L’Ancien Testament

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Traduction par Henri-Auguste Perret-Gentil, édition de 1847-1861, libre de droits.

n°18 / Job. 37 :

1Oui, à ce bruit mon cœur s’épouvante, il s’ébranle et se déplace.
2Ecoutez ! écoutez le roulement de sa voix, et le murmure qui sort de sa bouche !
3Il lui fait parcourir tout le ciel, et Il lance l’éclair jusqu’à l’horizon de la terre.
4Aussitôt sa voix mugit, Il tonne de sa voix de majesté, et ne retient plus sa foudre,
5Dieu par sa voix produit la merveille du tonnerre ; Il fait des choses grandes que nous ne comprenons point.
6Il dit à la neige : Tombe sur la terre ! la pluie et les torrents de pluie attestent sa puissance.
7Il engourdit les mains de tous les hommes, afin que tous les humains qui sont ses créatures, reconnaissent ce qu’il est.
8Alors les bêtes sauvages gagnent leurs tanières, et sommeillent dans leurs cavernes.
9La tempête sort de sa prison, et les vents impétueux amènent la froidure.
10Au souffle de Dieu la glace est formée, et les ondes dilatées se condensent ;
11d’humidité Il charge aussi la nue ; Il épand les nuages porteurs de ses feux,
12qui tournoient en tout sens, sous sa conduite, pour exécuter tout ce qu’il leur commande, sur la surface du disque de la terre ;
13tantôt pour punir, si sa terre est coupable, tantôt pour bénir, Il les fait arriver.
14O Job, prête l’oreille à ces choses ! continue à étudier les miracles de Dieu !
15En sais-tu les causes, quand Dieu les fait paraître, et qu’il fait resplendir le feu de sa nuée ?
16Comprends-tu le balancement des nues, merveille du Dieu parfaitement sage,
17la chaleur que prennent tes vêtements, quand la terre reçoit du midi un air qui accable ?
18Etendras-tu, comme Lui, le firmament, lui donnant la solidité d’un miroir de fonte ?
19Apprends-nous ce qu’il nous faut Lui dire ? Ah ! les ténèbres où nous sommes, nous mettent hors d’état de Lui rien proposer !…
20Mes discours lui seront-ils rapportés ?… Mais désira-t-on jamais d’être anéanti ?
21Aussi bien l’on ne regarde point fixement le soleil, quand il brille dans les airs, et qu’un vent passe, et lui rend sa pureté.
22Du Septentrion l’on peut bien tirer l’or, mais Dieu oppose un éclat formidable.
23Jusqu’au Tout-puissant nous ne saurions pénétrer ! Il est éminent par la force et par l’équité, et par une souveraine justice ; Il ne rend aucun compte.
24Craignez-le donc, ô hommes ; Il n’accorde ses regards à aucun des sages.