La sainte Bible

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Traduction par Louis-Issac Lemaistre de Saci, édition de 1855, libre de droits.

n°57 / Épitre de saint Paul a Philémon. 1 :

1PAUL, prisonnier de Jésus-Christ ; et Timothée, son frère : à notre cher Philémon, notre coopérateur ;
2à notre très-chère soeur Appie ; à Archippe, le compagnon de nos combats, et a l’Église qui est en votre maison.
3Que Dieu, notre Père, et Jésus-Christ notre Seigneur, vous donnent la grâce et la paix !
4Me souvenant sans cesse de vous dans mes prières, je rends grâces à mon Dieu,
5apprenant quelle est votre foi envers le Seigneur Jésus, et votre charité envers tous les saints ;
6et de quelle sorte la libéralité qui naît de votre foi, éclate aux yeux de tout le monde, se faisant connaître par tant de bonnes oeuvres qui se pratiquent dans votre maison pour l’amour de Jésus-Christ.
7Car votre charité, mon cher frère, nous a comblés de joie et de consolation, voyant que les coeurs des saints ont reçu tant de soulagement de votre bonté.
8C’est pourquoi, encore que je puisse prendre en Jésus-Christ une entière liberté de vous ordonner une chose qui est de votre devoir ;
9néanmoins l’amour que j’ai pour vous, fait que j’aime mieux vous supplier, quoique je sois tel que je suis à votre égard, c’est-à-dire, quoique je sois Paul, et déjà vieux, et de plus maintenant prisonnier de Jésus-Christ.
10Or la prière que je vous fais est pour mon fils Onésime, que j’ai engendré dans mes liens ;
11qui vous a été autrefois inutile, mais qui vous sera maintenant très - utile, aussi bien qu’à moi.
12Je vous le renvoie, et je vous prie de le recevoir comme mes entrailles.
13J’avais pensé de le retenir auprès de moi, afin qu’il me rendît quelque service en votre place, dans les chaînes que je porte pour l’Évangile ;
14mais je n’ai rien voulu faire sans votre avis, désirant que le bien que je vous propose n’ait rien de forcé, mais soit entièrement volontaire.
15Car peut-être qu’il n’a été séparé de vous pour un temps, qu’afin que vous le recouvriez pour jamais,
16non plus comme un simple esclave, mais comme celui qui d’esclave est devenu l’un de nos frères bien-aimés, qui m’est très-cher à moi en particulier, et qui doit vous l’être encore beaucoup plus, étant à vous et selon le monde, et selon le Seigneur.
17Si donc vous me considérez comme étroitement uni à vous, recevez-le comme moi-même.
18S’il vous a fait tort, ou s’il vous est redevable de quelque chose, mettez cela sur mon compte.
19C’est moi, Paul, qui vous écris de ma main ; c’est moi qui vous le rendrai, pour ne pas vous dire que vous vous devez vous-même à moi.
20Oui, mon frère, que je reçoive de vous cet avantage dans le Seigneur. Donnez-moi, au nom du Seigneur, cette sensible consolation.
21Je vous écris ceci dans la confiance que votre soumission me donne, sachant que vous en ferez encore plus que je ne dis.
22Je vous prie aussi de me préparer un logement. Car j’espère que Dieu me redonnera à vous encore une fois, par le mérite de vos prières.
23Épaphras, qui est comme moi prisonnier pour Jésus-Christ, vous salue,
24avec Marc, Aristarque, Démas et Luc, qui sont mes coopérateurs.
25Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec votre esprit ! Amen !