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Traduction du rabbinat par Zadoc Kahn, édition de 1899-1906, libre de droits.

n°29 / Job 17 :

1MON âme est meurtrie, mes jours s’éteignent, la tombe m’attend.
2Ne suis-je pas en butte à des moqueries ? Mes yeux ne sont-ils pas constamment témoins de leurs perfidies ?
3Ah ! De grâce, accorde-moi ta caution ! Sois toi-même mon garant vis-à-vis de toi qui voudrait s’engager pour moi ?
4Car tu as fermé leur cœur à la raison ; aussi ne les laisseras-tu pas triompher.
5Pour une part de butin on trahit des amis, de sorte que les yeux de leurs enfants se consument de misère.
6On a fait de moi la fable des nations ; je suis l’homme à qui on crache au visage.
7Mes yeux sont éteints par le chagrin, et tous mes organes sont comme une ombre.
8Les gens de bien en sont stupéfaits, et l’innocent en est révolté contre l’impie.
9Cependant le juste persiste dans sa conduite, et celui qui a les mains pures redouble d’énergie.
10Quant à vous, retournez-vous donc tous contre moi, venez ! Je ne trouverai pas un sage parmi vous.
11Mes jours ont fui, mes projets sont ruinés, ces trésors de mon cœur.
12De la nuit ils veulent faire le jour, ils disent la lumière plus proche que les ténèbres.
13Si je n’attends plus d’autre demeure que le Cheol, si j’ai étendu ma couche dans la région des ombres ;
14si je dis au tombeau : « Tu es mon père ! » et à la vermine : « Tu es ma mère et ma sœur ! »
15où donc est mon espérance ? Mon espérance, qui peut la voir ?
16Elle a sombré jusqu’au fond du Cheol, si toutefois le repos est assuré dans la poussière.