La sainte Bible

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Traduction par Louis Segond & Hugues Oltramare, édition de 1874, libre de droits.

n°47 / Seconde épître de saint Paul aux Corinthiens 12 :

1Il faut se glorifier... cela ne m’est pas bon, car j’en viendrai aux visions et aux révélations du Seigneur.
2Je connais un homme en Christ, qui, il y a quatorze ans, fut ravi jusqu’au troisième ciel (si ce fut avec son corps ou sans corps, je ne sais ; Dieu le sait),
3et je sais que cet homme-là (si ce fut avec son corps ou sans son corps, je ne sais ; Dieu le sait)
4fut enlevé dans le paradis, et qu’il entendit des mystères qu’il n’est pas permis à un homme de révéler.
5Je me glorifierai pour cet homme-là, mais pour ce qui est de ma personne, je ne me ferai gloire que de mes faiblesses.
6Ce n’est pas que si je voulais me glorifier, je fusse un insensé, car je dirais la vérité ; mais je m’en abstiens dans la crainte qu’on ne se fasse de moi une idée supérieure à celle que produit ma vue ou ma parole.
7D’ailleurs, pour que je ne vienne pas à m’enorgueillir de la sublimité de ces révélations, il m’a été donné une écharde pour la chair, un ange de Satan pour me frapper.
8Trois fois, j’ai prié le Seigneur de m’en délivrer,
9et il m’a dit : « Ma grâce te suffit, car c’est dans la faiblesse que ma force se déploie tout entière. » Je préfère donc bien volontiers me glorifier de mes faiblesses, afin que la force de Christ vienne reposer sur moi.
10C’est pourquoi je me complais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les nécessités, dans les persécutions, dans les extrêmes misères ; je les endure pour Christ ; car lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort.
11J’ai été déraisonnable ; c’est vous qui m’y avez contraint. C’était à vous de parler avantageusement de moi, car je n’ai été inférieur en quoi que ce soit à ces éminents apôtres, encore que je ne sois rien.
12Les preuves de mon apostolat ont éclaté au milieu dé vous par une patience à toute épreuve, par des signes, des prodiges et des miracles.
13En quoi avez-vous été moins bien traités que les autres églises, si ce n’est que ma personne ne vous a point été à charge ? Pardonnez-moi ce tort.
14Voici, je suis tout prêt à aller chez vous pour la troisième fois, et je ne vous serai point à charge, car ce que je recherche, ce ne sont pas vos biens, c’est vous-mêmes. Ce n’est pas aux enfants à thésauriser pour leurs parents, mais aux parents pour leurs enfants.
15Quant à moi, je dépenserai bien volontiers, et je me dépenserai moi-même tout entier pour vos âmes, dussé-je, en vous aimant toujours plus, être toujours moins aimé.
16— Eh bien ! soit ; « je ne vous ai pas été personnellement à charge ; mais, en vrai fourbe, je vous ai attrapés par ruse ! »
17Est-ce que par aucun de ceux que je vous ai adressés, j’ai rien tiré de vous ?
18J’ai invité Tite à se rendre chez vous, et je l’ai fait accompagner par le frère que mus savez : est-ce que Tite a rien tiré de vous ? N’avons-nous pas marché dans le même esprit, sur les mêmes traces ?
19Depuis longtemps vous croyez que nous nous justifions devant vous. Détrompez vous ; c’est devant Dieu que nous parlons, en Christ, et toutes nos paroles, mes bien-aimés, sont pour votre édification.
20Ah ! je crains bien qu’à mon arrivée je ne vous trouve pas tels que je voudrais vous voir, et que vous ne me trouviez aussi tel que vous ne voudriez pas que je sois. Je crains de trouver des querelles, de la jalousie, des emportements, des disputes, des médisances, des calomnies, de l’orgueil, des troubles.
21Est-ce que, lorsque je vous verrai, mon Dieu m’humiliera encore une fois par rapport à vous ? est-ce que j’aurai à pleurer sur plusieurs pécheurs qui ne se seront pas repentis de l’impureté, du libertinage et des désordres auxquels ils se sont livrés ?