La sainte Bible

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Traduction revue par Jean-Frédéric Ostervald, édition de 1823, libre de droits.

n°42 / Évangile de notre Seigneur Jésus-Christ selon Saint Luc. 15 :

1Tous les péagers et les gens de mauvaise vie s’approchaient de Jésus, pour l’entendre.
2Et les Pharisiens et les Scribes en murmuraient et disaient : Cet homme reçoit les gens de mauvaise vie et mange avec eux.
3Mais il leur proposa cette parabole :
4Qui est l’homme d’entre vous, qui, ayant cent brebis, s’il en perd une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf au désert, et n’aille après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il l’ait trouvée ;
5Et qui l’ayant trouvée, ne la mette sur ses épaules avec joie ;
6Et étant arrivé dans la maison, n’appelle ses amis et ses voisins, et ne leur dise : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé ma brebis qui était perdue ?
7Je vous dis qu’il y aura de même plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui s’amende, que pour quatre-vingt et dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance.
8Ou, qui est la femme qui, ayant dix drachmes, si elle en perd une, n’allume une chandelle, ne balaie la maison et ne cherche avec soin, jusqu’à ce qu’elle ait trouvé sa drachme ;
9Et qui, l’ayant trouvée, n’appelle ses amies et ses voisines, et ne leur dise : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé la drachme que j’avais perdue ?
10Je vous dis qu’il y a de même de la joie, devant les anges de Dieu, pour un seul pécheur qui s’amende.
11Il leur dit encore : Un homme avait deux fils,
12Dont le plus jeune dit à son père : Mon père, donne-moi la part du bien qui me doit échoir. Ainsi, le père leur partagea son bien.
13Et peu de jours après, ce plus jeune fils ayant tout amassé, s’en alla dehors dans un pays éloigné, et il y dissipa son bien en vivant dans la débauche.
14Après qu’il eut tout dépensé, il survint une grande famine en ce pays-là ; et il commença à être dans l’indigence.
15Alors il s’en alla, et se mit au service d’un des habitans de ce pays-là, qui l’envoya dans ses possessions pour paître les pourceaux.
16Et il eût bien voulu se rassasier des carouges que les pourceaux mangeaient ; mais personne ne lui en donnait.
17Etant donc rentré en lui-même, il dit : Combien y a-t-il de gens aux gages de mon père, qui ont du pain en abondance, et moi, je meurs de faim !
18Je me lèverai et m’en irai vers mon père, et je lui dirai : Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi ;
19Et je ne suis plus digne d’être appelé ton fils ; traite-moi comme l’un de tes domestiques.
20Il partit donc et vint vers son père. Et comme il était encore loin, son père le vit et fut touché de compassion, et courant à lui, il se jeta à son cou et le baisa.
21Et son fils lui dit : Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi, et je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.
22Mais le père dit à ses serviteurs : Apportez la plus belle robe, et l’en revêtez, et mettez-lui un anneau au doigt et des souliers aux pieds ;
23Et amenez un veau gras, et le tuez ; mangeons et réjouissons-nous ;
24Parce que mon fils, que voici, était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, mais il est retrouvé. Et ils commencèrent à se réjouir.
25Cependant, son fils aîné, qui était à la campagne, revint ; et comme il approchait de la maison, il entendit les chants et les danses.
26Et il appela un des serviteurs, à qui il demanda ce que c’était.
27Et le serviteur lui dit : Ton frère est de retour, et ton père a tué un veau gras, parce qu’il l’a recouvré en bonne santé.
28Mais il se mit en colère, et ne voulut point entrer. Son père donc sortit et le pria d’entrer.
29Mais il répondit à son père : Voici, il y a tant d’années que je te sers, sans avoir jamais contrevenu à ton commandement, et tu ne m’as jamais donné un chevreau pour me réjouir avec mes amis.
30Mais quand ton fils que voilà, qui a mangé tout son bien avec des femmes débauchées, est revenu, tu as fait tuer un veau gras pour lui.
31Et son père lui dit : Mon fils, tu es toujours avec moi, et tout ce que j’ai est à toi.
32Mais il fallait bien faire un festin et se réjouir, parce que ton frère, que voilà, était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.