n°18 / Job 26 :
1Et Job prit la parole et dit :
2Quel secours tu donnes à la faiblesse, quel salut au bras sans force !
3Quel conseil à l’homme sans sagesse ! Quelle abondance de raisons tu déploies !
4Qui instruis-tu par ces discours, et de qui est l’esprit que tu exhales ?
5Les trépassés tremblent, et plus bas, les eaux et leurs habitants.
6Devant lui le séjour des morts est à nu, et le gouffre n’a point de voile.
7Il étend le septentrion sur le vide, il suspend la terre sur le néant.
8Il serre les eaux dans ses nuages et la nuée ne se fend pas sous leur poids ;
9il cache la face de son trône en déployant sur lui sa nuée.
10Il a tracé un cercle fixe sur la face des eaux, vers le point extrême où la lumière confine aux ténèbres.
11Les colonnes des cieux sont ébranlées et s’étonnent à sa menace.
12Il remue la mer par sa puissance, et, par son intelligence, il a dompté Rahab !
13A son souffle le ciel devient beau ; sa main a formé le Serpent fugitif.
14Voilà, ce ne sont là que les bords de ses voies, et quel est ce murmure d’un mot, que nous y entendons !... Et le tonnerre de ses exploits, qui le comprendra ?