La sainte Bible

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Traduction selon la Vulgate dite Bible de Gustave Doré, édition de 1866, libre de droits.

n°8 / Ruth 2 :

Ruth va glaner dans le champ de Booz. Booz la comble de bontés.
1Or Élimélech, mari de Noémi, avait un parent puissant et extrêmement riche, appelé Booz.
2Et Ruth, la Moabite, dit à sa belle-mère : Si vous l’agréez, j’irai dans quelque champ, et je recueillerai les épis qui échapperont aux mains des moissonneurs, partout où je trouverai un père de famille qui me témoigne de la bonté. Noémi lui répondit : Allez, ma fille.
3Elle s’en alla donc, et elle recueillait les épis derrière les moissonneurs. Or il arriva que le champ où elle était appartenait à Booz, parent d’Élimélech.
4Et voilà que lui-même venait de Bethléhem, et il dit à ses moissonneurs : Le Seigneur soit avec vous. Ils lui répondirent : Le Seigneur vous bénisse.
5Alors Booz dit au jeune homme qui veillait sur les moissonneurs : A qui est cette jeune fille ?
6Il lui répondit : C’est une Moabite qui est venue avec Noémi du pays de Moab.
7Elle nous a priés de trouver bon qu’elle suivît les pas des moissonneurs pour recueillir les épis qui seraient restés ; et elle est dans le champ depuis le matin jusqu’à cette heure, et elle n’est pas retournée un moment dans sa maison.
8Booz dit à Ruth : Écoutez, ma fille, n’allez point dans un autre champ pour glaner, et ne vous éloignez pas de ce lieu ; mais joignez-vous à mes filles ;
9Et partout où elles moissonneront, suivez-les ; car j’ai commandé à mes serviteurs que nul ne vous inquiète ; et si vous avez soif, allez où sont les vases, et buvez de l’eau dont mes serviteurs boivent.
10Ruth, se prosternant le visage contre terre, adora, et elle dit à Booz : D’où me vient ce bonheur, que j’aie trouvé grâce devant vos yeux et que vous daigniez me connaître, moi qui suis une femme étrangère ?
11Il lui répondit : On m’a rapporté tout ce que vous avez fait à l’égard de votre belle-mère, après la mort de votre mari, et comment vous avez quitté vos parents et le pays où vous êtes née pour venir vers un peuple que vous ne connaissiez pas auparavant.
12Que le Seigneur vous rende le bien que vous avez fait, et puissiez-vous recevoir une pleine récompense du Seigneur Dieu d’Israël, vers qui vous êtes venue, et sous les ailes de qui vous avez cherché votre refuge.
13Elle lui répondit : J’ai trouvé grâce devant vos yeux, mon seigneur, de m’avoir ainsi consolée et d’avoir parlé au cœur de votre servante, qui ne mérite pas d’être l’une des filles qui vous servent.
14Booz lui dit : Quand l’heure de manger sera venue, venez ici, et mangez le pain, et trempez votre morceau dans le vinaigre. Elle s’assit donc à côté des moissonneurs et elle prit sa portion de blé rôti ; elle en mangea, fut rassasiée, et garda le reste.
15Elle se leva de là pour continuer à recueillir les épis. Or Booz donna cet ordre à ses serviteurs : Quand elle voudrait moissonner avec vous, ne l’empêchez pas ;
16Et jetez à dessein des épis de vos gerbes, et laissez-les dans le champ, afin qu’elle tes recueille sans honte ; et que personne ne l’empêche de les recueillir.
17Elle glana donc dans le champ jusqu’au soir ; et ayant battu avec une verge les épis qu’elle avait recueillis, et en ayant tiré le grain, elle trouva environ la mesure d’un éphi d’orge, c’est-à-dire trois boisseaux.
18S’en étant chargée, elle retourna à la ville et montra à sa belle-mère ; elle lui présenta aussi et lui et les des restes de ce qu’elle avait mangé et dont elle avait été rassasiée.
19Sa belle-mère lui dit : Où avez-vous glané aujourd’hui, et où avez-vous travaillé ? Béni soit celui qui a eu pitié de vous. Ruth lui indiqua celui dans le champ duquel elle avait travaillé, et lui dit que cet homme s’appelait Booz.
20Noémi lui répondit : Qu’il soit béni du Seigneur : car il a gardé pour les morts la même bonne volonté qu’il a eue pour les vivants. Et elle ajouta : Cet homme est notre proche parent.
21Ruth lui dit : Il m’a donné ordre encore de me joindre à ses moissonneurs jusqu’à ce qu’il eût recueilli tous ses grains.
22Sa belle-mère lui répondit : Il vaut mieux, ma fille que vous alliez moissonner parmi les filles de cet homme de peur que quelqu’un ne vous inquiète dans le champ d’un autre.
23Elle se joignit donc aux filles de Booz, et elle moissonna avec elles, jusqu’à ce que les orges et les blés eussent été mis dans les greniers.