n°42 / L’Evangile selon Luc 7 :
1Or après qu’il eut achevé de faire entendre toutes ses paroles au peuple, il entra dans Capernaum.
2Et un capitaine avait un esclave malade, qui se mourait et qui lui était précieux.
3Et ayant entendu parler de Jésus, il envoya vers lui des anciens des Juifs pour le prier de venir sauver son esclave.
4Ceux-ci étant arrivés vers Jésus, le suppliaient instamment en disant : Il est digne qu’on lui accorde cela,
5car il aime notre nation et c’est lui qui nous a édifié la maison de congrégation.
6Or Jésus s’en allait avec eux ; et comme il n’était déjà plus guère éloigné de la maison, le capitaine lui envoya des amis pour lui dire : Seigneur, ne te fatigue pas, car je ne suis pas assez considérable pour que tu entres sous mon toit ;
7c’est pourquoi je ne me suis pas même jugé digne d’aller vers toi, mais dis une parole et mon serviteur sera guéri.
8Car moi-même je suis un homme placé sous autorité, ayant sous moi des soldats ; et je dis à l’un : Va, et il va ; et à l’autre : Viens, et il vient ; et à mon esclave : Fais cela, et il le fait.
9Et Jésus entendant ces choses, fut dans l’admiration, et se tournant, il dit à la foule qui le suivait : Je vous le dis : Même en Israël, je n’ai pas trouvé une si grande foi.
10Et quand ceux qui avaient été envoyés furent de retour à la maison, ils trouvèrent en bonne santé l’esclave qui avait été malade.
11Et il arriva, le jour suivant, qu’il allait à une ville appelée Naïn ; et un assez grand nombre de ses disciples et une grande foule allaient avec lui.
12Et comme il s’approchait de la porte de la ville, voici qu’on emportait un mort, fils unique de sa mère ; et elle était veuve. Et une assez grande foule de la ville était avec elle.
13Et le Seigneur la voyant fut ému de compassion envers elle et lui dit : Ne pleure pas.
14Et s’étant approché, il toucha la bière et les porteurs s’arrêtèrent ; et il dit : Jeune homme, je te le dis : Réveille-toi !
15Et le mort s’assit et se mit à parler ; et il le donna à sa mère.
16Et la crainte les saisit tous, et ils glorifiaient Dieu en disant : Un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple.
17Et cette parole se répandit à son sujet dans toute la Judée et dans toute la contrée d’alentour.
18Et toutes ces choses furent rapportées à Jean par ses disciples.
19Et Jean ayant appelé à lui deux de ses disciples, les envoya vers Jésus pour lui dire : Es-tu celui qui vient, ou devons-nous en attendre un autre ?
20Etant donc arrivés auprès de lui, ces hommes dirent : Jean le baptiseur nous a envoyés vers toi, pour te dire : Es-tu celui qui vient, ou devons-nous en attendre un autre ?
21Or en cette même heure, il guérit beaucoup de personnes de maladies et de fléaux et d’esprits méchants, et il accorda à beaucoup d’aveugles la grâce de voir.
22Et Jésus répondant, leur dit : Allez et rapportez à Jean ce que vous avez vu et entendu : des aveugles recouvrent la vue, des boiteux marchent, des lépreux sont purifiés, des sourds entendent, des morts se réveillent, la bonne nouvelle est annoncée à des pauvres,
23et bienheureux est celui qui ne se scandalisera pas de moi !
24Or quand les messagers de Jean furent partis, il se mit à dire à la foule au sujet de Jean : Qu’êtes-vous allés voir au désert ? un roseau agité du vent ?
25Mais qu’êtes-vous allés voir ? un homme habillé de vêtements moelleux ? Voici que ceux qui portent des vêtements magnifiques et vivent dans les délices, sont dans les maisons des rois.
26Mais qu’êtes-vous allés voir ? un prophète ? Oui, vous dis-je, et bien plus qu’un prophète ;
27c’est celui duquel il est écrit : « Voici que j’envoie devant ta face mon messager , qui préparera ton chemin devant toi. » (Mal. 3:1.)
28Car, je vous le dis, entre ceux qui sont nés de femmes, il n’y a nul prophète plus grand que Jean le baptiseur ; toutefois, celui qui est plus petit dans le royaume de Dieu, est plus grand que lui.
29Et tout le peuple qui l’a entendu, et les péagers, ont justifié Dieu, ayant été baptisés du baptême de Jean ;
30mais les pharisiens et les légistes ont annulé contre eux-mêmes le conseil de Dieu, n’ayant point été baptisés par lui.
31Le Seigneur dit encore : A qui donc comparerai-je les hommes de cette génération , et à qui sont-ils semblables ?
32Ils sont semblables à des enfants qui sont assis dans une place publique, et qui s’adressent les uns aux autres, et disent : Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez point dansé ; nous vous avons chanté des complaintes, et vous n’avez point pleuré.
33Car Jean le baptiseur est venu, ne mangeant point de pain et ne buvant point de vin, et vous dites : Il a un démon.
34Le Fils de l’homme est venu, mangeant et buvant, et vous dites : Voici un mangeur et un buveur, un ami des péagers et des pécheurs.
35Et la sagesse a été justifiée par tous ses enfants.
36Or un des pharisiens le pria de manger avec lui ; et étant entré dans la maison du pharisien, il se mit à table.
37Et voici qu’une femme de la ville qui était pécheresse, sachant qu’il était à table dans la maison du pharisien, apporta un vase d’albâtre plein de parfum ;
38et se tenant derrière à ses pieds en pleurant, elle se mit à lui arroser les pieds de ses larmes ; puis elle les essuyait avec les cheveux de sa tête, et lui baisait les pieds et les oignait avec le parfum.
39Le pharisien qui l’avait invité, voyant cela, dit en lui-même : Si celui-ci était prophète, il saurait bien qui est cette femme qui le touche, et ce qu’elle est, car c’est une pécheresse.
40Et Jésus prenant la parole, lui dit : Simon, j’ai quelque chose à te dire. Et il dit : Docteur, parle.
41Un créancier avait deux débiteurs. L’un devait cinq cents deniers, et l’autre, cinquante ;
42et comme ils n’avaient pas de quoi payer, il leur fit grâce à tous les deux. Dis-moi donc lequel l’aimera le plus ? —
43Et Simon répondant, dit : Je suppose que c’est celui à qui il a fait la plus grande grâce. — Et il lui dit : Tu as très bien jugé.
44Et, se tournant vers la femme, il dit à Simon : Vois-tu cette femme ? Je suis entré dans ta maison ; tu ne m’as point donné d’eau pour mes pieds, mais elle a arrosé mes pieds de larmes et les a essuyés avec les cheveux de sa tête ;
45tu ne m’as point donné de baiser, mais elle, depuis que je suis entré, elle n’a cessé de baiser mes pieds ;
46tu n’as pas oint ma tête d’huile, mais elle a oint mes pieds de parfum.
47C’est pour cela que je te dis : Ses péchés qui sont nombreux sont pardonnés, car elle a beaucoup aimé ; or celui à qui l’on pardonne peu, aime peu.
48Puis il dit à la femme : Tes péchés sont pardonnés.
49Et ceux qui étaient à table avec lui, commencèrent à dire en eux-mêmes : Qui est celui-ci qui même pardonne les péchés ?
50Et il dit à la femme : Ta foi t’a sauvée, va en paix.