La sainte Bible

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Traduction par Louis Segond & Hugues Oltramare, édition de 1874, libre de droits.

n°58 / Aux Hébreux 7 :

1En effet, ce Melchisédec, roi de Salem, sacrificateur du Dieu Très-Haut, qui alla au-devant d’Abraham, lorsqu’il revenait de la défaite des rois, — qui le bénit
2et reçut d’Abraham la dîme de tout le butin, — qui est d’abord roi de justice, d’après l’interprétation de son nom, puis roi de Salem, c’est-à-dire, roi de paix,
3— qui est sans père, sans mère, sans aïeux, sans commencement de jours ni fin de vie, — qui est enfin tout à fait semblable au Fils de Dieu, ce Melchisédec, dis-je, demeure sacrificateur à perpétuité.
4Considérez combien est grand ce personnage, à qui le patriarche même, Abraham, donna une dîme prise sur le meilleur du butin.
5Ceux des fils de Lévi, qui reçoivent la sacrificature, ont l’ordre, d’après la Loi, de lever la dîme sur le peuple, c’est-à-dire, sur leurs frères, quoique ceux-ci soient issus d’Abraham ;
6et un homme qui n’appartenait point à leur famille, a levé la dîme sur Abraham ! et il a béni celui qui avait les promesses !
7Or, c’est sans contredit l’inférieur qui est béni par le supérieur.
8De plus, ici, ce sont des hommes mortels qui perçoivent les dîmes ; là, c’est un personnage dont il est attesté qu’il est éternellement vivant.
9Et Lévi même, qui perçoit la dîme, la lui a, pour ainsi dire, payée en la personne d’Abraham,
10car il était encore dans les reins de son père, lorsque Melchisédec alla au-devant de ce patriarche.
11Si donc la perfection avait pu être réalisée par le moyen du sacerdoce lévitique (car le peuple a reçu une législation qui repose sur ce sacerdoce), qu’était-il encore besoin qu’il parût un autre sacrificateur « selon l’ordre de Melchisédec, » et non selon l’ordre d’Aaron ?
12Une fois le sacerdoce changé, la Loi l’est aussi nécessairement.
13Le sacerdoce est effectivement changé, car celui à qui s’appliquent ces paroles, appartient à une tribu dont aucun membre n’a été attaché au service de l’autel :
14il est notoire que notre Seigneur est sorti de la tribu de Juda, à laquelle Moïse n’a point attribué le sacerdoce.
15Ce changement est plus évident encore, quand on voit apparaître un autre sacrificateur qui, de même que Melchisédec,
16est institué, non selon la règle d’une ordonnance charnelle, mais en vertu d’une vie qui ne finit point,
17car voici le témoignage qui lui est rendu : « Tu es sacrificateur pour l’éternité, selon l’ordre de Melchisédec. »
18Il y a bien abrogation d’une ordonnance antérieure, à cause de son impuissance et de son inutilité
19(car la Loi n’a rien amené à la perfection), et introduction, d’autre part, d’une meilleure espérance qui nous rapproche de Dieu.
20Et Jésus est le garant d’une alliance d’autant supérieure à la première,
21que son sacerdoce n’a pas été institué sans l’intervention du serment.
22Tandis que les Lévites ont été établis sacrificateurs sans serment, Jésus l’a été avec serment par celui qui lui a dit : « Le Seigneur l’a juré, et il ne s’en repentira point : tu es sacrificateur éternellement, selon l’ordre de Melchisédec. »
23De plus, ils forment, eux, une succession de sacrificateurs, parce que la mort les empêche de l’être toujours ;
24mais lui, parce qu’il subsiste « éternellement, » il possède le sacerdoce qui ne se transmet point.
25C’est pour cela aussi qu’il peut sauver parfaitement ceux qui vont à Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur.
26C’était bien là le souverain sacrificateur qu’il nous fallait : saint, innocent, sans tache, hors du contact des pécheurs et élevé au-dessus des cieux ;
27qui ne fût pas obligé, comme les souverains sacrificateurs, d’offrir chaque jour des victimes, d’abord pour ses propres péchés, puis pour ceux du peuple ; car ceci, il l’a fait une fois pour toutes en s’offrant lui-même.
28La Loi, en effet, institue souverains sacrificateurs des hommes sujets à la faiblesse ; mais la parole du serment intervenue après la Loi institue souverain sacrificateur un Fils qui est parvenu pour jamais à la perfection.