La sainte Bible

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Traduction par Louis Segond & Hugues Oltramare, édition de 1874, libre de droits.

n°48 / Épître de saint Paul aux Galates 3 :

1Galates insensés, qui vous a fascinés, vous, aux yeux de qui Jésus a été peint, comme s’il eût été crucifié au milieu de vous ?
2Je vous ferai une seule question : Est-ce par les œuvres de la loi que vous avez reçu l’Esprit, ou par la prédication de la foi ?
3Êtes-vous si dépourvus de sens, qu’après avoir commencé par l’esprit, vous finissiez maintenant par la chair ?
4Avez-vous fait de si grandes expériences en vain ? si du moins c’est en vain !
5Celui qui vous dispense l’Esprit et qui opère des miracles en vous, le fait-il donc par les œuvres de la loi ou par la prédication de la foi ?
6Comme « Abraham eut foi en Dieu, et cela lui fut imputé à justice, »
7reconnaissez donc que ceux-là sont fils d’Abraham, qui ont la foi pour principe.
8L’Écriture prévoyant que Dieu justifierait les Gentils par la foi, donna d’avance à Abraham cette bonne nouvelle : « Toutes les nations de la terre seront bénies en toi ; »
9de sorte que ceux qui s’en tiennent à la foi, sont bénis avec Abraham, l’homme de foi.
10En effet, tous ceux qui s’appuient sur les œuvres de la loi, sont sous la malédiction, car il est écrit : « Maudit est quiconque n’observe pas tous les commandements qui sont écrits dans le livre de la Loi, de manière à les pratiquer. »
11Que nul ne soit juste devant Dieu par la loi, c’est évident, puisque « le juste vivra par la foi ; »
12or la loi ne relève pas de la foi, mais son principe est : « Celui qui observera ces commandements obtiendra ainsi la vie. »
13Christ nous a libérés de la malédiction de la loi, s’étant fait malédiction pour nous (puisqu’il est écrit : « Maudit est quiconque est pendu au bois, »)
14afin que « la bénédiction » annoncée à Abraham se réalisât pour « les nations » en Jésus-Christ, et que nous reçussions par la foi l’Esprit qui a été promis.
15Mes frères (je parle d’après les usages humains), quand un contrat est passé en bonne forme, personne, quoique l’engagement soit pris par un homme, ne peut l’annuler, ni y rien ajouter.
16Or c’est « à Abraham et à sa postérité » que Dieu a fait les promesses, il ne dit pas « et à tes postérités, » comme s’il s’agissait de plusieurs, mais il dit « et à ta postérité, » parce qu’il ne s’agit que d’une seule, savoir Christ
17— eh bien ! j’affirme que la Loi, qui est venue quatre cents ans après, ne peut casser un engagement antérieur que Dieu a pris en bonne forme, et annuler la promesse ;
18car si l’héritage s’obtient par la loi, il ne vient plus d’une promesse : mais c’est bien par une promesse que Dieu a accordé cette faveur à Abraham.
19Pourquoi donc la Loi a-t-elle été donnée ? — Elle a été ajoutée à la promesse, pour faire apparaître les transgressions, jusqu’à ce que vînt « la postérité » à qui la promesse a été faite : les anges l’ont donnée par l’entremise d’un médiateur ;
20or un médiateur n’est pas médiateur d’une seule personne, et Dieu est une seule personne.
21La Loi va-t-elle donc contre les promesses de Dieu ? — Non, sans doute. Il est vrai que, si une loi capable de donner la vie, eût été donnée, la justice s’obtiendrait par la loi ;
22mais loin de là, l’Écriture a enfermé tous les hommes sous le péché, afin que la promesse advînt, par la foi en Jésus-Christ, à ceux qui ont la foi.
23Avant que vînt la foi, nous étions sous les verrous de la loi, enfermés en vue de l’apparition future de la foi ;
24de sorte que la loi a servi d’instituteur pour nous mener à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi.
25Mais, la foi étant venue, nous ne sommes plus sous un instituteur,
26car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ.
27Vous tous, en effet, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ.
28Il n’y a ici ni Juif ni Grec, ni esclave ni homme libre, ni homme ni femme, car tous vous ne formez qu’une seule personne en Christ ;
29et, si vous faites corps avec Christ, vous êtes donc « postérité » d’Abraham, héritiers, selon la promesse.