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1Traduction par David Martin
Édition de 1744, libre de droits.
1 Mais Job répondit, et dit : (6:1)
2 Plût à Dieu que mon indignation fût bien pesée, et qu’on mît ensemble dans une balance ma calamité ! (6:2)
3 Car elle serait plus pesante que le sable de la mer ; c’est pourquoi mes paroles sont englouties. (6:3)
4 Parce que les flèches du Tout-puissant sont au dedans de moi ; mon esprit en suce le venin ; les frayeurs de Dieu se dressent en bataille contre moi. (6:4)
5 L’âne sauvage braira-t-il après l’herbe, et le bœuf mugira-t-il après son fourrage ? (6:5)
6 Mangera-t-on sans sel ce qui est fade ? trouvera-t-on de la saveur dans le blanc d’un œuf ? (6:6)
7 Mais pour moi, les choses que je n’aurais pas seulement voulu toucher, sont des saletés qu’il faut que je mange. (6:7)
8 Plût à Dieu que ce que je demande m’arrivât, et que Dieu me donnât ce que j’attends ; (6:8)
9 Et que Dieu voulût m’écraser, et qu’il voulût lâcher sa main pour m’achever ! (6:9)
10 Mais j’ai encore cette consolation, quoique la douleur me consume, et qu’elle ne m’épargne point, que je n’ai point tû les paroles du Saint. (6:10)
11 Quelle est ma force, que je puisse soutenir de si grands maux ? et quelle en est la fin, que je puisse prolonger ma vie ? (6:11)
12 Ma force est-elle une force de pierre, et ma chair est-elle d’acier ? (6:12)
13 Ne suis-je pas destitué de secours, et tout appui n’est-il pas éloigné de moi ? (6:13)
14 A celui qui se fond sous l’ardeur des maux, est due la compassion de son ami ; mais il a abandonné la crainte du Tout-puissant. (6:14)
15 Mes frères m’ont manqué comme un torrent, comme le cours impétueux des torrents qui passent ; (6:15)
16 Lesquels on ne voit point à cause de la glace, et sur lesquels s’entasse la neige ; (6:16)
17 Lesquels, au temps que la chaleur donne dessus, défaillent ; quand ils sentent la chaleur, ils disparaissent de leur lieu ; (6:17)
18 Lesquels serpentant çà et là par les chemins, se réduisent à rien, et se perdent. (6:18)
19 Les troupes des voyageurs de Téma y pensaient, ceux qui vont en Séba s’y attendaient ; (6:19)
20 Mais ils sont honteux d’y avoir espéré ; ils y sont allés, et ils en ont rougi. (6:20)
21 Certes, vous m’êtes devenus inutiles ; vous avez vu ma calamité étonnante, et vous en avez eu horreur. (6:21)
22 Est-ce que je vous ai dit : Apportez-moi et me faites des présents de votre bien ? (6:22)
23 Et délivrez-moi de la main de l’ennemi, et me rachetez de la main des terribles ? (6:23)
24 Enseignez-moi, et je me tairai ; et faites-moi entendre en quoi j’ai erré. (6:24)
25 Ô combien sont fortes les paroles de vérité ! mais votre censure, à quoi tend-elle ? (6:25)
26 Pensez-vous qu’il ne faille avoir que des paroles pour censurer ; et que les discours de celui qui est hors d’espérance, ne soient que du vent ? (6:26)
27 Vous vous jetez même sur un orphelin, et vous percez votre intime ami. (6:27)
28 Mais maintenant je vous prie regardez-moi bien, si je mens en votre présence ! (6:28)
29 Revenez, je vous prie, et qu’il n’y ait point d’injustice en vous ; oui, revenez encore ; car je ne suis point coupable en cela. (6:29)
30 Y a-t-il de l’iniquité en ma langue ? et mon palais ne sait-il pas discerner mes calamités ? (6:30)
Job
6:1-30
2Traduction King James revue par B. Blayney
Édition de 1769, libre de droits (hors GB).
1 But Job answered and said, (6:1)
2 Oh that my grief were throughly weighed, and my calamity laid in the balances together ! (6:2)
3 For now it would be heavier than the sand of the sea : therefore my words are swallowed up. (6:3)
4 For the arrows of the Almighty are within me, the poison whereof drinketh up my spirit : the terrors of God do set themselves in array against me. (6:4)
5 Doth the wild ass bray when he hath grass ? or loweth the ox over his fodder ? (6:5)
6 Can that which is unsavoury be eaten without salt ? or is there any taste in the white of an egg ? (6:6)
7 The things that my soul refused to touch are as my sorrowful meat. (6:7)
8 Oh that I might have my request ; and that God would grant me the thing that I long for ! (6:8)
9 Even that it would please God to destroy me ; that he would let loose his hand, and cut me off ! (6:9)
10 Then should I yet have comfort ; yea, I would harden myself in sorrow : let him not spare ; for I have not concealed the words of the Holy One. (6:10)
11 What is my strength, that I should hope ? and what is mine end, that I should prolong my life ? (6:11)
12 Is my strength the strength of stones ? or is my flesh of brass ? (6:12)
13 Is not my help in me ? and is wisdom driven quite from me ? (6:13)
14 To him that is afflicted pity should be shewed from his friend ; but he forsaketh the fear of the Almighty. (6:14)
15 My brethren have dealt deceitfully as a brook, and as the stream of brooks they pass away ; (6:15)
16 Which are blackish by reason of the ice, and wherein the snow is hid : (6:16)
17 What time they wax warm, they vanish : when it is hot, they are consumed out of their place. (6:17)
18 The paths of their way are turned aside ; they go to nothing, and perish. (6:18)
19 The troops of Tema looked, the companies of Sheba waited for them. (6:19)
20 They were confounded because they had hoped ; they came thither, and were ashamed. (6:20)
21 For now ye are nothing ; ye see my casting down, and are afraid. (6:21)
22 Did I say, Bring unto me ? or, Give a reward for me of your substance ? (6:22)
23 Or, Deliver me from the enemy’s hand ? or, Redeem me from the hand of the mighty ? (6:23)
24 Teach me, and I will hold my tongue : and cause me to understand wherein I have erred. (6:24)
25 How forcible are right words ! but what doth your arguing reprove ? (6:25)
26 Do ye imagine to reprove words, and the speeches of one that is desperate, which are as wind ? (6:26)
27 Yea, ye overwhelm the fatherless, and ye dig a pit for your friend. (6:27)
28 Now therefore be content, look upon me ; for it is evident unto you if I lie. (6:28)
29 Return, I pray you, let it not be iniquity ; yea, return again, my righteousness is in it. (6:29)
30 Is there iniquity in my tongue ? cannot my taste discern perverse things ? (6:30)
Job
6:1-30
3Traduction revue par J. F. Ostervald
Édition de 1823, libre de droits.
1 Mais Job répondit et dit : (6:1)
2 Plût à Dieu que ce qui m’afflige fût bien pesé, et que ma calamité fût mise dans une balance ! (6:2)
3 Car elle se trouverait plus pesante que le sable de la mer ; c’est pourquoi les paroles me manquent. (6:3)
4 Car les flèches du Tout-Puissant sont en moi ; mon esprit en suce le venin ; les frayeurs de Dieu se rangent en bataille contre moi. (6:4)
5 L’âne sauvage crie-t-il auprès de l’herbe, et le bœuf mugit-il auprès de sou fourrage ? (6:5)
6 Mange-t-on sans sel ce qui est fade ? Trouve-t-on du goût dans le blanc d’un œuf ? (6:6)
7 Ce que mon âme refusait de toucher, est devenu pour moi comme un pain de langueur. (6:7)
8 Plût à Dieu que ce que je demande m’arrivât, et que Dieu me donnât ce que j’attends ; (6:8)
9 Et que Dieu voulût me réduire en poudre, et laisser aller sa main pour m’achever ! (6:9)
10 Mais j’ai pourtant cette consolation, (bien que la douleur me consume, et qu’elle ne m’épargne point) que je n’ai point caché les paroles du Dieu saint. (6:10)
11 Quelle est ma force, que je puisse espérer, et quelle est ma fin, que je prolonge ma vie ? (6:11)
12 Ma force est-elle une force de pierre, et ma chair est-elle d’acier ? (6:12)
13 N’est-il pas vrai que je ne trouve plus de secours en moi, et que toute ressource m’est ôtée ? (6:13)
14 Celui qui n’en peut plus, devrait avoir des faveurs de son intime ami ; mais il a abandonné la crainte du Tout-Puissant. (6:14)
15 Mes amis m’ont manqué comme un torrent, et comme le cours impétueux des torrens qui passent ; (6:15)
16 Qui tarissent par la gelée et sur lesquels la neige s’amasse ; (6:16)
17 Et qui, lorsque la chaleur vient, manquent ; et quand ils sentent la chaleur, ils disparaissent et s’écoulent de leur lieu ; (6:17)
18 Qui, serpentant çà et là par les chemins, se réduisent à rien et se perdent. (6:18)
19 Les troupes des voyageurs de Téma y pensaient ; ceux qui vont à Scéba s’y attendaient ; (6:19)
20 Mais ils sont honteux d’avoir espéré ; ils étaient allés jusque-là, et ils en ont rougi. (6:20)
21 Maintenant vous ne me servez de rien. Vous avez vu ma calamité, et vous en avez eu horreur ! (6:21)
22 Est-ce que je vous ai dit : Apportez-moi et faites-moi des présens de votre bien ; (6:22)
23 Et délivrez-moi de la main de l’ennemi, et rachetez-moi de la main des puissans ? (6:23)
24 Enseignez-moi, et je me tairai, et faites-moi entendre en quoi j’ai tort. (6:24)
25 Oh ! que des paroles de vérité ont de force ! mais à quoi sert votre censure ? (6:25)
26 N’avez-vous donc des paroles que pour me reprendre ? Et les discours d’un nomme qui n’a plus d’espérance, ne sont-ils que du vent ? (6:26)
27 Vous vous jetteriez même sur un orphelin, puisque vous vous efforcez d’accabler votre intime ami. (6:27)
28 Maintenant donc, jetez, je vous prie, les yeux sur moi, et voyez si je mens en votre présence. (6:28)
29 Revenez à vous-mêmes, je vous prie, et qu’il n’y ait point d’injustice ; revenez, car le droit est de mon côté. (6:29)
30 Y a-t-il de l’iniquité dans ma langue ? Et mon palais ne sait-il pas discerner mes malheurs ? (6:30)
Job
6:1-30
4Traduction par H.-A. Perret-Gentil
Édition de 1847-1861, libre de droits.
1 Et Job reprit et dit : (6:1)
2 Ah ! qu’on pèse, qu’on pèse mon tourment ! et qu’on mette mon malheur dans la balance aussi ! (6:2)
3 car sur le sable des mers il l’emporte en grandeur : de là mes paroles outrées ! (6:3)
4 Car je porte sur moi les flèches du Tout-puissant, de leur poison mon cœur est abreuvé ; les terreurs de Dieu m’ont cerné. (6:4)
5 L’onagre brait-il auprès de la verdure ? Le taureau mugit-il auprès de son fourrage ? (6:5)
6 Mange-t-on ce qui est insipide, sans sel ? Le blanc de l’œuf a-t-il une saveur ? (6:6)
7 Mon âme refuse d’y toucher, et c’est comme une pourriture qui infecte mon pain. (6:7)
8 O, si mon vœu pouvait s’accomplir, et si Dieu remplissait mon souhait ! (6:8)
9 S’il plaisait à Dieu de m’écraser, d’étendre sa main, et de me retrancher ! (6:9)
10 Ainsi j’aurais encore une consolation, et une joie dans les maux qu’il ne m’épargne pas, car je n’ai point renié la parole du Dieu Saint. (6:10)
11 Qu’est-ce que ma force pour attendre ? et qu’est-ce que ma fin, pour patienter ? (6:11)
12 Ma force est-elle la force de la pierre ? mon corps est-il d’airain ? (6:12)
13 Par moi-même ne suis-je pas sans ressources, et le secours n’est-il pas refoulé loin de moi ? (6:13)
14 A l’affligé son ami doit de l’affection, sinon il dépouille la crainte du Tout-puissant. (6:14)
15 Mes frères sont perfides comme le torrent, comme les eaux des ravins, qui tarissent, (6:15)
16 que troublent les glaces, où s’enfonce la neige, (6:16)
17 qui, au temps de leur baisse, se dissipent, et, quand vient la chaleur, leur lit se trouve à sec. (6:17)
18 Les caravanes s’écartent de leur route, s’avancent dans le désert, et périssent ; (6:18)
19 là portent leurs regards les caravanes de Théma, là les voyageurs de Séba placent leur espérance ; (6:19)
20 ils ont honte d’avoir eu confiance, ils y arrivent, et sont confus. (6:20)
21 De même vous n’êtes rien, vous voyez la terreur, et tremblez. (6:21)
22 Est-ce que j’ai dit : Donnez-moi ! et avec vos biens, gagnez-moi la faveur ! (6:22)
23 et tirez-moi de la main de l’ennemi, et de la main des furieux rachetez-moi ? (6:23)
24 Instruisez-moi ! je veux me taire, et faites-moi sentir en quoi j’ai failli ! (6:24)
25 Quelle force dans le langage de la vérité ! mais que démontrent vos remontrances ? (6:25)
26 Est-ce des discours que vous pensez à reprendre ? mais on livre au vent les propos du désespoir. (6:26)
27 Oui, sur l’orphelin vous jetez le filet, et vous creusez la fosse devant votre ami. (6:27)
28 Mais ici, veuillez me regarder ! et vos yeux vous diront si je suis un menteur. (6:28)
29 Revenez donc ! qu’il n’y ait pas injustice ! revenez ! j’ai encore raison sur ce point. (6:29)
30 L’injustice est-elle sur ma langue, et mon palais ne distingue-t-il pas ce qui est mauvais ? (6:30)
Job
6:1-30
5Traduction par L. I. Lemaistre de Saci
Édition de 1855, libre de droits.
1 JOB répondit en ces termes : (6:1)
2 Plût à Dieu que les péchés par lesquels j’ai mérité la colère de Dieu, et les maux que je souffre, fussent mis les uns avec les autres dans une balance ! (6:2)
3 Ceux-ci surpasseraient les autres de toute la pesanteur du sable de la mer ; c’est pourquoi mes paroles sont pleines de douleur. (6:3)
4 Car je sens que le Seigneur m’a mis en butte à ses flèches : l’indignation qu’il répand sur moi épuise mes esprits, et les terreurs qu’il me donne m’assiègent et combattent contre moi. (6:4)
5 L’âne sauvage crie-t-il lorsqu’il a de l’herbe ? ou le boeuf mugit-il lorsqu’il est devant une auge pleine de fourrage ? (6:5)
6 Peut-on manger d’une viande fade, qui n’est point assaisonnée avec le sel ? ou quelqu’un peut-il goûter ce qui fait mourir celui qui en goûte ? (6:6)
7 Ce que mon âme refusait auparavant de toucher, m’est offert maintenant pour me servir de nourriture. (6:7)
8 Plaise au Seigneur que ce que je demande soit accompli, et qu’il m’accorde ce que j’attends ; (6:8)
9 qu’après avoir commencé, il achève de me réduire en poudre ; qu’il laisse aller sa main pour me couper jusqu’à la racine ; (6:9)
10 et que dans ces douleurs extrêmes dont il m’accablera sans m’épargner, il me reste au moins cette consolation, que je ne contredise jamais en rien aux ordonnances de celui qui est souverainement saint ! (6:10)
11 Car quelle est ma force, pour pouvoir subsister dans ces maux ? ou quelle sera ma fin, pour me conserver dans la patience ? (6:11)
12 Ma force n’est point la force des pierres, et ma chair n’est pas de bronze. (6:12)
13 Je ne trouve en moi aucun secours, et mes propres amis m’ont abandonné. (6:13)
14 Celui qui voyant souffrir son ami n’en a point de compassion, abandonne la crainte du Seigneur. (6:14)
15 Mes propres frères ont passé devant moi, comme un torrent qui s’écoule avec rapidité dans les vallées. (6:15)
16 Ceux qui craignent la gelée, seront accablés par la neige. (6:16)
17 Ils périront au temps qu’ils commenceront à s’écouler ; dès que la chaleur viendra, ils tomberont du lieu où ils étaient, comme une eau qui se fond et s’écoule. (6:17)
18 Ils vont par des sentiers embarrassés, ils marchent sur le vide, et ils périront. (6:18)
19 Considérez les sentiers de Théma, les chemins de Saba, et attendez un peu. (6:19)
20 Ils sont confus, parce que j’ai toujours espéré ; ils sont venus jusqu’à moi, et ils ont été couverts de confusion. (6:20)
21 Vous ne faites que de venir, et aussitôt que vous voyez la plaie dont j’ai été frappé, vous en avez de l’horreur. (6:21)
22 Vous ai-je dit : Apportez-moi quelque chose, ou donnez-moi de votre bien ; (6:22)
23 ou, Délivrez-moi de la main de celui qui m’afflige, et tirez-moi de la puissance des forts ? (6:23)
24 Instruisez-moi, et je me tairai ; et si j’ai fait quelque faute par ignorance, faites-le-moi connaître. (6:24)
25 Pourquoi formez-vous des médisances contre des paroles de vérité, puisque nul d’entre vous ne peut me reprendre avec justice ? (6:25)
26 Vous n’étudiez dans vos discours qu’à trouver des moyens d’accuser les autres, et vous ne faites que parler en l’air. (6:26)
27 Vous vous jetez sur un homme abandonné comme un orphelin, et vous vous efforcez d’accabler votre ami. (6:27)
28 Mais achevez ce que vous avez commencé ; prêtez l’oreille, et voyez si je mens. (6:28)
29 Répondez, je vous prie, sans contention ; et en parlant, jugez des choses selon la justice. (6:29)
30 Alors vous ne trouverez point d’iniquité sur ma langue, ni de folie dans ma bouche. (6:30)
Job
6:1-30
6Traduction par Albert Rilliet
Édition de 1858, libre de droits.
— Cette traduction ne possède que le Nouveau Testament.
7Traduction dite Bible de Lausanne
Édition de 1861-1872, libre de droits.
1 Et Job prit la parole et dit : (6:1)
2 Oh ! si l’on pesait, si l’on pesait mon chagrin, et si l’on mettait à la fois ma calamité dans la balance ! (6:2)
3 Car maintenant elle est plus pesante que le sable des mers ; c’est pour cela que mes paroles sont outrées. (6:3)
4 Car les flèches du Tout-Puissant sont en moi, et mon esprit en boit le venin brûlant ; les frayeurs de Dieu sont rangées en bataille contre moi. (6:4)
5 L’âne sauvage brait-il sur l’herbe tendre, ou le bœuf mugit-il sur son fourrage ? (6:5)
6 Mange-t-on sans sel ce qui est fade ; est-ce qu’il y a du goût dans le blanc d’un œuf ? (6:6)
7 Mon âme refuse d’y toucher ; c’est pour moi comme une repoussante nourriture. (6:7)
8 Oh ! si ce que je demande arrivait, et si Dieu me donnait ce que j’espère ! (6:8)
9 Oh ! s’il plaisait à Dieu de m’écraser, de dégager sa main et de m’achever, (6:9)
10 en sorte que j’eusse encore ma consolation et que je fusse réjoui au milieu du tourment qu’il ne m’épargne pas ; car je n’ai point caché les paroles du Saint ! (6:10)
11 Quelle est ma force pour que j’attende, et quelle est ma fin pour que je prolonge [l’espoir de] mon âme ? (6:11)
12 Ma force est-elle la force des pierres, ma chair est-elle de l’airain ? (6:12)
13 Ne suis-je donc pas sans secours en moi-même, et [toute] ressource n’est-elle pas repoussée loin de moi ? (6:13)
14 Qu’il y ait grâce auprès de son ami pour celui qui succombe, sinon il abandonnera la crainte du Tout-Puissant. (6:14)
15 Mes frères ont été perfides comme le torrent, comme le lit des torrents qui passent, qui sont troublés par les glaces, (6:15)
16 dans lesquels la neige disparaît ; (6:16)
17 au temps où ils sentent la sécheresse ils s’évanouissent, quand vient la chaleur ils s’éteignent laissant leur place vide. (6:17)
18 Les caravanes suivent les détours de leur chemin, elles montent dans le désert, et périssent. (6:18)
19 Les caravanes de Téma y portaient leur regard, les voyageurs de Scheba y mettaient leur espoir : (6:19)
20 ils sont honteux de leur confiance ; arrivés jusque-là, ils sont confus. (6:20)
21 C’est ainsi maintenant que vous êtes anéantis ; vous voyez la terreur et vous craignez ! (6:21)
22 Vous ai-je dit : Donnez-moi, et de votre bien faites un présent pour moi ? (6:22)
23 dégagez-moi de la main de l’adversaire, et rachetez-moi de la main des redoutables ? (6:23)
24 Enseignez-moi, et je garderai le silence ; faites-moi comprendre en quoi j’ai erré. (6:24)
25 Combien sont fortes des paroles de droiture ! Mais votre censure réprouve-t-elle ? (6:25)
26 Songeriez-vous à censurer des discours ? Les paroles d’un désespéré appartiennent au vent. (6:26)
27 Oui, vous jetteriez [le sort] sur l’orphelin, et vous trafiqueriez de votre ami ! (6:27)
28 Maintenant donc, veuillez vous tourner vers moi, et certainement je ne vous mentirai pas en face. (6:28)
29 Revenez, je vous prie ; n’allez pas jusqu’à la perversité. Encore une fois, revenez : ma justice est là. (6:29)
30 Y a-t-il de la perversité en ma langue ? Est-ce que mon palais ne discerne pas les calamités ? (6:30)
Job
6:1-30
8Traduction selon la Vulgate dite Bible de Gustave Doré
Édition de 1866, libre de droits.
1 Job, prenant la parole, répondit : (6:1)
2 Plût à Dieu que mes péchés, qui m’ont mérité sa colère, et les maux que je souffre, fussent pesés dans la balance ! (6:2)
3 Ceux-ci surpasseraient les autres de tout le poids du sable de la mer. Aussi mes paroles sont-elles pleines de douleur ; (6:3)
4 Car le Seigneur m’a mis en butte à ses flèches. L’indignation qu’il répand sur moi épuise mes esprits, et les terreurs qu’il me donne m’assiégent de toutes parts. (6:4)
5 L’âne sauvage rugira-t-il au milieu de l’herbe de la prairie ? Le bœuf a-t-il mugi en face d’une crèche pleine de fourrage ? (6:5)
6 Peut-on manger un mets insipide que le sel n’assaisonne pas, et quel goût peut-on trouver dans un aliment qui donne la mort ? (6:6)
7 Ce qui auparavant soulevait mon cœur, dans la détresse où je suis devient ma nourriture. (6:7)
8 Qui me donnera que ma prière arrive jusqu’à Dieu, et qu’il m’accorde ce que j’attends ? (6:8)
9 Et que celui qui a commencé achève de me réduire en poudre ; qu’il laisse aller sa main pour me couper jusqu’à la racine ; (6:9)
10 Et que dans les douleurs dont il m’accablera sans m’épargner, j’aie seulement cette consolation de ne contredire en rien les ordonnances de celui qui est saint ? (6:10)
11 Car qu’est-ce que ma force, pour pouvoir résister encore ? Et quelle est ma lin, pour me conserver dans la patience ? (6:11)
12 La force des pierres n’est pas ma force, et ma chair n’est pas d’airain. (6:12)
13 Voyez, je ne trouve en moi aucun secours ; mes amis mêmes m’ont abandonné. (6:13)
14 Celui qui retire à son ami la compassion renonce à la crainte du Seigneur. (6:14)
15 Mes frères ont passé devant moi comme le torrent qui traverse rapidement les vallées. (6:15)
16 Ceux qui craignent la gelée seront accablés par la neige. (6:16)
17 Dans le temps qu’ils commenceront à s’écouler, ils périront ; et lorsque la chaleur viendra, ils tomberont du lieu où ils étaient. (6:17)
18 Ils vont par des sentiers embarrassés, ils marchent sur le vide, et ils périront. (6:18)
19 Considérez les sentiers de Thêman, les chemins de Saba, et attendez un peu. (6:19)
20 Ils sont confus, parce que j’ai espéré ; ils sont venus jusqu’à moi, et ils ont été couverts de confusion. (6:20)
21 Maintenant vous venez, et aussitôt, à la vue de mon mal, vous êtes saisis de crainte. (6:21)
22 Vous ai-je dit : Apportez-moi quelque chose, ou donnez-moi votre bien ? (6:22)
23 Ou délivrez-moi de la main de l’ennemi, ou arrachez-moi à la puissance des forts ? (6:23)
24 Enseignez-moi, et je me tairai ; si par hasard je suis dans l’ignorance, instruisez-moi. (6:24)
25 Pourquoi critiquez-vous le langage de la vérité, puisque nul d’entre vous ne saurait me confondre ? (6:25)
26 Dans vos discours, vous ne vous étudiez qu’à blâmer, et vous ne proférez que des paroles en l’air. (6:26)
27 Vous vous jetez sur un orphelin, et vous vous efforcez de creuser un abîme sous les pas de votre ami, (6:27)
28 Achevez donc ce que vous avez commencé ; prêtez l’oreille, et voyez si je mens. (6:28)
29 Répondez, je vous prie, sans esprit de contradiction, et jugez ma cause selon la justice : (6:29)
30 Et vous ne trouverez point l’iniquité sur ma langue, et l’accent de la folie ne sortira pas de ma bouche. (6:30)
Job
6:1-30
9Traduction par L. Segond & H. Oltramare
Édition de 1874, libre de droits.
1 Job prit la parole et dit : (6:1)
2 Oh ! s’il était possible de peser ma douleur, et si toutes mes calamités étaient sur la balance, (6:2)
3 elles seraient plus pesantes que le sable de la mer ; voilà pourquoi mes paroles vont jusqu’à la folie ! (6:3)
4 Car les flèches du Tout Puissant m’ont percé, et mon âme en suce le venin ; les terreurs de Dieu se rangent en bataille contre moi. (6:4)
5 L’âne sauvage crie-t-il auprès de l’herbe tendre ? Le bœuf mugit-il auprès de son fourrage ? (6:5)
6 Peut-on manger ce qui est fade et sans sel ? Y a-t-il de la saveur dans le blanc d’un œuf ? (6:6)
7 Ce que je voudrais ne pas toucher, c’est là ma nourriture, si dégoûtante soit-elle ! (6:7)
8 Puisse mon vœu s’accomplir, et Dieu veuille réaliser mon espérance ! (6:8)
9 Qu’il plaise à Dieu de m’écraser, qu’il étende sa main et qu’il m’achève ! (6:9)
10 Il me restera du moins une consolation, une joie dans les maux dont il m’accable : Jamais je n’ai transgressé les ordres du Saint. (6:10)
11 Pourquoi espérer quand je n’ai plus de force ? Pourquoi attendre quand ma fin est certaine ? (6:11)
12 Ma force est-elle une force de pierre ? Mon corps est-il d’airain ? (6:12)
13 Ne suis-je pas sans ressource, et le salut n’est-il pas loin de moi ? (6:13)
14 Celui qui souffre a droit à la compassion de son ami, même quand il abandonnerait la crainte du Tout Puissant. (6:14)
15 Mes frères sont perfides comme un torrent, comme le lit des torrents qui disparaissent. (6:15)
16 Les glaçons en troublent le cours, la neige s’y précipite ; (6:16)
17 viennent les chaleurs, et ils tarissent, les feux du soleil, et leur lit demeure à sec. (6:17)
18 Les caravanes se détournent de leur chemin, s’enfoncent dans le désert, et périssent. (6:18)
19 Les caravanes de Théma fixent le regard, les voyageurs de Séba sont pleins d’espoir ; (6:19)
20 Ils sont honteux d’avoir eu confiance, ils restent confondus quand ils arrivent. (6:20)
21 Ainsi, vous êtes comme si vous n’existiez pas ; vous voyez mon angoisse, et vous en avez horreur ! (6:21)
22 Vous ai-je dit : Donnez-moi quelque chose, faites en ma faveur des présents avec vos biens, (6:22)
23 Délivrez-moi de la main de l’ennemi, rachetez-moi de la main des méchants ? (6:23)
24 Instruisez-moi, et je me tairai ; faites-moi comprendre en quoi j’ai péché. (6:24)
25 Que les paroles vraies sont persuasives ! Mais que prouvent vos remontrances ? (6:25)
26 Voulez-vous donc blâmer ce que j’ai dit, et ne voir que du vent dans les discours d’un désespéré ? (6:26)
27 Vous accablez un orphelin, vous persécutez votre ami. (6:27)
28 Regardez-moi, je vous prie ! Vous mentirais-je en face ? (6:28)
29 Revenez, ne soyez pas injustes ; Revenez, et reconnaissez mon innocence. (6:29)
30 Y a-t-il de l’iniquité sur ma langue, et ma bouche ne discerne-t-elle pas le mal ? (6:30)
Job
6:1-30
10Traduction par J. N. Darby
Édition de 1885, libre de droits.
1 — Et Job répondit et dit : Oh ! si mon chagrin était bien pesé, (6:1)
2 et si on mettait toute ma calamité dans la balance ! (6:2)
3 Car maintenant elle pèserait plus que le sable des mers ; c’est pourquoi mes paroles sont outrées ; (6:3)
4 Car les flèches du Tout-puissant sont en moi, leur venin boit mon esprit ; les frayeurs de Dieu se rangent en bataille contre moi. (6:4)
5 L’âne sauvage brait-il auprès de l’herbe ? Le bœuf mugit-il auprès de son fourrage ? (6:5)
6 Ce qui est insipide, le mange-t-on sans sel ? Y a-t-il de la saveur dans le blanc d’un œuf ? (6:6)
7 Ce que mon âme refusait de toucher est comme ma dégoûtante nourriture. (6:7)
8 Oh ! si ma demande s’accomplissait, et si Dieu m’accordait mon désir, (6:8)
9 S’il plaisait à Dieu de m’écraser, de lâcher sa main et de me retrancher ! (6:9)
10 Alors il y aurait encore pour moi une consolation, et, dans la douleur qui ne m’épargne pas, je me réjouirais de ce que je n’ai pas renié les paroles du Saint. (6:10)
11 Quelle est ma force pour que j’attende, et quelle est ma fin pour que je patiente ? (6:11)
12 Ma force est-elle la force des pierres ? Ma chair est-elle d’airain ? (6:12)
13 N’est-ce pas qu’il n’y a point de secours en moi, et que toute capacité est chassée loin de moi ? (6:13)
14 À celui qui est défaillant est due la miséricorde de la part de son ami, sinon il abandonnera la crainte du Tout-Puissant. (6:14)
15 Mes frères m’ont trahi comme un torrent, comme le lit des torrents qui passent, (6:15)
16 Qui sont troubles à cause des glaces, dans lesquels la neige se cache ; (6:16)
17 Au temps où ils se resserrent ils tarissent, quand la chaleur les frappe ils disparaissent de leur lieu : (6:17)
18 Ils serpentent dans les sentiers de leur cours, ils s’en vont dans le désert, et périssent. (6:18)
19 Les caravanes de Théma les cherchaient du regard, les voyageurs de Sheba s’attendaient à eux ; (6:19)
20 Ils ont été honteux de leur confiance ; ils sont venus là, et ont été confondus. (6:20)
21 De même maintenant vous n’êtes rien ; vous avez vu un objet de terreur, et vous vous êtes effrayés. (6:21)
22 Ai-je dit : Donnez-moi, et de votre richesse faites-moi des présents, (6:22)
23 Et délivrez-moi de la main de l’oppresseur, et rachetez-moi de la main des terribles ? (6:23)
24 Enseignez-moi, et je me tairai ; et faites-moi comprendre en quoi je me trompe. (6:24)
25 Combien sont puissantes les paroles justes ! Mais la censure de votre part que reprend-elle ? (6:25)
26 Songez-vous à censurer des discours ? Mais les paroles d’un désespéré ne sont faites que pour le vent. (6:26)
27 Certes, vous tombez sur l’orphelin, et vous creusez [une fosse] pour votre ami. (6:27)
28 Et maintenant, si vous voulez, regardez-moi ; vous mentirais-je donc en face ? (6:28)
29 Revenez, je vous prie ; qu’il n’y ait pas d’injustice ; oui, revenez encore : ma justice sera là. (6:29)
30 Y a-t-il de l’iniquité en ma langue ? Mon palais ne discernerait-il pas la méchanceté ? (6:30)
Job
6:1-30
11Traduction par L. Cl. Fillion
Édition de 1889, libre de droits.
1 Job répondit en ces termes : (6:1)
2 Plût à Dieu que les péchés par lesquels j’ai mérité la colère de Dieu, et les maux que je souffre, fussent pesés dans une balance ! (6:2)
3 Ceux-ci apparaîtraient plus lourds que le sable de la mer. C’est pourquoi mes paroles sont pleines de douleur, (6:3)
4 car les flèches du Seigneur m’ont percé. La douleur qu’elles me causent épuise mon esprit, et les terreurs de Dieu m’assiègent. (6:4)
5 L’âne sauvage crie-t-il lorsqu’il a de l’herbe ? ou le bœuf mugit-il lorsqu’il est devant une auge pleine ? (6:5)
6 Peut-on manger d’un mets fade, qui n’est point assaisonné avec le sel ? ou quelqu’un peut-il goûter ce qui fait mourir celui qui en goûte ? (6:6)
7 Ce qu’auparavant je n’eusse pas voulu toucher, c’est là maintenant ma nourriture, à cause de mon angoisse. (6:7)
8 Qui m’accordera que ma prière soit reçue, et que Dieu me donne ce que j’attends ; (6:8)
9 que celui qui a commencé achève de me briser ; qu’il laisse aller sa main et qu’il tranche ma vie ? (6:9)
10 Qu’il me reste au moins cette consolation, dans ces douleurs dont il m’afflige sans m’épargner, que je ne contredise en rien les ordres du Dieu saint. (6:10)
11 Car quelle est ma force pour que je supporte ces maux ? ou quelle est ma fin pour que je conserve la patience ? (6:11)
12 Ma force n’est point la force des pierres, et ma chair n’est pas de bronze. (6:12)
13 Voici que je ne trouve en moi aucun secours, et mes amis intimes m’ont abandonné. (6:13)
14 Celui qui n’a pas compassion de son ami a perdu la crainte du Seigneur. (6:14)
15 Mes frères ont passé devant moi, comme un torrent qui s’écoule avec rapidité dans les vallées. (6:15)
16 Ceux qui craignent la gelée seront accablés par la neige. (6:16)
17 Au temps où ils commenceront à s’écouler, ils périront ; dès que la chaleur viendra, ils disparaîtront de leur lieu. (6:17)
18 Ils vont par des sentiers embarrassés ; ils marchent sur le vide, et ils périront. (6:18)
19 Considérez les sentiers de Théma, les chemins de Saba, et attendez un peu. (6:19)
20 Ils sont confus, parce que j’ai espéré ; ils sont venus aussi jusqu’à moi, et ils ont été couverts de honte. (6:20)
21 Vous ne faites que venir, et aussitôt que vous voyez ma plaie, vous en avez horreur. (6:21)
22 Ai-je dit : Apportez-moi quelque chose, ou donnez-moi de votre bien ? (6:22)
23 ou : Délivrez-moi de la main de l’ennemi, et arrachez-moi de la main des forts ? (6:23)
24 Enseignez-moi, et je me tairai ; et si j’ai ignoré quelque chose, instruisez-moi. (6:24)
25 Pourquoi attaquez-vous des paroles de vérité, puisque nul d’entre vous ne peut m’accuser ? (6:25)
26 Vous n’étudiez dans vos discours qu’à jeter du blâme, et vous ne faites que parler en l’air. (6:26)
27 Vous vous précipitez sur un orphelin, et vous vous efforcez d’accabler votre ami. (6:27)
28 Mais achevez ce que vous avez commencé ; prêtez l’oreille, et voyez si je mens. (6:28)
29 Répondez, je vous prie, sans contention ; et, en parlant, jugez des choses selon la justice. (6:29)
30 Alors vous ne trouverez point d’iniquité sur ma langue, et la folie ne retentira point dans ma bouche. (6:30)
Job
6:1-30
12Traduction par Edmond Stapfer
Édition de 1889, libre de droits.
— Cette traduction ne possède que le Nouveau Testament.
13Traduction du rabbinat par Zadoc Kahn
Édition de 1899-1906, libre de droits.
1 JOB reprit la parole et dit : (6:1)
2 Ah ! Si seulement on pesait mon chagrin, en mettant en même temps mon malheur dans la balance ! (6:2)
3 Assurément, ils seraient plus lourds que le sable des mers ; voilà pourquoi mes paroles sont pleines de trouble. (6:3)
4 C’est que les flèches du Tout-Puissant m’ont transpercé, mon âme en a bu le venin. Les terreurs de Dieu sont rangées en bataille contre moi. (6:4)
5 Est-ce que l’âne sauvage se met à braire en présence de l’herbe ? Le bœuf mugit-il devant sa pitance ? (6:5)
6 Peut-on manger un mets insipide sans y mettre du sel ? Trouve-t-on quelque saveur au blanc de l’œuf ? (6:6)
7 Mon âme refuse d’y goûter ; c’est pour moi comme une répugnante nourriture. (6:7)
8 Ah ! Qui me donnera que ma demande soit agréée et mon espoir réalisé par Dieu ? (6:8)
9 Oui, que Dieu consente à me broyer, qu’il brandisse la main et me mette en pièces ! (6:9)
10 Il me resterait du moins cette consolation qui me ferait sauter de joie au fort de souffrances sans rémission de n’avoir pas renié les paroles du Très-Haut. (6:10)
11 Quelle est donc ma force pour que je reste dans l’attente ? Quelle doit être ma fin pour que je prenne patience ? (6:11)
12 Ma force est-elle la force des pierres ? Ma chair est-elle d’airain ? (6:12)
13 N’est-il pas vrai que je suis privé de tout secours, et que tout espoir de salut m’est arraché ? (6:13)
14 A celui qui se consume de chagrin devrait aller la sympathie de ses amis, eût-il même renoncé à la crainte de Dieu. (6:14)
15 Mes amis, à moi, se montrent perfides comme un torrent, comme des cours d’eau pleins à déborder, (6:15)
16 qui deviennent troubles par l’affluence des glaçons et grossissent par la fonte des neiges : (6:16)
17 viennent les chaleurs, ils se réduisent à rien ; quand le soleil brûle, ils s’évanouissent sur place. (6:17)
18 A cause d’eux, les caravanes se détournent de leur route, s’enfoncent dans le désert et y périssent. (6:18)
19 Les caravanes de Têma les cherchent du regard, les convois de Saba y mettent leur espoir. (6:19)
20 Mais ils sont déçus dans leur confiance ; arrivés sur les lieux, ils sont pleins de confusion. (6:20)
21 Certes, c’est là ce que vous êtes devenus pour votre ami : à la vue de ma ruine, vous avez eu peur. (6:21)
22 Vous ai-je donc dit : « Donnez-moi ! Avec un peu de votre bien, gagnez quelqu’un en ma faveur ; (6:22)
23 et délivrez-moi de la main du persécuteur ; du pouvoir des tyrans affranchissez-moi ! » (6:23)
24 Instruisez-moi, et je garderai le silence ; expliquez-moi en quoi j’ai erré. (6:24)
25 Qu’elles sont pénétrantes les paroles de la vérité ! Mais que prouvent vos arguments à vous ? (6:25)
26 Prétendez-vous critiquer des mots ? Mais dans l’air se dissipent les discours d’un désespéré ! (6:26)
27 L’orphelin lui-même, vous seriez capables de le prendre comme enjeu, comme vous trafiqueriez de votre ami. (6:27)
28 Maintenant donc, daignez vous tourner vers moi : je ne saurais vous mentir en face. (6:28)
29 Oui, revenez de grâce, que l’injustice ne s’accomplisse pas ; encore une fois, revenez, mon innocence sera manifeste. (6:29)
30 Y a-t-il quelque iniquité sur mes lèvres ? Mon palais ne sait-il pas discerner ce qui est mal ? (6:30)
Job
6:1-30
14Traduction par Louis Segond
Édition de 1910, libre de droits.
1 Job prit la parole et dit : (6:1)
2 Oh ! s’il était possible de peser ma douleur, et si toutes mes calamités étaient sur la balance, (6:2)
3 Elles seraient plus pesantes que le sable de la mer ; voilà pourquoi mes paroles vont jusqu’à la folie ! (6:3)
4 Car les flèches du Tout Puissant m’ont percé, et mon âme en suce le venin ; les terreurs de Dieu se rangent en bataille contre moi. (6:4)
5 L’âne sauvage crie-t-il auprès de l’herbe tendre ? Le bœuf mugit-il auprès de son fourrage ? (6:5)
6 Peut-on manger ce qui est fade et sans sel ? Y a-t-il de la saveur dans le blanc d’un œuf ? (6:6)
7 Ce que je voudrais ne pas toucher, c’est là ma nourriture, si dégoûtante soit-elle ! (6:7)
8 Puisse mon vœu s’accomplir, et Dieu veuille réaliser mon espérance ! (6:8)
9 Qu’il plaise à Dieu de m’écraser, qu’il étende sa main et qu’il m’achève ! (6:9)
10 Il me restera du moins une consolation, une joie dans les maux dont il m’accable : Jamais je n’ai transgressé les ordres du Saint. (6:10)
11 Pourquoi espérer quand je n’ai plus de force ? Pourquoi attendre quand ma fin est certaine ? (6:11)
12 Ma force est-elle une force de pierre ? Mon corps est-il d’airain ? (6:12)
13 Ne suis-je pas sans ressource, et le salut n’est-il pas loin de moi ? (6:13)
14 Celui qui souffre a droit à la compassion de son ami, même quand il abandonnerait la crainte du Tout Puissant. (6:14)
15 Mes frères sont perfides comme un torrent, comme le lit des torrents qui disparaissent. (6:15)
16 Les glaçons en troublent le cours, la neige s’y précipite ; (6:16)
17 Viennent les chaleurs, et ils tarissent, les feux du soleil, et leur lit demeure à sec. (6:17)
18 Les caravanes se détournent de leur chemin, s’enfoncent dans le désert, et périssent. (6:18)
19 Les caravanes de Théma fixent le regard, les voyageurs de Séba sont pleins d’espoir ; (6:19)
20 Ils sont honteux d’avoir eu confiance, ils restent confondus quand ils arrivent. (6:20)
21 Ainsi, vous êtes comme si vous n’existiez pas ; vous voyez mon angoisse, et vous en avez horreur ! (6:21)
22 Vous ai-je dit : Donnez-moi quelque chose, faites en ma faveur des présents avec vos biens, (6:22)
23 Délivrez-moi de la main de l’ennemi, rachetez-moi de la main des méchants ? (6:23)
24 Instruisez-moi, et je me tairai ; faites-moi comprendre en quoi j’ai péché. (6:24)
25 Que les paroles vraies sont persuasives ! Mais que prouvent vos remontrances ? (6:25)
26 Voulez-vous donc blâmer ce que j’ai dit, et ne voir que du vent dans les discours d’un désespéré ? (6:26)
27 Vous accablez un orphelin, vous persécutez votre ami. (6:27)
28 Regardez-moi, je vous prie ! Vous mentirais-je en face ? (6:28)
29 Revenez, ne soyez pas injustes ; Revenez, et reconnaissez mon innocence. (6:29)
30 Y a-t-il de l’iniquité sur ma langue, et ma bouche ne discerne-t-elle pas le mal ? (6:30)
Job
6:1-30
15Traduction par Augustin Crampon
Édition de 1923, libre de droits.
1 Alors Job prit la parole et dit : (6:1)
2 Oh ! S’il était possible de peser mon affliction, et de mettre toutes ensemble mes calamités dans la balance !... (6:2)
3 Elles seraient plus pesantes que le sable de la mer : voilà pourquoi mes paroles vont jusqu’à la folie. (6:3)
4 Car les flèches du Tout-Puissant me transpercent, et mon âme en boit le venin ; les terreurs de Dieu sont rangées en bataille contre moi. (6:4)
5 Est-ce que l’onagre rugit auprès de l’herbe tendre ? Est-ce que le bœuf mugit devant sa pâture ? (6:5)
6 Comment se nourrir d’un mets fade et sans sel, ou bien trouver du goût au jus d’une herbe insipide ? (6:6)
7 Ce que mon âme se refuse à toucher, c’est là mon pain, tout couvert de souillures. (6:7)
8 Qui me donnera que mon vœu s’accomplisse, et que Dieu réalise mon attente ! (6:8)
9 Que Dieu daigne me briser, qu’il laisse aller sa main et qu’il tranche mes jours ! (6:9)
10 Et qu’il me reste du moins cette consolation, que j’en tressaille dans les maux dont il m’accable : de n’avoir jamais transgressé les commandements du Saint ! (6:10)
11 Quelle est ma force, pour que j’attende ? Quelle est la durée de mes jours, pour que j’aie patience ? (6:11)
12 Ma force est-elle la force des pierres, et ma chair est-elle d’airain ? (6:12)
13 Ne suis-je pas dénué de tout secours, et tout espoir de salut ne m’est-il pas enlevé ? (6:13)
14 Le malheureux a droit à la pitié de son ami, eût-il même abandonné la crainte du Tout-Puissant. (6:14)
15 Mes frères ont été perfides comme le torrent, comme l’eau des torrents qui s’écoulent. (6:15)
16 Les glaçons en troublent le cours, la neige disparaît dans leurs flots. (6:16)
17 Au temps de la sécheresse, ils s’évanouissent ; aux premières chaleurs, leur lit est desséché. (6:17)
18 Dans des sentiers divers leurs eaux se perdent, elles s’évaporent dans les airs, et ils tarissent. (6:18)
19 Les caravanes de Théma comptaient sur eux ; les voyageurs de Saba espéraient en eux ; (6:19)
20 ils sont frustrés dans leur attente ; arrivés sur leurs bords, ils restent confondus. (6:20)
21 Ainsi vous me manquez à cette heure ; à la vue de l’infortune, vous fuyez épouvantés. (6:21)
22 Vous ai-je dit : “ Donnez-moi quelque chose, faites-moi part de vos biens, (6:22)
23 délivrez-moi de la main de l’ennemi, arrachez-moi de la main des brigands ? ˮ (6:23)
24 Instruisez-moi, et je vous écouterai en silence ; faites-moi voir en quoi j’ai failli. (6:24)
25 Qu’elles ont de force les paroles équitables ! Mais sur quoi tombe votre blâme ? (6:25)
26 Voulez-vous donc censurer des mots ? Les discours échappés au désespoir sont la proie du vent. (6:26)
27 Ah ! Vous jetez le filet sur un orphelin, vous creusez un piège à votre ami ! (6:27)
28 Maintenant, daignez vous retourner vers moi, et vous verrez si je vous mens en face. (6:28)
29 Revenez, ne soyez pas injustes ; revenez, et mon innocence apparaîtra. (6:29)
30 Y a-t-il de l’iniquité sur ma langue, ou bien mon palais ne sait-il pas discerner le mal ? (6:30)
Job
6:1-30
16La Bible de Jérusalem
Édition de 1973 © Copyright.[+]
1 Job prit la parole et dit : (6:1)
2 Oh ! Si l’on pouvait peser mon affliction, mettre sur une balance tous mes maux ensemble ! (6:2)
3 Mais c’est plus lourd que le sable des mers : aussi mes propos sont-ils irréfléchis. (6:3)
4 Les flèches de Shaddaï en moi sont plantées, mon humeur boit leur venin et les terreurs de Dieu sont en ligne contre moi. (6:4)
5 Voit-on braire l’onagre auprès de l’herbe tendre, le bœuf mugir à portée du fourrage ? (6:5)
6 Un aliment fade se mange-t-il sans sel, le blanc de l’œuf a-t-il quelque saveur ? (6:6)
7 Or ce que mon appétit se refuse à toucher, c’est là ma nourriture de malade. (6:7)
8 Oh ! que se réalise donc ma prière, que Dieu réponde à mon attente ! (6:8)
9 Que Lui consente à m’écraser, qu’il dégage sa main et me supprime ! (6:9)
10 J’aurai du moins cette consolation, ce sursaut de joie en de cruelles souffrances, de n’avoir pas renié les décrets du Saint. (6:10)
11 Ai-je donc assez de force pour attendre ? Voué à une telle fin, à quoi bon patienter ? (6:11)
12 Ma force est-elle celle du roc, ma chair est-elle de bronze ? (6:12)
13 Aurai-je pour appui le néant et tout secours n’a-t-il pas fui loin de moi ? (6:13)
14 Refuser la pitié à son prochain, c’est rejeter la crainte de Shaddaï. (6:14)
15 Mes frères ont été décevants comme un torrent, comme le cours des torrents passagers. (6:15)
16 La glace assombrit leurs eaux, au-dessus d’eux fond la neige, (6:16)
17 mais, dès la saison brûlante, ils tarissent, ils s’évanouissent sous l’ardeur du soleil. (6:17)
18 Pour eux, les caravanes quittent les pistes, s’enfoncent dans le désert et s’y perdent. (6:18)
19 Les caravanes de Téma les fixent des yeux, en eux espèrent les convois de Saba. (6:19)
20 Leur confiance se voit déçue ; arrivés près d’eux, ils restent confondus. (6:20)
21 Tels vous êtes pour moi à cette heure : à ma vue, saisis d’effroi, vous prenez peur. (6:21)
22 Vous ai-je donc dit : « Faites-moi tel don, offrez tel présent pour moi sur vos biens ; (6:22)
23 arrachez-moi à l’étreinte d’un oppresseur, délivrez-moi des mains d’un violent ? » (6:23)
24 Instruisez-moi, alors je me tairai ; montrez-moi en quoi j’ai pu errer. (6:24)
25 On supporte sans peine des discours équitables, mais vos critiques, que visent-elles ? (6:25)
26 Prétendez-vous censurer des paroles, propos de désespoir qu’emporte le vent ? (6:26)
27 Vous iriez jusqu’à tirer au sort un orphelin, à faire bon marché de votre ami ! (6:27)
28 Allons, je vous en prie, regardez-moi ! En face, je ne mentirai point. (6:28)
29 Revenez, pas d’injustice ; revenez, car je reste dans mon droit. (6:29)
30 Y a-t-il du mal sur mes lèvres ? Mon palais ne sait-il plus discerner l’infortune ? (6:30)
Job
6:1-30
17Nouvelle édition de Genève
Édition de 1979 © Copyright.[+]
1 Job prit la parole et dit : (6:1)
2 Oh ! s’il était possible de peser ma douleur, Et si toutes mes calamités étaient sur la balance, (6:2)
3 Elles seraient plus pesantes que le sable de la mer ; Voilà pourquoi mes paroles vont jusqu’à la folie ! (6:3)
4 Car les flèches du Tout-Puissant m’ont percé, Et mon âme en suce le venin ; Les terreurs de Dieu se rangent en bataille contre moi. (6:4)
5 L’âne sauvage crie-t-il auprès de l’herbe tendre ? Le bœuf mugit-il auprès de son fourrage ? (6:5)
6 Peut-on manger ce qui est fade et sans sel ? Y a-t-il de la saveur dans le blanc d’un œuf ? (6:6)
7 Ce que je voudrais ne pas toucher, C’est là ma nourriture, si dégoûtante soit-elle ! (6:7)
8 Puisse mon vœu s’accomplir, Et Dieu veuille réaliser mon espérance ! (6:8)
9 Qu’il plaise à Dieu de m’écraser, Qu’il étende sa main et qu’il m’achève ! (6:9)
10 Il me restera du moins une consolation, Une joie dans les maux dont il m’accable : Jamais je n’ai transgressé les ordres du Saint. (6:10)
11 Pourquoi espérer quand je n’ai plus de force ? Pourquoi attendre quand ma fin est certaine ? (6:11)
12 Ma force est-elle une force de pierre ? Mon corps est-il d’airain ? (6:12)
13 Ne suis-je pas sans ressource, Et le salut n’est-il pas loin de moi ? (6:13)
14 Celui qui souffre a droit à la compassion de son ami, Même quand il abandonnerait la crainte du Tout-Puissant. (6:14)
15 Mes frères sont perfides comme un torrent, Comme le lit des torrents qui disparaissent. (6:15)
16 Les glaçons en troublent le cours, La neige s’y précipite ; (6:16)
17 Viennent les chaleurs, et ils tarissent, Les feux du soleil, et leur lit demeure à sec. (6:17)
18 Les caravanes se détournent de leur chemin, S’enfoncent dans le désert, et périssent. (6:18)
19 Les caravanes de Théma fixent le regard, Les voyageurs de Séba sont pleins d’espoir ; (6:19)
20 Ils sont honteux d’avoir eu confiance, Ils restent confondus quand ils arrivent. (6:20)
21 Ainsi, vous êtes comme si vous n’existiez pas ; Vous voyez mon angoisse, et vous en avez horreur ! (6:21)
22 Vous ai-je dit : Donnez-moi quelque chose, Faites en ma faveur des présents avec vos biens, (6:22)
23 Délivrez-moi de la main de l’ennemi, Rachetez-moi de la main des méchants ? (6:23)
24 Instruisez-moi, et je me tairai ; Faites-moi comprendre en quoi j’ai péché. (6:24)
25 Que les paroles vraies sont persuasives ! Mais que prouvent vos remontrances ? (6:25)
26 Voulez-vous donc blâmer ce que j’ai dit, Et ne voir que du vent dans les discours d’un désespéré ? (6:26)
27 Vous accablez un orphelin, Vous persécutez votre ami. (6:27)
28 Regardez-moi, je vous prie ! Vous mentirais-je en face ? (6:28)
29 Revenez, ne soyez pas injustes ; Revenez, et reconnaissez mon innocence. (6:29)
30 Y a-t-il de l’iniquité sur ma langue, Et ma bouche ne discerne-t-elle pas le mal ? (6:30)
Job
6:1-30
18Traduction du monde nouveau par WTBTS
Édition de 1995 © Copyright.[+]
1 Alors Job répondit et dit : (6:1)
2 “ Ah ! si mon dépit était vraiment pesé, et si en même temps on mettait mon adversité sur une balance ! (6:2)
3 Car maintenant elle est même plus lourde que le sable des mers. Voilà pourquoi mes paroles ont été des propos en l’air. (6:3)
4 Car les flèches du Tout-Puissant sont avec moi, c’est leur venin que boit mon esprit ; les épouvantes de Dieu s’alignent contre moi. (6:4)
5 Un zèbre braira-​t-​il sur l’herbe, ou un taureau mugira-​t-​il sur son fourrage ? (6:5)
6 Ce qui est fade se mangera-​t-​il sans sel ? Y a-​t-​il du goût dans le jus visqueux de la guimauve ? (6:6)
7 Mon âme a refusé de toucher [à quoi que ce soit]. Ils sont comme une maladie dans ma nourriture. (6:7)
8 Ah ! qu’arrive ma demande, et que Dieu accorde mon espoir ! (6:8)
9 Que Dieu se décide à m’écraser, qu’il dégage sa main et me retranche ! (6:9)
10 Oui, ce serait encore ma consolation ; et je bondirais [de joie] dans [mes] douleurs, [et pourtant] il n’aurait pas pitié, car je n’ai pas caché les paroles du Saint. (6:10)
11 Qu’est-​ce que ma force pour que je continue d’attendre ? Et quelle est ma fin pour que je continue de prolonger mon âme ? (6:11)
12 Ma force est-​elle la force des pierres ? Ou bien ma chair est-​elle de cuivre ? (6:12)
13 Est-​ce que mon propre secours n’est pas en moiet que l’action efficace a été bannie loin de moi ? (6:13)
14 Quant à quiconque refuse la bonté de cœur à son compagnon, il abandonnera aussi la crainte du Tout-Puissant. (6:14)
15 Mes frères ont trahi, comme un torrent d’hiver, comme le lit des torrents d’hiver qui sans cesse disparaissent. (6:15)
16 Ils sont [tout] sombres de glace, sur eux se cache la neige. (6:16)
17 Le moment venu, ils tarissent, ils ont été réduits au silence ; quand il commence à faire chaud, ils sont asséchés dans leur lieu. (6:17)
18 Les sentiers de leur chemin sont détournés ; ils montent dans le lieu vide et périssent. (6:18)
19 Les caravanes de Téma ont regardé, la troupe itinérante des Sabéens les ont attendus. (6:19)
20 Oui, ils ont honte d’avoir eu confiance ; ils sont venus jusqu’à l’endroit même et ils sont déçus. (6:20)
21 Car maintenant vous n’êtes devenus qu’un rien ; vous voyez de la terreur et vous prenez peur. (6:21)
22 Est-​ce parce que j’ai dit : ‘ Donnez-​moi [quelque chose], ou, sur telle part de [ce qui fait] votre puissance, faites un présent pour moi ; (6:22)
23 et délivrez-​moi de la main d’un adversaire, et de la main des tyrans vous devez me racheter ’ ? (6:23)
24 Instruisez-​moi, et moi je me tairai ; et l’erreur que j’ai commise, faites-​la-​moi comprendre. (6:24)
25 Les paroles de droiture ont été — oh ! non pas douloureuses ! Mais un blâme venant de vous, que blâme-​t-​il ? (6:25)
26 Est-​ce pour blâmer des mots que vous complotez, alors que les paroles d’un désespéré ne sont que pour le vent ? (6:26)
27 Combien plus jetterez-​vous les sorts même pour un orphelin de père, et ferez-​vous trafic de votre compagnon ! (6:27)
28 Et maintenant décidez-​vous, prêtez-​moi attention, et [voyez] si je mens à votre face. (6:28)
29 Revenez, s’il vous plaît — qu’il n’y ait pas d’injustice —oui revenez — ma justice y est encore. (6:29)
30 Y a-​t-​il de l’injustice sur ma langue, ou bien mon palais ne discerne-​t-​il pas l’adversité ? (6:30)
Job
6:1-30
19Traduction Louis Segond 21
Édition de 2007 © Copyright.[+]
1 Job prit la parole et dit : (6:1)
2 « Si seulement il était possible de peser mon exaspération, si seulement on plaçait tous mes malheurs ensemble sur une balance ! (6:2)
3 Ils seraient plus lourds que le sable de la mer : voilà pourquoi mes paroles dépassent la mesure. (6:3)
4 Oui, les flèches du Tout-Puissant m’ont transpercé et mon esprit en suce le venin ; les terreurs de Dieu se rangent en ordre de bataille contre moi. (6:4)
5 L’âne sauvage se met-il à braire quand il est près de l’herbe ? Le bœuf se met-il à mugir quand il est près de son fourrage ? (6:5)
6 Mange-t-on ce qui est fade, sans sel ? Y a-t-il de la saveur dans le blanc d’un œuf ? (6:6)
7 Ce que je voudrais ne pas toucher, c’est justement ma nourriture, si dégoûtante soit-elle ! (6:7)
8 Si seulement mon vœu pouvait se réaliser ! Si seulement Dieu pouvait m’accorder ce que j’attends ! (6:8)
9 Que Dieu consente donc à m’écraser, qu’il libère sa main et m’achève ! (6:9)
10 Il me restera au moins une consolation, une joie, malgré la douleur dont il m’accable : c’est que jamais je n’ai négligé les paroles du Saint. (6:10)
11 Aurai-je encore la force d’espérer ? Quelle sera ma fin, pour que je veuille persister à vivre ? (6:11)
12 Ma force serait-elle aussi résistante que la pierre ? Mon corps serait-il en bronze ? (6:12)
13 N’est-il pas vrai que je suis dépourvu de ressources, que le succès a été chassé loin de moi ? (6:13)
14 Celui qui souffre a droit à la bienveillance de son ami, même s’il abandonne la crainte du Tout-Puissant. (6:14)
15 Mes frères m’ont trompé comme le fait un torrent, comme les cours d’eau qui disparaissent. (6:15)
16 La fonte des glaces assombrit leur eau, la neige s’y dissimule. (6:16)
17 Mais à la saison chaude, ils arrêtent de couler ; sous l’effet de la chaleur, leur lit devient tout sec. (6:17)
18 Les caravanes quittent leur chemin, s’enfoncent dans le désert et disparaissent. (6:18)
19 Les caravanes de Théma les cherchent du regard, les voyageurs de Séba sont pleins d’espoir, (6:19)
20 mais ils se retrouvent tout honteux d’avoir eu confiance, ils sont tout désappointés quand ils y arrivent. (6:20)
21 De fait, maintenant, vous n’êtes pas vraiment présents pour moi. Vous voyez mon angoisse et vous en êtes tout effrayés ! (6:21)
22 Vous ai-je demandé de me donner quelque chose, de tirer pour moi un cadeau de vos ressources, (6:22)
23 de me délivrer d’un adversaire ou de me libérer d’hommes violents ? (6:23)
24 Enseignez-moi et je me tairai. Faites-moi comprendre quelle est mon erreur ! (6:24)
25 Quelle force auraient des paroles à propos ! Mais que prouvent vos critiques ? (6:25)
26 Voulez-vous donc corriger ce que j’ai dit, vous débarrasser des discours d’un désespéré ? (6:26)
27 Vous seriez même capables de tirer au sort pour un orphelin, de faire du commerce sur le dos de votre ami. (6:27)
28 Et maintenant, je vous en prie, regardez-moi ! Vous mentirais-je en face ? (6:28)
29 Revenez donc, je vous en prie, ne soyez pas injustes ! Revenez et reconnaissez-le, ma justice est intacte dans cette affaire. (6:29)
30 Y a-t-il de l’injustice sur ma langue et ma bouche ne discerne-t-elle pas le mal ? (6:30)
Job
6:1-30
20Traduction du monde nouveau par WTBTS
Édition de 2018 © Copyright.[+]
1 Alors Job répondit : (6:1)
2 « Si seulement ma détresse était entièrement peséeet mise avec mon malheur sur une balance ! (6:2)
3 Car elle est maintenant plus lourde que le sable des mers. C’est pourquoi mes paroles ont été des propos en l’air. (6:3)
4 Car les flèches du Tout-Puissant m’ont transpercé, et mon esprit boit leur venin ; les terreurs venant de Dieu sont en rang contre moi. (6:4)
5 Un âne sauvage braira-​t-​il s’il a de l’herbe, ou un taureau meuglera-​t-​il s’il a du fourrage ? (6:5)
6 Un aliment fade se mange-​t-​il sans sel ? Le jus de la guimauve a-​t-​il de la saveur ? (6:6)
7 J’ai refusé de toucher à ces choses. Elles sont comme une contamination dans ma nourriture. (6:7)
8 Ah ! que ma demande soit exaucée, et que Dieu m’accorde ce que je désire ! (6:8)
9 Que Dieu veuille bien m’écraser, qu’il tende la main et m’élimine ! (6:9)
10 Car même cela me consolerait ; je bondirais de joie malgré la douleur incessante, car je n’ai pas contesté les paroles du Saint. (6:10)
11 Ai-​je la force de continuer d’attendre ? Et quelle fin m’attend, pour que je continue de vivre ? (6:11)
12 Ma force est-​elle comme celle d’un rocher ? Ou bien ma chair est-​elle faite de cuivre ? (6:12)
13 De quelle façon puis-​je me secouriralors qu’on a éloigné de moi tous mes moyens d’existence ? (6:13)
14 Celui qui refuse à son semblable l’amour fidèleabandonnera la crainte du Tout-Puissant. (6:14)
15 Mes frères ont été aussi traîtres qu’un torrent d’hiver, comme les eaux des torrents d’hiver qui s’assèchent. (6:15)
16 Ils sont assombris par la glace, et la neige fondue se cache en eux. (6:16)
17 Mais le moment venu, ils tarissent et disparaissent ; quand vient la chaleur, ils s’assèchent. (6:17)
18 Leur cours est détourné ; ils se jettent dans le désert et s’évaporent. (6:18)
19 Les caravanes de Téma les cherchent, les voyageurs de Saba les attendent. (6:19)
20 Ils ont honte d’avoir mal placé leur confiance ; ils viennent jusque-​là, mais ils sont déçus. (6:20)
21 Car c’est ce que vous êtes devenus pour moi ; vous avez vu la terreur de mon malheur et vous avez peur. (6:21)
22 Ai-​je dit : “Donnez-​moi quelque chose”, ou vous ai-​je demandé de donner de vos richesses en ma faveur ? (6:22)
23 Ai-​je demandé à être délivré de la main d’un ennemiou à être sauvé des oppresseurs ? (6:23)
24 Instruisez-​moi, et je me tairai ; aidez-​moi à comprendre mon erreur. (6:24)
25 Les paroles véridiques ne sont pas douloureuses ! Mais de quel profit est votre réprimande ? (6:25)
26 Complotez-​vous de condamner mes paroles, les déclarations d’un homme désespéré, que le vent balaie ? (6:26)
27 Vous tireriez même au sort un orphelin, et vous vendriez votre propre ami ! (6:27)
28 Maintenant donc, regardez-​moi bien, car je ne vous mentirais pas en face. (6:28)
29 Reconsidérez la question, s’il vous plaît. Ne vous trompez pas sur mon compte. Oui, reconsidérez la question, car ma justice reste intacte. (6:29)
30 Ma langue dit-​elle des choses injustes ? Mon palais ne discerne-​t-​il pas qu’une chose est fausse ? (6:30)
Job
6:1-30
21Traduction française de la Bible King James par N. L. Stratford
Édition de 2022 © Copyright.[+]
1 Mais Job répondit et dit : (6:1)
2 Oh, si ma douleur était exactement pesée, et si l’on mettait ensemble dans la balance ma calamité. (6:2)
3 Car elle serait plus lourde que le sable de la mer : Par conséquent mes paroles sont englouties. (6:3)
4 Car les flèches du Tout-Puissant sont au-dedans de moi, le poison desquelles boit mon esprit : les terreurs de Dieu se r déployèrent en bataille contre moi. (6:4)
5 L’âne sauvage brait-il lorsqu’il a de l’herbe ? Ou le bœuf mugit-il après son fourrage ? (6:5)
6 Peut-on manger sans sel ce qui est fade ? ou y a-t-il du goût dans le blanc d’un œuf ? (6:6)
7 Les choses que mon âme refusait de toucher, sont devenues comme mon infâme nourriture. (6:7)
8 Oh, que je puisse avoir ma requête, et que Dieu m’accorde la chose que j’attends. (6:8)
9 Et même s’il plaisait à Dieu de m’anéantir, s’il lâchait sa main et me retranchait. (6:9)
10 Car ce me serait encore une consolation, oui, je me renforcerais dans la douleur, qu’il ne m’épargne pas, car je n’ai pas dissimulé les paroles du Seul Saint. (6:10)
11 Quelle est ma vigueur pour que je puisse espérer ? Et quelle est ma fin pour que je puisse prolonger ma vie ? (6:11)
12 Ma vigueur est-elle la vigueur des pierres ? Ou ma chair est-elle de cuivre jaune ? (6:12)
13 Mon aide n’est-elle donc pas en moi ? Et la sagesse est-elle chassée loin de moi ? (6:13)
14 À celui qui est affligé la pitié devrait être démontrée de la part de son ami : mais il abandonne la crainte du Tout-Puissant. (6:14)
15 Mes frères m’ont été déloyaux comme un torrent, et comme le cours impétueux des torrents qui passent : (6:15)
16 Lesquels sont noirâtres par la glace, et dans lesquels se cache la neige : (6:16)
17 Au moment où ils se réchauffent, ils fondent, et, lorsqu’il fait chaud, ils disparaissent de leur place. (6:17)
18 Les sentiers de leurs cours ne vont plus que serpentant : ils ne se réduisent à rien et se perdent. (6:18)
19 Les troupes de Tema y pensaient, les convois de Sheba s’y attendaient. (6:19)
20 Ils étaient déconcertés parce qu’ils avaient espéré : ils vinrent là, et furent honteux. (6:20)
21 Car maintenant vous m’êtes devenus inutiles : vous me voyez abattu, et vous êtes effrayés. (6:21)
22 Ai-je dit, Apportez-moi ? Ou, donnez-moi un présent de vos biens ? (6:22)
23 Ou délivrez-moi de la main de l’ennemi ? ou rachetez-moi de la main des puissants ? (6:23)
24 Enseignez-moi, et je me tairai : et faites-moi comprendre en quoi j’ai erré. (6:24)
25 Combien énergiques sont les paroles droites ! Mais que veut réprouver votre argumentation ? (6:25)
26 Imaginez-vous réprouver des paroles, et les discours de celui qui est désespéré, lesquels sont comme du vent ? (6:26)
27 Oui, vous accablez l’orphelin de père, et vous creusez une fosse pour votre ami. (6:27)
28 Maintenant donc, je vous prie, regardez-moi, car cela serait évident si je vous mentais. (6:28)
29 Revenez, je vous prie, qu’il n’y ait pas d’iniquité : oui, revenez encore, ma droiture en dépend. (6:29)
30 Y a-t-il de l’iniquité dans ma langue ? Mon palais ne pourrait-il pas discerner les choses perverses ? (6:30)
Job
6:1-30