La sainte Bible

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Traduction par Louis Claude Fillion, édition de 1889, libre de droits.

n°18 / Job 17 :

1Mon souffle va s’épuiser, mes jours vont être abrégés, et il ne me reste plus que le tombeau.
2Je n’ai point péché, et cependant mon œil ne contemple qu’amertumes.
3Délivrez-moi, Seigneur, et placez-moi auprès de vous, et que la main de qui que ce soit s’arme contre moi.
4Vous avez éloigné leur cœur de l’intelligence ; c’est pourquoi ils ne seront point exaltés.
5Il promet du butin à ses compagnons ; mais les yeux de ses fils tomberont en défaillance.
6Il m’a rendu comme la fable du peuple, et je suis à leurs yeux un exemple.
7L’indignation m’obscurcit les yeux, et mes membres sont comme réduits à rien.
8Les justes seront dans la stupeur à ce sujet, et l’innocent s’élèvera contre l’hypocrite.
9Et le juste demeurera dans sa voie, et celui qui a les mains pures en deviendra plus fort.
10Vous tous, retournez-vous donc et venez, et je ne trouverai pas un sage parmi vous.
11Mes jours se sont écoulés, mes pensées ont été renversées, et ne servent qu’à me torturer le cœur.
12Ils ont changé la nuit en jour, et après les ténèbres j’espère encore voir la lumière.
13Quand même j’attendrais, le séjour des morts est ma maison, et je me suis préparé mon lit dans les ténèbres.
14J’ai dit à la pourriture : Tu es mon père ; et aux vers : Vous êtes ma mère et ma sœur.
15Où est donc maintenant mon attente ? Et ma patience, qui la considère ?
16Tout ce que j’ai descendra dans le plus profond du tombeau. Croyez-vous qu’au moins là je puisse avoir du repos ?