La sainte Bible

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Traduction par Louis Segond & Hugues Oltramare, édition de 1874, libre de droits.

n°46 / Première épître de saint Paul aux Corinthiens 7 :

1Quant aux points sur lesquels vous m’avez écrit, je vous dirai qu’il est bon pour l’homme de ne point approcher d’une femme ;
2néanmoins, pour éviter le libertinage, que chaque homme ait sa femme, que chaque femme ait son mari.
3Que le mari rende à sa femme ce qu’il lui doit, et que la femme en use de même envers son mari.
4La femme n’est point la maîtresse de son corps, c’est le mari qui en est le maître ; de même, le mari n’est point le maître du sien, c’est la femme qui en est la maîtresse.
5Ne vous privez ni l’un ni l’autre de ce que vous vous devez, à moins que ce ne soit d’un commun accord et pour un temps, afin de vaquer à la prière ; puis remettez-vous ensemble, de peur que Satan ne prenne sujet de votre incontinence pour vous tenter :
6c’est un conseil, non un ordre que je vous donne.
7Je voudrais que tous les hommes fussent comme moi ; mais chacun reçoit de Dieu son don particulier, l’un d’une manière, l’autre d’une autre.
8Je dis à ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves, qu’il leur est bon de demeurer en cet état, comme j’y demeure moi-même.
9Toutefois, s’ils ne peuvent garder la continence, qu’ils se marient : il vaut mieux se marier que de brûler.
10Quant aux personnes mariées, j’ordonne, non pas moi, mais le Seigneur, qu’une femme ne se sépare point de son mari
11(dans le cas où elle s’en trouverait séparée, qu’elle demeure sans se marier, ou qu’elle se réconcilie avec son mari) et qu’un mari ne répudie point sa femme.
12Pour ce qui s’agit des autres, ce n’est pas le Seigneur, c’est moi qui leur dis : Si un frère a une femme qui n’ait pas la foi, et que cette femme consente à habiter avec lui, qu’il ne la répudie point ;
13si une femme a un mari qui n’ait pas la foi, et que ce mari consente à habiter avec elle, qu’elle ne répudie point son mari.
14Le mari qui n’a pas la foi, est sanctifié dans la personne de sa femme, et la femme qui n’a pas la foi, est sanctifiée dans la personne du frère, autrement vos enfants seraient impurs, au lieu qu’ils sont saints.
15Si le conjoint qui n’a pas la foi, se sépare, eh bien ! qu’il se sépare ; en pareil cas, le frère ou la sœur ne sont pas liés : c’est pour que nous vivions en paix que Dieu nous a appelés.
16Que sais-tu, femme, si tu sauveras ton mari ? Que sais-tu, mari, si tu sauveras ta femme ?
17En tout cas, que chacun conforme sa conduite à la position que le Seigneur lui a assignée et dans laquelle il se trouvait quand Dieu l’a appelé. C’est la règle que j’établis dans toutes les Eglises.
18Quelqu’un a-t-il été appelé étant circoncis, qu’il demeure circoncis. Quelqu’un a-t-il été appelé étant incirconcis, qu’il ne se fasse pas circoncire.
19La circoncision n’est rien ; l’incirconcision n’est rien : ce qui est tout, c’est de garder les commandements de Dieu.
20Que chacun reste dans l’état où il était quand il a été appelé.
21Tu as été appelé étant esclave, ne t’en mets point en peine, mais alors même que tu peux recouvrer ta liberté, mets plutôt à profit ton état de servitude ;
22car celui qui a été appelé au Seigneur étant esclave, est un affranchi du Seigneur ; de même, l’homme libre qui a été appelé, est un esclave de Christ.
23Vous avez été achetés à grand prix : ne vous rendez pas esclaves des hommes.
24Mes frères, que chacun demeure devant Dieu dans l’état où il était, quand il a été appelé.
25Pour ce qui est des vierges, je n’ai pas d’ordre à leur donner delà part du Seigneur ; mais je leur donne un avis, comme ayant reçu du Seigneur la grâce d’être fidèle.
26Je crois que cet état est bon à cause de la calamité qui est imminente, oui, je crois qu’il est bon à l’homme d’être ainsi.
27T’es-tu engagé à une femme, ne cherche point à te dégager ; es-tu libre, ne cherche point de femme.
28Si pourtant tu te maries, tu ne pèches point ; si une vierge se marie, elle ne pèche point ; mais ces personnes auront des afflictions dans la chair, et je voudrais vous les épargner.
29Je vous assure, mes frères, que le temps s’est fait court ; du reste, je le dis, afin que ceux qui ont des femmes, soient comme s’ils n’en avaient pas ;
30ceux qui pleurent, comme s’ils ne pleuraient pas ; ceux qui se réjouissent, comme s’ils ne se réjouissaient pas ; ceux qui achètent, comme s’ils ne possédaient pas ;
31et ceux qui usent du monde, comme s’ils n’en usaient point du tout ; car l’état de ce monde va passer.
32Je voudrais que vous fussiez libres de soucis mondains : l’homme non marié se soucie des affaires du Seigneur, il cherche à plaire au Seigneur ;
33l’homme marié se soucie des affaires du monde, il cherche à plaire à sa femme.
34La femme et la vierge ont aussi des intérêts différents : celle qui n’est pas mariée se soucie des affaires du Seigneur, afin d’être sainte de corps et d’âme ; tandis que celle qui est mariée se soucie des affaires du monde, cherchant à plaire à son mari.
35C’est dans votre intérêt que je parle ainsi, non dans l’intention de mettre le grappin sur vous ; je voudrais vous retenir honnêtement et sans tiraillements auprès du Seigneur.
36Si quelqu’un estime qu’il manquerait aux convenances envers sa fille, si elle passait la fleur de l’âge sans se marier, et qu’il est de son devoir de la marier, qu’il fasse comme il l’entend : il ne pèche point, qu’il la marie.
37Mais celui qui, sans y être forcé, étant maître de faire ce qu’il veut, prend en son cœur la ferme résolution de garder sa fille, celui-là fait bien :
38ainsi, celui qui marie sa fille fait bien ; mais celui qui ne la marie pas, fait mieux.
39La femme est liée à son mari aussi longtemps qu’il est vivant ; si son mari meurt, elle est libre d’épouser qui elle voudra ; seulement, que ce soit dans le Seigneur.
40Cependant elle sera plus heureuse, si elle reste comme elle est : c’est mon avis, et je crois avoir, moi aussi, l’Esprit de Dieu.