La sainte Bible

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Traduction revue par Jean-Frédéric Ostervald, édition de 1823, libre de droits.

n°18 / Le livre de Job. 35 :

1Elihu reprit encore son discours, et dit :
2As-tu pensé avoir raison de dire : Ma justice est au-dessus de celle du Dieu fort ?
3Que si tu demandes de quoi elle te profitera, disant : Que m’en reviendra-t-il, non plus que de mon péché ?
4Je te répondrai en propres termes, et à tes amis avec toi :
5Regarde les cieux, et les considère ; vois les nuées, elles sont plus hautes que toi.
6Si tu pèches, que feras-tu contre lui ? Et quand tes péchés se multiplieront, que lui auras-tu fait ?
7Si tu es juste, que lui auras-tu donné ? ou, qu’aura-t-il reçu de ta main ?
8C’est à un homme tel que toi, que ta méchanceté peut nuire, et c’est au fils de l’homme que ta justice peut être utile.
9On fait crier les opprimés par la grandeur des maux qu’on leur fait ; ils crient à cause de la violence des grands.
10Mais personne ne dit : Où est Dieu qui m’a fait, qui donne aux siens de quoi chanter des cantiques pendant la nuit,
11Qui nous a donné de l’intelligence plus qu’aux bêtes de la terre, et de la prudence plus qu’aux oiseaux des cieux ?
12Ils crient donc à cause de la fierté des méchans, mais Dieu ne les exauce point.
13Quoi qu’il en soit, le Dieu fort n’écoute point le mensonge, et le Tout-Puissant n’y a point d’égard.
14Quoique tu aies dit que tu ne le vois pas, fais ce qui est juste devant lui et attends-le.
15Mais maintenant, ce n’est rien ce que sa colère exécute, et il n’est point entré fort avant en connaissance de toutes les choses que tu as faites.
16Job ouvre donc en vain sa bouche, et il entasse paroles sur paroles sans connaissance.