Traduction du rabbinat par Zadoc Kahn, édition de 1899-1906, libre de droits.
n°27 / Les Psaumes 144 :
De David.
1Béni soit l’Éternel, mon rocher, qui a exercé mes mains au combat, mes doigts à l’art de la guerre !2Il est mon bienfaiteur et mon rempart, ma forteresse et ma sauvegarde ; il est mon bouclier, et en lui je m’abrite : il soumet les nations à mon pouvoir.3Seigneur, qu’est-ce que l’homme, que tu t’en soucies ? le fils de l’homme que tu tiennes compte de lui ?4L’homme ressemble à un souffle, ses jours sont comme une ombre qui passe.5Seigneur, incline tes cieux et descends, effleure les montagnes, afin qu’elles s’enveloppent de fumée.6Fais briller des éclairs et disperse-les, [mes ennemis], lance tes flèches et jette le trouble parmi eux.7Etends les mains du haut des cieux, arrache-moi au danger, sauve-moi des flots puissants, du pouvoir des fils de l’étranger,8dont la bouche profère la fausseté, et dont la droite est une droite mensongère.9Je veux, ô Dieu, te chanter un cantique nouveau, te célébrer sur le luth à dix cordes,10toi qui donnes la victoire aux rois, qui délivres David, ton serviteur, du glaive meurtrier.11Arrache-moi au danger, sauve-moi du pouvoir des fils de l’étranger, dont la bouche profère la fausseté, et dont la droite est une droite mensongère.12Grâce à toi, nos fils sont comme des plants, qui poussent grandement dans leur jeune âge, nos filles comme des colonnes d’angle, sculptées sur le modèle du palais ;13nos greniers, bien garnis, regorgent de provisions de toute sorte ; nos brebis se multiplient par milliers et par myriades dans nos campagnes ;14nos bêtes de somme sont lourdement chargées : point d’irruption [du dehors], point d’exil forcé, nul cri d’alarme sur nos places publiques !15Heureux le peuple qui jouit d’un tel sort ! Heureux le peuple qui reconnaît l’Éternel comme son Dieu !