La sainte Bible

De à
Préférences d'affichage Affichage des versets par :

Style d'écriture : Taille du texte :
Couleurs :


Traduction par Louis-Issac Lemaistre de Saci, édition de 1855, libre de droits.

n°18 / Job. 17 :

1TOUTES mes forces sont épuisées, mes jours ont été abrégés ; et il ne me reste plus que le tombeau.
2Je n’ai point péché, et cependant mon oeil ne voit rien que de triste et d’affligeant.
3Délivrez-moi, Seigneur ! et me mettez auprès de vous ; et après cela que la main de qui que ce soit s’arme contre moi.
4Vous avez éloigné leur coeur de l’intelligence ; c’est pourquoi ils ne seront point élevés.
5Il promet du butin à ses compagnons ; mais les yeux de ses enfants tomberont dans la défaillance.
6Il m’a rendu comme la fable du peuple, et je suis devenu à leurs yeux un exemple de la justice de Dieu.
7Le chagrin m’obscurcit les yeux, et les membres de mon corps sont comme réduits à rien.
8Les justes sont épouvantés de cet état où je suis, et l’innocent s’élèvera contre l’hypocrite.
9Le juste demeurera toujours ferme dans sa voie, et celui qui a les mains pures en deviendra plus fort.
10Revenez donc tous, et convertissez-vous, je vous en prie, et je vous ferai voir qu’il ne se trouve point de sage parmi vous.
11Mes jours se sont écoulés, et toutes les pensées que j’avais, ayant été renversées, ne servent qu’à me déchirer le coeur.
12Elles ont changé la nuit en jour, et j’attends que la lumière reparaisse après les ténèbres.
13Quand j’attendrai jusqu’au bout, le tombeau sera ma maison, et je me suis préparé mon lit dans les ténèbres.
14J’ai dit à la pourriture, Vous êtes mon père ; et aux vers, Vous êtes ma mère et ma soeur.
15Où est donc maintenant toute mon attente ? et qui est celui qui considère ma patience ?
16Tout ce que je puis espérer descendra avec moi dans le plus profond du tombeau ; croyez-vous qu’au moins en ce lieu je puisse avoir du repos ?