n°43 / Selon Jean 21 :
1Après ces choses, Jésus se manifesta de nouveau aux disciples, à la mer de Tibériade ; mais voici comment il se manifesta :
2Il y avait là ensemble Simon Pierre, Thomas qu’on appelait Le Jumeau, Nathanaël de Cana de Galilée, les fils de Zébédée et deux autres de ses disciples.
3Simon Pierre leur dit : “ Je m’en vais pêcher. ” Ils lui dirent : “ Nous venons aussi avec toi. ” Ils sortirent et montèrent dans le bateau, mais durant cette nuit-là ils n’attrapèrent rien.
4Cependant, comme le matin déjà venait, Jésus se tint sur la plage, mais les disciples, naturellement, ne discernaient pas que c’était Jésus.
5Alors Jésus leur dit : “ Petits enfants, vous n’avez rien à manger, n’est-ce pas ? ” Ils lui répondirent : “ Non. ”
6Il leur dit : “ Jetez le filet du côté droit du bateau et vous en trouverez. ” Alors ils le jetèrent, mais ils ne pouvaient plus le ramener à cause de la multitude des poissons.
7Ce disciple donc que Jésus aimait dit à Pierre : “ C’est le Seigneur ! ” Alors Simon Pierre, en entendant que c’était le Seigneur, se ceignit de son vêtement extérieur, car il était nu, et se jeta à la mer.
8Mais les autres disciples vinrent dans le petit bateau — car ils n’étaient pas loin de la terre, seulement à quatre-vingt-dix mètres environ —, traînant le filet [plein] de poissons.
9Cependant, lorsqu’ils descendirent à terre, ils aperçurent, posé là, un feu de charbon de bois, et du poisson posé dessus, et du pain.
10Jésus leur dit : “ Apportez quelques-uns des poissons que vous venez d’attraper. ”
11Simon Pierre donc monta [dans le bateau] et tira à terre le filet plein de gros poissons : cent cinquante-trois. Mais bien qu’il y en eût tant, le filet ne se rompit pas.
12Jésus leur dit : “ Venez déjeuner. ” Aucun des disciples n’avait le courage de lui demander : “ Qui es-tu ? ” parce qu’ils savaient que c’était le Seigneur.
13Jésus vint et prit le pain et le leur donna, et de même le poisson.
14Ce fut là la troisième fois que Jésus apparut aux disciples après avoir été relevé d’entre les morts.
15Or, quand ils eurent déjeuné, Jésus dit à Simon Pierre : “ Simon fils de Jean, m’aimes-tu plus que ceux-ci ? ” Il lui dit : “ Oui, Seigneur, tu sais que j’ai de l’affection pour toi. ” Il lui dit : “ Fais paître mes agneaux. ”
16De nouveau il lui dit, une deuxième fois : “ Simon fils de Jean, m’aimes -tu ? ” Il lui dit : “ Oui, Seigneur, tu sais que j’ai de l’affection pour toi. ” Il lui dit : “ Mène paître mes petites brebis. ”
17Il lui dit, la troisième fois : “ Simon fils de Jean, as-tu de l’affection pour moi ? ” Pierre s’attrista de ce qu’il lui avait dit, la troisième fois : “ As-tu de l’affection pour moi ? ” Et il lui dit : “ Seigneur, tu connais toutes choses, tu te rends bien compte que j’ai de l’affection pour toi. ” Jésus lui dit : “ Fais paître mes petites brebis.
18Oui, vraiment, je te le dis : Quand tu étais plus jeune, tu te ceignais et tu circulais où tu voulais. Mais quand tu deviendras vieux, tu tendras les mains et un autre [homme] te ceindra et te portera où tu ne veux pas. ”
19Il dit cela pour indiquer par quel genre de mort il glorifierait Dieu. Et quand il eut dit cela, il lui dit : “ Continue à me suivre. ”
20En se retournant, Pierre vit le disciple que Jésus aimait [les] suivre, celui qui, au repas du soir, s’était aussi penché en arrière sur sa poitrine et avait dit : “ Seigneur, qui est celui qui te livre ? ”
21Aussi quand il l’aperçut, Pierre dit à Jésus : “ Seigneur, que [fera] cet [homme] ? ”
22Jésus lui dit : “ Si je veux qu’il reste jusqu’à ce que je vienne, en quoi cela te concerne-t-il ? Toi, continue à me suivre. ”
23Cette parole donc sortit parmi les frères : que ce disciple ne mourrait pas. Cependant Jésus ne lui avait pas dit qu’il ne mourrait pas, mais : “ Si je veux qu’il reste jusqu’à ce que je vienne, en quoi cela te concerne-t-il ? ”
24C’est ce disciple qui témoigne au sujet de ces choses et qui a écrit ces choses, et nous savons que le témoignage qu’il rend est vrai.
25Il y a, en effet, encore beaucoup d’autres choses que Jésus a faites ; si jamais on les écrivait dans le détail, le monde lui-même, j’imagine, ne pourrait contenir les rouleaux écrits.