La sainte Bible

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Traduction par l'abbé Augustin Crampon, édition de 1923, libre de droits.

n°18 / Le livre de Job 23 :

1Alors Job prit la parole et dit :
2Oui, aujourd’hui ma plainte est amère, et pourtant ma main retient mes soupirs.
3Oh ! Qui me donnera de savoir où le trouver, d’arriver jusqu’à son trône !
4Je plaiderais ma cause devant lui, et je remplirais ma bouche d’arguments.
5Je saurais les raisons qu’il peut m’opposer, je verrais ce qu’il peut avoir à me dire.
6M’opposerait-il la grandeur de sa puissance ? Ne jetterait-il pas au moins les yeux sur moi ?
7Alors l’innocent discuterait avec lui, et je m’en irais absous pour toujours par mon juge.
8Mais si je vais à l’orient, il n’y est pas ; à l’occident, je ne l’aperçois pas.
9Est-il occupé au septentrion, je ne le vois pas ; se cache-t-il au midi, je ne puis le découvrir.
10Cependant il connaît les sentiers où je marche ; qu’il m’examine, je sortirai pur comme l’or.
11Mon pied a toujours foulé ses traces ; je me suis tenu dans sa voie sans dévier.
12Je ne me suis pas écarté des préceptes de ses lèvres ; j’ai fait plier ma volonté aux paroles de sa bouche.
13Mais il a une pensée : qui l’en fera revenir ? Ce qu’il désire, il l’exécute.
14Il accomplira donc ce qu’il a décrété à mon sujet, et de pareils desseins, il en a beaucoup.
15Voilà pourquoi je me trouble en sa présence ; quand j’y pense, j’ai peur de lui.
16Dieu fait fondre mon cœur ; le Tout-Puissant me remplit d’effroi.
17Car ce ne sont pas les ténèbres qui me consument, ni l’obscurité dont ma face est voilée.