n°18 / Job 40 :

1L’Eternel prit encore la parole, et dit :
2Celui qui conteste avec le Tout-puissant [lui] apprendra-t-il quelque chose ? Que celui qui dispute avec Dieu, réponde à ceci.
3Alors Job répondit à l’Éternel et dit :
4Voici, je suis [un homme] vil, que te répondrai-je ? Je mettrai ma main sur ma bouche.
5J’ai parlé une fois, mais je ne répondrai plus ; j’ai même [parlé] deux [fois], et je n’y retournerai plus.
6Et l’Éternel répondit à Job du milieu d’un tourbillon et [lui] dit :
7Ceins maintenant tes reins comme un vaillant homme : je t’interrogerai, et tu m’enseigneras.
8Anéantiras-tu mon jugement ? Me condamneras-tu pour te justifier ?
9Et as-tu un bras comme le [Dieu] Fort ? tonnes-tu de ta voix comme lui ?
10Pare-toi maintenant de magnificence et de hauteur, et revêts-toi de majesté et de gloire.
11Répands les ardeurs de ta colère, regarde tout orgueilleux et l’abbas.
12Regarde tout orgueilleux, abaisse-le, et froisse les méchants sur la place.
13Cache-les [tous] ensemble dans la poudre, et bande-leur le visage dans un lieu caché.
14Alors je te donnerai moi-même cette louange, que ta droite t’aura sauvé.
15Or voilà le Béhémoth que j’ai fait avec toi : il mange le foin comme le bœuf.
16Voilà maintenant, sa force [est] dans ses flancs, et sa vertu [est] dans le nombril de son ventre.
17Il remue sa queue [qui est] comme un cèdre ; les nerfs de ses épouvantements sont entrelacés.
18Ses os [sont] des barres d’airain, [et] ses menus os [sont] des barreaux de fer.
19C’est le chef-d’œuvre du [Dieu] Fort : celui qui l’a fait lui a appliqué son épée.
20Et les montagnes lui rapportent [leur] revenu, et c’est là où se jouent toutes les bêtes des champs.
21Il se couche dans les lieux où il y a de l’ombre, dans la cachette des roseaux et des marécages.
22Les arbres touffus le couvrent de leur ombre, et les saules des torrents l’environnent.
23Voilà, il engloutit une rivière [en buvant], et il ne s’en retire pas vite ; et il ne s’étonnerait pas quand le Jourdain se dégorgerait dans sa gueule.
24Il l’engloutit en le voyant, et son nez passe au travers des empêchements qu’il rencontre.