La sainte Bible

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Traduction par David Martin, édition de 1744, libre de droits.

n°18 / Job 41 :

1Enlèveras-tu le Léviathan avec l’hameçon, et le tireras-tu par sa langue avec le cordeau de l’hameçon que tu auras jeté dans l’eau ?
2Mettras-tu un jonc dans son nez ? ou perceras-tu ses mâchoires avec une épine ?
3Emploiera-t-il auprès de toi beaucoup de prières ? ou te parlera-t-il doucement ?
4Fera-t-il un accord avec toi, et le prendras-tu pour esclave à toujours ?
5T’en joueras-tu comme d’un petit oiseau ? et l’attacheras-tu pour tes jeunes filles ?
6Des amis se régaleront-ils de sa chair ? sera-t-il partagé entre les marchands ?
7Rempliras-tu sa peau de pointes ? et sa tête entrerait-elle dans une nasse de poissons ?
8Mets ta main sur lui ; il ne te souviendra jamais de lui faire la guerre.
9Voilà, l’espérance qu’on avait de le prendre est frustrée ; et ne sera-t-on pas même atterré par son regard ?
10Il n’y a point d’homme assez courageux pour le réveiller ; qui est-ce donc qui se présentera devant moi ?
11Qui est-ce qui m’a prévenu, et je le lui rendrai ? Ce qui est sous tous les cieux est à moi.
12Je ne me tairai point de ses membres, ni de ce qui concerne ses forces, ni de la grâce de l’arrangement des parties de son corps.
13Qui est-ce qui découvrira le dessus de sa couverture, et se jettera entre les deux branches de son mors ?
14Qui est-ce qui ouvrira les portes de sa gueule ? La terreur se tient autour de ses dents.
15Les lames de ses boucliers ne sont que magnificence ; elles sont étroitement serrées comme avec un cachet.
16L’une approche de l’autre, et le vent n’entre point entre-deux.
17Elles sont jointes l’une à l’autre, elles s’entretiennent, et ne se séparent point.
18Ses éternuements éclaireraient la lumière, et ses yeux sont comme les paupières de l’aube du jour.
19Des flambeaux sortent de sa bouche, et il en rejaillit des étincelles de feu.
20Une fumée sort de ses narines comme d’un pot bouillant, ou d’une chaudière.
21Son souffle enflammerait des charbons, et une flamme sort de sa gueule.
22La force est dans son cou, et la terreur marche devant lui.
23Sa chair est ferme, tout est massif en lui, rien n’y branle.
24Son cœur est dur comme une pierre, même comme une pièce de la meule de dessous.
25Les plus forts tremblent quand il s’élève, et ils ne savent où ils en sont, voyant comme il rompt tout.
26Qui s’en approchera avec l’épée ? ni elle, ni la lance, ni le dard, ni la cuirasse, ne pourront point subsister devant lui.
27Il ne tient pas plus de compte du fer que de la paille ; et de l’airain, que du bois pourri.
28La flèche ne le fera point fuir, les pierres d’une fronde lui sont comme du chaume.
29Il tient les machines de guerre comme des brins de chaume ; et il se moque du javelot qu’on lance sur lui.
30Il a sous soi des tests aigus, et il abat sous soi des roseaux pointus en se couchant sur la boue.
31Il fait bouillonner le gouffre comme une chaudière, et rend semblable la mer à un chaudron de parfumeur.
32Il fait reluire après soi son sentier, et on prendrait l’abîme pour une tête blanchie de vieillesse.
33Il n’y a rien sur la terre qui lui puisse être comparé, ayant été fait pour ne rien craindre.
34Il voit au-dessous de lui tout ce qu’il y a de plus élevé ; il est Roi sur tous les plus fiers animaux.