n°42 / L’Evangile selon Luc 20 :
1Or il arriva en l’un de ces jours-là, comme il enseignait le peuple dans le lieu sacré et annonçait la bonne nouvelle, que les principaux sacrificateurs et les scribes avec les anciens, survinrent,
2et lui parlèrent en disant : Dis-nous par quelle autorité tu fais ces choses, ou qui est celui qui t’a donné cette autorité.
3Mais répondant il leur dit : Je vous ferai, moi aussi, une question. Dites-moi :
4Le baptême de Jean venait-il du ciel, ou des hommes ? —
5Mais ils raisonnèrent entre eux, en disant : Si nous disons, du ciel ; il dira : Pourquoi donc ne l’avez-vous pas cru ?
6et si nous disons, des hommes ; tout le peuple nous lapidera, car il est persuadé que Jean était prophète.
7Et ils répondirent qu’ils ne savaient d’où. —
8Et Jésus leur dit : Ni moi, non plus, je ne vous dis pas par quelle autorité je fais ces choses.
9Puis il se mit à dire au peuple cette parabole : Un homme planta une vigne, et l’afferma à des cultivateurs, et s’expatria pour un temps assez long.
10Et dans la saison, il envoya un esclave vers les cultivateurs, afin qu’ils lui donnassent du fruit de la vigne ; mais les cultivateurs, l’ayant déchiré de verges, le renvoyèrent à vide.
11Et il envoya encore un autre esclave ; mais l’ayant aussi déchiré de verges et couvert d’opprobres, ils le renvoyèrent à vide.
12Et il en envoya encore un troisième ; mais l’ayant aussi blessé, ils le chassèrent.
13Alors le maître de la vigne dit : Que ferai-je ? j’enverrai mon fils bien-aimé ; peut-être qu’en le voyant ils le respecteront.
14Mais quand les cultivateurs le virent, ils raisonnèrent entre eux en disant : Celui-ci est l’héritier ; venez, tuons-le, afin que l’héritage soit à nous.
15Et l’ayant jeté hors de la vigne, ils le tuèrent. Que leur fera donc le maître de la vigne ?
16il viendra et il fera périr ces cultivateurs, et il donnera la vigne à d’autres. Ce qu’ayant entendu, ils dirent : Qu’ainsi n’advienne !
17Alors les ayant regardés, il dit : Qu’est-ce donc que ceci qui est écrit : « La pierre qu’ont réprouvée ceux qui édifient, celle-là est devenue la tête de l’angle ? » (Ps. 118:22.)
18Quiconque tombera sur cette pierre-là sera brisé ; quant à celui sur qui elle tombera, elle le réduira en poussière.
19Et les principaux sacrificateurs et les scribes cherchèrent en cette même heure à mettre les mains sur lui, mais ils craignirent le peuple ; car ils comprirent que c’était pour eux qu’il avait dit cette parabole.
20Et s’étant mis à l’observer, ils envoyèrent des espions qui feignaient d’être justes, afin de le surprendre dans sa parole, pour le livrer aux magistrats et à l’autorité du gouverneur.
21Et ils l’interrogèrent, en disant : Docteur nous savons que tu parles et enseignes très bien, et que tu n’as point égard à la figure [des hommes], mais que c’est selon la vérité que tu enseignes le chemin de Dieu :
22nous est-il permis de payer l’impôt à César, ou non ? —
23Mais pénétrant leur ruse, il leur dit : Pourquoi me tentez-vous ?
24montrez-moi un denier. De qui a-t-il l’image et l’inscription ? — Et répondant, ils dirent : De César. —
25Et il leur dit : Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.
26Et ils ne purent le surprendre dans sa parole devant le peuple ; et étant dans l’admiration de sa réponse, ils se turent.
27Puis, quelques-uns des sadducéens, qui soutiennent qu’il n’y a point de relèvement, s’étant approchés, l’interrogèrent en disant :
28Docteur, Moïse a écrit pour nous : « Si le frère de quelqu’un meurt, ayant une femme, et qu’il soit mort sans enfants, que son frère prenne la femme et suscite une postérité à son frère. » (Deut. 25:5.)
29Il y avait donc sept frères ; et le premier ayant pris une femme, mourut sans enfants.
30Et le second prit la femme, et mourut aussi sans enfants.
31Et le troisième la prit, et de même aussi les sept ; et ils ne laissèrent point d’enfants et moururent ;
32et après eux tous, la femme mourut aussi :
33duquel d’entre eux, au relèvement, sera-t-elle donc la femme ; car les sept l’ont eue pour femme ? —
34Et Jésus répondant leur dit : Les fils de ce siècle-ci prennent et donnent des femmes en mariage ;
35mais ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part à ce siècle-là et au relèvement, celui d’entre les morts, ne prennent ni ne donnent des femmes en mariage ;
36car aussi ne peuvent-ils plus mourir, parce qu’ils sont semblables aux anges, et qu’ils sont fils de Dieu, étant fils du relèvement. —
37Or que les morts se réveillent, Moïse même l’a montré au buisson, quand il appelle le Seigneur, « le Dieu d’Abraham, et le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob. »
38Or il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants ; car pour lui, tous vivent.
39Et quelques-uns des scribes prenant la parole, dirent : Docteur, tu as bien dit.
40Et ils n’osaient plus l’interroger sur rien.
41Et il leur dit : Comment dit-on que le Christ est fils de David,
42puisque David lui-même dit dans le livre des psaumes : « Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite,
43jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis pour marchepied de tes pieds ? » (Ps. 110:1.)
44David donc l’appelle « Seigneur, » et comment est-il son fils ?
45Et comme tout le peuple écoutait, il dit à ses disciples :
46Gardez-vous des scribes, qui tiennent à se promener en robes longues, et qui affectionnent les salutations dans les places publiques, et les premiers sièges dans les congrégations, et les premières places dans les festins ;
47qui dévorent les maisons des veuves, et pour prétexte font de longues prières. Ils subiront un jugement plus rigoureux.