La sainte Bible

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Traduction dite Bible de Lausanne, édition de 1861-1872, libre de droits.

n°25 / Les lamentations 4 :

1Comment l’or s’est-il obscurci et le métal précieux a-t-il été changé ? Comment les pierres du sanctuaire sont-elles répandues çà et là, à tous les coins des rues ?
2Les fils de Sion, si précieux, qui étaient appréciés à l’égal de l’or fin, comment sont-ils estimés comme des vases de terre, ouvrage des mains du potier ?
3Les chacals même présentent la mamelle, allaitent leurs petits : la fille de mon peuple est devenue cruelle comme les autruches du désert.
4La langue de l’enfant à la mamelle se colle par la soif à son palais ; les jeunes enfants demandent du pain ; personne ne le rompt pour eux.
5Ceux qui mangeaient les mets délicats sont désolés dans les rues ; ceux qu’on nourrissait sur l’écarlate embrassent le fumier.
6Et la peine de l’iniquité de la fille de mon peuple a été plus grande que celle du péché de Sodome, qui fut renversée comme en un clin d’œil, sans que des mains [d’homme] aient fondu sur elle.
7Ses nazaréens brillaient, plus purs que la neige, plus blancs que le lait ; leurs corps étaient plus vermeils que le corail, et taillés comme un saphir.
8Leur figure est plus sombre que la noirceur même ; on ne les reconnaît plus dans les rues. Leur peau tient à leurs os ; elle est sèche, elle est comme du bois.
9Plus heureux ont été ceux qu’a frappés à mort l’épée que ceux qu’a frappés à mort la famine ; car ceux-ci dépérissent exténués par le défaut des produits des champs.
10De tendres femmes ont, de leurs mains, fait cuire leurs enfants, qui leur ont servi de nourriture dans la ruine de la fille de mon peuple.
11L’Eternel a épuisé sa fureur, il a répandu l’ardeur de sa colère ; il a allumé dans Sion un feu qui a dévoré ses fondements.
12Ni les rois de la terre ni aucun des habitants du monde ne croyaient que l’adversaire, que l’ennemi, pût entrer dans les portes de Jérusalem.
13C’est à cause des péchés de ses prophètes, des iniquités de ses sacrificateurs, qui versaient au milieu d’elle le sang des justes.
14Ils ont erré dans les rues en aveugles, se souillant de sang, de sorte qu’on ne pouvait toucher leurs habits.
15Ecartez-vous ! un souillé ! a-t-on crié sur eux ; écartez-vous ! écartez-vous ! ne touchez pas !... Quand ils sont en fuite, oui, quand ils sont errants, on dit parmi les nations : Ils ne prolongeront pas leur séjour !
16La face de l’Eternel les a divisés ; il ne continue pas à regarder à eux. On n’a pas considéré les sacrificateurs ; on n’a pas eu pitié des vieillards.
17Et nous, toujours, nos yeux se consument après le secours... Vanité ! A nos postes de guet, nous guettons [la venue] d’un peuple qui ne délivre pas.
18Ils pourchassent nos pas et nous empêchent de marcher dans nos places. Notre fin est proche ; nos jours sont accomplis, notre fin est venue !
19Ceux qui nous poursuivent sont plus légers que les aigles du ciel ; ils nous suivent ardemment sur les montagnes, ils sont en embuscade contre nous dans le désert.
20Le souffle de nos narines, l’oint de l’Eternel, a été pris dans leurs fosses, lui dont nous disions : C’est à son ombre que nous vivrons entre les nations.
21Sois dans l’allégresse et réjouis-toi, fille d’Edom, habitante de la terre d’Outs ! La coupe passera aussi jusqu’à toi ; tu t’enivreras et tu te mettras à nu !
22Elle est finie, [la peine] de ton iniquité, fille de Sion ! Il ne continuera plus à t’envoyer en déportation ! Il recherche ton iniquité, fille d’Edom ! Il met à découvert tes péchés.