Traduction par Louis Claude Fillion, édition de 1889, libre de droits.
n°19 / Les Psaumes 144 :
Dans la présente traduction, le chapitre 144 correspond au chapitre CXLIII.
PSAUME CXLIII
1Psaume de David, contre Goliath. Béni soit le Seigneur mon Dieu, qui enseigne à mes mains le combat, et à mes doigts la guerre.2Il est ma miséricorde et mon refuge, mon défenseur et mon libérateur. Il est mon protecteur, et c’est en lui que j’espère ; c’est lui qui assujettit mon peuple sous moi.3Seigneur, qu’est-ce que l’homme, pour que vous vous soyez fait connaître à lui ? ou le fils de l’homme, pour que vous preniez garde à lui ?4L’homme est devenu semblable au néant ; ses jours passent comme l’ombre.5Seigneur, abaissez vos cieux et descendez ; touchez les montagnes, et elles seront fumantes.6Faites briller vos éclairs, et vous les disperserez ; lancez vos flèches, et vous les mettrez en déroute.7Etendez votre main d’en haut, délivrez-moi, et sauvez-moi des grandes eaux, de la main des fils des étrangers,8dont la bouche a proféré la vanité, et dont la droite est une droite d’iniquité.9O Dieu, je vous chanterai un cantique nouveau ; je vous célébrerai sur la lyre à dix cordes.10O Vous qui procurez le salut aux rois, qui avez sauvé David, votre serviteur, du glaive meurtrier.11Délivrez-moi et retirez-moi d’entre les mains des fils des étrangers, dont la bouche a proféré la vanité, et dont la droite est une droite d’iniquité.12Leurs fils sont comme de nouvelles plantes dans leur jeunesse. Leurs filles sont parées et ornées à la manière d’un temple.13Leurs greniers sont remplis, et débordent de l’un dans l’autre. Leurs brebis sont fécondes et innombrables quand elles vont aux pâturages.14Leurs génisses sont grasses. Il n’y a pas de brèche ni d’ouverture dans leurs murailles, et jamais un cri sur leurs places publiques.15Ils ont proclamé heureux le peuple qui jouit de ces biens ; heureux le peuple qui a le Seigneur pour son Dieu.