Le Nouveau Testament

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Traduction par Edmond Stapfer, édition de 1889, libre de droits.

n°47 / Seconde épître aux Corinthiens 12 :

1Me vanter ! ah ! j’ai tort ; cependant j’en viens aux visions et aux révélations du Seigneur :
2Je connais un homme en Christ qui, il y a de cela quatorze ans (est-ce avec son corps, est-ce hors de son corps, je n’en sais rien, Dieu le sait), fut enlevé jusqu’au troisième ciel ;
3et je sais que cet homme (avec son corps ou sans son corps, je n’en sais rien, Dieu le sait) fut enlevé jusqu’au paradis
4et entendit des choses ineffables, qu’un homme ne doit pas répéter.
5Je me vanterai de cet homme-là ; mais de moi-même je ne me vanterai pas, sauf toutefois de mes souffrances ; et cependant si je voulais me vanter, je ne serais nullement « fou », je dirais la vérité ;
6mais je m’en abstiens pour que personne ne me pense supérieur à ce qu’il voit et entend quand je suis présent.
7D’ailleurs, pour que l’extraordinaire grandeur de ces révélations ne me jetât pas dans l’orgueil, il m’a été donné une écharde enfoncée en ma chair, c’est un ange de Satan, occupé à me souffleter, pour m’empêcher de m’enorgueillir.
8Trois fois j’ai prié le Seigneur de l’éloigner de moi, et il m’a dit : « Ma grâce te suffit, car la grandeur de ma puissance se montre surtout dans l’infirmité. »
9Je me vanterai donc bien plus volontiers de mes souffrances afin que la puissance du Christ repose sur moi.
10C’est pourquoi je me complais dans les souffrances, dans les insultes, dans les nécessités, dans les persécutions, dans les angoisses pour Christ, car lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort !
11Je viens de faire le fou ; vous m’y avez forcé ; c’est vous qui auriez dû faire mon éloge. En rien je n’ai été inférieur aux archiapôtres, et cependant je ne suis rien.
12Les signes de l’apôtre, miracles, prodiges, actes de puissance surnaturelle, je les ai opérés devant vous, avec une patience qui ne s’est jamais lassée.
13En quoi avez-vous été moins favorisés que les autres Églises, si ce n’est que je ne vous ai pas importunés de mes besoins ? Pardonnez-moi cette injustice-là.
14Voici la troisième fois que je suis sur le point de venir chez vous, et cette fois-ci encore je ne vous importunerai pas. Ce que je recherche, ce ne sont pas vos biens, c’est vous-mêmes. Ce ne sont pas les enfants qui doivent thésauriser pour les parents, ce sont les parents pour les enfants.
15Quant à moi, je dépenserai volontiers tout ce que j’ai, et je me dépenserai moi-même pour le bien de vos âmes, quand même vous m’aimeriez d’autant moins que je vous aime davantage.
16— « D’accord », dit-on, je ne vous ai pas été « directement à charge », mais comme je suis « un fripon »,
17je vous ai « pris de l’argent par ruse ». — Est-ce que je vous ai fait exploiter par aucun de ceux que je vous ai adressés ?
18J’ai prié Tite d’aller chez vous, et j’ai envoyé avec lui le frère que vous savez ; est-ce que Tite vous aurait exploités ? n’avons-nous pas marché selon le même esprit et dans les mêmes traces ?
19Vous croyez toujours que nous voulons vous faire notre éloge ? c’est devant Dieu, c’est en Christ que nous parlons ; et tout cela, mes bien-aimés, pour votre édification.
20Ah ! je crains bien qu’à mon arrivée je ne vous trouve pas tels que je voudrais, et que vous, vous ne me trouviez tel que vous ne voudriez pas. Je crains qu’il n’y ait parmi vous des disputes, des jalousies, des colères, des rivalités, des calomnies, des bavardages,
21de l’insolence, du désordre ; je crains qu’à mon arrivée, mon Dieu ne m’humilie encore à votre sujet, et que je n’aie à pleurer sur plusieurs de vous qui auront été pécheurs et qui ne se seront pas repentis de l’impureté, de la corruption, des débauches auxquelles ils se seront livrés.