n°18 / Job 14 :
1“ L’homme, né de la femme, vit peu de temps et il est gorgé d’agitation.
2Il est sorti telle une fleur, et il est coupé, il fuit comme l’ombre et ne continue pas à exister.
3Oui, sur celui-là tu as ouvert ton œil, et moi, tu me fais venir en jugement avec toi.
4Qui peut faire naître quelqu’un de pur de qui est impur ? Personne.
5Si ses jours sont arrêtés, le nombre de ses mois est auprès de toi ; pour lui tu as fait un décret, afin qu’il ne [l’]enfreigne pas.
6Détourne de dessus lui ton regard pour qu’il ait du répit, jusqu’à ce qu’il trouve du plaisir comme un salarié en son jour.
7Car il existe un espoir même pour un arbre. Si on le coupe, il bourgeonnera encore, et sa jeune pousse ne disparaîtra pas.
8Si sa racine vieillit dans la terreet si sa souche meurt dans la poussière,
9à l’odeur de l’eau, il bourgeonnera, oui il produira une branche comme une plante nouvelle.
10Mais l’homme robuste meurt, et il reste étendu là, vaincu ; l’homme tiré du sol expire, et où est-il ?
11Oui, les eaux disparaissent de la mer, et le fleuve tarit et se dessèche.
12L’homme aussi doit se coucher et il ne se lève pas. Jusqu’à ce que le ciel ne soit plus, ils ne s’éveilleront pas, ils ne seront pas non plus réveillés de leur sommeil.
13Ah ! si tu me cachais dans le shéol, si tu me tenais dissimulé jusqu’à ce que s’en retourne ta colère, si tu me fixais un délai, pour te souvenir de moi !
14Si un homme robuste meurt, peut-il revivre ? Tous les jours de ma corvée, j’attendrai, jusqu’à ce que vienne ma relève.
15Tu appelleras, et moi je te répondrai. Tu languiras après l’œuvre de tes mains.
16Car maintenant tu continues à compter mes pas, tu n’épies que mon péché.
17Scellée dans un sac est ma révolte, et tu mets de la colle sur ma faute.
18Cependant une montagne qui tombe dépérira, et même un rocher sera transporté hors de sa place.
19Oui, l’eau use même les pierres ; son flux entraîne la poussière de la terre. Ainsi as-tu détruit l’espoir du mortel.
20Tu le terrasses pour toujours, si bien qu’il s’en va, tu défigures sa face, si bien que tu le congédies.
21Ses fils sont honorés, mais il ne [le] sait pas ; ils deviennent insignifiants, mais il ne fait pas attention à eux.
22Il n’y a que sa chair, tant qu’elle sera sur lui, qui continuera à [lui] faire mal, et son âme, tant qu’elle sera en lui, qui restera en deuil. ”