La sainte Bible

De à
Préférences d'affichage Affichage des versets par :

Style d'écriture : Taille du texte :
Couleurs :


Traduction par John Nelson Darby, édition de 1885, libre de droits.

n°18 / Le livre de Job 39 :

1— Est-ce toi qui chasses la proie pour la lionne, et qui rassasies l’appétit des lionceaux,
2Quand ils sont couchés dans leurs tanières [et] se tiennent aux aguets dans leur fourré ?
3Qui prépare au corbeau sa pâture quand ses petits crient à Dieu [et] qu’ils errent sans nourriture ?
4Sais-tu le temps où mettent bas les bouquetins des rochers ? As-tu observé les douleurs des biches ?
5As-tu compté les mois qu’elles accomplissent, et connais-tu le temps où elles mettent bas ?
6Elles se courbent, elles enfantent leur portée, elles se délivrent de leurs douleurs.
7Leurs petits deviennent forts, ils grandissent dans les champs, ils s’en vont et ne reviennent pas à elles.
8Qui a lâché l’âne sauvage ? qui a délié les liens de l’onagre,
9Auquel j’ai donné le désert pour maison, et la terre salée pour demeure ?
10Il se rit du tumulte de la ville, il n’entend pas le cri du conducteur.
11Il parcourt les montagnes pour trouver sa pâture, et il est en quête de tout ce qui est vert.
12Le buffle voudra-t-il être à ton service ? passera-t-il la nuit auprès de ta crèche ?
13Attacheras-tu le buffle par sa corde dans le sillon ? Hersera-t-il les vallées après toi ?
14Auras-tu confiance en lui, parce que sa force est grande, et lui abandonneras-tu ton labeur ?
15Te fieras-tu à lui pour rentrer ce que tu as semé, et rassemblera-t-il [le blé] dans ton aire ?
16L’aile de l’autruche bat joyeusement : ce sont les plumes et le plumage de la cigogne ;
17Toutefois elle abandonne ses œufs à la terre et les chauffe sur la poussière,
18Et elle oublie que le pied peut les écraser et la bête des champs les fouler ;
19Elle est dure avec ses petits comme s’ils n’étaient pas à elle ; son labeur est vain, sans qu’elle s’en émeuve.
20Car Dieu l’a privée de sagesse, et ne lui a pas départi l’intelligence.
21Quand elle s’enlève, elle se moque du cheval et de celui qui le monte.
22Est-ce toi qui as donné au cheval sa force ? Est-ce toi qui as revêtu son cou d’une crinière flottante ?
23Est-ce toi qui le fais bondir comme la sauterelle ? Son ronflement magnifique est terrible.
24Il creuse [le sol] dans la plaine et se réjouit de sa force ; il sort à la rencontre des armes ;
25Il se rit de la frayeur et ne s’épouvante pas, et il ne se tourne pas devant l’épée.
26Sur lui retentit le carquois, brillent la lance et le javelot.
27Frémissant et agité, il dévore le sol, et ne peut se contenir quand sonne la trompette.
28Au bruit de la trompette, il dit : Ha ! ha ! et de loin il flaire la bataille, le tonnerre des chefs et le tumulte.
29Est-ce par ton intelligence que l’épervier prend son essor et qu’il étend ses ailes vers le midi ?
30Est-ce à ta parole que l’aigle s’élève et qu’il bâtit haut son aire ?
31Il demeure dans les rochers et y fait son habitation, sur la dent du rocher et sur les hautes cimes.
32De là il épie sa nourriture, ses yeux regardent dans le lointain.
33Ses petits sucent le sang, et là où sont les tués, là il est.
34Et l’Éternel répondit à Job et dit :
35Celui qui conteste avec le Tout-puissant l’instruira-t-il ? Celui qui reprend Dieu, qu’il réponde à cela !
36Et Job répondit à l’Éternel, et dit :
37Voici, je suis une créature de rien, que te répliquerai-je ? Je mettrai ma main sur ma bouche.
38J’ai parlé une fois, et je ne répondrai plus ; et deux fois, et je n’ajouterai rien.