble de la Bible ; une œuvre poétique, originale, composée d'un texte en prose, d'un dialogue et d'une théophanie ( Job 42:5 ).

Des pensées spirituelles poétiques

D'un bout à l'autre du livre de Job, de nombreuses pensées spirituelles inspirent la réflexion ; l'une d'elles, est certainement cette définition très poétique de la sagesse ou de l'intelligence, qui se développe tout au long du récit :

« La sagesse est dans les vieillards, et la prudence est le fruit de la longue vie. » — Job 12:12.

« Mais où trouvera-t-on la sagesse ? et quel est le lieu de l’intelligence ? » — Job 28:12.

« Et il a dit à l’homme : La parfaite sagesse est de craindre le Seigneur, et la vraie intelligence est de se retirer du mal. » — Job 28:28.

La fin du récit

À la fin de l'histoire, Dieu s'adresse à Job, et corrige son point de vue. Modeste et humble, Job s'humilie et reconnaît qu'il manque de sagesse et de connaissance. Curieusement, Job ne demanda pas à Dieu les raisons précises de ce qu'il subissait, ne serait-ce seulement que pour comprendre ou pour changer ; mais semble rester sans explication, sans questionnement.

Le livre de Job, est à lui seul un trésor unique de réflexions spirituelles, une invitation particulière à toujours faire de son mieux au quotidien, un encouragement à persévérer et à continuer en toute situation à rechercher l'aide et la bienveillance du Père ; mais il permet entre autres aussi de comprendre, que la bienveillance de Dieu n'est pas à considérer éminemment sur un plan collectif, mais bien quelque chose de rassurant et d'individuelle.

Pareillement, à quel prix ai-je obligatoirement besoin d'une organisation pour aimer sincèrement et librement le Père et le Seigneur Jésus-Christ de tout mon cœur, m'appliquer et continuer de faire de mon mieux dans la vie et envers mon prochain ? Puisque cette confiance absolue, exigée par l'organisation des témoins de Jéhovah et ses dirigeants, ne pourra jamais être aujourd'hui reconstruite, dois-je pour autant continuer de penser à tort, douter ou avoir peur que le Père ne m'abandonne ou de perdre sa faveur ? D'où vient vraiment cette pensée pernicieuse qui s'interpose dans ma relation modeste, sincère et personnelle avec le Père, et m'encourage également à suivre un groupe d'hommes « non inspirés » ?


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(+) Ce toponyme est un territoire mentionné dans l'Ancien Testament, où il y figure à trois reprises : Job 1:1 / Jérémie 25:20 / Lamentations 4:21 ; son emplacement précis demeure inconnu à ce jour.
De nombreux enseignements de la société Watchtower, persuadent leurs fidèles que s'ils ne servent pas activement l'organisation ou la quittent volontairement, même pour des raisons légitimes ou justifiées, perdront systématiquement l'approbation de Dieu ; il s'agit de toute évidence d'un ignoble mensonge, et d'une contradiction manifeste du verset d'Actes 10:34-35 : la tour de garde du 15 mai 2014, page 29 § 15 ; la tour de garde du 15 juillet 2011, page 28 § 16b-17a ; la tour de garde du 1 Juin 1979, page 24 § 16. [Afficher les citations]
[Source illustration] — Veillez.org, d'après une photo sous Creative commons (CC BY-NC-SA 2.0) : Baba in Nepal / Wen-Yan King, Flickr.com.



Commentaires (1)
Le 19 avril 2024, 01:12
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Le 8 février 2020 à 04:22.
À propos de Job
Le fait important qui se produisit à l'époque du « schisme de Juda », lorsque Israël se divisa en deux royaumes vers 975 avant notre ère, fut l'apparition de grandes femmes menant une active campagne pour faire cesser le désordre que l'usurpation masculine avait fait naître.
L'histoire n'a pas pu effacer leurs traces, puisqu'elles remplissaient le monde de leur parole éloquente, seulement, dans les récits écrits par leurs adversaires, on a masculinisé leur nom.
Depuis le remaniement des Ecritures, on les appelle des « Prophètes ». En réalité,c'étaient des Prophétesses.
Le mot prophète sert à traduire une expression qui veut dire « les inspirées ».
Dire la Vérité au peuple qui s'égarait, aux Prêtres qui avaient pris la place des Prêtresses, aux Rois qui occupaient le trône des Reines, telle fut la mission de ces grandes femmes, douées de facultés supérieures, d'une haute raison, de grandes vertus et d'un grand courage. Elles se servaient de l'histoire primitive comme d'une autorité indiscutable, montrant les changements survenus depuis l'heure fatale de la première révolte contre le droit.
Les grandes Prophétesses sont : Isaïe de Jérusalem (de 740 à 710), Jérémie et Ezékiel.
Puis on cite douze petits prophètes, dont Osée, de la tribu d Issachar, qui vivait du temps d'Isaïe ; Joël, de la tribu de Ruben. C'est Elle qui suppose qu'après les jours de dispersion et de douleur, soufferts par les femmes, il surgira des vengeresses envoyées de toutes les nations et réunies dans la vallée de Josaphat pour demander compte aux hommes de leur conduite envers les femmes. C'est de cette image qu'on a tiré l'idée du Jugement dernier ; Amos (époque d'Isaïe), d'abord pastourelle et savante ; Abdias de Sichem ; Jonas, qui n'est ni un homme, ni une femme, mais une légende ; Michée (vers 725), qui nourrit l'idée d'une réconciliation entre l'homme et la femme, une « Sainte Alliance » renouvelée, dont les historiens masculins feront une alliance « entre les peuples » ; Nahum ; Habacuc ; Sophonie ; Aggée (Haggaï), en 590 ; Zacharie (Zekaryah), de 520 à 518 ; Malachie et... Job.
Lien : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/histoire-des-israelites.html