n°24 / Jérémie 8 :
4Dis-leur : Ainsi parle l’Eternel : Est-ce que l’on tombe sans se relever ? Ou se détourne-t-on sans revenir ?
5Pourquoi donc ce peuple de Jérusalem s’abandonne-t-il A de perpétuels égarements ? Ils persistent dans la tromperie, Ils refusent de se convertir.
6Je suis attentif, et j’écoute : Ils ne parlent pas comme ils devraient ; Aucun ne se repent de sa méchanceté, Et ne dit : Qu’ai-je fait ? Tous reprennent leur course, Comme un cheval qui s’élance au combat.
7Même la cigogne connaît dans les cieux sa saison ; La tourterelle, l’hirondelle et la grue Observent le temps de leur arrivée ; Mais mon peuple ne connaît pas la loi de l’Eternel.
8Comment pouvez-vous dire : Nous sommes sages, La loi de l’Eternel est avec nous ? C’est bien en vain que s’est mise à l’œuvre La plume mensongère des scribes.
9Les sages sont confondus, Ils sont consternés, ils sont pris ; Voici, ils ont méprisé la parole de l’Eternel, Et quelle sagesse ont-ils ?
10C’est pourquoi je donnerai leurs femmes à d’autres, Et leurs champs à ceux qui les déposséderont. Car depuis le plus petit jusqu’au plus grand, Tous sont avides de gain ; Depuis le prophète jusqu’au sacrificateur, Tous usent de tromperie.
11Ils pansent à la légère la plaie de la fille de mon peuple : Paix ! paix ! disent-ils ; Et il n’y a point de paix.
12Ils seront confus, car ils commettent des abominations ; Ils ne rougissent pas, ils ne connaissent pas la honte ; C’est pourquoi ils tomberont avec ceux qui tombent, Ils seront renversés quand je les châtierai, Dit l’Eternel.
13Je veux en finir avec eux, dit l’Eternel ; Il n’y aura plus de raisins à la vigne, Plus de figues au figuier, Et les feuilles se flétriront ; Ce que je leur avais donné leur échappera.
14Pourquoi restons-nous assis ? Rassemblez-vous, et allons dans les villes fortes, Pour y périr ! Car l’Eternel, notre Dieu, nous destine à la mort, Il nous fait boire des eaux empoisonnées, Parce que nous avons péché contre l’Eternel.
15Nous espérions la paix, et il n’arrive rien d’heureux ; Un temps de guérison, et voici la terreur !
16Le hennissement de ses chevaux se fait entendre du côté de Dan, Et au bruit de leur hennissement toute la terre tremble ; Ils viennent, ils dévorent le pays et ce qu’il renferme, La ville et ceux qui l’habitent.
17Car j’envoie parmi vous des serpents, des basilics, Contre lesquels il n’y a point d’enchantement ; Ils vous mordront, dit l’Eternel.
19Voici les cris de la fille de mon peuple Retentissent sur la terre lointaine : L’Eternel n’est-il plus à Sion ? N’a-t-elle plus son roi au milieu d’elle ? – Pourquoi m’ont-ils irrité par leurs images taillées, Par des idoles étrangères ?
20 – La moisson est passée, l’été est fini, Et nous ne sommes pas sauvés !
21 – Je suis brisé par la douleur de la fille de mon peuple, Je suis dans la tristesse, l’épouvante me saisit.
22N’y a-t-il point de baume en Galaad ? N’y a-t-il point de médecin ? Pourquoi donc la guérison de la fille de mon peuple ne s’opère-t-elle pas ?