Le Nouveau Testament

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Traduction par Edmond Stapfer, édition de 1889, libre de droits.

n°59 / Épître de Jacques 1 :

1JACQUES, SERVITEUR DE DIEU ET DU SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST AUX DOUZE TRIBUS DE LA DISPERSION, SALUT.

2Regardez comme un grand bonheur, mes frères, d’être en but à diverses épreuves ;
3car, en mettant votre foi au creuset, elles produisent, vous le savez, la patience ;
4patience qui doit être parfaitement mise en pratique, pour que vous soyez parfaits, accomplis, ne laissant absolument rien à désirer.
5Si l’un de vous manque de sagesse, qu’il s’adresse à Dieu, qui donne à tous, volontiers et sans reproches, et la sagesse lui sera donnée.
6Mais qu’il demande avec confiance, sans douter ; celui qui doute ressemble aux vagues de la mer quand le vent les soulève et les agite.
7Qu’une telle personne ne s’attende pas à obtenir quoi que ce soit du Seigneur.
8L’homme irrésolu est inconstant dans toutes ses entreprises.

9Que le frère humble songe avec orgueil à sa noblesse
10et le riche à sa bassesse, car il passera comme la fleur de l’herbe ;
11le soleil se lève avec sa chaleur ardente et « Il sèche l’herbe, et sa fleur tombe », et la beauté de son aspect disparaît ; ainsi se flétrira le riche au milieu de sa carrière !

12Heureux l’homme qui supporte patiemment l’épreuve ; car lorsqu’il aura fait ses preuves, il recevra la couronne de vie que Dieu a promise à ceux qui l’aiment.
13Que personne ne dise dans une tentation : « C’est Dieu qui me tente », car Dieu, qui ne peut être tenté par le mal, ne tente lui-même personne.
14Lorsqu’on est tenté, c’est qu’on est entraîné et séduit par sa propre convoitise ;
15ensuite, la convoitise, qui a conçu, donne naissance au péché ; et, enfin, le péché, parvenu à sa plus haute puissance, enfante la mort.

16Ne vous y trompez pas, mes frères bien-aimés,
17tout don excellent et tout présent parfaits viennent d’en haut, descendent d’auprès du Père des lumières, chez lequel il n’y a aucun changement, pas l’ombre d’une variation.
18Il nous a enfantés, parce qu’il l’a bien voulu, au moyen de la parole de vérité, pour que nous fussions, en quelque sorte, les prémices de ses créatures.
19Sachez-le bien, mes frères bien-aimés ! Que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, lent à se mettre en colère,
20car la colère de l’homme n’accomplit pas la justice de Dieu.
21Enlevez donc toute souillure et tout reste de méchanceté, et recevez avec douceur la parole plantée en vous et qui peut sauver vos âmes.
22Seulement mettez cette parole en pratique, et ne vous bornez pas à l’écouter ; vous tomberiez dans une grave erreur.
23Effectivement, celui qui se borne à écouter la parole et ne la met pas en pratique ressemble à cet homme qui, après avoir vu dans un miroir les traits de son visage
24et après s’être regardé, s’en est allé et a immédiatement oublié comment il est.
25Celui, au contraire, qui considère attentivement la Loi parfaite, la Loi de la liberté, qui prolonge sa contemplation, qui en arrive ainsi non à écouter pour oublier, mais à observer et à mettre en pratique, celui-là trouvera le bonheur dans son activité même.

26Si quelqu’un croit servir Dieu, qui ne tient pas sa langue en bride et qui se trompe lui-même, son service de Dieu est illusoire.
27Une manière de servir notre Dieu et Père, pure et sans tache à ses yeux, est de veiller sur les orphelins et les veuves dans leur détresse et de se garder soi-même immaculé du monde.