Les livres du Nouveau Testament

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Traduction par Albert Rilliet, édition de 1858, libre de droits.

n°52 / Aux Romains. 7 :

1Ou bien ignorez-vous, frères (car je parle à des gens qui connaissent la loi), que la loi n’a puissance sur l’homme que pendant qu’il vit ?
2En effet la femme mariée est liée par la loi à son mari tant qu’il vit, mais si le mari vient à mourir, elle est dégagée de la loi qui la liait au mari.
3C’est pourquoi, pendant la vie du mari, elle méritera le nom d’adultère si elle se donne à un autre mari ; mais si son mari vient à mourir, elle est affranchie de la loi, en sorte qu’elle n’est pas adultère en se donnant à un autre mari.
4Ainsi donc, vous aussi, mes frères, vous avez été mis à mort en ce qui concerne la loi par le moyen du corps de Christ, pour que vous vous donniez à un autre, à celui qui est ressuscité d’entre les morts afin que nous portions des fruits pour Dieu ;
5car lorsque nous vivions dans la chair, les passions des péchés provoquées par la loi agissaient dans nos membres, de manière à porter des fruits pour la mort.
6Mais maintenant nous avons été dégagés de la loi, en mourant à ce qui nous retenait captifs, en sorte que nous servons sous le régime nouveau de l’Esprit et non sous le régime ancien de la lettre.
7Que dirons-nous donc ? Que la loi est un principe de péché ? Loin de nous cette pensée ! Cependant je n’aurais pas connu le péché sans l’entremise de la loi ; et en effet je ne connaîtrais pas la convoitise, si la loi ne disait : « Tu ne convoiteras point. »
8Mais le péché saisissant l’occasion a développé en moi, grâce à ce commandement, toute sorte de convoitise ; car sans la loi le péché est mort.
9Pour moi, je vivais une fois sans la loi ; mais quand le commandement est survenu, le péché a repris vie,
10et moi je suis mort, et le commandement qui conduit à la vie s’est précisément trouvé pour moi conduire à la mort ;
11car le péché saisissant l’occasion m’a trompé par le moyen du commandement, et m’a fait mourir par son moyen.
12Ainsi, la loi, il est vrai, est sainte, et le commandement est saint, juste et bon…
13Ce qui est bon est-il donc devenu pour moi une cause de mort ? Loin de nous cette pensée ! Mais c’est le péché ; afin qu’il se manifestât comme péché en se servant de ce qui est bon pour me donner la mort, et qu’ainsi le péché devînt, par le moyen du commandement, excessivement pécheur.
14Nous savons en effet que la loi est spirituelle, mais, pour moi, je suis charnel, vendu au péché ;
15en effet je ne sais pas ce que je fais, car je n’exécute point ce que je veux, mais c’est ce que je hais que je pratique.
16Or, si c’est ce que je ne veux pas que je pratique, je conviens avec la loi qu’elle est bonne.
17Mais maintenant ce n’est plus moi qui fais cela, mais c’est le péché qui habite en moi ;
18car je sais qu’en moi, c’est-à-dire, en ma chair, il n’habite pas de bien ; en effet, vouloir le bien m’est naturel, mais ce qui ne l’est pas, c’est de le faire ;
19car le bien que je veux, je ne le pratique pas, mais c’est le mal que je ne veux pas, que j’exécute.
20Or, si c’est ce que je ne veux pas, que je pratique, ce n’est plus moi qui le fais, mais c’est le péché qui habite en moi.
21Je trouve donc en moi cette loi : que, lorsque je veux pratiquer le bien, c’est le mal qui m’est naturel ;
22en effet j’acquiesce avec joie, à la loi de l’intelligence, selon l’homme intérieur,
23mais je vois une loi différente dans mes membres, laquelle lutte contre la loi de mon intelligence et me rend captif de la loi du péché qui est dans mes membres.
24Malheureux homme que je suis ! Qui me délivrera du corps sujet à cette mort ?
25Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur ! Ainsi donc, laissé à moi-même, je m’asservis, il est vrai par l’intelligence, à la loi de Dieu, mais par la chair à la loi du péché.