La sainte Bible

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Traduction selon la Vulgate dite Bible de Gustave Doré, édition de 1866, libre de droits.

n°40 / Le saint Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 18 :

Devenir comme un enfant. C’est un grand mal de scandaliseï les petits. Jésus enseigne comment on doit avertir ses frères. Celui qui n’obéit pas à l’Église doit être tenu pour un publicain. Jésus donne à ses disciples le pouvoir de lier et de délier. La prière en commun a une gran force devant Dieu. Combien de fois nous devons pardonnei a notre rère, lorsqu’il nous a offensé. Parabole d’un roi qui fait rendre compte à ses serviteurs.
1En ce temps-là les disciples s’approchèrent de Jésus, et lui dirent : Qui, pensez-vous, est le plus grand dans le royaume des cieux ?
2Jésus appelant un petit enfant, le plaça au milieu d’eux,
3Et dit : Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme de petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux.
4Celui donc qui s’humiliera comme cet enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux.
5Et quiconque reçoit en mon nom un enfant semblable, me reçoit.
6Pour celui qui scandalise un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux qu’on lui suspendît au cou une meule de moulin et qu’on le jetât au fond de la mer.
7Malheur au monde à cause des scandales ! Car il est nécessaire qu’il arrive des scandales ; mais malheur à l’homme par qui le scandale arrive !
8Si votre main ou votre pied vous est un sujet de scandale, coupez-le, et jetez-le loin de vous. Il vaut mieux pour vous entrer dans la vie n’ayant qu’un pied ou qu’une main, que d’en avoir deux et d’être jeté dans le feu éternel.
9Et si votre oeil vous est un sujet de scandale, arrachez-le, et jetez-le loin de vous. Il vaut mieux pour vous entrer dans la vie n’ayant qu’un oeil, que d’en avoir deux et d’être précipité dans le feu éternel.
10Gardez-vous de mépriser quelqu’un de ces petits ; car je vous déclare que dans le ciel leurs anges voient sans cesse la face de mon Père, qui est dans les cieux.
11Le Fils de l’homme est venu sauver ce qui était perdu.
12Si un homme possède cent brebis, et qu’une d’elles vienne à s’égarer, que vous en semble ? Ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf sur les montagnes pour aller chercher celle qui s’est égarée ?
13Et s’il arrive qu’il la trouve, je vous le dis en vérité, elle lui cause plus de joie que les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont point égarées.
14Ainsi votre Père qui est dans les cieux ne veut pas qu’un seul de ces petits périsse.
15Si votre frère a péché contre vous, allez, et reprenez-le en particulier entre vous et lui. S’il vous écoute, vous aurez gagné votre frère.
16Mais s’il ne vous écoute pas, prenez alors avec vous une ou deux personnes, afin que tout se passe en présence de deux ou trois témoins.
17S’il ne les écoute pas, dites-le à l’Église ; et s’il n’écoute pas l’Église, qu’il soit pour vous comme un païen et un publicain.
18Je vous le dis en vérité, tout ce que vous lierez sur la terre sera aussi lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera aussi délié dans le ciel.
19Je vous dis encore que si deux d’entre vous s’accordent sur la terre, quelque chose qu’ils demandent, elle leur sera donnée par mon Père, qui est dans les cieux ;
20Car là où se trouvent deux ou trois personnes assemblées en mon nom, je me trouve au milieu d’elles.
21Alors Pierre s’approchant, lui dit : Seigneur, combien de lois mon frère pèchera-t-il contre moi ? et lui pardonnerai-je jusqu’à sept fois ?
22Jésus lui répondit : Je ne vous dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à septante fois sept fois.
23C’est pourquoi le royaume des cieux est comparé à un loi qui voulut faire rendre compte à ses serviteurs ;
24Et ayant commencé à compter, on lui en présenta un qui lui devait dix mille talents.
25Mais comme il n’avait pas de quoi les rendre, son maître ordonna de le vendre, lui, sa femme et ses enfants, et tout ce qu’il avait, pour payer sa dette.
26Ce serviteur, se jetant à ses pieds, le conjurait, en disant : Seigneur, ayez patience, et je vous rendrai tout.
27Alors, touché de compassion, le maître de ce serviteur le laissa aller, et lui remit sa dette.
28Or ce serviteur, étant sorti, trouva un de ses compagnons qui lui devait cent deniers ; il le prit à la gorge, et l’étouffait presque, en lui disant : Rends-moi ce que tu me dois.
29Et son compagnon, se jetant à ses pieds, le conjurait, en disant : Ayez patience, et je vous rendrai tout.
30Mais il ne voulut pas l’écouter ; il s’en alla, et l’envoya en prison jusqu’à ce qu’il payât sa dette.
31Ses compagnons, voyant ce qui se passait, en furent extrêmement affligés, et racontèrent à leur maître ce qui venait d’arriver.
32Alors son maître l’appela, et lui dit : Méchant serviteur, je vous ai remis tout ce que vous me deviez, parce que vous m’avez prié ;
33Ne fallait-il donc pas que vous eussiez aussi pitié de votre compagnon, comme j’avais eu pitié de vous ?
34Et son maître, irrité, le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il payât tout ce qu’il devait.
35Ainsi mon Père, qui est dans le ciel, vous traitera, si chacun de vous ne pardonne du fond de son cœur à son frère.