L’Ancien Testament

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Traduction par Henri-Auguste Perret-Gentil, édition de 1847-1861, libre de droits.

n°22 / Le Cantique des Cantiques. 2 :

1Je suis un narcisse de Saron, un lys des vallées. —
2— Tel un lys parmi les ronces, telle est ma bien-aimée parmi les jeunes filles. —
3— Tel un pommier parmi les arbres, tel est mon bien-aimé parmi les jeunes hommes. Mon désir est d’être assise à son ombre, et son fruit est doux à mon palais.
4Il m’a fait entrer dans la maison où le vin coule, et la bannière sous laquelle il me range, c’est l’amour…
5Pour me soutenir donnez-moi le sirop de raisins, donnez-moi comme cordial la pomme [de Cydon] ! car je suis malade d’amour.
6Que sa main gauche se place sous ma tête, et que sa droite m’embrasse ! —
7— Je vous adjure, filles de Jérusalem, par les gazelles et par les biches des champs, n’éveillez pas, ne réveillez pas mon amour, plus tôt qu’elle ne voudrait !
8C’est la voix de mon bien-aimé ! Voici, il vient franchissant par sauts et par bonds les monts et les collines.
9Mon bien-aimé égale la gazelle, ou le faon des biches. Le voilà debout derrière notre mur, avançant ses yeux par la fenêtre, et les faisant briller au travers du treillis !
10Mon bien-aimé se met à parler, et il me dit : « Lève-toi, ma bien-aimée, ma beauté, et viens !
11Car voici, l’hiver est passé, les pluies ont cessé et ont fui ; les fleurs paraissent sur la terre ;
12la saison des mélodies est là, et la voix de la tourterelle se fait entendre dans notre contrée ;
13le figuier embaume ses fruits, et la vigne est en fleur, elle exhale son parfum. Lève-toi, ma bien-aimée, ma beauté, et viens !
14Ma colombe ! dans les cavités des rochers, dans les retraites des lieux escarpés, fais-moi voir ta figure, fais-moi entendre ta voix ! car ta voix est douce, et ta figure gracieuse. » —
15Faites pour nous la chasse aux renards, aux petits renards qui ravagent les vignes, quand nos vignes sont en fleur !
16Mon bien-aimé est à moi, et je suis à lui, il paît son troupeau parmi les lys.
17En attendant le trais du jour, et la fuite des ombres, reviens ! toi, mon bien-aimé, égalant la gazelle ou le faon des biches franchis les monts qui nous séparent !