n°20 / Proverbes de Salomon 23 :
1Quand tu t’assieds pour manger avec un dominateur, discerne bien celui qui est devant toi :
2mets-toi un poignard à la gorge, si tu es un homme affamé.
3Ne souhaite point ses friandises : c’est un pain trompeur.
4Ne te fatigue pas pour obtenir la richesse : cesse tes calculs.
5Est-ce sur elle que tu ferais voltiger tes regards ? Elle n’est [déjà] plus ; car elle se fera certainement des ailes ; comme l’aigle, elle s’envolera aux cieux.
6Ne mange pas le pain de celui dont l’œil est méchant et ne souhaite point ses friandises ;
7car comme il estime en son âme, tel il est : Mange et bois, te dira-t-il ; et son cœur n’est pas avec toi.
8Le morceau que tu manges, tu le vomiras, et tu auras perdu tes paroles agréables.
9Ne parle pas aux oreilles de l’insensé, car il méprise le bon sens de tes propos.
10Ne recule pas la limite ancienne, et n’entre pas dans le champ des orphelins ;
11car leur rédempteur est fort : c’est lui qui plaidera leur cause contre toi.
12Amène ton cœur à la discipline et tes oreilles aux discours de la science.
13Ne refuse pas la discipline au jeune enfant ; quand tu le frapperas de la verge, il ne mourra point.
14Toi, tu le frapperas de la verge, et tu délivreras son âme du séjour des morts.
15Mon fils ! si ton cœur est sage, mon cœur, à moi aussi, s’en réjouira,
16et mes reins tressailliront quand tes lèvres parleront avec droiture.
17Que ton cœur ne porte pas envie aux pécheurs, mais [demeure] dans la crainte de l’Eternel chaque jour ;
18car certainement il y a un avenir, et ton espoir ne sera point anéanti.
19Ecoute, toi, mon fils, sois sage, et dirige ton cœur dans cette voie.
20Ne sois point parmi les buveurs de vin, parmi ceux qui se livrent au libertinage de la chair ;
21car qui est buveur et libertin deviendra pauvre, et la somnolence revêt de haillons.
22Ecoute ton père, il t’a engendré, et ne méprise pas ta mère quand elle aura vieilli.
23Acquiers la vérité et ne la vends point, la sagesse, la discipline et le discernement.
24Le père du juste tressaillira d’allégresse ; celui qui a engendré un [fils] sage se réjouira à son sujet.
25Que ton père se réjouisse, ainsi que ta mère ; qu’elle tressaille, celle qui t’a enfanté.
26Mon fils, donne-moi ton cœur, et que tes yeux se plaisent à mes voies ;
27car la prostituée est une fosse profonde, et l’étrangère est un puits étroit.
28Même elle se tient en embuscade comme [pour] une proie, et elle augmente le nombre des perfides parmi les hommes.
29Pour qui les hélas ? pour qui : malheur à moi ? pour qui les querelles ? pour qui la plainte ? pour qui les blessures sans raison ? pour qui la rougeur des yeux ?...
30Pour ceux qui s’attardent auprès du vin, pour ceux qui viennent déguster le vin parfumé.
31Ne regarde pas le vin quand il se montre rouge, quand il est perlé dans la coupe, et quand il coule aisément.
32A la fin, il mord comme le serpent et il pique comme la vipère.
33Tes yeux regarderont des étrangères et ton cœur parlera en [discours] pervers.
34Et tu seras comme un homme qui coucherait au cœur de la mer et comme celui qui coucherait à la cime d’un mât...
35On m’a frappé, je n’en ai point été malade ; on m’a brisé, je n’en ai rien su !... Quand m’éveillerai-je ?... J’y reviendrai, je le rechercherai encore !