Traduction par Louis Claude Fillion, édition de 1889, libre de droits.
n°19 / Les Psaumes 79 :
Dans la présente traduction, le chapitre 79 correspond au chapitre LXXVIII.
PSAUME LXXVIII
1Psaume d’Asaph. O Dieu, les nations sont venues dans votre héritage ; elles ont souillé votre saint temple ; elles ont fait de Jérusalem une cabane à garder les fruits.2Elles ont exposé les cadavres de vos serviteurs en pâture aux oiseaux du ciel, les chairs de vos saints aux bêtes de la terre.3Elles ont répandu leur sang comme l’eau autour de Jérusalem, et il n’y avait personne pour les ensevelir.4Nous sommes devenus un sujet d’opprobre pour nos voisins, la risée et la moquerie de ceux qui nous environnent.5Jusques à quand, Seigneur, serez-vous irrité pour toujours ? jusques à quand votre fureur s’allumera-t-elle comme un feu ?6Répandez votre colère sur les nations qui ne vous connaissent pas, et sur les royaumes qui n’invoquent point votre nom ;7car ils ont dévoré Jacob, et désolé sa demeure.8Ne vous souvenez plus de nos anciennes iniquités ; que vos miséricordes viennent en hâte au-devant de nous, car nous sommes réduits à la dernière misère.9Aidez-nous, ô Dieu, notre sauveur, et pour la gloire de votre nom, Seigneur, délivrez-nous, et pardonnez-nous nos péchés, à cause de votre nom.10De peur qu’on ne dise parmi les nations : Où est leur Dieu ? Faites éclater parmi les nations, sous nos yeux, la vengeance pour le sang de vos serviteurs qui a été répandu.11Que le gémissement des captifs pénétre jusqu’à vous. Selon la puissance de votre bras, gardez les enfants de ceux qu’on a fait mourir.12Et faites retomber dans le sein de nos voisins sept fois l’opprobre qu’ils vous ont fait, Seigneur.13Mais nous, votre peuple et les brebis de votre pâturage, nous vous louerons à jamais ; nous publierons vos louanges de génération en génération.