L’Ancien Testament

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Traduction par Henri-Auguste Perret-Gentil, édition de 1847-1861, libre de droits.

n°18 / Job. 28 :

1Oui, on a pu trouver la source de l’argent, et le lieu où gît cet or qu’on affine ;
2on extrait le fer de la terre, et la fusion change la pierre en airain ;
3on sait faire cesser les ténèbres, et sonder parfaitement la roche obscure et sombre :
4on perce un puits loin des lieux habités ; les pieds [du mineur] oublient de le servir, et il est là suspendu, loin des humains il est balancé,
5La terre d’où sort la nourriture, est dans ses profondeurs bouleversée comme par le feu ;
6c’est dans ses pierres qu’est le lieu du saphir couvert d’une poudre d’or ;
7nul oiseau de proie n’en sait le sentier, et l’œil du vautour ne le découvre pas,
8il n’est point foulé par les bêtes sauvages, et le lion n’y passe point.
9L’homme met la main au roc le plus dur, et fait par leurs bases crouler des montagnes ;
10Dans le rocher il ouvre des canaux, et son œil voit alors tout ce qui est précieux ;
11il arrête les eaux qui suintent, et produit au jour ce qui était caché.
12Mais la sagesse, où peut-on la trouver ? Et quel est donc le lieu où gît la science ?
13L’homme ne saurait en faire l’estimation, et elle ne se trouve pas sur la terre des vivants.
14L’abîme dit : Elle n’est pas chez moi ! et la mer dit : Elle n’est pas avec moi !
15On ne l’obtient point contre de l’or fin, et pour la payer on ne pèse pas d’argent.
16On ne la met point dans la même balance avec l’or pur d’Ophir, avec le précieux onyx et le saphir.
17On ne peut lui comparer l’or, ni le verre, ni la vaisselle d’or, comme son équivalent.
18A côté d’elle on ne saurait citer ni les coraux, ni le cristal ; et qui aurait la sagesse, aurait plus que des perles.
19On ne peut lui comparer la topaze d’Ethiopie, ni la peser avec l’or affiné.
20La sagesse donc, d’où vient-elle ? et où donc est le séjour de la science ?
21Elle est cachée aux yeux de tous les vivants, et voilée aux oiseaux des Cieux.
22L’abîme et la mort disent : De nos oreilles nous en ouïmes parler.
23Dieu en sait le chemin, et Il en connaît le séjour ;
24car Il voit jusqu’aux bouts de la terre, et son regard embrasse tout ce qui est sous le ciel.
25Quand Il donnait une pesanteur au vent, et qu’il pondérait les eaux avec mesure ;
26quand Il traçait à la pluie des lois, et une route à la foudre bruyante ;
27alors Il la voyait, et Il la proclama, Il l’établit, et la contrôla,
28et Il dit à l’homme : Voici, la crainte du Seigneur, c’est là la sagesse, et fuir le mal, c’est là la science.