Les livres du Nouveau Testament

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Traduction par Albert Rilliet, édition de 1858, libre de droits.

n°42 / Selon Luc. 7 :

1Lorsqu’il eut fini de faire entendre au peuple toutes ces siennes paroles, il entra à Capharnaoum.
2Or un certain centurion avait un esclave malade et sur le point de mourir, qui lui était très précieux.
3Mais ayant ouï parler de Jésus, il lui dépêcha des anciens des Juifs, en le suppliant de venir pour tirer d’affaire son esclave.
4Ceux-ci étant arrivés auprès de Jésus le sollicitaient avec instances en disant : « Il mérite que tu lui accordes cela ;
5car il aime notre nation, et c’est lui qui nous a bâti notre synagogue. »
6Or Jésus s’était mis en route avec eux, et il n’était plus qu’à peu de distance de la maison, lorsque le centurion envoya des amis pour lui dire : « Seigneur, ne te dérange pas ; car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit ;
7c’est pourquoi je ne me suis pas même permis d’aller moi-même à toi ; mais dis un mot, et que mon serviteur soit guéri ;
8car moi aussi je suis un homme placé sous autorité, ayant des soldats sous mes ordres, et je dis à celui-ci : « Va, » et il va, et à un autre : « Viens, » et il vient, et à mon esclave : « Fais cela, » et il le fait. »
9Or en entendant cela Jésus fut émerveillé de lui, et s’étant tourné vers la foule qui le suivait, il dit : « Je vous déclare que même en Israël je n’ai pas trouvé une si grande foi. »
10Et ceux qui avaient été envoyés étant retournés à la maison trouvèrent l’esclave en bonne santé.
11Et il advint ensuite qu’il se rendit dans une ville appelée Naïn, et ses disciples et une foule nombreuse faisaient route avec lui.
12Mais quand il approcha de la porte de la ville, voici, on emportait un mort, fils unique de sa mère ; et celle-ci était veuve, et une foule considérable de la ville était avec elle.
13Et le Seigneur l’ayant vue fut ému de compassion envers elle, et lui dit : « Ne pleure pas. »
14Et s’étant approché, il toucha le cercueil ; or les porteurs s’arrêtèrent, et il dit : « Jeune homme, je te dis : lève-toi ! »
15Et le mort s’assit, et commença à parler ; et il le rendit à sa mère.
16Mais tous furent saisis de crainte, et ils glorifiaient Dieu en disant : « Un grand prophète s’est élevé parmi nous, » et : « Dieu a visité Son peuple. »
17Et cette nouvelle répandit sa renommée dans toute la Judée, et dans tout le pays d’alentour.
18Et Jean fut informé par ses disciples de tout cela ;
19et ayant appelé à lui deux de ses disciples, Jean les envoya auprès du Seigneur, pour lui dire : « Es-tu celui qui doit venir, ou bien devons-nous en attendre un autre ? »
20Or quand ces hommes furent arrivés vers lui, ils dirent : « Jean le baptiste nous a dépêchés vers toi pour te dire : « Es-tu celui qui doit venir, ou bien devons-nous en attendre un autre ? »
21En ce moment-là il guérit beaucoup de gens de maladies, de plaies, et d’esprits malins, et il rendit la vue à beaucoup d’aveugles ;
22et il leur répliqua : « Allez rapporter à Jean ce que vous avez vu et entendu : des aveugles recouvrent la vue, des boiteux marchent, des lépreux sont guéris et des sourds entendent, des morts ressuscitent, une bonne nouvelle est annoncée aux pauvres ;
23et il est heureux celui qui n’aura pas trébuché à propos de moi. »
24Quand les messagers de Jean furent partis, il commença à dire à la foule au sujet de Jean : « Qu’êtes-vous allés contempler au désert ? Un roseau agité par le vent ?
25Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu avec luxe ? Voici, ceux qui portent des vêtements somptueux et qui vivent dans la mollesse habitent les palais.
26Mais qu’est-ce que vous y êtes allés voir ? Un prophète ? Oui, je vous le déclare, et bien plus qu’un prophète ;
27c’est celui dont il est écrit : Voici, J’envoie Mon messager devant toi, lequel frayera ton chemin devant toi.
28Je vous le déclare : parmi les enfants des femmes personne n’est plus grand que Jean ; cependant le moindre dans le royaume de Dieu est plus grand que lui ;
29et après l’avoir entendu, tout le peuple et les publicains ont justifié Dieu en se faisant baptiser du baptême de Jean,
30tandis que les pharisiens et les légistes ont anéanti le dessein de Dieu quant à eux-mêmes en ne se faisant pas baptiser par lui.
31A qui donc comparerai-je les hommes de cette génération et à qui ressemblent-ils ?
32Ils ressemblent à de petits enfants assis dans une place publique et s’apostrophant les uns les autres, qui disent : « Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé ; nous avons chanté des complaintes, et vous n’avez pas pleuré. »
33En effet Jean le baptiste est venu, ne mangeant point de pain et ne buvant point de vin, et vous dites : « Il a un démon. »
34Le fils de l’homme est venu, qui mange et boit, et vous dites : « Voici un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs. »
35Eh bien ! la sagesse a été justifiée par tous ses enfants ! »
36Or un des pharisiens l’invitait à manger avec lui, et étant entré dans la maison du pharisien, il se mit à table.
37Et voici, il y avait une femme qui menait dans la ville une mauvaise vie, et ayant appris qu’il était à table dans la maison du pharisien, elle apporta une fiole d’albâtre pleine de parfum,
38et se tenant derrière lui et à ses pieds, tout en pleurs, elle se mit à mouiller ses pieds de ses larmes, et elle les essuyait avec les cheveux de sa tête, et elle baisait tendrement ses pieds, et elle les oignait de son parfum.
39Mais le pharisien qui l’avait invité s’en étant aperçu, il se dit en lui-même : « Si celui-ci était le prophète, il saurait qui, et de quelle espèce, est la femme qui le touche, et que c’est une personne de mauvaise vie. »
40Et Jésus s’adressant à lui, lui dit : « Simon, j’ai quelque chose à te dire. » Et l’autre reprit : « Maître, parle. »
41« Un certain créancier avait deux débiteurs : L’un lui devait cinq cents deniers, et l’autre cinquante ;
42comme ils n’avaient pas de quoi payer, il remit la dette à l’un et à l’autre. Lequel donc d’entre eux l’aimera davantage ? »
43Simon répliqua : « Je pense que c’est celui auquel il a remis davantage. » Or il lui dit : « Tu as bien jugé. »
44Et s’étant tourné vers la femme, il dit à Simon : « Vois-tu cette femme ? Je suis entré dans ta maison ; tu n’as pas versé d’eau sur mes pieds, tandis que celle-ci a mouillé mes pieds de ses larmes et les a essuyés avec ses cheveux ;
45tu ne m’as point donné de baiser, tandis que celle-ci depuis que je suis entré n’a pas cessé de me baiser tendrement les pieds ;
46tu n’as pas oint ma tête d’huile, tandis que celle-ci a oint mes pieds de parfum.
47C’est pourquoi je te le déclare, ses péchés qui étaient nombreux ont été pardonnés, car elle a beaucoup aimé, tandis que celui à qui on pardonne peu, aime peu aussi. »
48Mais il lui dit à elle : « Tes péchés ont été pardonnés. »
49Et les convives commencèrent à dire en eux-mêmes : « Qui est celui-ci qui même pardonne les péchés ? »
50Mais il dit à la femme : « Ta foi t’a sauvée, va-t-en en paix. »