La sainte Bible

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Traduction selon la Vulgate dite Bible de Gustave Doré, édition de 1866, libre de droits.

n°22 / Le cantique des cantiques de Salomon 5 :

L’ÉPOUSE.
1Que mon bien-aimé vienne dans son jardin, et qu’il mange du fruit de ses arbres. L’ÉPOUX. Je suis venu dans mon jardin, ma sœur, mon épouse ; j’ai recueilli ma myrrhe avec mes parfums ; j’ai mangé le rayon avec mon miel, j’ai bu mon vin avec mon lait. Mangez, mes amis, et buvez ; enivrez-vous, mes bien-aimés.
L’ÉPOUSE.
2Je dors, et mon cœur veille ; c’est la voix de mon bien-aimé qui frappe à ma porte. Ouvrez-moi, ma sœur, mon amie, ma colombe, ma toute pure ; parce que ma tête est pleine de rosée, et que mes cheveux sont humides des gouttes d’eau de la nuit.
3Je me suis dépouillée de ma robe, comment la revêtirai-je ? J’ai lavé mes pieds, comment pourrais-je les salir de nouveau ?
4Mon bien-aimé étendit sa main par l’ouverture de la porte, et au bruit qu’il fit mes entrailles s’émurent.
5Je me levai pour ouvrir à mon bien-aimé ; mes mains distillaient la myrrhe, et mes doigts étaient pleins de la myrrhe la plus précieuse.
6Je tirai le verrou, et j’ouvris ma porte à mon bien-aimé ; mais déjà il s’en était allé, et il avait passé outre. Mon âme s’était comme fondue au son de sa voix ; je l’ai cherché, et je ne l’ai point trouvé ; je l’ai appelé, et il ne m’a pas répondu.
7Les gardes qui parcourent la ville m’ont rencontrée, ils m’ont frappée et m’ont blessée. Les gardiens des murailles m’ont ôté mon manteau.
8Je vous conjure, filles de Jérusalem, si vous trouvez mon bien-aimé, de lui dire que je languis d’amour.
LES COMPAGNES DE L’ÉPOUSE.
9Qu’a donc votre bien-aimé au-dessus des autres, ô la plus belle d’entre les femmes ? Qu’a donc votre bien-aimé au-dessus des autres, pour que vous nous conjuriez ainsi ?
L’ÉPOUSE.
10Mon bien-aimé est blanc et vermeil, choisi entre mille.
11Sa tête est un or très-pur. Ses cheveux sont comme les jeunes rameaux du palmier ; ils sont d’un noir d’ébène, semblable à celui du corbeau.
12Ses yeux sont comme les colombes qu’on voit auprès des petits ruisseaux, qui ont été lavées dans du lait, et qui se tiennent le long des plus grands courants d’eau.
13Ses joues sont comme de petits parterres de plantes aromatiques artistement distribuées. Ses lèvres sont comme des lis qui distillent la myrrhe la plus pure.
14Ses mains sont d’or, faites au tour et pleines d’hyacinthes. Sa poitrine est comme l’ivoire enrichi de saphirs.
15Ses jambes sont des colonnes de marbre appuyées sur des bases d’or. Il est gracieux comme le Liban, élevé comme le cèdre.
16Le son de sa voix est plein de douceur ; tout en lui est désirable. Tel est mon bien-aimé, tel est celui que j’aime, ô filles de Jérusalem.
LES COMPAGNES DE L’ÉPOUSE.
17Où est allé votre bien-aimé, ô la plus belle d’entre les femmes ? Où s’est retiré votre bien-aimé ? et nous le chercherons avec vous.