n°23 / Isaïe. 6 :
1L’ANNÉE de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur assis sur un trône sublime et élevé, et le bas de ses vêtements remplissait le temple.
2Les séraphins étaient autour du trône : ils avaient chacun six ailes ; deux dont ils voilaient leur face, deux dont ils voilaient leurs pieds, et deux autres dont ils volaient.
3Ils criaient l’un à l’autre, et ils disaient : Saint, saint, saint est le Seigneur, le Dieu des armées ! la terre est toute remplie de sa gloire.
4Le dessus de la porte fut ébranlé par le retentissement de ce grand cri, et la maison fut remplie de fumée.
5Alors je dis : Malheur à moi de ce que je me suis tu, parce que je suis un homme dont les lèvres sont impures, et que j’habite au milieu d’un peuple qui a aussi les lèvres souillées, et j’ai vu le Roi, le Seigneur des armées, de mes propres yeux !
6En même temps l’un des séraphins vola vers moi, tenant en sa main un charbon de feu qu’il avait pris avec des pincettes de dessus l’autel ;
7et m’en ayant touché la bouche, il me dit : Ce charbon a touché vos lèvres : votre iniquité sera effacée, et vous serez purifié de votre péché.
8J’entendis ensuite le Seigneur qui dit : Qui enverrai-je ? et qui ira porter nos paroles ? Me voici, dis-je alors ; envoyez-moi.
9Le Seigneur me dit : Allez, et dites à ce peuple : Ecoutez ce que je vous dis, et ne le comprenez pas ; voyez ce que je vous fais voir, et ne le discernez point.
10Aveuglez le coeur de ce peuple, rendez ses oreilles sourdes, et fermez-lui les yeux ; de peur que ses yeux ne voient, que ses oreilles n’entendent, que son coeur ne comprenne, et qu’il ne se convertisse à moi, et que je ne le guérisse.
11Eh ! Seigneur ! lui dis-je, jusques à quand durera votre colère ? Jusques à ce, dit-il, que les villes soient désolées et sans citoyens, les maisons sans habitants, et que la terre demeure déserte.
12Le Seigneur bannira les hommes loin de leur pays, et celle qui avait été délaissée au milieu de la terre, se multipliera.
13Dieu la décimera encore, et après cela elle reviendra au Seigneur, et elle paraîtra dans sa grandeur comme le térébinthe, et comme un chêne qui étend ses branches bien loin ; et la race qui demeurera dans elle, sera une race sainte.