Le Nouveau Testament

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Traduction par Edmond Stapfer, édition de 1889, libre de droits.

n°43 / L’Évangile selon saint Jean 5 :

1Après cela, vint une fête des Juifs et Jésus monta à Jérusalem.
2Or, il s’y trouve près de la Porte-des-Brebis une piscine (le mot hébreu est Bethzatha) ; elle a cinq portiques
3sous lesquels étaient étendus une multitude de malades : aveugles, estropiés, perclus. [Ils attendaient l’agitation de l’eau ;]
4[à certains moments, en effet, un ange descendait dans la piscine et mettait l’eau en mouvement, et le premier qui entrait dans la piscine après ce bouillonnement de l’eau était guéri, quelle que fût sa maladie.]
5Il y avait là un homme dont la maladie remontait à trente-huit ans.
6Le voyant couché et sachant qu’il était là depuis longtemps, Jésus lui dit : « Veux-tu être guéri ? »
7— « Seigneur, lui répondit le malade, je n’ai personne pour me jeter dans la piscine lorsque l’eau vient à bouillonner. Pendant que j’y vais, un autre y descend avant moi. »
8Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ton grabat et marche. »
9Cet homme fut immédiatement guéri ; il prit son grabat ; il marchait. Or ceci se passait en un jour de sabbat.
10Alors les Juifs s’adressèrent à l’homme guéri : « C’est le jour du sabbat ; il ne t’est point permis d’emporter ce grabat. »
11Il leur répliqua : « Celui-là même qui m’a guéri m’a dit : « Prends ton grabat et marche. »
12— « Quel est cet homme, lui demandèrent-ils, qui t’a dit de le prendre et de marcher ? »
13Mais l’homme guéri ne savait pas qui c’était ; Jésus, d’ailleurs, s’était retiré parce qu’il y avait foule en ce lieu.
14Quelque temps après Jésus rencontra cet homme dans le Temple et lui dit : « Te voilà guéri ; ne pèche plus de peur qu’il ne t’arrive quelque chose de pire. »
15Cet homme s’en alla dire aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri.
16Et c’est parce que Jésus agissait de la sorte le jour du sabbat, c’est pour cela même que les Juifs le poursuivaient.
17Mais lui, il leur dit : « Mon Père jusqu’à présent agit, et moi aussi j’agis. »
18Là-dessus, les Juifs cherchaient d’autant plus à le faire mourir ; non seulement parce qu’il annulait le sabbat, mais parce qu’en outre il disait que Dieu était son propre Père, se faisant l’égal de Dieu.
19Jésus alors leur adressa ces paroles : « En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même ; il ne fait que ce qu’il voit faire au Père. En effet, tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait également ;
20car le Père aime le Fils et lui montre tout ce qu’il fait ; et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci, pour que vous soyez remplis d’admiration.
21De même, en effet, que le Père ressuscite les morts et vivifie, de, même le Fils vivifie qui il veut.
22Car le Père ne juge qui que ce soit ; mais il a remis au Fils tout le jugement
23afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils n’honore pas le Père qui l’a envoyé. »
24« En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole et croit à Celui qui m’a envoyé, possède une vie éternelle et ne comparaît point en jugement : de la mort il est passé à la vie.
25En vérité, en vérité, je vous le dis, il vient une heure, et elle est déjà venue, où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront.
26Car, comme le Père a la vie en soi, ainsi il a donné au Fils d’avoir la vie en soi,
27et il lui a donné la puissance d’exercer un jugement, parce qu’il est fils d’homme.
28Ne vous étonnez pas de cela ; car il vient une heure où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix,
29et en sortiront ; ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour vivre, et ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour être jugés. »
30« Je ne puis, moi, rien faire de moi-même ; comme j’entends, je juge, et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé. »
31« Si c’est moi qui me rends témoignage à moi-même, mon témoignage n’est pas véridique.
32Il en est un autre qui me rend témoignage, et le témoignage qu’il me rend est, je le sais, véridique. »
33« Vous vous êtes adressés à Jean, et il a rendu témoignage à la vérité.
34Quant à moi, ce n’est pas le témoignage qui vient d’un homme que j’accepte, mais j’en parle afin que vous soyez sauvés.
35Il était lui le flambeau qui brûle et qui brille et, à sa clarté, vous vous êtes plu un moment à vous réjouir. »
36« Quant à moi, j’ai le témoignage qui est plus grand que celui de Jean ; car j’ai les œuvres que le Père m’a donné d’accomplir ; ce sont ces œuvres mêmes, celles que je fais, qui rendent témoignage de moi et attestent que le Père m’a envoyé. »
37« De plus, le Père qui m’a envoyé a, lui aussi, rendu témoignage de moi. Vous n’avez jamais ni écouté sa voix ni contemplé sa face,
38et sa parole vous ne l’avez pas demeurant en vous, puisque vous ne croyez pas à celui qu’Il a envoyé. »
39« Vous scrutez les Écritures, parce que vous pensez y trouver la vie éternelle, et elles aussi, elles me rendent témoignage. »
40« Et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie ! »
41« La gloire qui vient des hommes, je ne l’accepte pas ;
42mais je vous connais pour n’avoir pas l’amour de Dieu en vous :
43moi, qui suis venu au nom de mon Père, vous ne me recevez pas ! Qu’un autre se présente en son propre nom, et vous le recevrez ! »
44« Comment pourriez-vous croire, vous qui recevez votre gloire les uns des autres et ne recherchez pas la gloire qui vient de Dieu seul ?
45Ne pensez pas que, devant le Père, ce soit moi qui vous accuserai. Votre accusateur c’est Moïse en qui vous mettez votre espoir.
46Car si vous croyiez à Moïse, vous croiriez à moi-même ; en effet, c’est de moi que parlent ses écrits ;
47mais si vous ne croyez pas à ce qu’il a écrit, comment croirez-vous à mes paroles ? »