La sainte Bible

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Traduction par Louis-Issac Lemaistre de Saci, édition de 1855, libre de droits.

n°19 / Psaumes. 144 :

Psaume de David, contre Goliath.
1BÉNI soit le Seigneur, mon Dieu, qui apprend à mes mains à combattre, et à mes doigts à faire la guerre.
2Il est tout rempli de miséricorde pour moi : il est mon refuge, mon défenseur et mon libérateur. Il est mon protecteur, et j’ai espéré en lui : c’est lui qui assujettit mon peuple sous moi.
3Seigneur ! qu’est-ce que l’homme, pour vous être fait connaître à lui ? ou qu’est-ce que le fils de l’homme, pour qui vous faites paraître tant d’estime ?
4L’homme est devenu semblable au néant même : ses jours passent comme l’ombre.
5Seigneur ! abaissez vos cieux et descendez : frappez les montagnes, et elles se réduiront en fumée.
6Faites briller vos éclairs contre mes ennemis ; et vous les dissiperez : envoyez vos flèches contre eux ; et vous les remplirez de trouble.
7Faites éclater du haut du ciel votre main toute-puissante, et délivrez-moi : sauvez-moi de l’inondation des eaux, de la main des enfants étrangers,
8dont la bouche profère des paroles vaines, et dont la droite est une droite pleine d’iniquité.
9Je vous chanterai, ô Dieu ! un nouveau cantique, et je célébrerai votre gloire sur l’instrument à dix cordes.
10Ô vous, qui procurez le salut aux rois, qui avez sauvé David, votre serviteur, de l’épée meurtrière !
11(11) délivrez-moi. Et retirez-moi d’entre les mains des enfants étrangers, dont la bouche profère des paroles vaines, et dont la droite est une droite pleine d’iniquité.
12Leurs fils sont comme de nouvelles plantes dans leur jeunesse ; leurs filles sont parées et ornées comme des temples ;
13leurs celliers sont si remplis, qu’il faut les vider les uns dans les autres : leurs brebis sont fécondes, et leur multitude se fait remarquer quand elles sortent ;
14(14) leurs vaches sont grasses et puissantes ; il n’y a point de brèche dans leurs murailles, ni d’ouverture par laquelle on puisse passer ; et l’on n’entend point de cris dans les rues.
15Ils ont appelé heureux le peuple qui possède tous ces biens : mais plutôt heureux le peuple qui a le Seigneur pour son Dieu !