L’Ancien Testament

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Traduction par Henri-Auguste Perret-Gentil, édition de 1847-1861, libre de droits.

n°32 / Jonas. 4 :

1Et cela fut pour Jonas un très-grand déplaisir, et il se dépita.
2Et il pria l’Eternel et dit : Ah ! Eternel, n’est-ce pas ce que je disais, quand j’étais encore dans mon pays ? Aussi me suis-je hâté de fuir à Tarsis ; car je savais que tu es un Dieu clément et miséricordieux, plein de longanimité et d’amour et regrettant de punir.
3Et maintenant, Eternel, ôte-moi donc ma vie, car mieux vaut pour moi mourir que de vivre.
4Mais l’Eternel dit : Fais-tu bien de te dépiter ?
5Alors Jonas sortit de la ville, et s’assit à l’orient de la ville et il se fit là une cabane, et s’y assit à l’ombre, jusqu’à ce qu’il vît ce qui arriverait dans la ville.
6Alors l’Eternel Dieu fit croître un ricin qui s’éleva au-dessus de Jonas pour qu’il y eût de l’ombre sur sa fête et pour le délivrer de son mal. Et Jonas se réjouit à cause du ricin, et sa joie fut grande.
7Et Dieu fit venir à l’arrivée de l’aurore le lendemain un ver qui piqua le ricin, de sorte qu’il sécha.
8Et il arriva au lever du soleil que Dieu fit venir un vent d’orient sourd, et le soleil frappa la tête de Jonas, de sorte qu’il défaillait. Alors il demanda sa mort et il dit : Mieux vaut pour moi mourir que de vivre.
9Mais Dieu dit à Jonas : Fais-tu bien de te dépiter à cause du ricin ? Et il dit : Je fais bien de me dépiter jusqu’à la mort.
10Et l’Eternel dit : Tu as pitié d’un ricin pour lequel tu n’as pris aucune peine et que tu n’as pas élevé, qui enfant d’une nuit a crû et enfant d’une nuit a péri :
11et moi je n’aurais point pitié de Ninive la grande ville, dans laquelle il y a plus de cent vingt mille hommes qui ne savent pas distinguer leur droite de leur gauche, et des animaux en grand nombre !