n°18 / Job 3 :
11Pourquoi ne suis-je pas mort dans le ventre maternel ? Pourquoi n’ai-je pas expiré au sortir du ventre de ma mère ?
12Pourquoi ai-je trouvé des genoux pour m’accueillir et des seins pour m’allaiter ?
13En effet, maintenant je serais couché, tranquille, je dormirais en ce moment, en plein repos,
14avec les rois et les conseillers de la terre qui se sont construit des monuments aujourd’hui en ruine,
15ou avec les princes qui possédaient de l’or et qui accumulaient de l’argent dans leurs maisons.
16Ou bien, comme l’enfant mort-né qui est resté caché, je n’existerais pas, pareil aux tout-petits qui n’ont pas vu la lumière.
17Là, les méchants cessent de s’agiter, là se reposent ceux qui sont fatigués, sans force.
18Les prisonniers s’y retrouvent tous en paix, ils n’entendent plus la voix de l’oppresseur.
19Là, petits et grands sont réunis, l’esclave n’est plus soumis à son maître.
20Pourquoi Dieu donne-t-il la lumière à celui qui souffre, la vie à ceux qui connaissent l’amertume,
21qui attendent sans succès la mort et la recherchent plus qu’un trésor,
22qui se réjouiraient, tout heureux et ravis, s’ils trouvaient le tombeau,
23à l’homme incapable de savoir où aller et que Dieu cerne de tous les côtés ?
24En effet, la seule nourriture qui se présente à moi, ce sont mes soupirs, et mes cris de détresse déferlent comme l’eau.
25Ce dont j’ai peur, c’est ce qui m’arrive ; ce que je redoute, c’est ce qui m’atteint.
26Je n’ai ni tranquillité, ni paix, ni repos ; c’est la tourmente qui survient. »