n°9 / Le premier livre de Samuël. 27 :
1Mais David dit en son cœur : Je périrai quelque jour par les mains de Saül ; ne vaut-il pas mieux que je me sauve au pays des Philistins, afin que Saül n’espère plus de me trouver, et qu’il cesse de me chercher encore en quelqu’une des contrées d’Israël ? Je me sauverai donc de ses mains.
2David donc se leva, et passa, avec les six cents hommes, qui étaient avec lui, vers Akis, fils de Mahoc, roi de Gath.
3Et David demeura avec Akis, à Gath, lui et ses gens, chacun avec sa famille, David et ses deux femmes, savoir, Ahinoham qui était de Jizréhel, et Abigaïl qui avait été femme de Nabal, et qui était de Carmel.
4Alors on rapporta à Saül que David s’en était fui à Gath ; ainsi il ne continua plus de le poursuivre.
5Et David dit à Akis : Je te prie, si j’ai trouvé grâce devant toi, qu’on me donne quelque lieu dans l’une des villes de la campagne, afin que j’y demeure ; car pourquoi ton serviteur demeurerait-il dans la ville royale avec toi ?
6Akis donc lui donna, en ce jour-là, Tsiklag ; et c’est pourquoi Tsiklag est demeurée aux rois de Juda, jusqu’à ce jour.
7Le temps que David demeura au pays des Philistins fut d’un an et quatre mois.
8Or, David montait avec ses gens, et ils faisaient des courses sur les Guesçuriens, les Guirziens et les Hamalékites ; car ces nations-là habitaient au pays où elles avaient habité autrefois, depuis Sçur jusqu’au pays d’Egyte.
9Et David désolait ces pays-là ; il ne laissait ni homme ni femme en vie, et il prenait les brebis, les bœufs, les ânes, les chameaux et les vêtemens, et il s’en retournait et venait vers Akis.
10Et Akis disait : Où avez-vous fait vos courses aujourd’hui ? Et David répondait : Vers le Midi de Juda, vers le Midi des Jérahméeliens, et vers le Midi des Kéniens.
11Mais David ne laissait ni homme ni femme en vie, pour les amener à Gath, de peur, disait-il, qu’ils ne rapportent quelque chose contre nous, et qu’ils ne disent : Voici ce que David a fait. Et il en usa ainsi pendant tout le temps qu’il demeura au pays des Philistins.
12Et Akis se fiait à David, disant : Il s’est rendu très-odieux à Israël son peuple ; c’est pourquoi il sera mon serviteur à jamais.