SI LES RÉCITS de la vie de Moïse, contiennent d'innombrables scènes de violence et de barbarie imputées à Dieu, sans aucune preuve tangible, l'histoire de Josué n'en demeure pas moins différente.
Alors Josué, fils de Noun, serviteur de Moïse depuis sa jeunesse, prit la parole et dit : « Mon maître Moïse, empêche-les ! »
Traduction du rabbinat par Zadoc Kahn, édition de 1899-1906.
pour la tribu d’Ephraïm, Hochéa, fils de Noun ;
Traduction du rabbinat par Zadoc Kahn, édition de 1899-1906.
Tels sont les noms des hommes que Moïse envoya explorer la contrée. (Moïse avait nommé Hochéa, fils de Noun : Josué).
Traduction du rabbinat par Zadoc Kahn, édition de 1899-1906.
Après la mort de Moïse, serviteur de l’Éternel, l’Éternel dit à Josué, fils de Nun, serviteur de Moïse : Moïse, mon serviteur, est mort ; maintenant, lève-toi, passe ce Jourdain, toi et tout ce peuple, pour entrer dans le pays que je donne aux enfants d’Israël.
Traduction par Louis Segond, édition de 1910.
Ce sujet retrace l'histoire de la conquête de la ville de Aï.
Contexte biblique et récit de l'histoire
Selon le récit biblique, alors que l'antique Jéricho avait été assiégée et conquise, Josué aurait ordonné l'attaque de la ville d'Aï.
Mais ayant conservé pour lui-même une partie du butin, Akhan, l'un des guerriers descendants de la tribu de Juda, aurait soi-disant rendu l'ensemble du peuple d'Israël coupable d'une malédiction divine.
MAIS les Israélites se rendirent coupables d’une violation de l’anathème : Akhan, fils de Carmi, fils de Zabdi, fils de Zérah, de la tribu de Juda, s’appropria quelque chose des objets interdits, ce qui attira la colère divine sur les enfants d’Israël. Josué envoya, de Jéricho, des hommes vers Aï, ville voisine de Beth-Avên, à l’orient de Béthel, en leur disant : « Allez explorer cette région. » Et ces hommes allèrent explorer Aï.
Traduction du rabbinat par Zadoc Kahn, édition de 1899-1906.
Et, étant revenus, ils lui dirent : Qu’on ne fasse pas marcher tout le peuple ; mais qu’on envoie deux ou trois mille hommes pour détruire cette ville. Qu’est-il nécessaire de fatiguer inutilement tout le peuple contre un si petit nombre d’ennemis ?
Traduction par L. Cl. Fillion, édition de 1889.
Confiant dans le soutien de Dieu pour assurer la victoire, Josué décide alors d'envoyer seulement trois mille hommes environ du peuple, mais ils furent impuissants face aux habitants de la ville d’Aï, et trente-six d'entre eux perdirent la vie ce jour-là sous son autorité
( Josué 7:4-5 ).
Trois mille hommes environ se mirent en marche, mais ils prirent la fuite devant les gens d’Aï. Les gens d’Aï leur tuèrent environ trente-six hommes ; ils les poursuivirent depuis la porte jusqu’à Schebarim, et les battirent à la descente. Le peuple fut consterné et perdit courage. Traduction par Louis Segond, édition de 1910.
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Un récit violent
Si comme l'exprime la fin du récit concernant la prise de l'ancienne Jéricho : « Jéhovah était avec Josué, et sa renommée se répandit dans toute la terre. » ( Josué 6:27, TMN 1995 ) ; cette renommée ne semble finalement avoir reposé, que sur l'ampleur de sa violence et de sa barbarie.
Ainsi Jéhovah était avec Josué, et sa renommée se répandit dans toute la terre.
Traduction du monde nouveau par WTBTS, édition de 1995.
Face à cette défaite humiliante et voulant probablement en justifier la cause, la suite du récit explique qu'après avoir interrogé Dieu, Josué et tout le peuple auraient alors lapidé et brûlé une famille entière, leurs biens, et même leurs animaux innocents ; tout cela au nom de Dieu, parce que l'un des soldats avait conservé pour lui-même, quelques objets de valeur lors de la prise de Jéricho ( Josué 7:6-26 ).(2)
À ce moment-là, Josué avait-il en réalité eu peur, d'entacher sa crédibilité ou son autorité auprès du peuple ?
Quoi qu'il en soit, dans une autre bataille, cette “pratiqueˮ ne semblera pourtant pas déranger qui que ce soit :
« Josué prit aussi toutes les villes de ces Rois-là, et tous leurs Rois, et les passa au tranchant de l’épée, [et] il les détruisit à la façon de l’interdit, comme Moïse serviteur de l’Éternel l’avait commandé. Mais Israël ne brûla aucune des villes, qui étaient demeurées en leur état, excepté Hatsor, que Josué brûla. Et les enfants d’Israël pillèrent pour eux tout le butin de ces villes-là, et les bêtes ; seulement ils passèrent au tranchant de l’épée tous les hommes, jusqu’à ce qu’ils les eussent exterminés ; ils n’y laissèrent de reste aucune personne vivante. Comme l’Éternel l’avait commandé à Moïse son serviteur, ainsi Moïse l’avait commandé à Josué ; et Josué le fit ainsi ; de sorte qu’il n’omit rien de tout ce que l’Éternel avait commandé à Moïse. » — Josué 11:12-15, Traduction par David Martin, édition de 1744.
Ou dans un autre épisode encore, Josué lui-même effectua un certain partage, pris sur le butin de leurs ennemis :
« Leur parla, en disant : Vous retournez en vos demeures avec de grandes richesses, et avec une fort grande quantité de bétail, avec argent, or, airain, fer, et vêtements, en fort grande abondance ; partagez le butin de vos ennemis avec vos frères. » — Josué 22:8, Traduction par David Martin, édition de 1744.
Libre de rejeter la violence
LE Cananéen, roi d’Arad, qui habitait au midi, ayant appris qu’Israël s’acheminait par ces régions, attaqua les Israélites et en fit quelques-uns prisonniers. Mais Israël fit un vœu à l’Éternel en disant : « Si tu livres ce peuple en mon pouvoir, je vouerais ses villes à l’anathème. » L’Éternel écouta la voix d’Israël et lui livra les Cananéens ; et on les frappa d’anathème, eux et leurs villes, et l’on donna à ce lieu le nom de Horma.
Traduction du rabbinat par Zadoc Kahn, édition de 1899-1906.
Car l’Éternel, votre Dieu, marche avec vous, pour combattre vos ennemis, pour vous sauver.
Traduction par Louis Segond, édition de 1910.
Celui qui sacrifie à un dieu, si ce n’est à l’Éternel seul, sera voué à la destruction.
Traduction par J. N. Darby, édition de 1885.
Plusieurs traductions remplacent ce terme par des expressions : « à l'anathème », « voué à la destruction » ou encore « à la façon de l'interdit », etc.
Tu brûleras au feu les images taillées de leurs dieux, et tu ne convoiteras point, ni ne prendras point pour toi l’argent ou l’or qui sera sur elles, de peur que ce ne te soit un piége ; car c’est une abomination à l’Eternel ton Dieu. Ainsi tu n’introduiras point de chose abominable dans ta maison, afin que tu ne deviennes pas un interdit, comme cette chose-là ; mais tu l’auras en horreur et en détestation ; car c’est un interdit.
Traduction revue par J. F. Ostervald, édition de 1823.
Après une victoire, les terres, les animaux et tout autres biens, pouvaient être voués à la destruction pour Dieu ou simplement servir à un usage sacré pour le Temple ; mais les personnes vaincues étaient toutes sans exception mises à mort, ce qui pouvait inclure les femmes, les enfants et des personnes âgées ( Deutéronome 2:33-35 ), etc.
et le Seigneur notre Dieu nous le livra ; et nous le défîmes avec ses enfants et tout son peuple. Nous prîmes en même temps toutes ses villes, nous en tuâmes tous les habitants, hommes, femmes et petits enfants, et nous n’y laissâmes rien, excepté les troupeaux, qui furent le partage de ceux qui les pillèrent, et les dépouilles des villes que nous prîmes.
Traduction par L. Cl. Fillion, édition de 1889.
Bien sûr, si aujourd'hui beaucoup considèrent cette violence et cette barbarie comme dépassées et faisant partie des mœurs et des coutumes propres à cette époque biblique, il est toutefois extrêmement difficile pour un chrétien sincère, honnête et sensible, d'imaginer ne serait-ce qu'un instant ou de se permettre d'imputer à Dieu, de telles participations épouvantables, sans aucune preuve tangible.(3)
La prise de la ville : un combat démesuré
; car ils sont peu de gens.
Traduction par David Martin, édition de 1744.
Il y eut au total douze mille personnes tuées ce jour-là, hommes et femmes, tous gens d’Aï.
Traduction par Louis Segond, édition de 1910.
Pourquoi ce combat démesuré ? Josué, avait-il craint d'être humilié à nouveau ? Si Dieu était avec lui, pourquoi n'a-t-il pas envoyé à nouveau 3 000 hommes plutôt que 35 000 ?
En conclusion
Ainsi, comme ce récit extrait du livre de Josué le prouve une fois de plus, la Bible impute parfois à notre Père céleste aimant, la responsabilité de nombreux actes de violence et de barbarie cruelles et inimaginables, et ce, sans aucune preuve véritablement tangible.
(III) » Tu n’invoqueras point le nom de l’Éternel ton Dieu à l’appui du mensonge ; car l’Éternel ne laisse pas impuni celui qui invoque son nom pour le mensonge.
Traduction du rabbinat par Zadoc Kahn, édition de 1899-1906.
(1) Hoshea, fils de Noun (hébreu : הושע).
(2) Dans ce passage biblique, il semble important de souligner que la TMN ou « Traduction du monde nouveau », semble être la seule traduction de la Bible au monde à avoir utilisé le mot « ostracisme » dans le passage de Josué 7:25 ; durant plus de 50 années, depuis sa toute première édition anglaise complète parue en 1961, jusqu'en 2013. [Comparer les Bibles] | En complément, voir le sujet : La fille de Jephté, et l'ostracisme.
(3) Sources Wikipédia : Herem ; Données archéologiques disponibles : Aï (Bible), n'a jamais été localisée précisément. | Autres sources — Livre : Étude perspicace des Écritures, volume 2, Vouée par interdit (chose), édition de 1997, pages 1170-1171 ; Google.
Proverbes 4:23 | Matthieu 7:12 | Jean 17:3 | Jacques 2:8 | 1 Jean 4:8 , 18