La sainte Bible

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Traduction par Louis Claude Fillion, édition de 1889, libre de droits.

n°18 / Job 23 :

1Or Job répondit en ces termes :
2Maintenant encore ma parole est pleine d’amertume, et la violence de ma plaie est bien au-dessus de mes gémissements.
3Qui me donnera de le connaître et de le trouver, et de parvenir jusqu’à son trône ?
4J’exposerais ma cause devant lui, et je remplirais ma bouche de preuves,
5pour savoir ce qu’il me répondrait, et pour entendre ce qu’il pourrait me dire.
6Je ne voudrais point qu’il me combattît de toute sa force, ni qu’il m’accablât par le poids de sa grandeur.
7Qu’il propose contre moi l’équité, et ma cause obtiendra la victoire.
8Mais si je vais à l’orient, il ne paraît point ; si je vais à l’occident, je ne l’aperçois pas.
9Si je me tourne à gauche, que faire ? je ne puis l’atteindre ; si je vais à droite, je ne le verrai point.
10Mais il connaît lui-même ma voie, et il m’éprouve comme l’or qui passe par le feu.
11Mon pied a suivi ses traces ; j’ai gardé sa voie, et je ne m’en suis point détourné.
12Je ne me suis pas écarté des commandements de ses lèvres, et j’ai caché dans mon sein les paroles de sa bouche.
13Car il subsiste lui seul. Nul ne peut empêcher ses desseins, et il fait absolument tout ce qui lui plaît.
14Quand il aura accompli sur moi sa volonté, il lui reste encore beaucoup d’autres moyens semblables.
15C’est pourquoi je me trouble en sa présence, et lorsque je le considère, je suis agité de crainte.
16Dieu a amolli mon cœur, et le Tout-Puissant m’a épouvanté.
17Car je ne péris point à cause des ténèbres qui m’environnent, et ce n’est pas l’obscurité qui a voilé ma face.