n°22 / Le Cantique de Salomon. 6 :
1Ou est allé ton bien-aimé, ô la plus belle des femmes ? De quel côté est allé ton bien-aimé ? et nous le chercherons avec toi.
2Mon bien-aimé est descendu dans son verger, au parterre des plantes aromatiques, pour paître son troupeau dans les vergers, et cueillir du muguet.
3Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi ; il paît son troupeau parmi le muguet.
4Ma grande amie, tu es belle comme Tirtsa, agréable comme Jérusalem, redoutable comme les armées qui marchent à enseignes déployées.
5Détourne tes yeux qu’ils ne me regardent, car ils me forcent ; tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres de Galaad, qu’on a tondues.
6Tes dents sont comme un troupeau de brebis qui remontent du lavoir, et qui sont toutes deux à deux, et dont il n’y en a pas une qui soit stérile.
7Ta tempe est comme une pièce de pomme de grenade sous tes tresses.
8Il y a soixante reines, et quatre-vingts concubines, et des vierges sans nombre.
9Ma colombe, ma parfaite, est unique ; elle est unique à sa mère, elle est particulièrement aimée de celle qui l’a enfantée ; les filles l’ont vue, et l’ont dite bienheureuse ; les reines et les concubines l’ont louée, disant :
10Qui est celle-ci qui paraît comme l’aube du jour, belle comme la lune, d’élite comme le soleil, redoutable comme les armées qui marchent à enseignes déployées ?
11Je suis descendu au verger des noyers, pour voir les fruits qui mûrissent dans la vallée ; pour voir si là vigne s’avance, et si les grenadiers ont jeté leur fleur.
12Je ne me suis point aperçu que mon affection m’a rendu semblable aux chariots de Haminadab.